Chapitre 7 Oeil Pour Oeil
Robustus cessa aussi vite qu'il avait commencé.
Elisabeth était recroquevillée sur elle même,
- Dommage, soupira Rodolohus, j'aurais bien aimé qu'il la tue.
- Ouais, renchérit Rabastan, moi aussi.
Ils entrèrent dans leur chambre, déçus.
Les vacances de Noël passèrent très vite et Rodolphus reprit le chemin de Poudlard.
Au sein de la maison Serpentard, Bellatrix et Rodolohus, malgré leur jeune âge, se firent vite une réputation.
En cours, tous deux se montraient brillants, les potions, les sortilèges la botanique et les cours de défense contre les forces du mal, étaient de loin leurs matières préférées.
- C'est nous les Forces du Mal, murmura Bellatrix. Lors de leur premier cours
Rodolphus sourit.
- Ils vont vite le découvrir.
En revanche, la métamorphose, et le soin aux animaux, les laissèrent indifférents.
Très vite, ils prirent l'habitude de terroriser les nés moldus, ce qui leur valu quelques retenues, mais ils gagnèrent en popularité chez les Serpentard.
Enfin, le professeur Slughorn, maître des potions, et directeur de leur maison, les invitèrent dans son club.
Il organisait des dîner, auxquels il conviait les élèves qu'il jugeait interressant, soit à cause de la situation bien placée de leurs parents, soit parce qu'ils étaient doués.
Rodolphus n'aimait pas particulièrement ce club, Slughorn n'était pas très sélectif, d'après lui.
En effet on trouvait dans ce club des nés moldus. Ils étaient peu nombreux, mais aux yeux de.Rodolphus, c'était presque une trahison envers les sang pur, que de les mettre à la même table, comme s'ils étaient égaux.
Néanmoins, il avait bien compris qu'il devait faire parti de ce club, s'il voulait asseoir sa popularité,
Son père en avait fait parti à son époque, de même que Orion et Walburga, Cygnus et bien d'autres.
Le Quidditch ne l'intéressait pas.
Il n'avait pas de temps à perdre avec ce sport qu'il jugeait ridicule.
Avec Bellatrix, ils passaient leur temps ensemble, à traîner dans le château cherchant quelques mauvaises blagues à faire aux nés moldus ou aux Gryffondor.
Car la guerre entre ces deux maisons ne datait pas d'hier. Et tout était bon pour se battre ou se jouer des mauvais tour.
Rabastan lui écrivait tous les jours.
Son frère lui manquait, en son absence le jeune garçon, trop maladroit était sévèrement puni par son père.
Rodolphus avait hâte de tentrer pour le protéger.
L'année s'acheva enfin.
Sur le quai, Rodolphus espérait voir son frère, mais il n'y avait qu'Elisabeth et sa fille.
C'est à peine s'il dit bonjour à sa belle mère et ignora l'enfant qui lui tournait résolument le dos.
A peine avait il franchi le seuil de l'entrée que la voix au ton irritée de son père retentit.
- Rod ! Veux tu venir dans mon bureau je te pries.
Rodolphus déglutit. Ça ne présageait rien de bon.
- Bien sûr père.
Il entra dans le bureau et la porte se referma derrière elle.
Robustus tenait une liasse de parchemins dans la main, qu'il agita sous le nez de son fils.
- Sais tu ce qu'est ceci ?
- Non père.
- Ceci, mon garçon, ce sont les lettres que Mcgonagall m'a envoyé concernant ta conduite.
Rodolphus baissa la tête. Il allait la sentir passer.
- Je suppose que tu es fier de toi ?
- Je vous prie de bien vouloir me pardonner, père, mais ces sang de bourbe se pavannent comme si leur présence était légitime.
Robustus soupira et posa les lettres sur son bureau. Il.posa sa main sur l'épaule de son fils.
- Je sais à quel point cela est contrariant. Chaque année, ces usurpateurs, sont de plus en plus nombreux, et ta colère est plus que légitime. Un jour viendra ou nous élimineront cette vermine.
Mais en attendant, je souhaite que tu fasses profil bas. Dumbledore et sa clique, protègent les sang de bourbe et voient d'un mauvais oeil tes agissements. Il ne faudrait pas qu'ils te renvoient.
- Oui père.
- Bien, tu peux aller dans ta chambre.
Rod, je sais que tu es un peu jeune, mais tu as un bon état d'esprit, je souhaiterais que tu m'accompagnes à ma réunion demain soir.
