(l'aube se lève, et Kikol et Ortha attendent devant les portes de la ville leur allié promis par Kage)

Kage (arrive en soupirant, seul)

Ortha : (fronce les sourcils) où est celui qui est censé nous aider ?

Kage: Elle..... Arrive....

(Une fille en manteau long à capuche apparaît juste à côté d'Ortha et la fixe avec ses yeux verts inexpressifs)

Inconnue: Salut.

Ortha (se retourne) à qui avons-nous l'honneur ?

Inconnue (la fixe avec une pointe d'agacement) Karline Blackheart, voyageuse pure.

Kage (fixe le sol)

Kikol : .....Kage, explique moi posément ce que tu as foutu au juste ? (Gronde)

Kage: Ce que tu ne m'as pas laissé le choix de faire avec ton enquête de merde. J'ai élevé ma fille.

Karline (regard haineux vers Kikol) Quand vous voulez.

Kikol :....parce que c'est ma faute ?! (Semble de plis en plus énervé) tu pouvais pas juste, je sais pas,nous dire que tu pouvais pas nous aider ?! Au lieu de pourrir la vie d'une autre personne ?

Ortha (soupire et commence a incanter discrètement)

Kage: (monte le ton) Oui, c'est ta faute! Ne nie pas, je sais très bien que tu es allé fouiller dans mon passé après le procès ! Tu crois que j'avais le choix lorsque je l'ai retrouvée dans un monde parallèle, l'air complètement perdue et me demandant pourquoi "Monsieur Kikol a dit que je pouvais le faire"?!? Vas-y, explique, je suis tout ouïe, espèce de...

Karline: PAPA!

Kage (prend une profonde inspiration)

Kikol : mais...mais j'ai...rien fait...de tel...(inspire) Karline, tu peux m'expliquer ce que je t'ai dit comme connerie ?

Karline (regard sombre) Toi, ou quelqu'un qui avait pris ton apparence, peu importe, t'es venu me dire que j'étais la fille de Kage Blackheart et de Lumi Azéli, deux des derniers voyageurs purs de l'espèce, et que je pouvais voyager entre les mondes. Donc j'ai essayé. Et j'ai vu.... (Tremble) Des choses.

Kage: Tu voulais que je fasse quoi?!? Que je la laisse sans éducation ? Tu crois que ça me plaît ? Tu crois que ça me fait plaisir de forcer ma propre fille a vivre la même vie que moi ?!?

Kikol : .....si ça te dérangeait, tu m'aurais jamais donné ce foutu bouquin en premier.

Ortha : j'ai fini ! (ouvre un portail rouge et bleu)

Kage: Si ça me dérangeait? Tu crois. Que j'avais. Le choix ?!? (Irradie la rage)

Karline (soupire) Filons avant que l'étalage de testostérone ne prenne trop d'ampleur.

Kikol (serre les dents) je peux pas sécréter de testostérone...(passe le portail)

Ortha (grommèle)

Karline (le fixe avec rancœur et le suit)

Kage:........... Je suis désolé......

Ortha : garde les excuses pour quand on sera rentré. Kikol m'a confié avoir pas mal de choses à te dire (passe le portail)

Kage (soupire) J'ai deux mots à lui dire aussi. (Disparaît)

(Kikol, Ortha et Karline arrivent au milieu d'un blizzard. L'inclinaison du sol laisse à penser qu'il s'agit bien d'une montagne)

Karline: Bon. Où est ce laboratoire?

Ortha (commence à marcher dans la neige en pointant une direction)

Karline (suit en silence)

Kikol (grommèle des insultes à voix basse)

(Vous arrivez jusqu'à une petite falaise, trouée à un seul endroit...Quarante mètres au-dessus de vous)

Karline (les attrape tous les deux et les y téléporte)

(Vous arrivez sur la corniche du laboratoire, et vous sentez votre magie se dissiper lentement, drainée par les alentours)

Karline (souffle) Qu'est-ce que c'est que ce bordel?

Kikol (grommèle) fallait s'en douter. (Pose sa main sur le mur et l'absorption d'énergie cesse) on avance

Karline (prend la tête, scrutant les alentours)

(Il ne s'agit que d'un très long couloir)

Ortha : (éclaire le couloir, qui s'enfonce dans la montagne)

Karline : On est ici pour un labo je crois ? Pourtant je ne sens aucune présence....

Kikol : ils l'ont sans doute abandonné après la fuite de la gamine. La localisation devenait compromise avec Ortha dans notre camp.

Ortha (commence à marcher)

Karline: Je vois. Donc on peut inspecter sans crainte ? Tant mieux.

Kikol (suit Ortha en marmonnant)

Karline (regard plein de rancœur) Cesse de marmonner et exprime toi, ça ira plus vite....

Kikol : je ne t'ai...jamais dit...ça. Jamais. ET je n'oserai jamais le dire, bon sang !

