Discussion de deux amis : Partie 1

An 0 de la Nouvelle-Wattpadia, deux mois après la bataille

(La salle du trône est un endroit immense. Décorée richement, très éclairée, elle dégage une impression de majesté. Depuis son couronnement, Lina vient y rendre ses jugements, mais ce n'est pas ce qui l'attire aujourd'hui. Non, elle souhaitait discuter avec son vieux compagnon, le Chevalier Corbeau. Le procès de Kikol allait avoir lieu et elle souhaitait en discuter.)

Lina (rentre) Personne, tant mieux...

Corbeau : (la suit, un petit sourire aux lèvres) Tu voulais me parler de quoi, Lina ?

Lina: Le procès de Kikol a lieu dans pas longtemps et ça m'inquiète un peu. C'est moi qui suis censée rendre mon jugement, mais si je me goure, le peuple va me tomber dessus... Ce serait con. Du coup, je voulais avoir ton avis sur la question...

Corbeau : (son sourire s'efface à moitié) Ah oui, Kikol... Le problème n'est pas tant son jugement que la réaction du peuple, en effet... Tu sais très bien que le peuple le déteste. Tu pourrais éventuellement le gracier pour services rendus à la couronne ?

Lina: Quels services? (soupire) À moins de révéler tout son plan sur les clichés, je risque de ne pas pouvoir lui éviter la condamnation. Et en tant que juge, je ne peux pas vraiment m'en charger...

Corbeau : Il n'a en soi œuvré que pour notre bien à tous... Il faudrait que le peuple comprenne ses intentions... En soi, oui, il ne doit pas être exempté de toute punition. Il a quand même envoyé à la mort des innocents... Il doit être jugé en conséquence.

Lina: Sans doute oui... Je suis un peu perdue, comme tu vois... Mais tu as l'air de ne pas beaucoup l'apprécier. Il a fait quelque chose?

Kikol (entre à ce moment et se fige en voyant Corbeau et Lina) Oh...je repasse à un autre moment ?

Lina: (voit Kikol) Ah... Non, inutile. On parlait justement de toi.

Kikol : .... Pour mon procès, c'est ça ?

Lina: Bien vu.... (regard fuyant)

Kikol : Pas besoin d'éviter mon regard comme ça. (soupire) J'imagine que c'est inévitable. Le peuple m'a vu mourir. Personnellement, je considère qu'il est apaisé et que j'ai payé mes pêchés.

Corbeau : Et donc ? Tu représente le symbole de peur et de folie de toute une génération. Tu penses que les mères dont les fils sont morts par ta faute vont te pardonner si facilement ?

Kikol (grimace tandis que son visage s'assombrit) Non. Mais si je dédie ma désormais très longue vie à créer ce paradis dont j'ai toujours rêvé, peut-être qu'alors, on me pardonnera.

Corbeau : (soupire) Mais... À quel prix ? Et comment ? Tu n'as plus rien et le peuple préférerait se saborder plutôt que de te faire confiance !

Kikol : Mais vous êtes prêts à me faire confiance. Et si vous me laissez l'opportunité d'essayer... Alors je réussirai.

Corbeau : Ton plan de la dernière fois a-t-il marché ? Ce n'est pas de nous qu'il s'agit. Mais d'eux. Penses-tu pouvoir avoir la confiance du peuple envers un assassin et un génocidaire ?

Kikol :..... Non.

Corbeau : Alors je t'en prie. Fais juste ce qu'il faut pour survivre. Ta quête passe après, je te l'assure.

Kikol : ....D'où te viens cette soudaine envie de me voir vivre ? Il y a quelques semaines, tu refusais de me parler.

Corbeau : Tu restes mon ami, Kikol... Malgré tout ce que tu as pu faire. Je te comprends, et la dernière chose que je souhaite, c'est de te voir condamné à mort.

