🌟Bonus 1. Joyeux bordel

☆ Ça se passe dans un univers parallèle où Sara a tendrement pardonné à Rick, ce jour où il pleuvait et qu'elle était rentrée trempée, après qu'elle ait découvert pour Marcos,

Mdr donc tout ce bordel vient de là ? 😂😂 Si seulement elle était allée à Chicago avec lui. Bref...

Aussi, dans ce monde parallèle, Sara n'est pas malade. ☆

~ Point de vue de Sara ~

- T'es où ? minaudai-je dans le téléphone, d'une voix aguicheuse.

J'étais assise seule dans la grande salle à manger à la table garnie. Un verre de vin entre les doigts, je souriais d'avance, en anticipant la réaction de Rick, lorsqu'il découvrirait ma petite surprise.

Cependant, mon enthousiasme s'émoussa quelque peu devant la réponse assez suspecte du principal sujet :

- Je... euh, nulle part.

- Rick ! grondai-je en plissant les sourcils, alarmée.

Je l'entendis s'excuser auprès de quelqu'un, avant de reprendre d'un ton trop enjoué pour être honnête :

- Mon amour. Tu fais quoi ?

- Toi, tu fais quoi ? rétorquai-je en me redressant sur ma chaise.

- Rien de particulier.

Je lui laissai le temps de poursuivre, mais il ne fit que dalle.

- Rick. Dis-moi tout de suite où tu te situes, exigeai-je dans un murmure que ma méfiance avait rendu menaçant.

- Je ne peux pas, répondit-il tout simplement.

Je devais certainement avoir mal entendu. Il ne me cachait pas des choses, quand même ! Pas encore !

- Pardon ? m'étranglai-je.

- Pourquoi tu veux savoir où je suis ? fit-il avec une pointe d'agacement qui déclencha toute ma fureur.

- Parce que je me suis donné la peine de cuisiner un festin et que ça refroidit, du con, aboyai-je en me mettant debout.

Je faisais aussi des gestes furibonds de la main, comme s'il était dans la pièce, et pas dans un quelconque... lieu secret, qu'il refusait de me communiquer.

- J'ai voulu te surprendre en me déguisant pour toi, embrayai-je. La veille de Noël, tu n'es pas à la maison, et t'oses même pas me dire où t'es ?

- Qu... quoi ? bégaya-t-il. Attends, tu es déguisée ? En quoi ? Sara ?

Lui et sa fichue attention sélective !

Il se fourrait les doigts dans l'œil jusqu'aux coudes s'il croyait que j'allais lui dire quoi que ce soit, après qu'il m'eût mis en colère de la sorte.

Je raccrochai sans un mot de plus, en arrachant rageusement ce fichu bonnet de ma tête.

J'éteignis ensuite toutes les bougies ; de même que les lumières de l'énorme sapin dans le salon.

Noël, c'était l'une de mes fêtes préférées. Cet enfoiré le savait. Je n'arrivais pas à croire qu'il m'avait planté... et me cachait quelque chose.

J'essuyai une larme de dépit en rentrant dans la chambre, et je fis évacuer l'eau de notre bain moussant. Je n'étais plus d'humeur.

Depuis qu'il travaillait sur cet album pour sa nouvelle maison de disques, il passait de moins en moins de temps à la maison. Mais je savais presque toujours tout ce qu'il faisait et avec qui.

Pour le mois de décembre, on avait décidé d'organiser tous les jours, à tour de rôle, quelque chose pour notre couple. Le lendemain matin même, on devait s'envoler pour New-York. Ce qui signifiait donc que non, il n'était pas en train de planifier quelque chose pour moi pour Noël.

Avec un goût amer dans la bouche, j'enlevai la petite tenue que j'avais enfilée exprès pour lui, et je cherchai mon pyjama le plus laid.

Je l'avais acheté récemment, sur un coup de tête, dans le simple but d'emmerder Rick un de ces quatre. Par contre, je ne savais pas que ce truc vert difforme, avec des points jaune sur le ventre, allait me servir aussi tôt.

Je me couchai ensuite dans le grand lit de notre chambre, mais je n'arrivai pas à trouver le sommeil.

