Chapitre 1 - La personnalité
Média : Be Yourself – Audioslave
Vendredi 16 juin 2017
— Allez Dr House range ta langue ! La patiente est vivante, tu peux arrêter le bouche à bouche ! se marre Tom en entrant dans ma loge. Oups ! Ah non ce n'est pas ta langue qu'il faut que tu remballes, se moque-t-il. Magne-toi, Jay est furax, m'informe-t-il en fermant la porte.
Je lui fais un gros fuck avec ma main avant de jouir dans la bouche de la nana qui est à genoux entre mes jambes. Elle se redresse et s'essuie la bouche en souriant, ravie du plaisir qu'elle vient de me procurer. Ça, c'est l'effet que je fais aux femmes. Elle est toute contente de l'offrande que je viens de lui faire. Et moi, et bien je suis heureux de lui apporter de la satisfaction. C'est donnant-donnant non ?
— Merci ma belle, c'était somptueux, la gratifié-je en refermant mon jean noir. Un dernier pour la route ? lui proposé-je en traçant une ligne de poudre blanche sur la table basse.
La jolie blonde opine de la tête avant de saisir la paille que je lui tends. Je fais de même puis me lève du fauteuil en aidant la blondinette à se mettre debout. Je range le sachet dans la poche de mon blouson en cuir et la prends dans mes bras pour déposer un baiser rapide sur sa bouche.
— Allez vas-y ma belle, j'arrive.
Tandis qu'elle s'éloigne, j'en profite pour mater son beau petit derrière moulé dans son pantalon. C'est vraiment dommage qu'on ait pas eu plus de temps. Elle ouvre la porte en se retournant pour me faire un clin d'œil. Elle est à peine sortie que mon pote entre en trombe.
— Putain tu fais chier Greg. On avait dit qu'on ne touchait pas aux roadies.
— Du calme Jaynius ! C'est l'avant-dernier concert. Demain on est de retour à Seattle et elle reprendra sa vie comme avant. Tu vois, tout est sous contrôle !
— Ne m'appelles pas comme ça, râle-t-il pour la forme car il adore ce surnom. Et qu'est-ce qu'on avait dit avec la dope ? s'emporte-t-il. Putain, tu me soules, les joints ça passe mais la coke non ! Essuie toi, t'en as plein les poils de la moustache.
Ah merde, ça c'est l'inconvénient d'être barbu, tu te fais griller pour pas grand-chose.
— C'est bon, tu sais que je joue mieux après avoir déchargé et là on s'est juste taper un petit délire supplémentaire, l'amadoué-je avec mon sourire canaille.
— Allez, bouge toi le cul. Le concert commence dans dix minutes, précise-t-il en se dirigeant vers le couloir qui mène à la scène. J'en ai marre de te sauver les miches auprès de Will.
— Déstresse, je pisse un coup, je me dépoudre le nez et je suis prêt !
Le casse-burnes qui vient de sortir, c'est Jayden mon meilleur pote. C'est aussi le chanteur et compositeur de notre groupe de rock « Seven Deadly Sins ». Avec Jay, on se connaît depuis qu'on est tout gamin.
Petit j'étais assez colérique alors mes parents ont décidé de m'inscrire au solfège, parce que la musique adoucit les mœurs soit disant. Mes vieux avaient beaucoup d'ambition pour moi, ils voulaient que je sois chirurgien comme eux, donc pour travailler la dextérité de mes doigts, je prenais des cours de piano en parallèle. Ma prof sur ces deux disciplines, et bien c'était la mère de Jay, ce petit prodige de deux ans de moins que moi, pratiquait déjà le piano, la guitare et l'harmonica presque à la perfection. Malgré sa plus petite taille que moi, il m'impressionnait. Alors à ses côtés, j'ai essayé de me calmer et de suivre les instructions de sa mère. Je voulais vraiment apprendre la musique car le voir jouer de plusieurs instruments avec cette aisance me donnait envie de faire comme lui. On a tout de suite accroché lui et moi. Je lui apportais cette touche de fantaisie dans sa vie toute bien réglée de petit bourgeois de Seattle, son père étant le directeur d'une grosse entreprise.