Un large sourire éclaira le visage du jeune garçon.
- Avec grand plaisir père.
Il gagna sa chambre, le coeur léger.
Il allait participer à une réunion de sang pur ! Enfin, depuis le temps qu'il en rêvait !
Il se jeta sur son lit, un large sourire aux lèvres, avant de s'assombrir.
Tout à sa joie, il n'avait pas remarqué l'absence de Rabastan.
Il sortit de sa chambre et entra dans celle de son frère, elle était vide.
Il descendit et se planta devant Elisabeth.
- Ou est mon Frère ? Demanda t'il d'un ton accusateur.
Elisabeth soupira
- Il est dans la cave. Répondit elle d'un ton rapide en murmurant presque.
- Pourquoi ? Demanda Rodolphus, qu'est ce qu'il a fait ?
- Ton père l'a surpris en train de prendre des gâteaux que Tobby venait de faire, pour le dessert de ce soir.
Il a fait tomber le plat qui s'est brisé.
Rodolphus soupira et discrètement, se rendit dans la cave.
Rabastan était recroquevillé au fond de la cellule, sur le petit lit en fer, la tête dans ses genoux, les bras repliés autour de ses jambes.
- Rab ?
Il leva la tête et Rodolphus sentit monter une colère noire devant le visage couvert d'hématomes.
- Rod !
Rabastan sauta du lit en grimaçant de douleur et se rua sur les barreaux près de son frère.
- Ça va ? Lui demanda Rodolphus.
- Ouais ça peut aller.
- Qu'est ce qui t'a pris bon sang ?
- C'était pas moi. C'était elle ! J'ai décapité une de ses poupées, il y a trois jours. Et aujourd'hui elle s'est vengée.
- Comment ?
- Elle s'est arrangée pour que je la suive dans la cuisine. Elle a prit un gâteau sur le plateau et n'arrêtait pas de me narguer. Je lui ai dit que je le dirais à père, et soudain, le plateau à voler vers moi. Je l'ai attrapé par réflexe, et père est arrivé et elle avait disparu, j'ai lâché le plateau...
Rodolphus soupira.
- Un jour je la tuerais cette sale petite garce.
Il dut remonter pour le dîner, et darda sur la fillette un regard meurtrier, auquel elle répondit par un regard de défi.
- Rab ne vient pas manger ? Demanda t'elle innocemment.
- Non, répondit Robustus. Il est privé de repas, puusqu'il s'est goinfré, nous privant du délicieux dessert que Tobby nous avait préparé.
Le silence retomba aussitôt.
Mais en quittant la table, après avoir dégusté un excellent gâteau dont Tobby avait refait une tournée, Rodolphus se tourna vers sa soeur.
- Tu me le paieras !
- On verra bien. Répliqua t'elle.
Rodolophus et Rabastan livraient à leur soeur une guerre sans merci.
Et si la fillette semblait sans défense, face à ses grand frère, elle compensait par une redoutable intelligence et usait de ruses auxquelles bien souvent ils se laissaient prendre et si leur vengeance était terrible, celle de Méredith l'était tout autant.
Ce soir là, lorsque toute la maison fut endormie, Rodolphus vola de la nourriture dans la cuisine et descendit voir son frère dans sa cellule.
Il le regarda manger et ils discutèrent longuement de la façon dont ils allaient se venger de Méredith.
Meredith avait un chat. Il s'appelait fripon. C'était un chat de gouttière noir et blanc, Elisabeth l'avait trouvé, errant dans le parc, affamé, seul rescapé d'une portée que Rabastan avait massacré, ainsi que leur mère.
Elisabeth l'avait offert à sa fille et avait interdit aux garçons d'y toucher
Deux jours après que Rabastan soit sortit de sa geôle, Rodolphus cherchait toujours un moyen de venger son frère.
Il était sur la terrasse, lorsqu'il aperçut le chat. Celui ci arrivait fièrement, un mulot dans la gueule.
Rodolphus sourit.
Il sortit sa baguette et stupéfixa le chat.
Il l'etouffa avec un coussin, le libéra du sortilège et le jeta dans une boîte.
Dès que Meredith sortit de sa chambre, il cacha le chat mort, sous le traversin de la fillette.
C'est Tobby qui découvrit l'animal.
Lorsque Elisabeth accusa Rodolphus, Robustus prit aussitôt la défense de son fils.