Karline: Pourtant quelqu'un l'a dit. Et si c'est pas toi, qui c'est ? Ton jumeau ?

Kikol : mais je sais pas !

Ortha : moi je crois savoir.

Karline: Dis toujours.

Ortha : tu avais quel âge quand on t'a dit ça ? (Grommelle en dissipant une petite toile d'araignée)

Karline:.... Onze, douze ans, peut-être.

Ortha : ....donc, ça s'est passé....à peu près maintenant...

Karline: Développe. Et vite, on a un labo à explorer.

Ortha : nan, mon hypothèse est foutue (hausse les épaules)

(Vous arrivez dans une très grande salle. Il fait incroyablement froid. Une minuscule cage, à peine suffisante pour accueillir un enfant, est posée dans un coin. Autour, des dizaines de tables vides et des chaises remplissent la salle)

Karline : Charmant! (Regarde autour d'elle, tentant de détecter une présence humaine)

(Il n'y a personne)

Kikol (observe la cage)

Karline (se rapproche de la cage)

(Le sol de la cage est couvert d'excréments, et la surface totale ne doit pas égaler un mètre carré. La porte est ouverte, grinçant sous l'action du vent)

Karline (fronce le nez).... Il y avait vraiment une gamine là-dedans ?

Kikol : pas seulement une. SI je sens bien, au moins vingt-cinq gosses sont passés par cette cage)

Karline: Vingt-cinq...... (Serre les dents) Les ordures. (Se tourne vers Ortha) Je vais chercher des documents importants. Tu connais le coin ?

Ortha (acquiesce) je viens avec toi. Kikol, reste ici pour empêcher la sangsue de bouffer notre magie.

Kikol (acquiesce) je vais tenter de récupérer des infos.

Karline (la suit sans un regard à Kikol)

(vous arrivez dans une immense pièce visiblement abandonnée à la hâte. De petites toiles d'araignées s'ébattent sur les murs, et des dizaines de documents jonchent le sol)

Karline (les soulève d'un regard et commence à les lire)

(Ce sont des dizaines de rapports sur l'avancement d'un "projet". Visiblement, selon le seul document lisible, seule "E-28" a fonctionné, tandis que tous les autres sont morts)

Ortha (rassemble quelques autres documents d'un air dégoûté et les lit à son tour)

Karline (fronce le nez) Qu'est-ce que c'est que ce projet ?

Ortha : visiblement, de ce que j'ai ici, c'est un projet monté par quelqu'un qu'ils nomment "Notre maîtresse". Cette « maîtresse » a lancé la construction du laboratoire il y a pas loin de huit ans.... Et apparemment, ils ont enlevé trente enfants pour leurs "expériences"

Karline :....... J'ai comme un doute sur l'identité de cette "maîtresse". Je vérifierai plus tard. (Cherche d'autres papiers)

(tu trouves quelques rapports d'expérience. Apparemment, tous les sujets ont été privés d'un de leur sens pour voir avec quelle perte ils paniquaient le plus)

Karline (réfléchit) En quoi consistaient leurs modifications....

Ortha : Aélie a une cicatrice sur la nuque. Peut-être qu'ils ont greffé quelque chose pour qu'elle produise ses rats...mais ça ne ferait aucun sens. On ne peut pas greffer un domaine de magie inconnu à quelqu'un...

Karline: Mon beau-frère n'a visiblement rien trouvé. Une greffe est impossible. Par contre, des injections de magie, peut-être. Ou quelque chose du genre.

Ortha : à moins qu'elle n'ait cette capacité dès la naissance et qu'ils n'aient fait que la booster....

Karline : Ça expliquerait pourquoi elle n'est pas morte, elle était compatible. Mais ça m'étonnerait que dès la naissance elle sache invoquer des rats porteurs d'une maladie possiblement artificielle. (Cherche d'autres papiers)

Ortha : ....(prend un air pensif)

(Tu trouves d'autres documents, mais alors que tu t'apprêtes à les lire, Kikol entre en trombe dans la pièce)

Kikol : on a de la visite !

Karline: Tiens donc. (Se retourne vers Kikol) Qui ?

Kikol : (laisse des gémissements et des couinements entremêlés d'humains et de rats répondre à sa place)

Ortha (grogne)

Karline : ...... Tsss.... Des expériences ratées ? (Sort sa rapière)

(Une douzaine d'enfants au moins aussi maigres qu'Aélie entrent dans la pièce, poussant des gémissements de rats, couverts de poils et traînant une longue queue glabre derrière eux. Des larmes coulent de leurs yeux globuleux et aveuglés)

Karline: Des expériences ratées. (Soupire) Essayons de les achever dignement....

Kikol : tu veux les tuer ?!

Ortha (dégaine deux sabres courts) en quoi ça te dérange ?

