Chapitre 11 Entre Désir et Plaisir

Il s'appelait Vincent Macnair c'était un sang pur. brun, des yeux verts émeraudes, il était tout le contraire de Rodolphus. Rieur, sociable, populaire capitaine de l'équipe de Quidditch de Serpentard, Il était en septième année.

Rodolphus n'avait d'yeux que pour lui.
Mais comment ce garçon beau comme un dieu, et plus âgé pouvait il lui prêter attention ?
Certes, les petites farces qu'il jouait aux nés moldus, lui avait apporté une certaine popularité, mais de là à ce  qu'un septième année s'intéresse à lui...
De plus, Vincent aimait les filles.
Il s'affichait en permanence avec des filles différentes.

Et pourtant...
Il revenait de la bibliothèque. Ce qui  n'était guère son habitude, mais le devoir que le professeur de Défense Contre les Forces du Mal,  lui avait donné, exigeait quelques recherches.  Il n'était pas enthousiaste, à l'idée de se plonger dans des livres. Il aurait nettement préfèré rêvasser dans son lit.

Il venait de descendre les marches menant au cachot, lorsque des bruits de pas se firent entendre derrière lui.
Il se retourna vivement  et à sa grande surprise, fit face à Vincent.
- Salut Lestrange.
- Euh...Salut.
- J'ai appris ce que tu as fait au Poufsouffle, hier, c'était bien joué.
- Merci.
- En fait, t'es plutôt doué en magie noire.
Rodolphus sourit.
- Je suis tombé dedans quand j'étais petit.
- Ouais, comme la plupart d'entre nous. Je t'ai vu aux réunions cet été.
- Ah oui, tu y étais, j'ai pas fait attention.
- Moi je t'ai remarqué tout de suite.
- Ah.

Rodolphus était gêné, il ne savait comment se comporter. Il demeurait impassible, mais un torrent de sentiments contradictoires l'agitait.
- Ouais,  on est un petit groupe, on parle de...tu sais...lui  et ses idées, et ce serait sympa si tu acceptais de te joindre à nous.
Rodolphus lui adressa un regard surpris.
-  Moi ?
- Oui  toi, pas le mur.
- Oh,  euh,  je m'y attendais pas.
- Bein tu y réfléchis ?
- Heu...Oui, d'accord 
Vincent lui donna une tape sur l'épaule et s'éloigna.

Rodolphus ne parvenait pas à y croire. Bien sûr il n'était question que de groupe, mais cela lui donnait l'occasion de s'approcher de Vincent 
Il était conscient qu'il ne se passerait rien, entre eux, mais pouvoir rester près de lui, serait déjà bien plus qu'il n'aurait pu l'imaginer.
Vincent alimentait ses fantasmes.

Rodolphus ne pouvait parler de ce qu'il ressentait à qui que ce soit. Personne dans son entourage n'aurait compris ni accepté son engouement pour les hommes. Lui même ne comprenait pas.
Pourquoi n'était il pas comme les autres ? Pourquoi n' était il pas attiré  par les filles comme son frère ?
Ses désirs coupables le hantaient la nuit, et tous avaient la tête de Vincent.

Rodolphus tenta de lutter contre son attirance pour le jeune homme. Il s'effirça de réprimer ses pulsions.
Il accepta la proposition de Vincent et participa à leurs réunions.
Elles étaient intéressantes. La plupart de ces jeunes gens, arborait sur le poignet une marque faite par Lord Voldemort lui même. Un tatouage représentant une tête de mort  de la bouche de laquelle sortait un serpent.
Ils en étaient si fiers, que Rodolphus en était jaloux.

Un peu avant Noël, alors que la petite réunion s'achevait, Rodolphus allait quitter la chambre de Vincent, lorsque celui ci le retint.
- Attends. Je voudrais te parler.
- Oui ?
- J'ai vu la façon dont tu me regardais, et...
- Quoi ? Non, je sais pas ce que tu t'imagines mais...
- Hé ! C'est pas grave. T'inquiète, au contraire.
Il s'approcha, et Rodolphus recula jusqu'au mur.
La tension était palpable.
- Qu'est ce que...
- À ton avis ?

Vincent approcha lentement son visage du sien.
Le coeur de Rodolphus battait à tout rompre.
Vincent posa sa main sur sa poitrine  et posa ses lèvres sur celles de Rodolohus.
Ce dernier fut surpris, mais il y répondit avec ferveur.

