Quatorzième opération majeure: Confessions


[Point de vue Akai, Baku et Kikoolol]

Akai : Bon sang..

Kikoolol : quoi donc ? Cela à un rapport avec la dague de Optrik ?

Akai : Oui, j'en ai besoin.

Kikoolol : pour ressuciter qui ?

Baku : En attendant, on est coincés! Qu'est-ce qu'on fait?

Kikoolol : on avance (un chemin apparait.)

Akai : Quelqu'un. Vous n'avez pas à savoir qui. (Avance)


Kikoolol : comme tu voudras...

Baku : Bon, allez, fini les potins. Avançons.

Akai : (avance) J'espère juste que ce n'est pas un piège...

(Devant vous s'étend une rivière de lave. Une barque de glace se tient au bord. un être est assis dans la barque.)

L'être : bonjour. Quel bon vent vous amène ?

Akai : De la lave ? Même pour moi c'est un peu chaud... On veut passer.

Baku: On souhaiterait avancer, monsieur.

L'être : ah. Pourquoi tous ceux qui viennent ici veulent forcément traverser ? Rebrousser chemin n'est pas suffisant ?

Baku: Non... Aller en arrière ne sert à rien.

Akai : Car on veut aller d'un point A à un point B ? Et si possible sans brûler vivants ?

L'être (soupire) : soit. Mais il y a un prix. Vous n'êtes pas morts, sauf lui (désigne Kikoolol), donc vous devez payer.

Akai : Je compte pas mourir de si tôt.

Baku: Allons bon. Quel prix?

L'être : c'est à vous de me le dire.

Kikoolol : hum....

Akai : Comment ça ?

Baku: On doit sacrifier quelque chose d'important pour passer?

L'être : dites-moi ce que vous êtes prêt à payer. J'en ai marre de fixer les prix.

Akai : Un passeur capricieux, rien que ça...

L'être : alors ? Que voulez-vous me proposer ?

Akai : J'ai pas tant de choses qui ont une grande valeur pour moi...

Baku : Justement, que peut-on proposer? Je ne tiens pas à grand-chose, mais j'y tiens vraiment...

L'être: Pas nécessairement de la valeur. Vous pouvez me donner n'importe quoi, précieux ou non, bon ou mauvais, je prend tout.

Akai : ... (réfléchit)

L'être : je prend tout.

Baku : Tiens donc. (Regarde ses doigts. Une bague se trouve sur son index)

Akai : (sort une dague d'une sacoche) Ça ira ?

L'être : voyons....Quelle matière, quelle décoration, quel âge ?

Baku : Cette bague est un cadeau de Lina... Argent pur, gravée, elle vaut cher. Ça ira?

Akai : Elle a bien quelques siècles, c'est de l'acier avec de l'or plaquée et des armoiries anciennes.

L'être : je prend tout, mais c'est un cadeau de valeur que tu m'offres Baku...Un objet empreint de sentiments...Montez.

Akai : (monte) J'espère qu'il n'y a pas de problème quelque part...

Baku : Oui. Ça me fait de la peine de m'en séparer, mais je n'ai rien d'autre. (Dépose la bague dans la main du passeur)

L'être : bien bien...(il jette les objets dans le fleuve de lave) S'il est content, il n'y aura pas de problèmes.

Akai : J'espère que ça passe...

Kikoolol : Alors allons-y... (monte)

Baku : Je te suis... (Monte)

(L'être pousse la barque et vous êtes sur la rivière.)

Baku: Je sais pas vous, mais moi, je suis pas rassuré...

(Vous sentez l'étrange envie de vous confesser.)

Akai : Cette quoi cette envie..?

Baku : C'est quoi... Ce bordel...

Kikoolol : je sais pas...

Kikoolol : est-ce que ça veut dire que le fleuve à apprécié ?

Akai : J'espère que oui...

Baku: Avec ce que je lui ai donné, y a intérêt.

(L'envie devient irrésistible.)

Baku: Confesser quoi? J'en ai marre, j'ai envie de parler, mais...

Akai : J'ai cette même envie Baku... Mais dire quoi ?

Baku: Telle est la question...

Kikoolol : qui sait ? Parler, parler de tout.

Baku: Pfff... Franchement... Ça me fait vraiment chier.

Kikoolol : De parler ? De vivre ? De l'injustice ? Du mensonge ? De la vérité ?

Baku: Un peu tout. Je n'ai jamais été un grand parleur.

Akai : Moi ça me fait chier d'être si proche et si loin de l'Artefact. Et aussi cette apparence, je vais avoir du mal à m'y faire.

