Chapitre 5

Samuel, de son côté, rejoignit sa mère.

- Tu ne devais pas nous présenter une copine ? demanda cette dernière une fois qu'ils furent dans la voiture.

- Si, mais on s'est séparés.

- Oh mon chéri ! Je suis désolée pour toi !

- C'est rien, j'ai fait ma bonne action du jour en échange.

- C'est-à-dire ?

- J'ai entendu un garçon raconter au téléphone qu'il mourrait d'envie d'inviter une copine, mais qu'il n'osait pas lui donner son numéro. J'ai emprunté son portable, avec lequel j'ai appelé mon propre téléphone. Puis, je suis retourné à ma place et j'ai ainsi obtenu son numéro en regardant qui venait de m'appeler. J'ai écrit un petit mot sur un papier, en signant du numéro de téléphone de l'inconnu.

- Et après ? demanda sa mère.

- En sortant du train, je les ai vu se dire au revoir. J'ai pas vu le visage de la fille, elle était de dos, mais vu la tête du garçon j'ai compris qu'il n'avait toujours pas osé l'inviter. Alors, je me suis approché, et j'ai discrètement glissé le petit papier dans la poche de la fille !

- Et ça a marché ?

- Je ne sais pas ! Mais j'ai vu que la fille n'a pas jeté le papier... Si ça se trouve, j'ai aidé deux timides à se rencontrer, conclut Samuel.

- Tu es si bon, félicita sa mère. Je suis fière de toi. Manipulateur, un peu, mais ça en valait la peine.

*

Le soir même, Stéphanie composa le numéro :

- Allo ? décrocha le garçon.

Elle reconnut sa jolie voix.

- Oui, c'est Stéphanie.

- Comment tu as eu mon numéro ?

La jeune fille s'immobilisa.

- Heu, c'est bien Raphaël ?

- Oui, c'est moi.

- Tu m'as laissé un papier dans mon manteau. Avec écrit que tu voulais me reparler.

Il y eut un silence.

- Comment dire... commença Raphaël. Je te jure que c'est un mystère.

- Tu... tu m'as jamais mis de message dans ma poche ?

- Non.

Déçue, Stéphanie hésita à raccrocha.

- Mais je suis trop content, avoua soudain le garçon au téléphone.

- Vraiment ?

- Oui, je te jure, j'avais envie de te demander ton numéro ! Mais j'osais pas !

- Oh ! C'est exactement pareil pour moi...

- Mais t'as osé appelé.

- C'était la moindre des choses, défendit Stéphanie.

- Tu aurais pu avoir peur d'appeler. Mais tu as eu le courage. Franchement bravo.

- Et donc, qui a mis ce message dans mon manteau ?

- Je pense qu'on saura jamais.

Stéphanie sourit, ne sachant que répondre.

- Et sinon, enchaîna à sa plus grande joie Raphaël, ça te dirait de se voir ?

Un immense frisson de bien-être parcouru la jeune fille.

- Oui !

- Ce soir ? demanda-t-il.

- Heu, directement ?

- C'est la Saint Valentin, non ? Je suis sûr que tes grands-parents comprendront.

Stéphanie sourit et ferma les yeux. C'était trop beau.

- Alors ? insista le garçon.

- C'est d'accord.

*

Une heure après son coup de fil, Raphaël sonna à la porte de Stéphanie.

Et, pour les quatre mois suivants, Raphaël sonna tous les soirs à la porte de Stéphanie, qui vécut ainsi sa première relation, et ce, grâce à Samuel.

FIN

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top