Chapitre 30 - La cascade 🔞

Média : Villazon-Potosi - Lagartijeando

Vendredi 14 juillet 2017

Tandis que je marche à la suite de Mya sur la petite route, j'étudie avec étonnement mon environnement. Tout est marron et vert ici. Les maisons en pierres sont crépies de terre de la même couleur que le sol, les toits sont en espèce de pailles, le tout entourés d'une végétation abondante et luxuriante. Seuls les vêtements chamarrés des femmes qui œuvrent dehors et les tapis multicolores qui s'aèrent sur les murets tranchent avec l'environnement ocre.

Le village n'est pas très grand, une cinquantaine de maisons éparpillées autour d'une place centrale où gît une sorte d'énorme hutte ronde.

— Les enfants sont à l'école et les hommes sont à la pêche et dans les champs, m'explique Mya.

En effet, depuis que nous avançons en direction de la forêt, je ne croise que des femmes. Elles me regardent marcher avec curiosité alors que les poules sont complètement affolées sur mon passage et courent dans tous les sens. Seule une chèvre, attachée à un arbre m'observe paisiblement en broutant son petit coin d'herbe. Ils ne doivent pas avoir l'habitude d'avoir des touristes dans cette contrée. La surprise est réciproque car je ne m'attendais vraiment pas à tomber dans un village aussi rustique où les femmes tissent elles-mêmes leurs couvertures et vivent au milieu de la basse-cour. Un chien, qui ressemble plus à un chacal, sort d'un jardin et vient à ma rencontre en me faisant la fête, en voilà un que je n'intimide pas. Je le caresse rapidement et continue ma trajectoire.

Mya m'entraîne dans un chemin qui passe à travers la jungle. Jusque-là, la balade est plutôt cool et simple, il suffit de suivre la route. Mais rapidement la végétation devient plus dense et ma guide bifurque sans raison apparente au milieu des arbres. Malgré ma surprise de nous aventurer en dehors des sentiers battus, je l'accompagne dans cette exploration qui s'avère magnifique. Les chants des oiseaux sont complètement différents de la forêt que je connais. Par moment, des cris stridents d'animaux dont j'ignore les espèces viennent me percuter les oreilles. Nous sommes les indésirables qui empiètent sur leur territoire et ils se passent le mot dans leur langage pour prévenir de notre intrusion. Malgré ces bruits parfois inquiétants, Mya évolue en toute quiétude, entamant une montée à travers la jungle.

Punaise, elle ne déconnait pas quand elle m'a dit qu'on allait crapahuter. La petite brunette progresse tranquillement tandis que moi je commence à sacrément en chier. Saloperie de cigarettes, je suis en train de maudire cette putain de clope que j'ai savourée en même temps que mon excellent café colombien ainsi que toutes les autres d'ailleurs, tellement j'ai les poumons en feu.

— Tu veux faire une pause ? me propose Mya qui semble avoir pitié de ma gueule rouge et dégoulinante de sueur.

— Ouais ! concédé-je à bout de souffle en m'asseyant sur un rocher pour me reposer.

— On est bientôt arrivés. Après l'effort, le réconfort, tu verras, m'encourage-t-elle avec un clin d'œil.

Vu comme j'en bave, j'espère vraiment que ça vaut le détour. Mais Mya semble sûre d'elle donc je vais lui faire confiance. Je bois une gorgée de flotte avant de lui tendre la bouteille d'eau que j'avais laissée dans mon sac à dos. Prévoyant le Greg sans le savoir !

Après encore trente minutes à escalader entre les arbres, nous arrivons sur un plateau à la végétation toujours aussi dense. Nous nous approchons d'un petit ruisseau qui s'élargit au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans la jungle.

— C'est l'eau qui alimente le village, me renseigne Mya.

Et sans que je m'y attende, nous débouchons tout d'un coup sur une splendide clairière avec une impressionnante cascade haute de plus de cinquante mètres qui se jette dans un vaste bassin naturel. L'eau qui s'écoule a pris les nuances de la végétation environnante et nous offre une teinte vert fluo à la beauté incomparable. C'est vraiment grandiose et j'avoue que le spectacle est à la hauteur de mes efforts.

Tandis que je me délecte de cette vue magnifique, presque surnaturelle, je distingue des formes humaines qui se dessinent à travers le rideau d'eau. Peu à peu le couple devient plus visible et je reconnais tout de suite la silhouette élancée de Lila, enlacée dans les bras d'un homme à la carrure robuste. Je suis relativement étonné de la voir embrasser ce mec avec fougue alors qu'hier soir encore elle tentait une approche hésitante envers moi. Lila a beau être compliquée, on ne me la fait pas. J'ai bien senti à son regard qu'elle luttait contre la forte attraction d'aller plus loin qu'un simple baiser furtif sur ma joue, même si elle a préféré s'éclipser très vite pour ne pas céder à la tentation. Et comme à son habitude, elle fait un pas en avant et trois pas en arrière en se réfugiant dans les bras d'un autre.

Mya découvre en même temps que moi le spectacle décadent que nous offre sa cousine et vient se poster à côté de moi.

— Elle est belle, n'est-ce pas ?

— Pff, soupiré-je par dépit.

Car bien sûr que je trouve Lila magnifique. Elle est même divine dans son petit bikini. Et je suis encore plus dégouté de voir cette déesse caresser le torse de ce mec avant de descendre lentement vers la ceinture de son short. Elle le désire et n'a pas peur d'être entreprenante avec lui.