Karline : Ça leur rendrait service. (Regard empreint de compassion) Regarde-les. Personne ne le les nourrit, ils ont commencé à fusionner avec le domaine et souffrent horriblement.

Kikol : il y a forcément un moyen d'inverser ça !

(Soudain, vous sentez un frisson vous parcourir, et Baku apparaît derrière vous. Mais ce Baku est différent. Il semble incroyablement triste. Des cernes monstrueux creusent ses yeux, et il se tient courbé, comme s'il était vieux)

Kikol (tourne le dos aux créatures, essayant de ne pas écouter leurs gémissements, pour faire face à Baku)

Karline:...... Toi. Pourquoi tu ressembles à mon beau-frère?

Echo de Baku (soupire) : parce que je le suis. Allez-vous-en. Vous troublez leur sommeil.

Kikol : qu'est-ce que tu racontes Ba....Tu n'es pas Baku.

Ortha : quoi ?

Karline:...... Grande sœur ne va pas aimer.

Echo de Baku : vous ne direz rien de ma présence ici. (sourit aux créatures, qui battent en retraite en gémissant) Je peux répondre à vos questions. Mais vite.

Karline: Crois moi, que je ne dise rien vaut mieux pour ta pomme. Mais d'accord. Qu'est-ce qu'ils leur ont fait exactement ?

Echo de Baku : .....je sais pas. De ce que j'ai compris, ils ont exacerbé les talents naturels de ces enfants en leur injectant un sérum qui permet de démultiplier la captation de magie de manière erratique....(semble de plus en plus fatigué au fur et à mesure qu'il parle)

Karline: ....... Des mages noirs artificiels... C'est pas bon ça. Il t'arrive quoi à toi ?

Echo de Baku : ce lieu me vide. J'alimente en permanence ces pauvres enfants pour qu'ils survivent le temps de trouver un remède.

Kikol : ....mais tu es qui, si tu n'es pas Baku ?

Echo de Baku : personne. Je ne suis personne. Absolument personne

Karline: Il est quelqu'un que Lina rêve de tuer chaque nuit où elle voit rouler vos têtes au sol. Ses souvenirs sont incroyablement puissants. C'est tout ce que je peux dire. Et niveau remède.... (Soupire) Je peux les transporter au palais. Nous avons des scientifiques très doués, me semble-t-il. Asura Morito adorerait étudier leur mal. De même que le vrai Baku Claro. Tu dois sans doute le savoir, toi, l'écho ou je ne sais quoi, qu'il a été affligé du même mal qu'eux ?

Kikol : comment ça nos têtes ?!

Echo de Baku : .....je ne sais plus grand chose. Cet endroit bouffe les souvenirs en plus de la magie....Vous pensez pouvoir les soigner sans provoquer d'épidémie ?

Karline: Peut-être. En commençant par vous sortir de là. (Regard empreint de compassion) Vous allez y passer avant sinon. C'est écrit.

Echo de Baku : ce sera mérité. Emmenez-les. Faites-en sorte que la maladie ne se répande pas. ET je pourrai mourir en paix.

Kikol (croise ses mains dans son dos, l'air de plus en plus perdu)

Ortha (ramasse les autres documents qui traînent)

Karline (sourire soudainement plus malsain) Si tu tiens vraiment à mourir, viens avec nous. Ma sœur se fera une joie de faire rouler ta tête sur le sol. Et ça aura servi à lui rendre une partie de sa paix.

Echo de Baku : je me fiche bien de ce que ta sœur veut. Je recherche une mort paisible, loin de tout. Pas exécuté sur une place publique.

Kikol (serre les dents, puis soupire, ferme les yeux) quelqu'un peut m'expliquer ?

Karline: Si Lina ne l'a pas fait ce n'est pas à moi de le faire, Jean-Kévin. (Soupire) Dommage.

Kikol : ......cette fois, elle ne pourra pas m'empêcher de découvrir la vérité...

Ortha : j'ai tous les documents. On traîne ce gars à la maison ?

Echo de Baku (se redresse un peu) personne ne m'emmène nulle part. Emmenez les enfants, pas moi.

Karline : Au risque de te décevoir, on emmène tout le monde. (Hausse les épaules) Emmène moi aux enfants.

Echo de Baku (désigne les enfants-rats agglutinés dans un coin, l'air perdus, leurs yeux inutiles fixant le vide)

Karline (l'attrape par l'épaule et le traîne jusqu'au groupe en marmonnant des incantations. Tous les enfants sont entourés d'une coque protectrice et disparaissent) Allez-y, Jean-Kévin, madame Ortha. Je dois discuter avec cet abruti. Dans un lieu où il retrouvera ses souvenirs.

Ortha (commence à incanter pour ouvrir son portail)

Kikol (observe l'Echo de Baku) si LIna refuse de me le dire, c'est toi que j'interrogerai.

(Le portail s'ouvre, et Ortha et Kikol y passent)