Kikol : .....(sourit) Ce serait pas la première fois. Mais si le peuple le décide.... Je peux pas fuir éternellement, Corbeau.

Corbeau : Non. Mais tu peux te battre. Tu peux parler. Et surtout tu peux t'excuser. Tu peux essayer de comprendre les morts des fils et des filles, des pères et des mères. Tu peux comprendre la peur, la folie et la souffrance. Et surtout, tu peux devenir quelqu'un de bien. Quelqu'un d'honnête. Et quelqu'un en qui on peut avoir confiance.

Lina: Très émouvant... Je vous dérange peut-être?!? Il vous faut une chambre? Je crois que ce n'était pas le sujet!

Kikol : .....(soupire) désolé.

Corbeau : ... Pardon.

Kikol : Quel était le sujet alors ?

Lina: Ton procès! Pas votre pseudo règlement de comptes!

Kikol : ....(met ses mains derrière son dos)

Corbeau : Le problème est que le peuple refuse de le laisser en liberté. Et pour éviter toute contestation, il faut remettre les pendules de tout le monde à l'heure.

Lina (plutôt énervée) Eh bien quoi? On a plus rien à dire maintenant, Jean-Kévin? Je devrais peut-être vous y fourrer dans cette chambre? La tension ne me plaît pas du tout!

Corbeau : Calmez-vous. C'est tout sauf le bon moment.

Kikol : il n'y a aucune tension... Je ne comprends pas pourquoi tu t'énerves....

Lina: Le bon moment pour quoi?!? Ça fait deux mois que j'attends pour ce procès! Vous imaginez la peur que j'ai, moi? Et puis, pas de tension? T'as bien regardé ton ami? (sourire malsain)

Kikol : Heeeeuuuuuu..... (semble de plus en plus paumé)

Lina (ricane, l'air d'avoir légèrement pété un plomb)

Corbeau : (la regarde dans les yeux, sans aucune animosité dans le regard) Respire, Lina... Calme-toi. J'imagine bien que ce métier peut être éprouvant mais ce n'est pas une raison pour craquer.

Lina: C'est ça, ce métier! Ce putain de métier dont j'ai hérité après la mort de Sa Majesté, auquel personne ne peut m'aider parce que PERSONNE NE SAIT VRAIMENT CE QU'IL S'EST PASSÉ ENSUITE! J'en ai assez! Je m'arrache les cheveux pour le procès de Jean-Kevin, je prie chaque soir le Créateur pour votre survie, et vous osez me dire que ce n'est pas une raison pour craquer?!? Très bien! Puisque c'est comme ça, vous deux, venez avec moi! Je vous aurais bien laissé dans la salle du trône, mais j'ai du boulot, MOI!

Kikol : ......(semble incroyablement paumé) Qu'est-ce que tu veux dire par.... "ce qu'ils 'est passé ensuite" ?

Lina: JUSTEMENT! Tu n'en sais rien! Maintenant ramène ton cul! Vous allez gentiment vous expliquer ailleurs que dans ma salle du trône, parce que j'ai l'impression de ne servir à rien dans votre petite discussion!

Kikol (secoue la tête, et suit docilement Lina)

Lina (très énervée, chope Corbeau par l'oreille et le traîne derrière elle)

Corbeau : (sort de son emprise et affiche une moue désolée) Désolé, Lina... Je sais que c'était stupide de ma part de dire ça... Mais tout le monde est à cran. Après tout ce qui c'est passé, ta disparition, les autres qui ressuscitent... Ça n'a pas de sens et on a eu du mal, même si il est moindre que le tien. J'espère en tout cas que les choses s'arrangeront. (se prépare à sortir)

Lina: TU VIENS ICI! TOUT DE SUITE!

Baku (a entendu les cris, arrive dans la salle) ..... Chaton?

Lina: PAS MAINTENANT!

Baku:........ Aïe....

Kikol : .... Corbeau, pour ta sécurité, je te conseille de suivre.

Baku:..... J'approuve...

