Un nouveau venu, partie 1

An 5 de la Nouvelle-Wattpadia

(Nous sommes une nuit, cinq ans après la bataille de Wattpadia. La neige tombe doucement et silencieusement au sol, et les rues reconstruites sont désertes tandis qu'Errich arrive)

Errich : Bien le bonjour, y'a quelqu'un ?

(Seul le bruit de tes pas dans la neige te répond. Plus loin, tu distingues une silhouette. Une bulle l'entoure et les flocons dévient tous de leurs voies pour laisser la personne au milieu sèche. La neige au sol est aussi repoussée, ne laissant que le sol de briques froid visible.)

Corbeau : Qui est là ?

Errich : Une modeste aide, enfin si j'arrive à trouver quelqu'un de vivant.

Corbeau : (se dirige vers lui) Qui êtes-vous ?

Errich : J'ai déjà répondu à cette question il me semble

Corbeau : Je cherche à savoir votre nom, pas votre fonction. Vous m'excuserez de l'impolitesse, mais il n'y a que des ennemis pour arriver si discrètement et d'une heure si tardive...

Errich : Errich Pastgather, de la vallée des cendres. Utile n'est-ce pas ?

Corbeau : Si vous le dites... Suivez-moi, je vous prie. Je le déplore, mais je ne peux pas encore vous faire confiance. Nous allons vérifier votre identité.

Errich : Vous êtes un comique vous mine de rien, ou alors vous avez rencontré beaucoup d'espion débarquant en criant. Bon, mine de rien mes chariots remplis de nourriture attendent à l'entrée, donc si vous voulez m'accompagner. C'est cadeau de ma vallée à Wattpadia.

Corbeau : (sourit) Je ne sais pas... Peut-être que vous vouliez faire une entorse à la tradition ? (le suit, tripote sa montre) J'aurais besoin que vous prépariez le Grand Registre. Une vérification d'identité.

Errich : Le Grand Registre ? (Fais parler une illusion et s'éloigne invisible)

Corbeau : (fait jaillir deux jets de glace des pieds d'Errich, l'immobilisant) Pas de ça, je vous prie. Et ce n'est pas à vous que je parlais.

Errich : (en rigolant) Je devrais arrêter de provoquer plus fort que moi ! Bien, bien, faisons allons voir ce Grand Registre. Au passage où est-ce que je pourrais trouver quelqu'un à qui remettre les chariots ? C'est que c'est désert ici.

(Soudain, des bruits de pas dans la neige se font entendre)

Kikol : Corbeau ? Qui est ce type ?

Errich : Bien le bonjour, Je suis Errich. J'ai toujours pas compris à quoi vous servais cette information par contre.

Kikol : Bonjour, Errich. Excuse Corbeau s'il t'a soumis à un certain contrôle, mais on est un peu sur les nerfs en ce moment

Corbeau : Apparemment, il vient donner son soutien.

Errich : Moi, je suis un modeste alchimiste. C'est surtout ma vallée qui vous offre son soutien sous forme de chariots attendant vaillamment dans le froid. Ça vous intéresse d'aller les chercher ?

Kikol : .....On aura bien besoin de provisions. L'hiver risque d'être très long

Corbeau : Allons-y, alors. Vous nous montrez le chemin ?

Errich : Par ici s'il vous plaît ! Je suis curieux par ailleurs, comment vous m'avez vu ?

Kikol (suit Errich en soupirant)

Corbeau : (le suit) Vous vous rendez transparent, mais votre aura, surtout à cette distance, est tout sauf invisible.

Kikol : Autant dire que pour nous, vous êtes aussi visible qu'une torche allumée au milieu d'une grotte.

Errich : Ca devrait pouvoir se régler, enfin j'espère. J'aime pas être aussi faible. Messieurs ?

Kikol : Oui ?

Errich : Vos noms ?

Kikol : Kikol. Et lui c'est le Chevalier Corbeau.

Corbeau : (opine en silence)

Kikol : Et toi, c'est Errich ? Errich quoi ?

Errich : Errich Pastgather.

Kikol (fronce les sourcils) Les Pastgather de quel univers ?

Errich : Une des lignées de hobbit engendrées par Temps, soit votre univers.

Kikol : ......(hausse les épaules) Alors ça va.

Errich : Ça aurait pu ne pas aller ?

Kikol : Je connais des Pastgather. Ils ont passé dix ans à me balancer des cailloux.

Errich : C'est une tradition raciale, c'est drôle de voir vos têtes de grands benêts ! (Fais résonner des rires dans les rues)

Corbeau : (soupire)

Kikol (grimace) Errich. C'est aussi une tradition raciale de vous enchaîner et de vous obliger à faire la cuisine. Tu voudrais qu'on l'applique ?