Kikoolol : parler....voilà la seule chose que je sais faire. Parler et mentir...

Baku: Voilà qui nous oppose.

Akai : (le regarde en silence)

Kikoolol : comme beaucoup de choses.

Baku : Certes.

Kikoolol : (sa main devient os) comme ça. Comme tout.

Baku: Je ne risque pas de rester vivant très longtemps non plus... Avec ce double risque de mourir, j'estime mon espérance de vie à un mois grand max...

Kikoolol : qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi au final ? Pour rien.

Akai : Un double risque de mourir ?

Kikoolol : même question.

Baku: Ici, et cet autre fragment de mon âme planqué à L'École des Fous...

Akai : Il veut te tuer ?

Baku : Il n'est pas idiot à ce point. (Sourit) Mais ce monde est réputé pour sa dangerosité...

Kikoolol : Ils vont te laisser vivre, Baku. Comme le prophète, même si tu appelles la mort, elle ne viendra pas. Tu seras le dernier à mourir. C'est ainsi qu'ils voient les choses.

Baku : Ce n'est pas mieux.

Akai : Mmmh, c'est vrai, j'en ai entendu parler. Et pourquoi il serait le dernier Kikoolol ?

Kikoolol : c'est logique. C'est toi celui sans défauts, l'agneau qui ne mérite pas ce qu'on lui fait. Et c'est toi qu'on punit le plus.

Baku :... (visage dans l'ombre)

Akai : Drôle de manière de voir les choses.

Baku: En effet...

Kikoolol : en quoi ?

Baku (s'asseoit confortablement) Bah, pourquoi punir l'innocence? C'est plutôt retors...

Akai : C'est juste que je me dis que c'est une manière de voir les choses assez étrange. Je suis plus le genre à vouloir aider à préserver l'innocence.

Kikoolol : c'est comme ça que mon marionnettiste fonctionne. Faire du mal aux autres, c'est son credo.

Baku : Oh... Je vois. Encore un tordu?

Akai : J'ignore comment fonctionne le mien, mais pas de cette manière. (Hausse les épaules)

Kikoolol : de toute manière, c'est comme ça que ça finira.

Akai : Nous verrons bien, ça changera peut-être...

Kikoolol : espérons...

Baku: Évidemment! Il peut pas au moins nous laisser tranquilles après la fin de cette putain de guerre?

Akai : On a jamais de répit dans la vie Baku, même après une guerre. (Sourire un peu triste)

Kikoolol : non. Ça ne marche pas comme ça. Je vous donne maximum un an avant qu'il ne pose de nouveau des problèmes

Baku: Nom de... Nos vies ne lui appartiennent pas! Alors pourquoi?

Akai : C'est évident, ils ont besoin de se divertir un peu..

Baku: Je connais la mienne, c'est pas son genre.

Kikoolol : qu'importe. Laissons le futur au futur.

Akai : Je ne connais pas mon marionnettiste, mais on verra bien !

Baku: C'est ça... (Il détourne la tête, ses yeux fluctuent, bleu, puis rouge, puis de nouveau bleu.)

Akai : Ça va tes yeux ? Ils changent sans arrêt.

Baku: Oh? Ah, merde... Quelqu'un peut m'aider à me calmer?

Akai : Je suis pas douée pour calmer... (cherche dans sa sacoche) J'ai peut-être une potion pour, je ne sais pas...

Kikoolol : (murmure quelques mots, Baku est calmé)

Baku:.... Bon, merci.

Akai : C'est pratique cette magie..

Baku: Ce, n'est pas sans revers... M'enfin, Kikoolol est déjà mort, alors...

Akai : Pas faux.

Kikoolol : Bah ! On ne devrait pas tarder à arriver.

Baku: C'est pas l'autre rive, là-bas?

Akai : Si, je crois...

Baku : Plus vite...

L'être : voyons... Je crois que le fleuve n'aime pas ton offrande Akai.

Baku : Quoi?!?

Akai : Merde... Je peux donner quoi ?

L'être : trop tard....

(Akai est prise de l'envie de tuer Kikoolol et Baku)

Baku: Quoi, trop tard? Kikoolol, la rive est à quelle distance?

Kikoolol : trop loin. On ne peut pas voler si près de la lave on brûlerait.

Baku: Et merde. Akai, ça va?

Kikoolol : on ne dirait pas...

Baku: Akai? Oh? Akai?

Akai : Je... éloignez vous ! (Se tient la tête)


Baku : Hey, ça va? (se prépare à tout)

Akai : Non, ça va pas ! Je... j'ai envie de vous buter sans savoir pourquoi ! (S'éloigne le plus possible d'eux)

Baku: Oh, d'accord. (Claque des doigts pour endormir Akai) Simple et efficace.