- Votre fille l'a étouffé, Elisabeth c'est pourtant évident ! Je sais que vous détestez mes enfants, mais je vous prierais de cesser de les accuser à tort et à travers ! Souvenez vous que j'étais contre l'arrivée de cette bestiole dans la maison, un animal n'a rien à faire à l'intérieur, et moins encore dans une chambre.
Je devrais la remercier de nous en avoir débarrassé.
Elisabeth eut beau arguer qu'il était impossible que sa fille ait pu étouffer un chat en dormant, pour Robustus, le débat était clos.
Furieuse et peinée, Méredith pleura longtemps sur son lit, roulée en boule.
- Je t'avais dit que tu me le paierais. Murmura Rodolphus.
Elle se redressa vivement.
- Un jour je te tuerais ! Lança t'elle.
Il sourit.
- À moins que je ne tue avant.
La Réunion auquel son père l'avait convié le passionna. Le débat, toujours le même, portait sur la suprématie des sang pur, et l'annihilation des sang de bourbe.
Un invité attira l'attention de tous.
On ne voyait pas son visage, caché par un capuchon, mais son charisme et sa prestance, intimait le respect et tous l'écoutaient attentivement.
A la fin de son discours, il fut vivement applaudit.
Puis il se tourna vers Robustus.
- C'est ton fils ?
- Oui,
- Quel âge as tu petit ?
- J'ai douze ans monsieur.
- Et que penses tu de ce que tu as entendu ce soir ?
- Je suis d'accord avec vous, Monsieur, on doit éliminer les sang de bourbe.
L'homme lui ébourriffa la tête.
- Voilà qui est bien dit. J'aurais bien besoin de gens comme toi lorsque tu seras adulte.
- Je serais content de vous aider, Monsieur.
- Je m'en souviendrais, petit. Comment t'appelles tu ?
- Rodolphus Lestrange monsieur.
Rodolphus rentra au Manoir, des étoiles dans les yeux. Il avait hâte d'être adulte et de se battre au côté de l'inconnu qui avait fait forte impression sur lui et sur tous les participants.
Désormais, il avait un but dans la vie.
Cet été là, il s'entraina à la magie noire avec plus d'obstination qub e jamais.
Il fit le récit de sa soirée à Bellatrix.
Ils en parlèrent pendant des heures.
- Moi aussi je veux en être ! S'exclama t'elle. Moi aussi je veux me battre pour éliminer cette racaille de sang de bourbe.
Rodolphus lui sourit.
- Je suis sûre qu'il sera content de t'avoir avec lui.
L'été passa très vite, trop vite, au gré de Rodolohus.
Il accompagna son frère sur le chemin de traverse, Rabastan entrait à son tour à Poudlard, et il obtint sa première baguette magique.
Des lors, Méredith préféra les fuir, empruntant les passages secrets ou se refugiant près de l'étang avec sa mère, tandis qu' Andromeda Black emmenait Regulus et Sirius Black ses jeunes cousins.
Cependant, Rodolphus avait d'autres projets. Il s'entraînait inlassablement aux duels de sorcellerie avec Bellatrix et à la magie noire.
Il faisait également travailler son frère.
Il assista à toutes les réunions auxquelles se rendaient son père, mais l'homme a la capuche ne se montra plus. Rodolphus était déçu, mais, cependant, il était fier d'être le seul enfant présent à ses réunions, même si elles étaient loin d'être aussi passionnantes que la première à laquelle il avait assisté.
Bellatrix était vexée que son père ait refusé qu'elle y participe, mais aussi brillante et puissante qu'elle soit, elle n'était qu'une fille, et celles ci, n'avaient pas leur place, dans les réunions des hommes.
Furieuse, frustrée, Bellatrix explosa de rage.
- C'est tellement injuste ! Je suis aussi concernée que toi ! Dit elle à Rodolphus qui l'écoutait, patiemment, attendant qu'elle se calme.
- Il pense que les filles sont juste bonnes à se marier et à avoir des enfants. Je veux me battre ! Je ne me marierais jamais, et je n'aurais jamais d'enfants ! Je leur prouverais à tous, qu'une fille peut être autre chose qu'une poule pondeuse ! Je serais là plus puissante des combattantes ! Je le jure ! Je leur jetterais leurs idées rétrogrades et dégradantes à la figure !
Rodolphus soupira.
- Ça y est tu as fini ?
Elle hocha la tête et s'assit près de lui.
- J'en ai marre. Dit elle. Quoi que je fasse, c'est jamais assez bien. On me regarde avec condescendance, parce que je suis une fille. Il faut que ça change
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