Chapitre 25




Je me suis endormis, tout simplement. Que voulez que je fasse? A part compter les croix gravées sur les murs ou me lamenter sur mon sort, je suis à court d'idée. Je m'ennuie et je m'ennuie tellement que j'ai finis par faire le compte de toutes les merdes qui me sont arrivées dans ma petite vie. Alors il y a eu la fois où j'ai renversé la cruche d'eau sur mon béguin de l'époque ( à l'occurrence Adrian) sur son uniforme au collège, en plein sur le sexe. Tout le monde a cru qu'il avait fait pipi dans sa culotte. La fois où j'ai eu les cheveux oranges, la fois où je suis allée à un rendez-vous mais on m'a posé un lapin, là fois où pour mon premier jour de travaille dans la capitale dans une librairie, j'ai critiqué le patron sans savoir que c'était lui. Il y a aussi eu la fois où j'ai perdu mes clés de voitures dans le train ( ironique non?) et où mon fiancé ( oui, j'ai dis que je n'avais pas beaucoup eu de relation très sérieuse mais j'ai quand même été fiancée... une journée parce que je sentais que ce n'était pas le bon finalement ) a volé plusieurs affaires à moi pour se venger. Bien évidement, il y en a encore des tonnes. Maintenant que j'y pense, j'ai vraiment le mauvaise œil! Je suis incarcérée en taule! et en plus avec un type que j'ai envie de baffer à chaque fois qu'il crache par terre. J'en ai marre, vraiment. Une journée que je suis ici je crois pendant que ce salaud de Théo roucoule à l'air libre et doit probablement tromper ma sœur encore une fois, qui sait? Peu importe ce que me dit mon père, je sais que c'est lui le coupable. Chef de gang ou pas, il a assassiné cette Martha et m'a fait porté le chapeau. Il faut que je réfléchisse à un moyen de me faire sortir de là car mon père, malgré sa promesse, est au abonné absent. J'entendis des bruits de pas approcher et je fermais immédiatement les yeux, faisant semblant de dormir. J'entendis que l'on ouvrit la porte de la cellule puis on me secoua doucement. Je regardais le commissaire en contenant mon envie de repousser sa grosse main poilu de mon épaule.

- Dana, tu es libre, déclara le commissaire.

- Quoi? demandai-je un peu surprise d'une voix rauque.

- Tu peux t'en aller.

- Mais...

- Ton ami a témoigné et a payé ta caution, expliqua-t-il.

- Qui?

- Un homme qui tient à toi si tu veux mon avis, dit-il en me faisant un clin d'œil. Lève-toi, ne le fait pas attendre. Ton père sera tellement content que tu sortes!

- Quoi? Pourquoi elle sort et pas moi? demanda mon charmant voisin de cellule.

Le commissaire ne lui répondit pas et il m'aida à me relever et même à marcher le temps que mes articulations reprennent du services. Avant de partir, je fis un doigt d'honneur au gars avant de suivre le commissaire qui me tenait toujours pour surement s'assurer que je ne tombe pas. J'étais très fière de mon coup! Il m'installa ensuite sur une chaise le temps qu'il règle les derniers préparatifs à ma sortie. Je vais sortir! Je suis hyper heureuse, vous ne pouvez pas savoir à quel point! Revoir la lumière du jour, ah non, attendez... Il pleut dehors et il fait nuit. Bon bas demain alors! Ah la la, je bénis celui qui a témoigné. Mais celui qui a témoigné doit être... DIMITRI! Oh non! Je suis morte, fichus. Si c'est lui qui a fait ça, s'en ai fini pour moi. Et mon père qui est flic, il va trucider Dimitri! Et peut-être moi mais le droit du sang me donne une chance me m'en sortir. Le stress monte. J'ai mal au ventre et j'ai chaud. Quand je dis que j'ai le mauvais œil!

- Dana, tu peux y aller, déclara le commissaire. Ca va?

Je devais être blanche comme un linge si il me pose la question. J'acquiesça avant d'avancer en silence. La chose dont je redoute le plus va se produire. Je suis fichu. Je suis le commissaire qui m'emmène à ... Adrian! C'est lui mon sauveur que je bénis? Pourquoi pas après tout! Mon dieu qu'il est craquant avec son costume noir et blanc. D'ailleurs pourquoi un costume? Il s'approche vers moi, l'air inquiet et me prends dans ses bras. Je ne le repousse pas car je suis extrêmement contente qu'il me libère! Et le fait de le serrer dans mes bras me fait du bien. Il me lâche et prends mes mains froides dans les siennes. Il me regarde avec un regard si doux que je me sens gênée car je ne le mérite pas.

- Allons-y, déclara-t-il en m'entrainant dehors.