Il était plus de vingt-deux heures lorsque je décidai d'aller mater quelques épisodes de Game of Thrones, histoire de faire passer le temps, dans le home cinema.

Cependant, je ne pus aller bien loin, car je m'étais figée au milieu de l'escalier en quart tournant en le voyant. Je serrai immédiatement mes poings contre mes cuisses, car ma colère avait rappliqué au galop dès la seconde où j'avais posé le regard sur lui.

Ce connard tripotait nonchalamment son labret à la lèvre inférieure, en me détaillant de ses billes transparentes, avant de jeter mollement :

- C'est quoi ce pyjama ?

Même pas bonsoir ? De mieux en mieux.

- Une chenille, formulai-je d'une voix monocorde.

- Mais c'est moche ! s'exclama-t-il avec une petite moue dédaigneuse.

- Pardon ?

Je savais bien que mon pyjama était laid. C'était la raison même pour laquelle je l'avais enfilé. Mais son commentaire avait décuplé ma colère, parce qu'il n'avait pas le droit de venir donner son avis sur mes fringues comme si de rien n'était, après m'avoir caché où il se trouvait.

- Quoi ? soupira-t-il. C'est la veille de Noël. Je rentre chez moi, et je te vois en chenille. Et... et pourquoi t'as rabattu la capuche avec les antennes, bon sang ? s'excéda-t-il en levant les mains.

Je croisai mes bras sous ma poitrine et le défiai du regard.

- Je porte ce dont j'ai envie. Si tu n'es pas content, t'as qu'à retourner où t'étais.

Il se passa les doigts dans ses cheveux noirs d'un geste las et détourna le regard.

- J'étais... Ça n'a pas d'importance.

- Bien sûr que ça a de l'importance ! explosai-je.

L'atmosphère s'alourdissait entre nous, seconde après seconde.

- Sara, arrête ! souffla-t-il en se massant une tempe, comme s'il s'adressait à une gamine particulièrement chiante.

- Tu me laisses parler ! hurlai-je en le pointant d'un doigt.

Et la suite fut un enchaînement de vociférations et de gestes furieux.

- Mais pourquoi tu cries, bordel ? éclata-t-il.

- Et pourquoi je n'ai pas le droit de crier, si toi, t'as le droit de faire des trucs secrets ?

Je n'osais pas l'accuser de me tromper, car je ne voulais même pas envisager cette possibilité. J'en mourrais. De plus, il ne m'avait jamais vraiment donné de raisons de le soupçonner, jusqu'à ce soir.

Tout a un début, souligna une petite voix dans ma tête.

Non ! Je devais me calmer. Rick m'aimait.

Cependant, le doute ne voulait plus quitter mon esprit après s'y être installée. J'avais peur. Mon sang s'était mis à cogner dans mes tempes. Je me mordis la lèvre inférieure pour m'empêcher d'exprimer mes craintes à haute voix, mais j'échouai lamentablement :

- Tu n'étais pas avec quelqu'un d'autre, quand même ? articulai-je d'une petite voix rendue tremblotante par l'appréhension.

Il parut blessé de ma remarque et ses mâchoires tressautèrent, avant qu'il ne prononce d'un ton aussi tranchant que du verre brisé :

- Je vais faire comme si je n'avais pas entendu.

Quelque part, au fond de moi, je savais qu'il ne me ferait jamais un truc pareil. Mais je voulais comprendre. Je voulais savoir. Et son silence ne faisait qu'alimenter cette petite boule de doute qui avait indépendamment pris vie dans ma tête.

- Alors, dis-moi, où tu étais, l'implorai-je, de mes yeux embués.

J'avais envie d'en finir une bonne fois pour toutes. Pourquoi ne pouvait-il tout simplement pas répondre ?

- Sara, tu me les casses !

Je ravalai un sanglot et me mordis la lèvre, suite à son aveu. L'image de lui avec une ou un autre me hantait et me torturait. Mes larmes coulèrent sans que je ne puisse les retenir et je finis par hurler à travers elles :

- Dis-moi ce que tu me caches !

Il se tira les cheveux comme si j'étais un cas désespéré et qu'il n'en pouvait plus de moi. Il shoota ensuite rageusement dans l'une des marches avant d'aboyer :

- Je voulais t'emmener au pôle Nord !