Vincent n'en était pas à sa première expérience. Il retira le tee shirt de Rodolphus, tout en lui carressant le torse.
Le garçon perdit pieds. Emporté par le maelström de ses sentiments, il se laissa faire.
Ses gestes à lui, étaient hésitants, ses carresses maladroites.
Vincent le guidait, le rassurait, l'encourageait.
Brûlant de désir, Rodolphus répondait avec ardeur,  aux carresses et aux baisers du jeune homme. Les sens embrasès par le désir,  il se laissait emportés, par les vagues de plaisirs que faisait naître son partenaire.

C'était une première expérience, et en dépit du savoir faire de Vincent, Rodolphus fut déçu.
Loin du plaisir fabuleux que ses fantasmes lui promettaient, en dépit du plaisir que les carresses subtiles de Vincent lui procura,  l'acte lui même, lui parut brutal, et douloureux.
Il n'en dit rien, cependant, mais évita longtemps de renouveler l'expérience.

- Tu...tu n'as pas peur de ce que diraient les autres s'ils apprenaient pour toi  ? Demanda Rodolphus, après leurs états.
Vincent haussa les épaules.
- Il suffit d'être discret, voilà tout. Mais, ne t'y trompe pas, on se ferait lynché si ça se savait.
- C'est pour ça que tu t'affiches avec des filles ?
- Non, ça c'est pour le plaisir. Moi j'aime les deux. Pas toi ?
Rodolphus secoua négativement la tête.
- T'as essayé au moins ?
- Oui  mais, j'ai pas aimé.
- Ah, en tout cas, sois très prudent, dans le choix de tes partenaires, et des endroits où vous le faite. Si tu te fais prendre...Tu le sentiras passer.

Rodolphus n'en doutait pas. Personne dans son entourage  n'accepterait ses préférences sexuelles. Son père le tuerait s'il l'apprenait.
Il soupçonnait Méredith de le savoir,
Lorsqu'il pensait aux carresses, aux baisers d'un garçon, en sa présence  il sentait son regard peser sur lui. Elle arborait ce petit sourire déplaisant  qui lui donnait envie de la frapper, et qui semblait lui dire "Je sais tout".
Mais il finissait par se dire qu'il devenait paranoïaque. Comment pourrait elle savoir ? Elle ne lisait pas dans les pensées.

Vincent l'initia à d'autres plaisir. L'alcool, et la cigarette.
D'abord réticent, Rodolphus finit par prendre goût à l'un comme à l'autre, et accompagnait le jeune homme aux trois balais. Bien que plus jeune, trop jeune, personne ne lui posait de question lorsque les septième année l'accompagnaient.

Il trouva dans ces plaisirs enivrant, un peu de paix, étouffant la rage qui bouillonnait en lui  alimenté par sa haine viscérale des sang de bourbe.
Si on l'avait interrogé à ce sujet, il n'aurait sans doute pas trouvé de réponse, à la question "pourquoi n'aimes tu pas les né-moldu ? Que t'ont ils fait ?"
Car au fond de lui, il n'avait rien contre eux. Il ne faisait que suivre les préceptes que son père, sa famille, lui avaient enfoncés dans le crâne, depuis sa naissance.
Les nés moldus  étaient des usurpateurs. Ils avaient volé la magie aux sorciers, et l'afaiblissait. La dénaturait. Sans compter, que certains sang pur, s'accouplaient avec eux  et procréaient des abominations, qui au bout du compte  détruirait les sang pur, et la magie elle même.

Au fond de lui, cependant, Rodolphus savait que tout ceci était faux.
Mais, cette rage, cette colère  qui ne le quittait jamais, avait trouvé un exutoire, dans cette haine absurde  et sans fondement.
Sans compter que c'était plus facile, et plus valorisant aux yeux de son père, de suivre ses pas, plutôt que de s'y opposer.

Certes les nés moldus ne lui avaient rien fait, mais ils lui étaient indifférents.
Rodolphus n'aimait personne, ne s'attachait à personne, en dehors de son frère et de Bellatrix.
Par conséquent, martyriser les autres,  n'était pas un problème, et lui apportait une certaine jouissance.
Il se savait dénué de remord, et s'en moquait éperdument.

En dépit de ses désirs, il trouva  le sexe si décevant, qu'il préféra ne pas renouveler trop souvent cette malencontreuse expérience. Il trouverait ailleurs, le plaisir auquel il prétendait.
C'est dans la souffrance d'autrui, qu'il le trouva.

Bella était sa complice, quelques fois  Rabastan se joignait à eux.
Ce n'était encore que des farces cruelles.