Je l'ai suivis sans rien dire et j'ai enfin quitté ce commissariat. J'ai beau être rester un jour et demie, j'ai cru que j'allais devenir folle. Il est évident que je ne suis pas faite pour vivre dans un espace aussi riquiqui. Il me tire par le bras parce que je prends tout mon temps. Il faut dire que je savoure le fait de ressentir l'eau de la pluie sur ma peau. Je savoure le fait d'être trempé jusqu'aux os et au diable si je tombe malade!

- Dana, dépêche-toi, tu vas tomber malade! dit-il hilare.

- Laisse-moi profiter de la pluie s'il te plait et dis-moi plutôt pourquoi tu es venu me sauver, lui dis-je très calmement en fermant les yeux pour mieux ressentir la pluie couler sur moi.

- Sauver est un grand mot! s'exclama-t-il. J'ai payé ta caution, c'est tout.

- Et tu as témoigné. Mais on sait tout les deux que je n'étais absolument pas avec toi alors pourquoi?

- Je ne pouvais pas supporter le fait que tu sois enfermée dans cette prison, déclara-t-il. Je sais à quel point c'est horrible d'être là-dedans alors j'ai décidé de t'aider.

- Même après ce que je t'ai fait?

- Tu ne m'as rien fait! s'exclama-t-il. Tu as même été... correcte je trouve, dit-il mal à l'aise. Tu m'as envoyé boulé en douceur et c'est moi qui ai refusé de voir que tu n'étais pas intéressée par moi. Mais pourtant j'ai cru au début que je te plaisais mais je me suis trompé. Je ne suis pas très doué avec les sentiments.

- Non! le coupai-je. Bien évidement que tu me plaisais, tu étais même mon béguin d'école! Mais je sais pas vraiment ce qui c'est passé enfaite... Il y a eu cette stupide danse et j'ai accepté de le voir alors que c'était complétement débile et irréfléchis! Et tout c'est enchainé très vite... Je suis désolée de t'avoir fait subir ça, tu ne le mérites absolument pas.

- Je suis d'accord avec toi, je ne le mérite absolument pas, répéta-t-il. Mais je sais que ce n'est pas ta faute. En réalité, j'éprouve de la haine pour Dimitri et non pour toi car tu es innocente. C'est lui qui t'a volé à moi et je dois l'accepter. Je voulais prendre mes distances pour t'oublier mais visiblement je peux pas te laisser. Encore moins quand je sais que tu es dans une merde pas possible. Et rester loin de toi m'es trop compliqué alors autant rester ami?

- Bien évidement ! Combien as-tu payé pour me sortir de là? lui demandai-je. Je dois te rembourser.

- J'ai joué de mes relations, ne t'inquiète surtout pas pour le prix... Tu sais, on a su seulement ce soir que tu étais en détention et je me suis dépêché de venir le plus vite possible pour te sortir de là. Je suis arrivé à temps je crois...

Je le pris dans mes bras. Jamais je ne lui serrait assez reconnaissante pour ce qu'il a fait et je me fais la promesse de l'aider un de ces jours si il en a besoin. On resta dans les bras de l'autre, trempé jusqu'au os lorsque quelqu'un le tira par le col pour le décoller de moi. J'aperçus Dimitri qui poussa Adrian de l'autre coté avant de se poster devant moi. Lui aussi, il était trempé jusqu'aux os et il avait l'air épuisé et furieux.

- Tu vas bien? me demanda-t-il en prenant ma tête dans ses grandes mains rugueuses.

J'acquiesçai, incapable de parler tellement j'étais émus et surprise de le voir devant moi. Je m'accrochais à ses poignets, regardant ses beaux yeux verts. Il était trempé et il avait des cernes hyper profondes mais il était incroyablement sexy. Je suis complétement folle de penser ça alors que nous sommes dans une situation complétement dingue.

- Je suis vraiment désolé, s'excusa-t-il. J'ai appris seulement ce soir que tu étais ici et... Si j'avais su...

- Ce n'est rien, dis-je enfin, les larmes aux yeux. Grâce à Adrian, je suis sortie.

En évoquant son prénom, je sentis Dimitri se raidir. Il se retourna et fonça droit vers Adrian.

- C'est avec tes magouilles que tu l'as fait sortir? T'as joué de tes "relations"? Pauvre type! Tu veux la faire plonger encore plus?

Dimitri se jeta sur Adrian, le faisant tomber par terre. Ils se rouèrent de coups féroces et remplis de haine.

- Arrêtez! hurlai-je.

Je m'élança vers eux pour tenter de les séparer. Au moment où Dimitri leva le point, je le saisis et le tira en arrière avant de le relever et de prendre sa tête entre mes mains.

- Calmes-toi, lui murmurai-je en caressant ses cheveux trempés. Et excuses-toi.

- QUOI! hurla-t-il en reculant.

- Tu as bien compris. Je veux que tu t'excuses car il m'a fait sortir de là et m'a évité la prison alors qu'il aurait pu très bien me laisser ici. S'il-te-plait?

- Très bien, céda-t-il en soupirant. Je suis désolé de t'avoir frapper.

