Chapitre 36




Je suis rentrée dévastée. Mais qu'est-ce que je croyais? Que Dimitri allait bien le prendre? Bon, c'est vrai. J'espérai (peut-être un peu trop) qu'il accepte de m'accompagner. Mais j'aurai du me douter qu'il ne laisserait pas sa famille, surtout après ce qu'il m'avait raconté sur eux et sur son père. Dimitri est loyal et, en aucun cas, il serrait partit les laissant livrer à leur propre sort. 

J'avais poussé la porte d'entrée et mes yeux me brulaient, tellement j'avais pleuré. Pedro m'attendait dans le salon. J'ai apprécié une chose de sa part. Dés qu'il m'a vu, il s'est précipité vers moi (aussi vite qu'il le peut) pour me prendre dans ses bras. Il n'avait fait aucun commentaire malgré le fait qu'il avait raison. Ca m'a fait mal que Dimitri ne veuille pas partir avec moi même si d'un coté je le comprends. Après tout, il veut seulement protéger sa famille. Pourtant, il m'a dit qu'il en avait pas envie et ça, je ne le comprends pas. Si il m'aime vraiment comme il le prétends, si il veut vraiment partir comme il me l'a avoué, pourquoi ne voudrait-il pas m'accompagner? J'ai demandé à Pedro un verre de whisky et rien d'autre. Juste un verre pour me remonter le moral. Puis je suis partie me coucher avec pour seule compagnie, ma tristesse.


Demain matin, je serai à Paris. Voilà ce que je me suis dit ce matin en me réveillant. Au revoir la Grèce, les plages magnifiques, les voisins trop curieux ( bon quoi que, ça y en a partout) et bonjour la population, le bruit et la pollution. Je vais retrouver mon appartement, mon travail, mes collègues, mes petites habitudes parisiennes...  Bien évidement, les gens d'ici vont me manquer. Pedro par exemple qui même si je suis restée chez lui qu'une semaine et demie a été d'une sympathie incroyable envers moi. Il est de ma famille maintenant. Mon frère va me manquer également avec Elena ( même si je ne l'ai pas beaucoup vu). Les voir ensemble me fait toujours bizarre mais bon, je me suis habituée. Ma sœur et le petit Côme aussi. Les laisser avec ce connard ne me plait pas du tout. Même si ça fait longtemps, je n'ai pas oublier et je suis sure qu'il a tué cette pauvre Martha à cause de moi. Et je suis sure qu'il m'a fait porter le chapeau. A cause de ce salaud, je suis allée en prison merde! Mais je vais le coincer. Je vais déjouer toutes ses énigmes, tous ses secrets et complots. Je vais lui montrer à ce Théo que même si je ne suis pas là, je le surveillerai de prés. De très prés. Mes parents vont me manquer aussi, même si je suis en froid avec eux. Mais celui qui va, bien évidement; le plus me manquer, c'est Dimitri. Je n'aime pas l'idée de le laisser ici. Je ne sais pas ce qu'il pourrait faire. Même si on a rompu et que j'ai refusé de rester et par conséquent de l'épouser, je l'aime. Ca n'a pas disparu comme ça en un claquement de doigt. Je pense que je vais demander à mon frère de le surveiller avant de partir. C'est juste pour m'assurer qu'il ne fera pas de bêtises une fois que je serai partie. Mais quand on y pense, c'est dingue à quel point je me suis attachée à lui. J'en suis même tombée amoureuse en tellement peu de temps que ça me parait difficile à croire. Pourtant, c'est la stricte vérité. 