Moi à Poudlard.

Ce mensonge était insultant.

- C'est tout ce que t'as trouvé ? sanglotai-je.

- Je te jure, assura-t-il, ses yeux clairs teintés d'une grande sincérité, plantés dans les miens. J'en ai entendu parler aujourd'hui même. J'ai fait des recherches, et j'ai su immédiatement que ça allait te plaire, parce que t'adores Noël. C'est en Laponie. J'ai pensé que ce serait mieux que New-York. J'ai vu un chalet au milieu des sapins enneigés et je nous y ai imaginé toi et moi. Là-bas, ils ont créé le village du père Noël avec ses rennes, ses lutins et tout... Je t'ai vu sourire dans ce paysage enchanteur et je me suis dit qu'il était impératif que je t'y emmène....

Il ne mentait pas. Je le ressentais. J'étais bouche bée, me contentant de cligner des yeux d'un air hébété, comme l'idiote que j'étais. Je ne savais pas quoi dire. En plus, j'avais trop honte...

Rick se repassa une main dans ses cheveux d'un air las et poursuivit avec un soupir résigné :

- Je voulais qu'on y soit, ne serait-ce que pour le soir de Noël, tu comprends. Sauf que le vol de demain pour la Finlande était déjà complet. Je suis personnellement allé pour qu'on nous prenne à la place de deux autres personnes, mais l'agent ne voulait pas être corrompu. J'insistais encore quand tu m'as appelé. Je savais bien que tu allais me faire une crise. J'ai appelé Lara pour qu'elle s'en occupe. De plus, tu m'as dit que t'étais déguisée. Mon autre cerveau a rapidement pris la relève. Tu n'imagines pas le nombre de trucs cochons à m'avoir traversé l'esprit. Et là, je rentre, t'es... t'es une chenille, conclut-il en me fixant avec une moue incrédule, comme s'il n'en revenait toujours pas que j'aie pu enfiler une horreur pareille.

- Je...

- Oui, c'est ça, coupa-t-il en roulant des yeux. Tu pouvais me faire un minimum confiance. Je crois bien que je le mérite après tout ce que j'ai fait pour toi. Maintenant t'as gâché la surprise. Tu es satisfaite ?

Il était en colère contre moi. Et je le comprenais totalement. Je n'avais pas pu m'en empêcher tout simplement. Le problème était que je l'aimais tellement !

- Rick. Je suis désolée. Le fait est que ça me tue de t'imaginer avec...

- Eh ben, l'imagine pas, cingla-t-il. Déjà que j'étais à deux doigts d'étrangler cet employé. Et là... Bref. Ne pense surtout pas que je vais te baiser avec ce truc sur le dos.

J'étais sur le point d'insister pour qu'il me pardonne, mais je m'immobilisai et plissai des yeux.

- Pardon ? sifflai-je.

Il sembla se rendre compte de la rudesse de ses mots, car il se dandina sur ses jambes d'un air gêné.

- Je... tu sais que je n'aime pas les chenilles.

- Non ! coupai-je en levant un doigt. C'est le " je ne vais pas te baiser " qui me choque . Donc dans ta tête, moi, automatiquement, je voulais ?

Il regarda à gauche et à droite, la mine troublée, comme s'il essayait de déterminer pourquoi j'en faisais tout un plat.

- Parce que tu ne voulais pas ? ironisa-t-il en arquant un sourcil.

- T'as pas le droit de me prendre pour acquis, Ricardo Rivera, m'excitai-je.

- Mais j'ai fait quoi encore ? pesta-t-il, l'expression penaude.

- Tu sousentends que j'aurai toujours envie de toi, l'accusai-je

- Et elle est où l'insulte ?

Il devait certainement me prendre pour une hystérique, mais il se trompait. Je n'avais tout simplement pas encore trouvé le moyen de lui expliquer ce que je ressentais.

Je ne voulais pas qu'il se mette à croire qu'il n'avait plus besoin de faire d'efforts avec moi. Je n'avais pas envie qu'il s'imagine qu'il suffisait qu'il claque les doigts pour qu'on couche ensemble.