Corbeau : (sors) Rappelles-toi que tu peux demander notre aide quand tu veux...

Kikol (étouffe un juron en attendant la réaction de Lina)

Lina (sourire très malsain, apparaît juste devant Corbeau) La reine ici, c'est moi. Donc quand je dis tu suis, tu suis! Et tu as un abcès à percer je crois? J'le vois dans ton regard...

Baku: ...... Kikol, je sais pas toi, mais je crains pour sa survie là.

Kikol (par télépathie) Moi aussi, Baku. Moi aussi....

Corbeau : (soupire et s'arrête devant la porte) Tu comptes nous emmener où ?

Lina: À un endroit ou je n'aurais pas à vous supporter. (les traîne jusqu'à un salon isolé du palais, les pousse dedans et ferme la porte à clé avant de partir, satisfaite)

Corbeau : (se prend la tête entre les mains) Bordel... Pourquoi je me suis laissé entraîner là-dedans, moi ?

Kikol : Tu appelles ça...."laissé entraîner" ? On s'est fait traîner, ça oui...

Baku : (à travers la porte) Désolé les gars... Je viendrai vous rechercher lorsque la crise sera passée.

Kikol : ......(soupire) D'accord. Merci, Baku...

Baku: De rien... Un conseil, n'énervez pas Lina. Surtout toi, Corbeau. Tu gardes des cicatrices. (part)

Kikol : .... Pourquoi moi j'ai le droit de l'énerver sans avoir des cicatrices ?

Baku (entend et crie) Ah? Je te croyais encore à l'état de mort-vivant.

Lina (hurle) BAKU!

Baku : J'arrive, chaton!

Corbeau : Les cicatrices ne m'embêtent pas, personnellement.  

Kikol : Les os ça se raye. Enfin.... Pourquoi Lina disait que tu avais un "abcès à percer" ou je sais pas quoi ?

Corbeau : (d'un ton aigre) Devine... Tu crois vraiment que notre discussion ressemblait à celle de deux amis ?

Kikol : .......(hausse un sourcil) Si je pose la question, c'est que je comprends pas. Mais oui, elle y ressemblait parfaitement. Du moins à ma connaissance....

Corbeau : (se tait, énervé)

Kikol : ..... Qu'est-ce que tu essayes de me dire ? On s'inquiète tous les deux de la survie de l'autre. C'est le principe de l'amitié....

Corbeau : (sourit nerveusement) Tu es certes doué en beaucoup de domaines, mais tu es affreux en relations humaines...

Kikol : .... C'est sûr que ça aide pas d'avoir Erin comme seule professeure dans ce domaine, vu que c'était la seule qui acceptait de me parler...

Corbeau : On se demande pourquoi...

Kikol : ..... Parce que personne ne m'a jamais apprécié avant qu'elle décide de me parler. Enfin bref. Donc mon interprétation est fausse ?

Corbeau : Kikol. Tu étais mon ami. Mais ensuite, tu m'as trahi. Tu as semé la mort et la destruction partout où tu es passé ! Tu as corrompu des univers entiers ! ET TU ARRIVES COMME UNE FLEUR, PENSANT QU'ON VA TE PARDONNER ET QUE TOUT REDEVIENDRA COMME AVANT !?

Kikol : ..... Non. Je n'ai demandé à personne de me pardonner. C'est pour ça que je devais mourir. Pour que le monde gagne. Pour que les gens aient la satisfaction d 'avoir tué le méchant de l'histoire. Je n'aurais pas dû revenir. Mais quand Mort m'a appris que vous alliez dans les Terres d'Au-Delà... J'ai été faible. je voulais revoir Lina, je voulais te revoir, je voulais tous vous revoir. Alors j'ai accepté.

Corbeau : Tu n'es pas le méchant de l'histoire, Kikol... Mais tu as agi comme tel.