J'ai préparé mes affaires et sortis mes valises dans l'entrée. Mon vol est à minuit à l'aéroport d'Athènes. Alors comme Pedro est trop vieux pour conduire aussi loin, je vais prendre le bus pour m'y rendre. Je ne tiens pas à demander à mon frère ou à qui que se soit d'autre de ma famille de m'emmener. Par contre, j'ai décidé de faire les choses biens. Je vais aller prévenir ma famille que je pars et leurs dire au revoir. Même si on est en froid, je tiens à être correcte. Alors je me suis habillée ce matin à la cool. J'ai prévenu Pedro que je reviendrai tout à l'heure et j'ai marché jusqu'à ma maison. Une fois devant la porte d'entrée, je n'ai pas osé toquer ou sonner. Je ne voulais pas qu'on me claque la porte au nez alors je suis rentrée comme ça. Mais après tout, c'est encore ma maison? J'ai poussé la porte et je suis rentrée en rassemblant tout le courage et toute la force qui me restait. J'ai pénétré dans le jardin et j'y ai trouvé ma mère qui arrosait les plantes. J'ai toussoté pour l'avertir que j'étais là et elle a ouvert grand la bouche en laissant tomber l'arrosoir lorsqu'elle s'est retournée. Elle s'est précipité vers moi et elle m'a pris dans ses bras. Je fus soulagée qu'elle ne me jette pas dehors. Mais je sais qu'elle n'est pas aussi dure que mon père. Jamais elle ne tournerait le dos à un de ses enfants comme mon père pourrait le faire. Lorsqu'elle m'a lâché, elle a séché ses larmes en riant et elle m'a invité à rentrer. Je me suis donc installée à la table du salon et elle m'a servis un café avant de s'installer en face de moi. J'étais comme une invitée dans sa propre maison et ça m'a fait bizarre. Elle a posé sa main droite sur ma main gauche.

- Ma chérie, comment vas-tu? me demanda-t-elle en me regardant inquiète.

- Je...

J'hésitai à lui dire la vérité. Je ne veux pas qu'elle me dise que mon père avait raison à propos de Dimitri. Mais c'est ma mère, non? Elle est censée tout comprendre et tout accepter? Je ne veux pas non plus qu'elle est une mauvaise impression sur lui. Mais assez les mensonges! Je veux être franche.

- J'ai rompu avec Dimitri, déclarai-je une boule dans la gorge.

- Oh! Je suis désolée, ma chérie. 

- Oui. Maman, tu sais, lorsque j'ai voulu venir ici pour l'enterrement, ma patronne avait refusé de me laisser un mois de vacance. J'avais donc démissionnée.

- Pourquoi tu me l'as pas dit? demanda ma mère en ouvrant grand les yeux.

- Et laisser une raison à Papa de me rabaisser encore plus? Non merci.

- Je ne l'aurai pas dit à ton père. Je sais qu'il peut être vraiment très dure. Particulièrement avec toi. Mais il t'aime, ma chérie.

- Maman, je t'aime et tu le sais. Mais quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise tu le défends toujours. Ok, je le comprends mais là, c'est trop. Il m'a chassé d'ici et je suis venue pour vous dire au revoir.

- Au revoir? s'étonna-t-elle.

- Ma patronne m'a réengagé, expliquai-je.

- Et laisse-moi deviner... il ne l'a pas bien pris ce garçon?

- Non, en effet. Maman, je sais que ça peut te paraitre étrange mais je l'aime. Et il m'aime aussi.

- Ca je le sais.

- Tu le sais? répétais-je surprise.

- Bien sur! Tu n'as jamais remarqué la façon dont il te regarde? Ou même comment il t'a défendu devant ton père?

- Si, bien sur. Il m'a demandé de rester...

- Si tu l'aimes, pourquoi tu as refusé?

- Ma vie n'est plus ici. Même avec lui ou n'importe qui d'autre, je serai partie un jour ou l'autre de toute façon. Je veux être journaliste et je n'ai pas fais tous ses efforts pour rien. Je ne suis pas partit d'ici pour revenir y habiter! Alors j'ai dis non. Tu sais, il a même dit qu'il m'épouserait si je restais.

Et ma mère me donna une tape sur le bras.

- Mais pourquoi diable as-tu refusé! s'exclama-t-elle en levant les yeux au ciel. Un mariage? Ton mariage! Je m'en fiches que tu te maries avec lui. Je sais qu'il t'aime et qu'il te rendra heureuse. Et j'aurai aimé te voir en blanc nom de dieu!

- Maman! Je n'ai pas refusé.

- Alors c'est pour quand? Il faut s'y prendre tôt quand même parce qu'il y les invitations à envoyer, s'emporta-t-elle.

- Maman! Tu serais prête à organiser notre mariage même si toute la famille le déteste?

- Bien sur! Je te l'ai dis. Si tu l'aimes et qu'il t'aimes, si il te rends heureuse...

J'aime ma mère. Jamais je ne le dirai assez. Je sais maintenant que ma mère et mon frère sont de mon coté. Même si il n'y a plus de coté car on a rompu.

- Mais il y a un hic, reprit-elle. Continue pour que je comprenne pourquoi il y a un problème. Je te promets, j'arrête de m'emballer à propos de mariage.

