Chapitre 15 : Galipettes Nocturnes


Emma se réveilla dans la nuit, complètement déboussolée. Elle se trouvait dans un lit. Lovée contre Louis, elle se sentait épuisée, soulagée, et... bien... Tellement bien... C'était donc ça de jouir ? Oh la vache... ça n'avait rien à voir avec ce qu'elle avait pu expérimenter avec ses exs. En fait, ils n'avaient jamais fait ça.

-Ça va ? murmura Louis en lui embrassant le front.

Oh, il était réveillé.

Levant la tête vers lui, elle lui fit un sourire terriblement sincère. Il ne put s'empêcher de le lui rendre, non sans une fierté bien méritée, elle devait l'avouer. Fascinée, elle prit son visage entre ses mains, afin de caresser ses joues ombragées d'un début de barbe.

-Oui, ça va. Oh, Louis... Je... Heu... Je me suis endormie juste après, non ?

Sa grimace était explicite. Mince !

-Mais... Et toi ?

-Ce n'est pas grave, marmonna-t-il en la serrant contre lui. Le plus important, c'est toi. Tu as joui, ma douce Emma.

Toute rouge, elle se souvint de la sensation de ses mains sur son corps. De la jouissance qui était arrivée aussi brutalement que ce qu'elle avait été salvatrice. Il avait été si attentionné, si entreprenant et si... altruiste ? Il aurait très bien pu en demander beaucoup plus de sa part. Mais elle avait une idée pour se racheter.

-Louis... Tu me laisserais faire quelque chose ?

-Mmh ? Tu ne veux pas dormir ? murmura -t-il dans la pénombre de la chambre.

Le clair de lune baignait le lit d'une douce lumière, soulignant d'ombres sexy le corps de son récent amant. De fait, même si elle avait toujours ses lunettes sur le nez, elle n'en aurait pas eu besoin pour voir la protubérance qui tendait les draps. Et il osait lui proposer de dormir ? Lui ne le pourrait jamais dans cet état !

Prenant son courage à deux mains, elle disparut sous la couette. Il ne fallut pas deux secondes pour que Louis pousse un cri avant de relever la couverture, pour la fixer avec des yeux brillants.

-Emma, ce n'est pas la peine...

Mais elle ne l'écoutait plus. Il y avait une chose qui disait le contraire, et elle l'empoigna, dévorée par la curiosité. À son touché, Louis poussa un gémissement en se laissant tomber en arrière dans le coussin. Il ne savait pas si elle avait de l'expérience dans l'art de la fellation ou de la masturbation, mais là, elle pouvait lui faire tout ce qu'elle voulait.

Ses mains partirent à l'exploration de sa verge déjà tendue au maximum. Elle ne voyait pas tout sous la couette, pourtant elle apprécia le moment. Parcourant sa longueur et sa largeur du bout des doigts, elle se dit qu'effectivement, il partait avec un sacré atout dans les rapports sexuels.

Elle se sentait honteuse, mais elle était excitée à la simple idée d'une fellation. Pourtant, elle apprendrait plus tard qu'il n'y avait aucune honte à cela. Que le fait de donner du plaisir à son partenaire pouvait être particulièrement jouissif.

Le gémissement qu'il émit lorsqu'elle prit son gland dans sa bouche la mit dans tous ses états. Se dressant sur les coudes, elle chercha la meilleure position pour approfondir son geste, lorsque le drap disparut de dessus sa tête. Haletant, Louis la regarda avec des yeux voilés de plaisirs, son ventre ciselé contracté au maximum.

Rougissante et légèrement gênée par son attention, elle décida de fermer les yeux, et de se laisser porter par son instinct. Une main sur la hampe dure de son sexe, elle se mit à lécher son gland, avant de le prendre en partie dans sa bouche. Elle ne pouvait pas faire mieux que ça, mais les bruits qu'il émettait lui faisaient dire qu'elle se débrouillait assez bien pour lui. Imprimant en plus un mouvement de va et viens avec sa main, elle sentit ses doigts à lui s'enrouler dans ses cheveux, sans forcer, sans la gêner. Il murmurait son nom entre deux halètements, s'en remettant entièrement à elle pour son propre plaisir, lui conférant une force qui la fit accélérer le rythme.

Se retrouvant soudain plaquée contre son torse, elle sentit les dents de Louis lui mordre la nuque tandis qu'elle continuait ses mouvements sur sa verge dure. Les bras serrés autour d'elle, il jouit sans honte aucune, savourant cette délivrance prodiguée par les doigts de fée d'Emma.

La joue contre son torse, cette dernière sourit en le sentant se relâcher contre elle, haletant d'une voix délicieusement rauque. Là, tout de suite, elle se sentait étrangement heureusement.

*

-Toi, tu t'es envoyé en l'air.

Louis ne quitta pas son ordinateur des yeux pour fusiller Henry du regard. En ce moment, son ami et secrétaire semblait passer plus de temps à l'asticoter qu'à bosser. Néanmoins, il était bien décidé à ne pas lui donner satisfaction, là tout de suite.

Les images précieuses qui tournoyaient dans son esprit depuis son réveil, elles étaient pour lui-même.

-En quoi ça te regarde ?

-Ah ! Tu as réussi à coucher avec ta petite prude !?

Prude. Malgré lui, il sourit. On ne pouvait pas dire qu'Emma soit si prude que cela, en vérité. Quand on lui donnait l'envie et la latitude pour s'exprimer sexuellement, elle perdait sa façade de calme. De toutes les choses qu'il avait envisagées pour la nuit dernière, jamais il n'aurait pensé à une fellation. Il n'avait même pas osé en rêver. De fait, il n'avait pas honte d'avoir joui si vite. Après tout, la vraie vie était très différente de son métier. Et surtout... Comment aurait-il pu en être autrement, avec la vision de la bouche d'Emma sur son sexe ? De la sensation de sa langue sur son gland ? De ses mains sur sa...