Seulement, on ne se change pas et j'étais tellement bagarreur que je me retrouvais souvent dans le bureau du proviseur à attendre des plombes qu'un de mes parents vienne me récupérer. Ainsi sous les conseils de la mère de Jay, ils m'ont inscrit à des cours de batterie. Et là, j'ai trouvé mon élément, je pouvais me défouler en tabassant comme un forcené sur les caisses et les cymbales. Mes parents m'ont installé ma batterie dans une pièce à côté du pool-house pour que j'ai mon coin à moi et surtout loin d'eux pour ne pas importuner leur tranquillité. Je m'entraînais quotidiennement pour décharger le trop plein d'énergie, surtout à l'adolescence où j'étais en permanence révolté. Je me suis donné à fond et je suis devenu plutôt bon. Jay venait souvent jouer de la guitare et m'accompagner en poussant la chansonnette sur des paroles qu'il avait composées. Mon petit génie, mon Jaynius, mon meilleur pote m'aidait à combattre mes démons intérieurs et grâce à lui je me sentais meilleur.
L'autre perturbateur, c'est Tom, le bassiste et choriste du groupe. Lui, il est toujours hyper cool, c'est aussi un super ami que j'ai rencontré ado au skate-park. Entre la musique et le skate, on a tout de suite sympathisé en fumant un joint sur le bord du grand bowl. Je l'ai rapidement présenté à Jay. Ensemble, on se tapait de bons délires musicaux, à boire des bières et à fumer des pètes également. Mon local est très vite devenu notre salle de répétition où on se retrouvait tous les week-ends et pendant les vacances scolaires. C'est ainsi qu'à tous les trois, on a commencé à créer le groupe.
Je sors dans le couloir et me dirige tranquillement vers la scène. Je me mets mentalement en condition pour offrir toute mon énergie à notre public.
— Ah c'est pas trop tôt, m'accueille Will. Mais qu'est-ce que tu branlais ?
— Bein t'as la réponse dans ta question, me marré-je.
— T'es con ! Allez monte fiston et donne tout. Le public est à bloc, m'encourage-t-il en me tapant sur l'épaule.
Lui, c'est Will, notre manager. C'est un vieux de la vieille mais grâce à lui, le groupe a décollé et en cinq ans, on en est déjà à la promotion de notre troisième album. On l'a rencontré alors qu'on donnait un petit concert dans un pub de Seattle. Il a tout de suite flairé notre potentiel et la semaine suivante, on signait un contrat avec son label.
Au fait, moi c'est Greg, enfin Gregory si on prend le prénom exact affublé par mes parents à ma naissance, comme le personnage principal de la série Dr House, s'amusent à le souligner mes potes pour me faire chier. Si j'ai également fait des études de médecine pour faire plaisir à mes vieux, moi c'est plus avec la partie drogue et rock'n'roll que je m'apparente à mon homonyme du petit écran. Mais pour le moment, on s'en cogne, je suis juste Greg, le batteur de Seven Deadly Sins.
J'enlève mon blouson que je pose au sol. Je fais un check aux gars et vais m'installer derrière ma batterie. J'attrape mes baguettes que je fais tourner entre mes doigts et lève le pouce pour indiquer que je suis prêt. Le rideau se lève, la foule pousse un cri de joie pour nous acclamer. La lumière rouge éclaire la scène, une seconde clameur du public envahit la salle en nous découvrant sur le podium puis un silence quasi religieux lorsque Ritchie balance les premières notes de son intro de guitare rapidement suivi de Tom à la basse et moi à la batterie.
Après deux heures de concert, je rentre dans ma chambre d'hôtel épuisé, le corps fourbu comme si je venais de faire un marathon. Avant de quitter la salle, les gars et moi avons juste pris le temps de boire une bière avec Will pour un débriefing à chaud de la soirée. Notre manager est très fier de nous car on a électrisé la foule et les ventes de goodies ont explosé. Mais là, j'ai juste envie de me laver, mon t-shirt est trempé et je pue la transpiration à un kilomètre à la ronde.
Je prends une douche bien chaude pour détendre mes muscles endoloris par l'effort et la concentration que j'ai fournis pour assurer mon rôle et donner au public le meilleur de moi-même. Je me pose juste sur le matelas lorsqu'on frappe discrètement à la porte de ma chambre. Certainement un des gars qui n'arrive pas à dormir et veut taper la discute avant de se pieuter. J'ouvre la porte et découvre la roadie.
— Hey ! Je suis désolé ma belle mais j'ai interdiction de te toucher.
La jolie blondinette sort un joint de la poche de sa veste et me pousse dans ma chambre en m'intimant de me taire avec son doigt sur ses jolies lèvres pulpeuses. Aussitôt, je la revois plus tôt me donnant du plaisir avec sa bouche. Et puis merde, demain on dort chez nous alors je peux bien profiter de la dernière soirée. Je ferme la porte et l'entraîne jusqu'au lit.
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