Kikol (acquiesce) Oui. Parce que c'est ce que je devais faire. Et je le referai si ça me permettait d'atteindre mon but.

Corbeau : MAIS À QUEL PRIX !? TU DIS VOULOIR SUPPRIMER LES CLICHÉS MAIS QUI TE DIT QUE TU N'ES PAS PIRE QU'EUX ?

Kikol : .....(baisse les yeux, l'air honteux) .... Je suis désolé, Corbeau. je sais que j'aurais pas dû vous laisser comme ça.

Corbeau : Ce n'est pas moi ! Pas moi, ni Erin ! Ce sont les morts, les morts innocentes ! Est-ce que tu sais au moins ce qui se passe à travers tes plans ?

Kikol : .... Je le sais. Je sais que finalement, j'ai tué directement ou indirectement 7 284 571 personnes dans cette guerre. Et que je connais beaucoup de noms parmi cette liste. Que je les répète toutes les nuits en méditant.

Corbeau : Et leurs mères ? Et leurs pères ? Et leurs frères, leurs sœurs, leurs enfants ?

Kikol : .... Corbeau, si tu veux me reprocher mes crimes passés éternellement (fait apparaître la dague noire que Lina a utilisé pour le tuer) prends ça et finissons en. Je connais le poids de mes responsabilités. Tout ce que je veux, c'est réparer mes fautes.

Corbeau : (prend la lame et la jette par terre) Je ne veux pas que tu regrettes. Je veux que tu te fasses pardonner. Je veux que tu sois pardonné, autant par le peuple que par nous.

Kikol : ...C'est ce que je compte faire.

Corbeau : Et comment ?

Kikol : En dédiant ma vie à faire de ce monde un monde parfait. Je te l'ai déjà dit, non ?

Corbeau : (d'un air désespéré) Mais comment, Kikol ? Tu vas réparer ton erreur en en faisant une autre ?

Kikol : Non. Je vais assister Lina à la reconstruction. Construire moi même des abris, combattre des clichés, fournir de la nourriture.... Faire tout ce que je peux.

Corbeau : (soupire, s'assoit et marque un silence) Alors il faudra convaincre le peuple. Et ça, tu t'y prendra comment ?

Kikol : J'irai les voir. Je leur parlerai. Ils auront peur. Mais je les aiderai. Je leur montrerai que mon pouvoir peut les aider.

Corbeau : Ce n'est pas ÇA que je te demande, Kikol... Comment vas-tu faire ? Ils ont peur de toi. Ils sont terrifiés, traumatisés. Ils s'enfuiront avant même que tu puisses leur parler. Si ils ne veulent pas te tuer eux-mêmes.

Kikol : Alors je ferai comme ce prince du royaume souterrain. J'encaisserai les coups sans riposter. Jusqu'à ce qu'ils arrêtent.

Corbeau : Et si ils te tuent ?

Kikol : Ils ne pourront pas. je suis immortel.

Corbeau : Et si ils te font pire que la mort ! Si ils te torturent ?

Kikol : Je peux couper mes récepteurs à douleur. Je ne sens les choses que grâce à ma magie. Donc je peux facilement arrêter de sentir quoique ce soit.

Corbeau : Et si ils t'enferment ?

Kikol : Je m'évaderai.

Corbeau : Et tu pourrais t'évader d'ici ?

Kikol : Si je le voulais, oui. Mais Lina a sans doute eu une bonne raison de nous enfermer là.

Baku (de derrière la porte) Je suis désolé les gars, Lina vient de me chiper les clés... Va falloir attendre...

Lina (de plus loin) Il sort ce qu'il a à sortir et ensuite je te les file!

Baku (de derrière la porte) ...... Mais de quoi elle parle.....

Corbeau : (à Lina) De quoi tu parles !?

Kikol (hausse les sourcils, intrigué)

Lina (de derrière la porte) Je m'appelle pas Jean-Kevin, moi, je les ai bien vus tes regards. Et Mairù est télépathe. M'a dit un certain nombre de trucs cet abruti!