Les années se succédèrent, parfois, Rodolohus cédait à la tentation des plaisirs charnels, peu à peu, avec l'expérience, il y trouva du plaisir, mais rien de comparable avec celui de l'humiliation  et de la douleur qu'il pouvait infliger.
Lorsqu'il eut seize ans, le Seigneur des ténèbres le gratifia de sa marque.
Il était si fier  de cet immense honneur, de cette marque de confiance, qui le faisait entrer dans l'âge adulte un an avant sa majorité.

Mais c'est dès l'âge de quinze ans, que Robustus le convia à ses missions secrètes.
Elles étaient destinées à instaurer la  terreur parmi les moldus et les nés moldus.
Rodolphus eut maintes fois l'occasion de démontrer ses qualités et ses talents dans l'art de la souffrance.

La mort lui était familière. Il avait assisté à l'assassinat de sa mère, et avait déjà tué, lorsqu'il n'était qu'un enfant. Avec Rabastan, ils avaient assassiné leur gouvernante.
Cela lui avait semblé facile.
Aussi, hésita t'il à peine à tuer de nouveau.
Persuadé que ses victimes étaient sans importance, des sang de bourbe, qui ne méritaient pas de vivre, il conçut un vif plaisir à voir la surprise sur leur visage, avant de succomber.

Il jetait toute sa rage, toute cette colère qui le devorait de l'intérieur, dans l'art de faire souffrir.
Il aimait cette sensation de vide  et de paix  qu'il éprouvait ensuite.
Ça ne durait pas, hélas, mais il avait trouvé dans la souffrance de l'autre, une échappatoire temporaire, à la sienne.

Son dévouement n'échappa pas à Lord Voldemort, trop heureux d'en faire un exemple, pour les jeunes recrues encore hésitantes.

Bellatrix brûlait d'envie de le suivre, mais sa condition de fille ne le lui permettait pas.
Elle participait aux réunions, mais n'avait pas le droit de s'exprimer.
Un jour que le Seigneur des Ténèbres était présent, elle se planta devant lui.
- Maître, dit elle avec un aplomb qu'elle était loin de ressentir. Je vous admire énormément, je sais que je ne suis qu'une fille, mais vous ne trouverez personne de plus dévouée que moi, à la cause que vous défendez. Je hais les sang de bourbe, tout autant que vous, et je ne demande qu'à vous servir dans  votre  quête de justice, qui est aussi la mienne.

Voldemort considéra cette jeune fille, qui osait l'interpeler ainsi, et admira son audace et son courage.
Il décida de tester sa dévotion, en l'envoyant en mission.
Il s'agissait de tuer un membre du ministère.
Jusque là, Bellatrix n'avait tué personne. Elle avait martyrisé et tué bon nombre d'animaux, persécuté des enfants, et torturé des jeunes gens, un peu trop entreprenant  mais le meurtre ne faisait pas parti de ses exactions.

Elle avait peur au fond  de ne pas y arriver, aussi Rodolphus l'accompagna 
Au moment d'agir  cependant, elle manifesta ine légère appréhension, et hésita. Encouragée par Rodolphus, elle lança un Avada Kedavra.
L'homme s'effondra sans un bruit 

Elle poussa un cri de triomphe, et se jeta dans les bras de Rodolohus.
Celui ci se montra satisfait, de pouvoir compter sur son amie de toujours pour l'accompagner.
Bellatrix prit de plus en plus de plaisir, à tuer, et torturer les victimes que lui désignait son maître adoré.
Loin d'être jaloux de la dévotion de Bellatrix, Rodolohus l'encourageait.

Après chaque mission, ils se rendaient dans l'allée des embrumes et s'enivraient.
Bella fumait et buvait tout autant que lui.

Et puis, ce fut leur dernière année d'étude à Poudlard.
S'ils étaient soulagés d'en avoir fini avec cette école, dont les règlements ne leur permettaient pas d'exprimer leur talent dans le meurtre et la torture,
Une décision parentale, à laquelle ni l'un ni l'autre, ne pouvait se soustraire, douchait leur enthousiasme.

En effet, à la fin de l'année, ils seraient contraint de se marier.
Ni l'un ni l'autre, ne voulait de ce mariage arrangé. Ils avaient beau être amis, et inséparables, ils ne souhaitaient pas convoler en juste noce.
Malheureusement, ils n'eurent pas leur mot à dire. Et en dépit de leurs protestations véhémentes, ils se retrouvèrent devant l'autel, en cette fin de juillet.

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