— Lila est très courtisée ici, m'explique-t-elle. Otoronqo est un fils de chaman dans un village voisin. Il le deviendra également lorsque son père n'aura plus assez d'énergie pour parler avec les esprits. Oto a demandé Lila en mariage mais elle a décliné et après elle est partie de Colombie. Pourtant c'est un homme bon et il est fou amoureux d'elle. Ils formeraient un couple harmonieux et puissant.

J'écoute attentivement les informations que Mya me livre mais il m'est impossible de quitter des yeux les préliminaires des deux amants. Même si ce spectacle m'énerve, Lila a toujours ce pouvoir de me fasciner. Je la découvre tactile et câline et malgré moi, j'envie ce mec. Elle est tellement captivante que même lui ne résiste pas à ses avances alors qu'elle l'a pourtant éconduit, d'après la version de ma voisine de reluquage. Quelque part, c'est degueulasse, mais je suis satisfait de constater qu'elle agit avec lui comme elle le fait avec moi, même si personnellement j'en ai vraiment ras le bol de son comportement de girouette.

Malgré tout, lorsqu'il lui retire le haut de son bikini, je ne peux pas retenir un grognement animal de sortir de ma gorge. Pour la première fois, je découvre Lila sans bout de tissu pour me masquer la vue complète de sa sublime poitrine. Comme je les avais imaginés, ses seins sont ronds et fermes, on a envie de les prendre en main et de les cajoler avec le bout de sa langue. Et c'est exactement ce que fait l'autre connard, comme s'il pouvait lire dans mes pensées. Lila semble apprécier la succion de sa bouche sur ses aréoles, elle se cambre pour lui offrir encore mieux ses tétons tendus.

— Elle te plaît beaucoup, affirme Mya qui vient se coller contre moi et frôle mon érection du bout des doigts.

Sans m'en rendre compte, j'ai chopé une trique d'enfer en matant les deux amants, détail qui n'a pas échappé à ma jolie guide. Il faut dire que mon bermuda version chapiteau ne passe pas inaperçu non plus. Je décroche un instant mon regard de Lila et baisse les yeux vers Mya. Elle me fait un sourire aguicheur avant de poser sa main sur mon torse, une demande tacite d'aller plus loin. A ses pupilles dilatées et le pincement de sa lèvre entre ses dents, je comprends qu'elle est autant émoustillée que moi par ce spectacle.

Je marque un temps d'hésitation et me retourne vers la cascade où je retrouve Lila cette fois complètement nue avec Oto également en tenue d'Adam, collé dans son dos. Bordel, elle est tellement belle. Je sens un curieux mélange d'excitation et d'irritation grandir dans mon ventre. Alors sans réfléchir, j'attrape la taille de Mya et plaque ma bouche sur la sienne pour l'embrasser avec voracité. La brunette soulève mon t-shirt pour me faire comprendre de le retirer. Le message passe très bien et son haut subit le même sort pour me dévoiler son opulente poitrine à peine recouverte d'un mini maillot de bain. J'empoigne ses seins que je malaxe en reprenant mes baisers. C'est sauvage et bestial presque primitif mais ma partenaire a l'air d'aimer ça. Tant mieux car j'ai besoin de me défouler pour faire sortir cette tension qui m'anime malgré moi. Elle a déjà glissé sa main dans mon bermuda et me branle avec la même ferveur que nos langues s'entremêlent.

Pendant que je reprends mon souffle, je fais coulisser le short et le bikini de la brunette au sol et tente un coup d'œil vers les deux amants. Mon sang ne fait qu'un tour en découvrant la poitrine de Lila qui ballotte au rythme des coups de rein de son soupirant.

J'attrape mon sac à dos et chope un préservatif dans mon portefeuille, comme quoi j'ai bien fait de prendre mes papiers avec moi. Je baisse mon short et déroule la capote sans attendre. Je retourne Mya pour qu'elle profite de la vue que nous offrent les deux amants.

— Regarde comme elle a l'air d'apprécier. Tu as envie de la même chose, n'est-ce pas Mya ? lui murmuré-je en coulissant mes doigts entre ses lèvres intimes.

— Oh oui, prends-moi ! ronronne-t-elle en plaquant sa croupe contre mon érection.

— Tout ce que tu voudras ma belle, déclaré-je en m'enfonçant en elle.

J'empoigne les seins de ma partenaire et entame des assauts lents et profonds. Je lui dépose des baisers dans le cou pour maîtriser la bestialité que je tente de canaliser au fond de moi. Lorsque je lève les yeux, je découvre le regard noir de Lila braqué sur nous tandis qu'elle pousse un cri de jouissance. Cette fois, je ne contrôle plus rien, l'envie de baiser est plus forte que ma raison. J'accélère le rythme jusqu'à me déverser sans réel plaisir dans le préservatif.

Lorsque je sors de l'état de transe dans lequel je me suis trouvé transporté, je constate que Lila et Oto ont disparu.

— Je suis désolé Mya, tu ne méritais pas ça, déclaré-je piteusement en retirant la capote.

— Arrête, c'était dément ! Tu as une énergie époustouflante et j'ai pris un pied d'enfer ! Allez, arrête de te tracasser et viens te baigner, m'invite-t-elle en glissant son magnifique corps nu dans l'eau. 

Sans me poser davantage de questions, je pars la rejoindre. Elle vient aussitôt enlacer mon cou en accrochant ses jambes autour de ma taille. Elle me serre contre elle avec l'accueil moelleux de son opulente poitrine. C'est tendre et doux en même temps et ça me fait du bien. Je me sens comme dans un cocon et me laisse aller dans cette étreinte chaleureuse, porté par l'onde verte qui nous entoure.

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