Baku:...... Tu parles encore avec Mairù?

Kikol : ..... Sérieusement, Lina ? Ce type finira par avoir ta peau....

Lina: J'y peux rien, moi! Et c'est pas ma peau qu'il veut, c'est la vôtre. (bruits de pas qui s'éloignent)

Kikol : ..... Il la veut pas, mais il l'aura quand même...

(silence de Baku derrière la porte)

Corbeau : (ne comprend pas) De quoi vous parlez, Kikol ?

Kikol : ....(soupire) Baku, je sais que t'es toujours là. Quant à ça.... Je suis tout aussi perplexe.

Baku: Bon. J'ai pas toute la nuit. Je sais pas ce que c'est que ce truc mais si il se passe pas ce que veut Lina vous allez rester coincés toute la nuit dans le même salon... Dois-je préciser que votre magie est figée dans l'état où vous êtes rentrés et que du coup personne ne peut s'échapper? Les parois sont recouvertes d'ithridium...

Kikol : Sérieusement ? Merde.... Bon ben Corbeau, si tu as quelque chose à dire.... A moins que tu veuilles rester bloqué ici....

Corbeau : MAIS QU'EST-CE QUE TU VEUX QUE JE TE DISE ?

Kikol : Je sais pas ! Je suis pas télépathe, moi...

Corbeau : (se prend la tête dans les mains) Mais comment veux-tu que je le sache... A moins que....

Baku: Moi non plus... Ch'ais pas, Corbeau, fouille dans ta mémoire? Pourquoi Lina t'a cloîtré avec Kikol probablement pour la nuit? (réalise un truc) Ah. Pour dormir, vous ferez comment?

Kikol : J'ai pas besoin de dormir, Baku.

Baku: Tant mieux. Ç'aurait été embarrassant pour vous deux.

Kikol : Pourquoi ?

Corbeau : Tu pourrais arrêter tes sous-entendus lubriques, Baku ?

Kikol : ......(incline la tête) il y avait un sous-entendu ?

Baku: Je sais pas vous, mais moi dormir sur le même canapé que mon ex-meilleur ami me gênerait un peu. (rit)

Kikol : Oh..... Ah, là je vois le sous entendu, en effet.

Corbeau : (sort ses mains de sa tête et rougit un peu) Baku, pitié...

Baku: Ah, faut dire ce qui est. Mais bon, Kikol dort pas. Eale va rager pour sa scène yaoi loupée. (rigole de plus en plus, ayant entendu les battements du cœur de Corbeau et commençant à comprendre)

Kikol : Sérieusement, Baku, ce genre de choses n'a rien de drôle. Je peux comprendre que tu mettes ce genre d'actes sur un piédestal, et je l'accepte, mais c'est de là que viennent les clichés, tu sais ?

Baku (lève les yeux au ciel) Désolé, moi je suis biologiste. Pour moi c'est la création de la vie. Enfin, sauf dans certains cas. (clin d'œil invisible pour les deux autres)

Kikol : .......(soupire) Les clichés sont des vies. Et il faut les exterminer. La vie n'a rien de sacré quand il s 'agit d'eux.

Baku: Je pourrais t'en dire de belles sur mon cours de médecine mais je crois pas que ce soit le sujet.... (sourire très "cynoesque")

Corbeau : De quoi tu parles, Kikol ?

Baku: En gros? De procréation.

Kikol (grimace) Bon, crache ton venin, "mouton blanc". J'arrive pas à croire que je t'ai appelé comme ça jadis...

Baku : Moi non plus. Et je ne parle pas à la place des autres. C'est pas à moi de dire ce que notre ami Corbeau a visiblement sur le cœur... Ça va devenir de la tachycardie là.

Kikol : Pardon ? Tu es tachycarde, Corbeau ?

Corbeau : (rougit) LA FERME !