Jusque-là, je ne lui avais jamais rien refusé, mais désormais j'avais peur qu'il ne prenne pas cela en considération. Je n'avais aucun devoir envers lui. Je m'efforçais juste de toujours le combler, parce que je l'aimais. Mais pas parce que je n'avais pas le choix.

Ça ne pourrait pas le faire s'il se mettait à agir comme un connard, parce que dans sa tête, j'étais sa petite femme qui lui ouvrirait toujours les jambes, peu importait les circonstances.

S'il me prenait pour acquis ; s'il arrêtait de faire des efforts, j'avais bien peur que notre couple ne subsisterait pas bien longtemps.

J'étais vraiment vexée par la façon qu'il avait parlé.

- Excuse-toi, exigeai-je

Il me fixa plusieurs secondes d'un air pitoyable. Puis ensuite, il partit dans un grand fou rire, comme si c'était la blague la plus drôle qu'il avait entendu depuis des lustres, avant de railler :

- J'aime trop cette manie que t'as de me voir comme ton petit soumis. Et t'as raison ! s'exclama-t-il. C'est de ma faute. Je prends au mot tous tes petits caprices. Mais t'as fait l'erreur de prendre ma gentillesse pour de la faiblesse, ma belle. Je ne suis pas ton labrador, Sara. Rappelle-toi bien ça : c'est moi l'homme ici, termina-t-il d'un air menaçant en prenant le soin de détacher chaque mot.

Puis il s'en alla, me laissant la bouche ouverte en un O consterné au milieu des escaliers.

Je n'arrivais pas à y croire ! Nornalement, ce genre de choses arrivait aux autres. Pas à Rick et moi. Enfin, pas jusque-là...

- Et si tu oses me lancer un truc dessus, ce soir ; je te jure que tu le regretteras, vociféra-t-il depuis le rez-de-chaussée.

Suivit ensuite, un bruit de verre brisé. Et j'en résumai que ces pauvres bouteilles étaient encore victimes de sa colère.

Ça faisait tellement longtemps qu'on ne s'était pas fâché !

Mais que se passait-il exactement ? De plus, je n'avais pas l'intention de lui jeter quoi que ce soit. J'étais trop choquée pour ça. Je... j'étais tellement perdue !

Je remontai lentement dans la chambre, les épaules lourdes, et je m'assis sur le lit en ramenant mes jambes contre ma poitrine.

Je me mis ensuite à retourner la soirée en boucle dans ma tête, pour essayer de déterminer comment nous en étions arrivés là.

Si seulement, il m'avait tout de suite répondu... Et si seulement je n'avais pas été si chiante !

Trois quarts d'heure environ plus tard, j'étais toujours dans la même position, perdue dans mes pensées sombres, et je sursautai un peu lorsqu'il cogna contre la porte verrouillée en appelant :

- Sara, ouvre-moi.

Je ne bronchai pas. Je n'avais pas envie de dormir dans le même lit avec le Rick que j'avais vu en bas.

Une bonne trentaine de secondes s'égrainèrent et il soupira d'un ton résigné, devant mon mutisme :

- S'il te plaît. Je suis fatigué.

Je ne bougeai toujours pas et il s'énerva une minute plus tard :

- Ce genre de choses commencent vraiment à m'exaspérer. J'imagine que tu t'attends à ce que je te supplie comme un petit toutou. Ça ne me dérange pas de m'excuser quand j'ai tort. Mais j'ai l'impression que tu cherches le moindre prétexte pour me mettre à genoux et booster ton ego. Je ne suis pas ton jouet, Sara ! gueula-t-il.

- Et moi, je ne suis pas ta chose, ripostai-je sur le même ton. Tu dois me respecter et apprécier mes efforts.

De plus, c'était injuste ce qu'il disait. Je ne m'amusais pas du tout à le faire ramper...

Enfin, c'était ce que je croyais.

- Depuis quand je n'apprécie plus tes efforts ? brailla-t-il. Et si tu veux discuter, ouvre cette putain de porte !

Je ne fis que dalle. Je ne voulais pas qu'il vienne foutre le bordel dans la chambre.

- T'es chiante, tu le sais, ça ? cracha-t-il.