- Je lui ai proposé de venir avec moi, continuai-je. Mais il a refusé. Il a dit qu'il devait rester pour s'occuper de sa famille.

- Ca ne m'étonne pas! s'exclama-t-elle en levant les yeux aux ciels. Connaissant ses parents...

- Justement, je ne comprends pas, soupirai-je. C'est noble de sa part de se sacrifier pour eux mais pourquoi? Ils sont comment maman?

- Aie aie aie, dit-elle en mettant sa main sur son front. Denis a toujours été compliqué et Era en a trop supporté...

- Tu peux préciser?

- Et bien depuis que je connais Denis, il a un problème avec l'alcool. C'était un garçon a l'époque déjà nerveux mais avec l'alcool, ça a empiré. Era a toujours supporté ça du mieux qu'elle pouvait. Elle laissait Denis boire et elle fuyait pour revenir lorsqu'il était clean. Comme tu le sais, ils ont eu des enfants. Elle a lutté et elle s'est sacrifiée pour eux. Elle laissait Denis se défouler sur elle lorsqu'il n'était pas sobre pour protéger ses enfants puis elle venait voir ta grand-mère pour se faire soigner. Je m'occupais de ses enfants en attendant.

- Yaya l'aidait même si elle savait qui elle était? demandai-je étonné car généralement on est rancunier dans ma famille.

- Oui. Era est une gentille fille qui était à l'école avec moi. Elle a eu pitié d'elle. Alors je connais depuis longtemps le fameux Dimitri. Je me suis occupée de lui alors qu'il était qu'un bébé.

- J'y crois pas, soufflai-je la main sur le cœur. Tu l'as vu bébé?

- Et oui! Je l'ai vu grandir de loin. Je l'ai vu changer, partir à l'armée, devenir un beau jeune homme. Mais quand je l'ai vu danser avec toi, je me suis dit " oh mon dieu".

- Parce que tu pensais qu'il faisait ça pour énerver son père? supposai-je en me massant la tête.

- Non! Personne ne provoque Denis, ma chérie. C'est juste que, déjà quand il était petit, il avait une fâcheuse tendance à vouloir te tourner autour.

- Je ne me souviens pas de lui, dis-je en fronçant les sourcils.

- Tu ne te rappelle donc pas? Les nuits où Denis était incontrôlable, Era et ses enfants venaient ici. On est devenu amie et je l'accueillais toujours même si ton père n'était pas d'accord. Un soir, je vous ai surpris à dormir ensemble dans le même lit. Normalement, il devait dormir avec ses sœurs dans la chambre d'à coté selon l'ordre de ton père qui lui aussi, avait remarqué qu'il te collait un peu trop. Je n'avais pas osé vous bouger tellement vous étiez mignon mais Achille, il l'a osé le faire. Dimitri s'est débattu pour rester avec toi et il a gagné. C'est une des rares fois où ton père a capitulé... 

- Qu'est-ce que je faisais à cette instant?

- Tu criais sur ton père pour qu'il lâche Dimitri. Comme quoi, tu n'as peut-être pas tellement changé, gloussa-t-elle.  

- On avait quel âge? demandai-je.

- 5 ans.

- Mais pourquoi ne m'a-t-il rien dit? Tu sais maman, il me semblait ne l'avoir jamais connu avant.

- C'est normal! s'exclama-t-elle.

- Ah bon? dis-je étonnée. Tu viens pourtant de me dire que j'ai dormis avec lui quand j'avais 5 ans. Je sais aussi qu'on était dans le même lycée et qu'il m'avait déjà remarqué...  

- Premièrement, tu as une mémoire de poisson rouge concernant tes souvenirs d'enfance, rigola-t-elle. A chaque fois, tu me dis que tu ne t'en souviens plus.

- Ca c'est vrai, avouai-je.

- Mais le pire... je pense que tu ne vas pas aimer ce que je vais te dire.

- Maman, je suis grande, lui rappelai-je. Je peux tout entendre.