Kikol (semble incroyablement perplexe)

Baku: Nan. Je crois que j'ai compris ce que voulait Lina, d'ailleurs.

Kikol : Ben alors quoi ? C'est pas que j'ai des trucs à faire....

Corbeau : (regard fuyant) Personnellement, j'aimerais sortir, moi aussi...

Baku: J'ai dit que je parlais pas à la place des autres. Et moi aussi figure toi, Lina m'attend.

Kikol : ....(s'allonge au sol et observe le plafond) Bon ben tant pis. J'imagine que ces paysans peuvent attendre quelques siècles leur pluie.

Baku: Eh, t'en prends pas à moi. J'ai pas les clés. Et Corbeau, accouche ou je vais chercher Lina pour qu'elle le fasse à ta place.

Corbeau : (met sa tête dans ses jambes) Ferme-là...

Baku: Quoi? Aurais-je entendu le son d'une profonde gêne ? Bah alors Corbeau? On a des soucis avec ses sentiments? (personne ne peut le voir, mais ses iris rougeoient)

Kikol :.....Baku, ton flux magique est perturbé. Qu'est ce que tu fous ?

Baku: Oups. C'est pas que ça commence à m'énerver cette histoire... Enfin si, un poil peut-être.

Corbeau : (il se recroqueville sur lui-même) Putain, vous pouvez pas me laisser tranquille ?

Baku: Nan! (grand sourire un poil sadique)

Kikol :..... Moi j'ai rien fait à la base....

Baku : ........ Kikol, nom d'un chien, tu es la personne la plus obtuse que j'ai jamais vue. Comment t'as fait pour te rendre compte de tes sentiments envers Lina, bordel?!?

Kikol : Ben.... Lorsqu'on m'a annoncé sa potentielle mort, j'ai eu envie de tout balancer en l'air. Et en même temps je me suis rendu compte que vivre dans un monde où elle n'est pas n'avait plus vraiment d'intérêt. Pourquoi ?

Baku:......... Et puis merde. Parce que si j'en crois ses battements de cœur et l'expression déçue que je peux deviner rien qu'avec le bruit de ses mouvements, le Chevalier à l'air de penser pareil pour toi. (ne sourit plus du tout)

Corbeau : (essaie de regarder ailleurs)

Baku : J'ai tapé juste? Je m'en doutais.

Kikol : ...... Est ce que c'est une sorte de mauvaise blague ?

Corbeau : Ferme-là...

Baku: (ricane) Trop tard.

Kikol (regarde Corbeau d'un air sidéré) Dis moi que c'est une mauvaise blague....

Corbeau : (ne dis rien)

Baku: On dirait que non!

Kikol : (pâlit incroyablement violemment) Non non non non...Corbeau, s'il te plaît...

Corbeau : (ses veines se gonflent et semblent sur le point d'exploser, il se recroqueville de plus en plus)

Baku : Faut croire que non.... Doucement les battements de cœur, chevalier! (continue de sourire)

Kikol (se relève) Ta gueule, Baku. (s'approche doucement de Corbeau)

Baku (rigole et part chercher Lina, toujours en riant)

Kikol :......Corbeau ? Corbeau ? (s'approche un peu plus)

Corbeau : (se renferme sur lui-même)

Kikol : Corbeau....(soupire) Je suis désolé.... Je sais ce que ça fait....

Corbeau : Tu n'as aucune idée !

Kikol (ricane) Tu penses que j'ai pas senti ça quand j'ai vu, depuis l'enfer, le mariage de Lina et Baku ?

Corbeau : Ça n'a rien à voir !

Kikol :.......(ferme les yeux) Explique moi en quoi.

Corbeau : Tu étais... Mon "ami". Et même après ça... Après ta trahison... J'ai pas pu m'en empêcher... Ça n'est jamais parti... Et jusqu'aujourd'hui...