- Oui, bien sûr. Si je dois ouvrir la bouche, c'est uniquement pour te sucer, pas vrai ? Surtout pas pour contester Ta Majesté, jetai-je avec verve.

- Tu sais quoi ? gronda-t-il d'une voix harassée. Je sors.

Je me redressai sur le lit et rivai mon regard interrogateur sur la porte, comme si cette dernière détenait les réponses que je cherchais. Il allait où ?

- Si tu tournes le dos...

Je ne trouvai pas de suite à ma menace, mais celle-ci fit quand même son petit effet, car j'entendis ses pas s'immobiliser.

Je refusais qu'il sorte à cette heure-là, alors qu'on avait des problèmes. Je savais qu'il y avait des gens, en particulier une grande blonde avec une poitrine de malade, qui seraient trop ravis de le consoler et de le remonter encore plus contre moi.

On allait trouver le moyen d'arranger tout ça, décidai-je.

Cependant, à ma grande stupéfaction, la porte trembla sur ses gonds, et je sursautai devant l'impact du coup de pied de Rick dans le bois.

- Tu vois, c'est de ça que je parle, brama-t-il avec fureur. Tu as tellement pris la confiance ces derniers temps : il m'aime, il va m'obéir. Je ne suis pas ta pute, Sara !

- Elle m'aime, elle va se mettre à quatre pattes comme toujours. Tout va rentrer dans l'ordre. S'il y a quelqu'un qui prend la confiance, c'est toi, m'égosillai-je en direction de la porte. Tu ne dois jamais arrêter de me... séduire. Je peux toujours te dire non. Tu dois prendre mon accord en considération. Et non te comporter comme un connard fini.

- Tu penses que moi, ça me plaît de toujours céder ? Toi, tu prends mes efforts en considération ? Fais-ci, fais ça. J'ai pas signé pour ça en tombant amoureux, merde !

- Eh ben, moi non plus, criai-je une dernière fois.

Et puis, ce fut le silence.

J'entendis quelque temps son souffle court d'avoir trop crié derrière la porte, mais ensuite plus rien. Peut-être qu'il était sorti malgré tout. Peut-être qu'il était allé se plaindre à Daphney.

Je restai au moins cinq minutes supplémentaires sur le lit, à me tirer les cheveux devant tant de stupidité, avant de me lever d'un air décidé.

Toute cette dispute était conne. J'avais tort autant que lui, et même plus... J'étais désolée ! Je devais m'excuser.

J'ouvris la porte pour aller chercher mon téléphone en bas. Mais à ma grande surprise, je le trouvai assis par terre comme je l'étais tout à l'heure sur le lit. Il fixait d'un regard vide le garde-corps en vitre de la mezzanine, et mon cœur se serra de culpabilité.

Je m'installai à côté de lui et il ne daigna même pas tourner la tête dans ma direction. Nullement découragée, je me collai à lui et enlaçai son corps raide.

- Tu as raison, admis-je. J'ai un peu abusé du fait que tu m'aimais, pour te diriger... En fait, j'en ai beaucoup profité, reconnus-je en me repassant ces derniers mois. C'est peut-être satisfaisant pour mon ego, mais tu n'es pas un jouet.

Il ne bougea pas d'un pouce. Seuls les mouvements de son corps indépendants de sa volonté signalaient, que je parlais bien à un homme et pas à une statue de cire. Je le connaissais assez pour savoir qu'il n'allait pas arrêter de faire la gueule aussi tôt.

Je le serrai plus fort et collai ma joue à ses biceps.

- Moi, je veux juste un peu plus de reconnaissance, ajoutai-je d'une voix douce. Je t'aime, mais j'ai envie me sentir estimée en tant que femme. On n'est pas au Moyen Âge. Je ne suis pas obligée de m'offrir à toi. Je fais tout pour que tu ne manques de rien. Mais si tu commences à te comporter comme un Dothraki...

Je pensais qu'il allait rire ou même sourire, pour ma petite référence à Game of thrones, mais il n'en fit rien.

Je décidai de le laisser tranquille.

- Je m'excuse, OK, murmurai-je avant de l'embrasser sur la joue. Je t'aime.

Je m'étais levée et m'apprêtais à rentrer dans la chambre, lorsque je l'entendis souffler lentement :

- Reste !

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