Emma se réveilla le dimanche matin, fraiche et dispo. En forme, elle sourit en émergeant avec la fraicheur de la climatisation. Certains ne se rendaient peut-être pas compte, mais en France dans le sud, ça changeait vraiment la vie !

Roulant sur le côté, elle se heurta à une chose qui gémit légèrement, avant de tourner la tête pour commencer à ronfler doucement. Mais qu'est-ce qui fichait là, lui !? Outrée, Emma hésita à le frapper d'entrée de jeu. Néanmoins, elle s'arrêta tout de suite.

Les volets ouverts livraient déjà les rayons du jour, éclairant la scène de Louis. Allongé sur la couette et non pas dessous, il portait toujours sa chemise bien qu'elle soit complètement ouverte sur son torse musclé, son pantalon de costume déboutonné et une chaussette.

Mince. Paul lui avait dit un jour qu'elle avait tendance à s'agripper dans son sommeil. Bonne poire, Louis était resté sur place.

Les yeux rivés sur cet homme assez galant pour la monter dans sa chambre, elle décida qu'il était certes adorable, mais elle avait envie de se venger. Après tout, elle ne le verrait pas toujours aussi vulnérable !

Que pouvait-elle bien lui faire ?

Crotte, il choisit ce moment-là pour rouler sur le ventre. Hum... En fait, ça l'arrangeait. À quatre pattes, Emma bloqua ses cheveux dans une main pour éviter de le chatouiller, avant de se pencher sur lui. Le cœur battant la chamade, elle embrassa la base de sa nuque, là où l'épaule commençait, comme lui la dernière fois.

Un frémissement, puis un soupir de la part de Louis. Joueuse, Emma, glissa la main sous sa chemise afin de lui caresser le dos, tout en mordant l'endroit qu'elle venait d'embrasser.

-Putain de merde !

Son monde tomba sens dessus dessous, et sans savoir comment, elle se retrouva soudain sur le dos, le t-shirt à moitié relevé sur sa poitrine, les mains de Louis plaquant ses poignets de chaque côté de sa tête. Accroupi entre ses cuisses écartées, courbé en deux au-dessus d'elle, il parait tout aussi surpris.

Emma, elle, loucha carrément sur son torse. Avec sa chemise ouverte qui semblait faire un voile autour d'elle, et son pantalon déboutonné, il était l'image même de l'érotisme. Surtout dans cette position entre ses jambes.

-Tiens tiens... On cherche à prendre sa revanche de bon matin ?

Rouge, elle se racla la gorge.

-C'est de bonne guerre. Et puis, c'était probablement l'unique moment où je pouvais le faire.

Il haussa un sourcil, avant de sourire d'un air coquin.

-Vraiment ? susurra-t-il en prenant une de ses mains, pour la poser sur son torse nu. Mais moi, tu peux me toucher quand tu veux.

Soit ses yeux allaient jaillir de ses orbites, soit son cœur allait exploser, soit sa main prendre feu. Ou les trois en même temps. Dans tous les cas, le cerveau d'Emma cessa complètement de fonctionner.

Le regard intense de Louis rivé à elle, elle ne put détacher le sien de sa propre main, qui glissa entre ses pectoraux, son index traçant le sillon entre eux, avant d'effleurer ses abdominaux, de passer son nombril, et...

-Ah !

-Ne fais pas cette tête, rit-il. C'est normal que je bande.

Oui, enfin... Personne n'avait jamais autant bandé devant elle !

-Mmh... À mon tour, alors.

Quoi, quoi ? Essoufflée pour une raison inconnue, Emma sentit les mains de Louis glisser sur son ventre. Elle réalisa soudain qu'elle avait très, très chaud !

-Je ne te ferais pas l'affront d'un baiser de bon matin, susurra-t-il en se penchant en avant. Par contre, il y a plein de choses à faire fort sympathiques.

Hein ? Elle sursauta lorsqu'il posa la bouche sur son ventre. C'était si... Si gênant... Elle... Un gémissement lui échappa lorsqu'une de ses mains se faufila sous son t-shirt, pour effleurer la pointe d'un sein.

-Tu n'imagines pas à quel point tu es sexy, gronda-t-il en mordillant son bourrelet juste sous le nombril.

Oh le... Elle cessa aussitôt de penser lorsqu'il se redressa, tout en tirant son haut vers le bas pour la rhabiller.

-Mais tu n'es pas prête.

Hein ? Elle devait avoir l'air de celle qui ne comprenait pas, ce qui était vrai, car Louis lui sourit doucement en lui caressant la joue.

-Tu trembles, Emma. Et tu pleures.

Se redressant, il l'aida à s'asseoir sur le bord du lit. Toujours en érection et à moitié habillé, il s'agenouilla devant elle avec un sourire contrit.

-Je suis désolé.

-Non... Heu... Faut pas, gargouilla-t-elle en essuyant les larmes sur ses joues. Je ne sais pas... Pourquoi... Louis... C'est moi qui m'excuse tu... tu es... C'était... Hyper excitant je... sais pas...

-C'est bien ce que je dis, sourit-il en lui embrassant le front. Tu n'es pas prête. Allez, une bonne douche et petit déjeuner !

Lui ébouriffant les cheveux, il se détourna, attirant l'attention d'Emma sur son érection. Elle rougit de nouveau.

-Et... Heu... Et toi ?

Sur le pas de la porte, il lui lança un regard, un sourire, carrément torrides.

-Ne t'en fais pas pour moi, je sais m'occuper de ça.

Elle crut flamber sur place lorsqu'il disparut. Oh la vache ! Il allait... À cause d'elle !? Elle ne savait plus où se mettre. Elle ne savait pas si ça la gênait ou si ça l'excitait. Non, attendez... Pourquoi ça l'exciterait ? Elle ? Qui n'éprouvait rien, normalement ?

Oh bon sang, elle était complètement paumée !