Errich : Un rabat-joie, tu vas pas aimer l'équipage de notre caravane. D'ailleurs, je pense qu'on arrive.

(En effet, la caravane est enfin en vue, couverte d'une fine couche de neige)

Kikol (soupire)

Corbeau : L'équipage ? Tu n'es pas seul ?

Errich : ... T'as déjà vu une caravane composé d'une seule personne ?

Kikol : Ouais.

Corbeau : Ça m'est déjà arrivé, en effet...

Errich : Je suis toute ouïe.

Corbeau : Certains marchands ambulants voyagent seul et sont assez puissants pour se protéger des bandits.

Kikol : (observe la caravane en s'en approchant)

Errich : (s'adresse aux chariots en criant) Me revoilà ! J'ai ramené les responsables donc vous allez pouvoir repartir bientôt, une fois qu'on aura déchargé tout ça.

(Des grognements approbateurs te répondent, et des dizaines de hobbits surgissent des chariots pour en sortir les marchandises)

Kikol (sourit) Ce sera apprécié à sa juste valeur.

Errich : Quant à moi, je me permet de vous proposer mon aide. La dite aide se traduisant par des potions de soins en quantité raisonnable.

Corbeau : Toute aide est la bienvenue. Merci.

Kikol : Vous souhaitez un paiement ?

Errich : Oui, mais j'accepterais ce que vous me donnerez. Même si c'est rien. Je suppose que c'est une forme de charité.

Kikol : (ferme les yeux et se concentre, avant de faire apparaître un orbe bleu dans sa main et de le tendre aux hobbits) Si vous avez besoin d'aide, brisez ça, et je viendrai vous aider.

Errich : Ça fait quelque décennies qu'on n'a pas eu de problème, donc vous serez probablement appeler au moment où vous vous attendrez le moins, dans 10 ans.

Kikol : Ça me convient. J'ai tout le temps de l'univers.

Errich : Vous pouvez me rappeler votre nom ?

Kikol : Kikol.

Errich : J'ai un mauvais pressentiment.

Kikol : Pourquoi ?

Errich : Votre nom entier s'il vous plaît.

Corbeau : Qu'est-ce que ça change ?

Kikol : .....Jean-Kévin. Je n'ai pas de nom de famille.

Errich : Vous comprendrez mon hésitation à vous confier ces ressources.

Corbeau : Pourquoi donc ?

Errich : Corbeau, tu peux jurer que la personne au passage responsable de quelques morts, juste à l'échelle d'un pays, a le droit d'accéder à ce genre de ressources, au risque de les gâcher à la première occasion ?

Corbeau : ... Je sais ce que tu peux penser, Errich. Mais Kikol ne nous veut aucun mal et je peux désormais le jurer. Même si il a fait des choses... répréhensibles par le passé (regard insistant sur Kikol) , je peux affirmer qu'il n'œuvre désormais que pour le bien.

Kikol (son regard s'assombrit, et il s'éloigne)

Errich : Je suppose que je devrais m'excuser. C'est pas vraiment à moi juger, désolé.

Corbeau : ... Il est habitué à ça. Mieux vaut que tu fasses entrer tes provisions dans le château. Je m'occupe de lui.

Errich : Bien. Dans un autre domaine, je suis un alchimiste donc j'ai pas mal de potions de soin de faible qualité. Cependant mon domaine de prédilection est plus, euhh, mortel ?

Corbeau : J'ai connu beaucoup d'empoisonneurs.

Errich : Je viens pour aider, donc si vous avez besoin d'un tel service, il suffit de demander. Cependant je suis meilleur avec les poisons à effets variables, tel que les sérums de vérité.

Corbeau : Bien. Tu m'excuseras, mais je dois aller le voir. (Marche vers Kikol)

Kikol (se retourne) Qu'est-ce qu'il y a ?

Corbeau : T'es sûr que ça ira ?

Kikol : Ouais. C'est pas la première fois, ce sera pas la dernière. Ne t'inquiète pas. (sourit de manière légèrement factice)

Corbeau : Bien... Il faudrait guider Errich jusqu'au château. Tu viens ?

Kikol (acquiesce et reviens en traînant un peu des pieds)

Errich : Du coup c'est quoi ce Grand Registre dont vous parliez ?

Corbeau : C'est quelque chose qui contient la liste d'à peu près toutes les identités du Multivers. Plutôt pratique pour vérifier ces dernières...

Kikol : Comme ça on sera sûrs que tu n'es pas une menace.

Errich : Si j'ai donné mon vrai nom, je suis pas une menace. Vous avez vraiment une logique particulière.

