Duel en 32 vers, strophes libres.

ethgriwyrda :

Je vous présente, lecteurs, le seigneur 2ème Conte !
Un bretteur de talent à ce que l'on raconte.
Dans le chaos ambiant de l'arène internet
Il est l'instigateur de cette chansonnette :

Imaginez la scène ! Dans le village wattpad
Le voilà sur la place qui cherche l'estocade !
Défiant la populace du haut de son estrade,
Le téméraire assène sans merci sa tirade.

Une foule s'assemble autour de l'orateur
Qui pense que sa rapière pourrait nous faire peur.
Cessez de faire le fier monsieur le téméraire !
Car je vous vois qui tremble derrière vos rimes austères !

Je fends votre publique le regard détendu
Et prêt à ramasser votre gant qui a chu.
Me voyant arriver tous les passants reculent
Loin du duel épique où mes vers vous acculent.

Je suis Ethgri-Wyrda, ma plume s'appelle patiente ;
Elle écrit lentement mais la traînée sanglante
Qu'elle laisse en ferraillant n'est jamais évitable.
Surtout dans votre cas : je sens votre voix instable

Un cercle de badauds entoure le défi.
Je vous ai provoqué, j'ai le premier écrit.
On dégaine le papier et prévoyons nos vers.
Sous la force de mes mots vous serez mis à terre !

Esquivez cette rime, reculez dos au mur,
Fuyez l'alexandrin qu'assène mon écriture !
J'espère que votre main ne tremble pas mais j'en doute
Car face à mes escrimes nombreuses fuiraient la joute.

Allez, sieur téméraire ! quelle est votre parade ?
Comment seront les vers qui feront votre tirade ?
Montrez donc au parterre comment vous ripostez
À moins bien sûr qu'à terre vous préfériez chuter !

SPmechant12
Belle plume, l'ami, de quel oiseau vient-elle ?
D'un vautour gangrené ou d'un corbeau galeux ?
Ah ! Ça me revient ! Pareille ritournelle
Ne peut que provenir d'un pigeon fallacieux
Qui croit belles paroles et attaques gratuites
Assez pour atteindre ma gloire émérite !

Je crois que je connais une telle assurance;
Typique du guerrier sans la moindre expérience
Gaspillant 32 vers en un seul paragraphe,
Ton unique strophe est donc ton épitaphe !

Si je suis perché du haut de mon estrade,
C'est pour ne pas te voir, mon Ethgri à la noix;
C'est pour moi un effort, subir ton estocade
Est de loin le plus dur de ce maudit tournois.

Tu prétends être bon aux beaux arts de l'escrime ?
Mais tout comme tes mots qui font saigner mon œil
Sont envers Calliope le plus abject crime,
Ta posture et ta garde ne sont que de l'orgueil !

Tu es de l'école des lettres anathème,
Ne compte pas sur moi pour que l'on t'y baptise.
M'enfin... tu peux faire de ma gloire un totem,
je ne vois pas pour toi meilleure apertise...

Ta plume est patiente, la mienne précise
Sans pour autant lente, chétive et indécise.
La tienne laboure, la mienne lacère,
Et d'ailleurs tu rampes déjà sur mes terres.

Laisse-moi tarir tes illusions de gloire,
Porter sur ton échec le coup de grâce, car
Je ne suis sûrement pas de tous ceux qui pensent
qu'à mes adversaires vaincus il faut offrir
Une seconde, troisième ou dernière chance
Avant d'accorder la grâce de mourir.