Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant,
Chapitre 1
« Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant,
Cela faisait plusieurs nuits d'affilées que je rêvais de cette même personne. Je ne l'avais jamais vu, je pouvais le certifier, un homme de ce genre je ne l'aurais sans doute pas oublié.
Il me fixait silencieusement à chaque fois, jamais il n'osait s'approcher et jamais je n'osais entamer une discussion. Il était beau, à la façon d'un ange peut être un peu trop sérieux, mais un ange tout de même. Il avait des cheveux blonds comme le miel, des yeux d'un bleu si électrique qu'il m'arrivait de penser qu'il finirait par me foudroyer, à me fixer ainsi. De ce qu'il me semblait, il était grand, bien plus que je ne l'étais. Il était habillé de blanc dans un décor qu'il l'était tout autant et entre nous, une infinité de vide semblait s'étendre. Paradoxalement, je pensais qu'en levant le bras je pourrais toucher sa peau de porcelaine mais j'avais peur que ce moment de félicité complète ne disparaisse si j'osais déranger le calme absolu. Il ne souriait pas, ne clignait des yeux que quelques fois et si je me concentrais suffisamment je pouvais voir sa poitrine se lever et s'abaisser au rythme de sa respiration.
Voilà en quoi consistaient toutes mes nuits depuis peu, et je ne pouvais que me réveiller à chaque fois plus frustré de ne pouvoir approcher ce bel inconnu. Il m'inspirait de la curiosité et un autre sentiment, quelque chose de plus maîtrisé mais à la fois contenu... comme une rivière que l'on aurait coupée par un barrage ; en apparence, elle s'écoule posément mais intérieurement elle n'attend que d'être libérée pour pouvoir révéler sa vraie nature.
Il m'était une fois arrivé de ne pas dormir et la nuit suivante, l'autre garçon avait une expression légèrement différente comme une interrogation muette à laquelle je ne répondais pas. Et cela se répétait, encore et toujours, plus aucun cauchemar ne dérangeait mon repos. Il n'y avait plus que lui, dans mes rêves la nuit, dans mes pensées le jour.
Je n'avais parlé de ces rêves à personne, sauf quand une amie remarqua mon trouble certain les matins. Je ne lui dis pas tout, quelque chose au fond de moi m'obligeait à garder cet homme, ces rêves, secrets et qu'en parler à quelqu'un briserait le charme... Mais de quel charme était-il seulement question ? Ça, je n'en savais toujours rien au bout de ce qui devait être le dixième rêve.
Cette fois, le garçon était assis en tailleur et me regardait curieusement, je fis de même mais décidai de ramener mes jambes près de mon torse avant d'incliner la tête sur le côté, le détaillant une fois de plus du regard. Je connaissais ses traits par cœur mais je ne pouvais pas m'en lasser, seulement cette fois pour ma plus grande surprise, il m'adressa un sourire et je ne pus contenir ma gêne immense. Comme prévu, il avait un sourire magnifique et je me retrouvais donc à rougir sans que je ne puisse contrôler ma réaction bien en désaccord avec celui que j'étais d'habitude. Quand de l'amusement pris place sur son visage, j'enfouis ma tête dans mes genoux et c'est ainsi que je terminai la nuit sans un regard de plus dans sa direction.
Ce matin-là, je fus complètement distrait et d'une humeur si légère que mes amis s'inquiétèrent à plusieurs reprises pour ma santé mentale. Je n'avais en tête que son sourire, il avait allumé en moi une flamme de bonheur comme je n'en avais jamais sentie et je me sentais en apesanteur à chacun de mes pas ; il avait eu un effet si tranquillisant sur moi... Ce fut sans doute à ce moment que j'ai réalisé l'effet de cet inconnu sur ma vie entière et ce fut sans doute à ce moment que j'ai commencé à prendre peur d'un jour le perdre.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top