- Ok, souffla-t-elle. Une fois, j'étais partis avec ma mère à un spectacle. Il y avait le chanteur préféré de Yaya qui passait dans le coin et elle voulait absolument que je l'accompagne. Ton père était avec vous à la maison et cette nuit là, la seule fois où je n'étais pas là, Era est venue. Elle avait ses enfants avec elle et elle avait été blessé par Denis. Encore beaucoup trop. Mais Achille, lui a claqué la porte au nez. Il ne me l'a pas dit tout de suite. Il m'a laissé découvrir la vérité seule car le lendemain, j'avais revu Era. Son visage était bleu à cause de tous les coups qu'elle avait reçu. J'ai vu aussi Dimitri qui s'était cachée derrière elle. J'en ai pleuré. Il avait des coupures sur le visage. J'ai voulu l'emmener chez nous mais elle a refusé. Elle m'a expliqué ce qu'avait fait Achille et même si je lui ai assuré que je n'étais pas là, elle m'en a voulu. Elle m'en veut probablement toujours d'ailleurs.

- Oh maman!

J'ai mis ma main sur ma bouche pour retenir un sanglot. Le fait que déjà petit, Dimitri se faisait battre, me tue. Ca me ronge de l'intérieur et je n'ai plus envie de partir. Je veux le protéger. 

- Ne pleure pas, dit ma mère en me prenant dans les bras.

- Maman, je ne peux pas partir. Pas après ce que tu viens de me dire, sanglotai-je. Je ne peux pas le laisser seul avec son monstre de père.

- Bien sur que tu vas partir! s'exclama-t-elle. Tu me l'as dit toi même et je suis d'accord avec toi. Tu n'as pas sacrifié 6 ans de ta vie à travailler dure pour finalement rester ici. Certes, tu l'aimes et tu t'inquiètes pour lui mais il est hors de question que tu abandonnes tous.

- Mais si il lui arrivait quelques choses? Jamais je ne me le pardonnerai.

- Alors... je veillerai sur lui. Je le surveillerai.

- Tu ferais ça? demandai-je.

- Bien sur, affirma-t-elle déterminée. Je veux ton bonheur et Dimitri y contribue. Je le surveillerai pour toi. Part tranquille.

J'ai pris ma mère dans mes bras et je l'ai serré si fort... Elle vient de balayer mes craintes à coup de balais magique. Savoir qu'elle le surveillera pour moi me remonte le moral et me remplit de joie car je sais qu'elle le fera. Elle le protégera pour moi. 

- Merci beaucoup maman, soupirai-je. Tu me sauves. Mais tu ne sais pas où sont les autres? J'aimerai leurs dire au revoir.

Ma mère a acquiescé et elle a appelé Iris. Quelques secondes a peine pour qu'elle apparaisse devant moi avec mon petit Côme et... Théo. Si je le pouvais, je lui cracherai à la figure.

- Dana va partir, expliqua ma mère. Elle tenait à vous dire au revoir.

- Viens pas là sœurette!

Et Iris m'a étouffé en me faisant un câlin. Elle m'a lâché et j'ai ensuite fais un bisous à Côme en lui demandant de prendre soin de sa maman pour moi. Oui, il ne comprends rien à ce que je dis mais c'est pas grave.

- Garde bien un œil sur elle, ajoutai-je.

Puis Théo s'est avancé et il m'a pris dans ses bras. J'ai faillis vomir de dégout. Et son parfum pue, c'est horrible. Il faut vraiment qu'il le change.

- Profite bien de Paris, belle sœur, me chuchotta-t-il à l'oreille.

- Et toi, ne fais pas trop le malin, le prévins-je. Même quand je suis pas là, je sais tous. Ok, Théo? Je sais tous.

Il s'est écarté pour me lancer le sourire le plus faux que j'ai jamais vu de ma vie. Je lui aurais volontiers fais disparaitre à ce con.

- Ou sont les autres? demandai-je à ma mère.

- Ton père... travaille et Niko est allée au bar avec Adrian.

- Très bien. Papa ne veut pas me dire au revoir c'est ça? demandai-je. J'ai l'habitude avec lui maman.

Elle n'a pas répondu et j'en ai conclut que oui, il ne voulait pas me parler. C'est dingue, on dirait que c'est le seul à être déranger par Dimitri. Mais pourquoi? Il ne lui a jamais rien fais et même si ce Denis a l'air d'être complétement à coté de ses pompes, ça ne regarde que moi car c'est moi qui irait à leurs diners de famille (s'il y en a)! C'est vraiment stupide de ce dire que maintenant que je ne suis plus avec lui et que je rentre à Paris, personne hormis mon père ne sont contre cette relation. Et ça me rends folle de rage. Je dis au revoir à ma mère et je pars de cette maison. C'est la dernière fois que je la vois avant un bon bout de temps. Maintenant, direction le bar pour poursuivre mes adieux.