Merde, il ne devait pas y penser, sinon il allait se mettre à bander. Et pour le coup, sa journée de travail ne le demandait pas.

-À ta tête, oui, enchaina Henry en le fixant attentivement. Alors, ça fait quoi d'avoir de vrais rapports sexuels depuis tout ce temps ?

Arraché à ses rêveries sensuelles, Louis fusilla son ami du regard.

-Ça ne te concerne pas.

-Je m'intéresse en tant que pote, Louis. Le fait que tu n'ais plus eu la moindre relation amoureuse nous inquiétait avec Charles, tu sais ? On s'est même demandé si tu n'étais pas devenu accro à ton propre métier.

Le chef d'entreprise roula des yeux en se laissant aller contre le dossier de sa chaise.

-Ça ne marche pas comme ça, Henry. Je ne suis pas un dépendant sexuel, et je ne suis pas dépendant des pornos. Tu sais ce que je dis toujours ?

-Que la chose en soi n'est pas un problème, mais que l'usage que l'on en fait et la fréquence peuvent l'être. Oui, je sais, Louis. C'est ce que tu dis toujours aux détracteurs des pornos ou des jeux vidéos.

-Parce que c'est vrai. C'est valable pour tout, de l'alcool au sexe, en passant par le travail. Et crois-moi, je ne suis pas dépendant. D'accord ?

Par contre, il y avait de fortes chances pour qu'il le devienne à Emma. Il avait déjà envie de la revoir. Il sourit pour lui-même. Elle était en vacances la semaine prochaine, non ? Est-ce qu'il ne devrait pas envisager de l'emmener quelque part ? La soirée et la nuit avaient été superbes, mais il avait très envie de voir à quelle vitesse elle pouvait jouir s'il la prenait totalement. Parce que contre toute attente, elle avait pris du plaisir, et pas qu'un peu ! Même lui avait eu un doute, au tout de début. Il n'avait pas été certain de parvenir à lui ôter ce blocage provoqué par une vie sexuelle désastreusement insipide.

-Louis ?

-Oui ?

-Je suis content que tu aies trouvé quelqu'un qui te fasse sourire comme ça.

La sincérité de son ami le fit légèrement rougir. Il ressemblait à quoi là, en fait ? Henry ne le lui dirait jamais, mais il trouvait qu'il avait une sacrée tête de con, à sourire de façon aussi niaise.

*

-Tu es en retard ! cria le collègue d'Emma le lendemain matin.

-Désolée, désolée ! bafouilla-t-elle en entrant en courant dans le Starbique, pour se jeter sur ses affaires de travail. J'arrive, j'arrive !

La tête à l'envers, l'esprit ailleurs, elle était arrivée avec plus d'une heure de retard. Ça lui apprendrait à faire des galipettes avec Louis ! La matinée passa dans une ambiance de travail acharné. Sa concentration l'empêcha de penser à quoi que ce soit. Tout du moins, jusqu'à ce que son client ne soit personne d'autre que Louis.

-Rebonjour, fit-il avec un sourire étincelant.

-B... B...

Ce qu'elle avait fait cette nuit lui revint brusquement en mémoire, en même temps que le gémissement de Louis en plein orgasme. Elle perdit instantanément tous ses moyens, se figeant sur place.

-Je prendrais un café.

-Hum... Oui.

Le travail. Le travail le travail le travail ! Elle n'avait pas vu Henry et Charles derrière leur patron, qui ricanaient comme des andouilles. D'ailleurs, un regard furieux de Louis les fit regarder ailleurs, comme si de rien n'était.

Dans l'attente de leur commande, ils allèrent à une petite table, tout en discutant de façon professionnelle. Emma se concentra sur les autres clients avec son collègue agacé de son comportement, jusqu'à ce qu'une cliente, une jeune femme blonde magnifique, pousse un cri.

-Oh my god ! Vous êtes LE Louis ! s'exclama-t-elle avec un fort accent anglais.

Toutes les conversations s'arrêtèrent dans le Starbique, tous se tournèrent vers la source du cri. Accoudé à la table haute, une main dans une poche, Louis haussa un sourcil face à cette admiratrice inattendue. Aussitôt, des murmures se propagèrent dans le petit magasin. Même son collègue s'y mit ! Apparemment, tout le monde consommait du porno, ici !

-Bonjour, fit Louis d'un ton aimable.

Emma vit avec surprise Charles et Henry se mettre en position défensive, prêts à intervenir si la demoiselle se montrait trop tactile. Dans les minutes qui suivirent, tous voulurent un autographe et une photo avec lui. Une femme fit même signer son sex-toy en forme de rouge à lèvres dissimulé dans son sac. La vache !

-Tu ne veux pas prendre de photo avec lui !? s'exclama le collègue d'Emma en revenant avec la sienne. Tu sais qui c'est !?

Sans lui répondre, elle avisa Louis. Très calme et composé, il lui envoya à un moment donné un clin d'œil, avant d'être contraint de fuir le Starbique. Des gens affluaient de dehors, alertés par ceux qui répandaient la nouvelle de sa présence ici.

Pendant une heure, ils furent pris d'assaut par les nouveaux venus, qui en profitèrent pour passer commande. Le patron du magasin décida de l'afficher sur le mur des célébrités venues prendre quelque chose au Starbique. Emma les vit décider de tout cela, tout en se disant qu'ici, tout le monde avait vu Louis nu.

C'était... étrange.

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