- J'accepte tes excuses, dit Adrian en se relevant.

- Je suis désolé aussi d'avoir... abimé ton manteau que t'as acheté avec ton argent sale! Espèce de salopard! Qu'est-ce que t'a fais cette fois-ci? Tu as menacé le flic? Tu l'as soudoyé avec ton argent sale?

- Dimitri! m'exclamai-je choqué.

- Désolé mon amour mais tu ne sais pas qui il est vraiment ni ce qu'il fait, dit-il en foudroyant Adrian du regard. Si tu ne lui dis pas, je m'en charge!

- T'as pas intérêt, prévint Adrian les poings serrés.

- Très bien! Alors, ton chère gentil et riche Adrian est...

- Tais-toi! hurla-t-il.

- Un chef de gang de renommer national! déclara Dimitri. Il n'est rien qu'un menteur.

- Comment... Quoi? dis-je bêtement.

- J'ai repris l'affaire de mon père, dit froidement Adrian. Ses deux entreprises, le gang et le port. Je ne voulais pas mais ça c'est fais comme ça, sans que je me pose beaucoup de questions. Mais jamais Dana, je te le jure, je te mettrai en danger avec mes histoires, en te mêlant à ça.

- Tu n'as...

- Je n'ai pas menacé le flic, déclara-t-il. J'ai seulement dis que tu avais passé la nuit avec moi et j'ai payé avec mon argent. L'argent que je gagne honnêtement.

- Comment es-tu au courant de ça? demandai-je en me tournant vers Dimitri.

Il ouvrit la bouche pour répondre mais Adrian le devança.

- Il a travaillé pour moi pendant un temps, expliqua Adrian.

- Tu as quoi! hurlai-je.

- C'étais il y a deux ans, c'est du passé! s'exclama Dimitri. C'était la plus grosse erreur de ma vie...

- Pourquoi tu ne m'as rien dit? lui demandai-je perdu.

- Parce qu'on s'en fout! Je n'en fais plus partis alors pour moi c'est du passé! Et comment voulais-tu que te dises ça? Hey Dana! J'ai oublié de te dire... J'ai déjà fait partis d'un gang!

- J'aurai aimé le savoir! m'exclamai-je.

- Bas voyons. Moi non plus je ne connais pas tout sur toi!

- Ca n'a rien avoir! Tu ne m'as pas dit quelque chose d'important!

- Ca t'aurait fait peur...

- Je ne suis pas débile! Je l'aurai accepté...

- Bas voyons!

- Pourquoi est-ce que tu en doutes? J'aurai compris...

- Non. Tu m'aurais repoussé. Tu ne crois pas que j'avais déjà assez de mal pour que tu acceptes de sortir avec moi? Tu avais déjà peur de moi avant alors avec ça, jamais je n'aurai pu t'approcher. Lorsqu'on c'est vraiment parler pour la première fois dans la ruelle, tu m'as dis que "les gens de ma famille mentaient". Tu avais des doutes avant et j'ai eu beaucoup de mal pour que tu me fasses confiance. Regarde-moi! Je suis peut-être comme ça dans le fond! Un menteur! Un salaud. Je suis bon qu'à cogner et j'ai peur de....

Il s'est interrompu pour passer sa main dans ses cheveux et respirer.

- Peur de quoi? insistai-je.

- Peur de moi-même nom de dieu! Peur de te faire du mal, que tu te rendes compte que je n'ai rien à te donner et que tu me quittes.

Je m'avançai vers lui et le pris dans mes bras. Toute la colère que j'éprouvais était partis en fumer. Dimitri est seulement perdu. Et je suis là pour le remettre sur le droit chemin, l'épauler. Je pris son visage entre mes mains avant de l'embrasser. Tant pis si Adrian est là et qu'il nous voit. Je ne peux me retenir plus longtemps. On resta longtemps comme ça. Tellement longtemps que je ne m'étais pas aperçut qu'il c'était arrêté de pleuvoir. Je posais mon front sur le siens, le temps de reprendre mon souffle.

- Je suis désolé, me murmura-t-il.

- Tu es pardonné, lui murmurai-je à mon tour.

- Je te promets de tout te raconter .

- Moi aussi.

Et il m'embrassa sur le bout du nez avant de poser sa main sur ma hanche et de m'attirer à lui.

- Tu es pardonné aussi, déclarai-je à Adrian.

Il me fit un clin d'œil avant de faire de gros yeux.

- Quoi? Pourquoi est-ce que tu fais des gros yeux de poissons? Tu as remarqué que tu avais oublié tes couilles chez toi? se moqua Dimitri avant de recevoir un coup de coude dans les cotes de ma part parce qu'il a été impoli.

- Dana... commença Adrian.

- DANA LENA DANIELA ANGELA PAPOPOULOS, ELOIGNE-TOI TOUT DE SUITE DE CETTE ORDURE! hurla mon père dans mon dos.

Ca y est, j'ai signé mon arrêt de mort.

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