(Akai, tu sens à peine une somnolence.)

Akai : Ça marche pas... Éloignez vous !

Kikoolol : eh merde.....on ne peux pas !

Baku: Quoi? Mais à quoi je sers, moi, alors? (Vexé, il se concentre davantage)

(Akai, tu peines à lutter contre le sommeil)

Akai : Encore un peu Baku... (essaie de se laisser endormir)

(La rivière est secouée de remous.)

Baku: Ça bouge, merde! (Perd un peu de sa concentration)

Kikoolol : nom de .....Baku, essaye à tout prix de l'endormir.

Baku : Je fais mon possible! (Se concentre au maximum)

Akai : Vite merde... (fait tout pour dormir) Je vais pas tenir longtemps...

(Akai, te te sens de plus en plus réveillée. Et tu as de plus en plus envie de les tuer.)

Baku (commence à fatiguer)

Akai : Ça marche plus ! (Plante ses ongles dans ses bras pour essayer de penser à autre chose)

(Un grondement retentit, et Kikoolol rassemble de l'énergie. Le rivage se rapproche.)

Baku : Merde... (S'épuise)

(Ton envie devient un besoin presque vital Akai.)

Kikoolol : c'est pas vrai....(insuffle de l'énergie à Baku)

Akai : Bordel... Je vais plus tenir... Si je vous attaque, assommez moi !

Baku (réessaie de se concentrer) Je vais pas tenir longtemps à ce rythme!

Kikoolol : actuellement, ça n'est pas possible.....(la lave s'agite)

(Akai, le besoin devient irrépressible, insurmontable.)

Akai : Merde merde merde... Désolée, j'y arrive plus ! (Ses ongles semblent aussi aiguisés que des couteaux)

Baku : Je tiens plus, et ça marche pas! Je vais me concentrer sur mes pouvoirs de guérison plutôt!

Kikoolol : bon....je vais essayer de le retenir....(un gigantesque serpent de lave surgit du fleuve)

Baku : C'est quoi, ça?!?

Akai : C'est quoi ça ?! (Se met en position pour attaquer rapidement Baku et Kikoolol) Essayez de m'esquiver !

Kikoolol : Noctar, gardien des Enfers.

Baku: J'ai un mauvais pressentiment... (Se prépare à encaisser)

(Un bouclier se lève, protégeant Baku et Kikoolol.)

Akai : (attaque, ses ongles touchent le bouclier) Dieu merci !

Noctar : faim....j'ai faim......donnez-moi....à manger...

Baku: Fiou... J'ai pas tant d'énergie que ça.

Kikoolol : Akai ! Tu dois lui offrir quelque chose !

Akai : À manger ? Et tu bouffes quoi ?!

Kikoolol : non, du métal ! Quelque chose de précieux pour toi !

Noctar : manger....manger chair ! Manger ? Manger métal....

(Le bouclier commence à faiblir.)

Baku: C'est moi ou on ralentit?!?

Akai : (regarde sa main gauche) ... Et merde ! (Retire un anneau en or gravé de son annulaire) C'était un cadeau de Nae, ça te va ? C'est tout ce qu'il me reste d'elle !!

Noctar (observe l'anneau) : donne-le moi....

Kikoolol : il nous piège...

Akai : Tient, prends le ! (Le lui tend, se prépare à le lui jeter) Et comment ça, il nous piège ?

Baku: On risque de finir en casse-croûte de reptile en feu...

Noctar : manger ! (L'anneau se dissout dans le serpent et il disparaît avec ton envie de tuer.)

L'être : fin du voyage !

Akai : Bon sang.. Désolée d'avoir attaqué...

Baku: Une fin où on reste en vie, j'espère. Pas grave...

L'être (la barque frappe le rivage) terminus !

Kikoolol : bien...(descends)

Baku : Descendons. Vite. (Saute à terre)

L'être : au plaisir ! (La barque commence à fondre)

Baku : C'est ça, salut.

Akai ? Descends vite !

Baku : Je m'en occupe. (L'attrape et la pose sur le rivage) Pardonnez mes familiarités...

Kikoolol : bon....je suppose qu'il faut passer par la porte là-bas. (Désigne une porte seule)

Baku : Pas d'autre chemin, non? Tu viens, Akai?

Akai : Bon, allons-y...


Kikoolol : bon. (Passe la porte)

Baku (le suit)

Akai : (les suit, reste un peu en retrait)

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