La mère de Dana regarda sa fille partir avec fierté. Peu importe ce qu'elle endure, sa fille a la tête haute et elle ne se laisse pas aller. Même si l'homme qu'elle aime l'a quitté, elle sourit. C'est une chose qu'elle tient de sa mère. Elle soupira avant de débarrasser la table.

- Sors de là Achille, dit-elle en posant les tasses dans l'évier de la cuisine. Je sais que tu nous écoutes depuis le début.

Et Achille sortit du garde mangé, le même où quelques semaines plutôt, Dimitri se cachait.

- Comment peux-tu l'avoir laisser partir sans lui avoir dire au revoir? demanda sa femme avec colère. Elle t'aime, tu le sais et elle pense qu'elle te déçoit...

- Son choix me déçoit beaucoup, en effet, confirma Achille Papopoulos en fronçant des sourcils. Ma chérie, tu ne vois donc pas quelle fait ça pour me mettre en colère? Le seul garçon que je lui interdit de fréquenter... le seul! Et non! Elle ne m'écoute pas et elle dit l'aimer maintenant!

- Le monde ne tourne pas autour de toi Achille, le gronda-t-elle. Ces gamins s'aiment et tu le sais. Ils s'aiment réellement et depuis bien longtemps. C'est justement à cause de toi qu'il le comprenne seulement maintenant. Si tu avais laisser Era rentrer cette nuit là, on serait toujours amie et nos enfants auraient vécu ensemble. Toutes ses années gâchées pour une seule petite erreur venant de ta part. J'espère que tu es satisfait? Tu fais souffrir ta fille, tu ignores ma souffrance...

- Elle se rendra compte que je fais ça uniquement pour son bien, continua-t-il. Pour éviter qu'elle devienne comme cette pauvre Era à cause de ce connard de Denis. Jamais, tu m'entends, jamais je ne permettrai qu'il la face souffrir.

- Tu ne comprends toujours rien! s'exclama-t-elle en levant les yeux au ciel comme sa fille. Dimitri n'est pas comme son père! Au contraire, il aide sa famille à s'en sortir. Il aime notre fille à telle point qu'il lui a proposé de l'épouser mais elle a refusé...

- Pour éviter de sortir avec un rater, la coupa-t-il.

- NON! Parce qu'elle ne peut plus rester ici justement à cause, de tous ses secrets et à cause de cette colère qui nous bouffe tous. Oui, Achille. On a tous des secrets et je sais que tu travailles à nouveau pour la police. Et pourtant je te pardonne car je sais que c'est ce que tu aimes vraiment faire. Tu vois? Tu fais des mauvais choix et pourtant je te pardonne. Alors pourquoi tu ne pardonnes pas à Dana?

- Je lui pardonnerai quand elle aura sorti ce gamin de sa vie, décréta-t-il. Tu sais que c'est un ancien dealer? Et oui, le charmant petit Dimitri que tout le monde tient tant à défendre est un dealer. Et je sais mieux que quiconque que une fois qu'on touche à la drogue c'est difficile d'en sortir.

- Et d'où tu sors cette info? De ton commissariat chérie?

- Parfaitement, confirma-t-il.

- Génial Achille! Mais j'ai une dernière chose à te dire. Moi, je suis pour la relation qu'avait Dimitri et Dana. S'ils se marient , je serai présente. Mais je trouve ça particulièrement stupide que parce que tu en veux à Denis pour une raison que j'ignore, tu ne supportes pas son fils. Ce gamin ne lui ressemble absolument pas et si Dana l'a choisi, si elle est tombée amoureuse de lui c'est que c'est quelqu'un de bien.

- Tu as dit était? demanda Achille. Ils ne sont donc plus ensemble?

- En effet.

- Formidable! Alors pourquoi donc tu me prends la tête avec lui? soupira-t-il. Ils ne sont plus ensemble!

La mère de Dana saisit une tasse et la jeta au pied de son mari.

- Je suis à deux doigts de te mettre une raclée pour que tu te ressaisisses! Deux doigts! hurla-t-elle.

Elle fusilla du regard son mari avant de sortir de la pièce pour le laisser ramasser les débris éparpillés partout.

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