Kikol : C'est la procédure, Lina l'a mise en place, alors je n'ai pas à la commenter.

Errich : Dites, vous voulez de l'aide pour le contre-espionnage ? Non parce que là ...

Corbeau : En plus, qui nous a dit que tu ne nous mentais pas ?

Errich : Parce que mentir sur mon nom n'aurais pas un grand intérêt.

Kage (surgit de nulle part) Ça, on ne peut le savoir...

Kikol (soupire) : Salut Kage.

Kage (signe de la tête vers Kikol)

Errich : Je commence à compatir pour ceux à qui je fais ça. C'est insupportable de voir quelqu'un surgir de nulle part.

Kage (sourire ironique) C'est plus facile de se déplacer ainsi.... Errich c'est ça ?

Errich : Vous nous écoutiez ?

Kage: Oui. (Hausse les épaules) Preuve supplémentaire de la paranoïa de ma fille, je dois être aux aguets en permanence sur cette timeline. Kage Blackheart, enchanté.

Errich : Enchanté, j'ai strictement rien compris à ce que vous venez de dire par contre.

Corbeau : (soupir résigné) Errich, je te présente Kage Blackheart, père de Lina Blackheart, elle-même reine de Wattpadia.

Kage: Normal. Personne ne comprend. Dites-vous juste que j'ai des oreilles partout. (Se tourne vers Kikol et Corbeau) Baku vous attend avec le registre.

Errich : Un autre nom à retenir. Baku c'est le roi qui a failli brûler l'arène non ?

Kage:.... Mmmm. C'est le roi, oui. Suivez-moi. (Part vers le château)

Errich : Si tu peux te téléporter, tu peux pas m'emmener ?

Kage: Bien vu. C'est juste que je ne suis pas franchement pressé de rentrer. Mais si tu y tiens... (Attrape Errich, Corbeau et Kikol et les téléporte dans la cour)

Corbeau : Je ne m'habituerai jamais à ça...

Errich (siffle) : Sympa le château. Pas vraiment ergonomique mais sympa.

Baku (arrive, l'air assez énervé, un orbe dans les mains)

Kage:...... Aïe.... Voilà mon beau-fils.

Errich (s'agenouille)

Baku (soupire) Pas de cérémonies de ce type avec moi. J'apprécie, mais j'ai toujours pas l'habitude. (Tend l'Orbe à Corbeau) Ma version du Grand Registre. Je te laisse vérifier.

Kikol (soupire)

Corbeau : Errich, mets ton doigt là-dessus. (Lui tend l'orbe)

Errich (sort une illusion de doigt de sa bourse et la met sur l'orbe)

Kikol (soupire) Errich, ton vrai doigt.

Kage (soupire) Tu en fais beaucoup pour un gars innocent.

Errich : Faut avouer que c'était une bonne blague. (Met son doigt sur l'orbe)

Kage (ne dit rien)

Baku: Mmm.

(une image et un texte sortent de l'orbe)

Corbeau : Errich Pastgather, hobbit, alchimiste, illusionniste... Aucun antécédent judiciaire et aucune implication dans des corruptions d'univers... Ça me semble bon.

Errich : Ça ne marche pas votre truc.

Kage: C'est pas toujours complet. Surtout pour les créatures sans histoire.

Kikol : Et tu en es visiblement une.

Errich : J'ai pas mal d'antécédent judiciaire.

Kage : Pas de meurtre, pas de viol, pas de générations de clichés ? Le reste est assez peu pris en compte.

Corbeau : On parle de crimes majeurs. Pas des petits larcins que tu as certainement commis.

Errich : Dans ce cas là j'ai pas d'antécédents judiciaire. Tout du moins connus je suppose. Non parce que j'ai dû tester mes poisons vous savez ?

Corbeau : (soupire) Bref. Les provisions ont déjà dû être chargées.

Errich : Mes congénères sont déjà repartis je suppose ?

Corbeau : Il semblerait...

Errich : Bon, vous savez où je peux dormir ? Ah, et l'adresse d'un alchimiste s'il vous plait.

Kikol : Pas d'alchimiste ici, je le crains.

Errich (écarquille les yeux) : Plutôt de rare de nos jours. Je suppose que je survivrais sans un équipement de pro. A qui dois-je donner les potions de soins ?

Kikol : Désolé, mais le Royaume est encore jeune. C'est pour ça qu'on avait besoin de vos ressources.

Errich : C'est pas un problème. Donc les adresses pour l'infirmerie et une auberge s'il vous plaît.

Baku: L'infirmerie, c'est mon domaine. Suivez-moi.

Errich (emboite le pas à Baku)

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