Kikol : (d'une voix incroyablement apaisante) calme toi. je suis désolé, vraiment. Finis ce que tu veux dire, mais calme toi.

Corbeau : Jusqu'aujourd'hui... Ça ne s'est jamais enlevé... (des larmes coulent sur ses joues) Je croyais pouvoir l'arrêter, mais... C'était impossible...

Kikol : ......(soupire) Je suis vraiment... Vraiment désolé....

Corbeau : (pleure à chaudes larmes)

Kikol (hésite un peu,puis s'approche encore de Corbeau et le serre contre lui)

Corbeau : (renforce l'étreinte et pleure sur l'épaule de Kikol)

Kikol (tente de calmer Corbeau du mieux qu'il peut, l'air incroyablement dégoûté de lui même)

Corbeau : (se calme lentement)

Kikol : .... Ça va aller ?

Corbeau : Je crois... (ses yeux sont rouges et gonflés)

Kikol : ..... Je suis vraiment désolé,Corbeau.... Je... Je comprendrai si ne veux plus me parler....(déglutit)

Corbeau : Non, non... Je ne vais pas me mettre en colère pour une chose si stupide... C'est plutôt moi qui devrait m'excuser. (commence à se détacher)

Kikol (lâche Corbeau) Tu n'as pas à t'excuser. C'est intégralement ma faute...

Corbeau : Je suis désolé de te mettre dans une situation si inconfortable... Je sais que ça doit être dur pour toi... Et moi, je viens tout gâcher.

Kikol : (sourit) Tu n'as rien gâché du tout.

Corbeau : J'aurais dû garder ça pour moi...

Kikol : Notre reine ne t'as pas vraiment laissé le choix...

Corbeau : (sourire en coin) Tss... Je suis ridicule...

Kikol (pouffe) Tu penses que je le suis pas autant sinon plus ?

Baku (revient, légèrement calmé) C'est bon les gars, j'ai les clés.

Lina (derrière lui) Il était temps !

Kikol : ..... Lina, avec tout le respect que je te dois, et avec toute la retenue possible, je dirais que tu es incroyablement sadique....

Lina: Ah? Tu savais pas? (sourire malsain)

Baku (pouffe)

Kikol : Je te savais sadique avec tes ennemis. Pas avec tes alliés.

Lina: Depuis quelques temps, ça ne fait plus aucune différence. (Ton extrêmement neutre)

Kikol : ......(soupire) Ouvre donc cette porte. Désolé, Corbeau....

Lina (déverrouille la porte, qui s'ouvre sur son expression neutre et le léger sourire sur le visage de Baku, qui a encore les yeux rouges)

Kikol : ....Baku, cesse de sourire. Par pitié, cesse de sourire

Baku (ne bouge pas d'un poil. C'est tout juste s'il perd un peu de son expression satisfaite)

Kikol :..... (s'éloigne d'un pas lourd et énervé)

Corbeau : (lance un regard rempli de haine à Lina et sort)

Lina (n'y prête même pas attention)

Baku (sourire malsain à l'attention de Corbeau, du genre "Effleure la seulement et je te tranche la gorge cinq fois de suite")

Kikol (se stoppe dans le couloir, pouffe et fait tomber l'équivalent d'un seau d 'eau sur la tête de Baku) Du calme, Akira.

Baku (sourire extrêmement malsain, ramasse la dague noire et la place dans le dos de Kikol) Réessaye. Réessaye seulement. Et tu vas y avoir droit, Lina ou pas.

Lina (soudain regard inquiet) Parle pas de malheur, Kikol. Viens Baku, on s'en va...

Kikol : Je ne parle pas de malheur. Je dis simplement qu'Akira est bel et bien là. Je m'en occuperai plus tard, excuse-moi Lina. Pour le moment, même si je n'ai plus de glandes lacrymales, j'ai des larmes à verser (part)

Baku (sourit)

Lina (le traîne derrière elle) Je m'en charge.

Corbeau : (sort)

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