38. Le Grand Jour

⭐️⭐️⭐️

Axel

J'étais à la fois heureux, impatient et super stressé.

Ça y est, c'était le grand jour, Noé allait enfin sortir du centre. Il allait quitter les murs aseptisés de cet hôpital pour retrouver la vraie vie. Une vie la plus normale possible, celle d'un petit garçon de huit ans. Il allait retrouver sa maison, ses jouets, ses livres. Il allait pouvoir se promener librement, manger ce qu'il voudrait, retourner à l'école bientôt et se faire de nouveaux amis. Le combat n'était pas complètement terminé pour lui, mais il pourrait respirer un peu mieux et alléger son quotidien. Je l'espérais en tout cas.

J'étais impatient pour lui.

En fait j'étais tout un mélange étrange d'émotions et de ressentis. La boule au ventre, les mains moites et tremblantes, j'espérais que tout allait bien se passer. Néanmoins c'est la joie et le sourire qui l'emportèrent lorsque je passai les portes du centre et me présentai à l'accueil.

Les membres du personnel présents aujourd'hui me souriaient aussi. Évidemment, ils savaient tous pourquoi je me présentais ce matin, pour la dernière fois, après six longs mois à visiter cet endroit presque tous les jours. Je n'attendis pas plus longtemps et pris la direction du premier étage. Je crois que mon pas n'avait jamais été aussi léger qu'aujourd'hui.

Une silhouette familière se dessinait progressivement, alors que je m'approchais de la chambre 129. Mon sourire s'agrandit lorsque le regard de Camille croisa le mien. Il me pris très rapidement dans ses bras une fois que j'arrivais à sa hauteur. J'étais aussi heureux parce que si Noé sortait de ce centre, alors cela voulait aussi dire pour Camille et moi que nous pourrions arrêtez de nous cacher lorsque je venais ici. J'allais enfin arrêter d'avoir constamment peur d'être un danger pour son travail.

Si je n'avais plus de lien avec ce centre, alors j'étais complètement libre d'être avec Camille. Et il n'y aurait plus aucun endroit où je cacherais mon incroyable petit-ami. Et mon amour pour lui.

— Noé t'attend avec impatience, me dit Camille. Il est tout excité, il tient plus en place. Il va être heureux de te voir arriver.

— Ça m'étonne pas, il ne parle plus que de ça depuis trois semaines, ris-je. Je vais le retrouver tout de suite mais, avant ça, je voulais te parler de quelque chose. Ça tombe bien que tu sois là.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je voyais bien l'inquiétude plisser son front. Mais il n'avait pas besoin de s'inquiéter.

— C'est juste que, évidemment, on va continuer de se voir en dehors du centre, commençai-je timidement. Et Noé va sûrement continuer à te voir en dehors du centre aussi. Alors je veux que tout soit clair pour lui. Et moi je ne veux plus rien cacher à qui que ce soit, surtout pas à mon frère. J'aimerais lui expliquer ce que tu es pour moi, le fait qu'on soit en couple, même si je pense qu'il s'en doute. Je voulais savoir si ça te dérangeait pas que je lui en parle.

— Absolument pas ! me répondit-il immédiatement. Tu es son grand frère, c'est toi qui décides du meilleur moment pour lui parler de ça. Moi je te soutiens. Tu crois qu'il le prendra bien ?

— Oui ! lançai-je sans hésitation. Il se fiche complètement de la personne avec qui je sors, tant que c'est quelqu'un de gentil. Et il t'adore ! Donc c'est possible qu'il soit encore plus heureux que moi de t'avoir dans nos vies.

Camille ne retint pas son rire. Pure, sincère, il était beau avec ses yeux légèrement plissés par son sourire.

— Alors ça me va, me dit-il. Je vous aime tous les deux, donc ça me rassure.

— Tu n'avais vraiment pas de quoi t'inquiéter, assurai-je. C'était facile de tomber sous ton charme.

— C'est vraiment pas le lieu ni le moment de t'embrasser donc je vais te laisser aller voir ton petit frère, souffla-t-il doucement. Je peux vous rejoindre dans quelques minutes ?

Je me contentai de hocher la tête et de déposer un rapide baiser sur sa joue après avoir vérifié qu'il n'y avait personne dans le couloir. Je me dirigeai ensuite sans attendre vers la chambre de Noé.

A peine eus-je ouvert la porte que mon petit frère sauta de son lit et trottina aussi rapidement qu'il le pouvait jusqu'à moi. Je me penchai pour le prendre dans mes bras et le fis tourner. Je n'avais jamais vu un aussi grand sourire sur son visage. Pas ces derniers mois en tout cas.

— Tu es prêt mon grand ? lui demandai-je. Tu as rassemblé toutes tes affaires ?

Noé hocha vivement la tête avant que je ne le repose délicatement sur le lit. Il n'avait pas pris sa béquille pour me rejoindre, et je ne voulais pas qu'il se blesse, sa hanche était encore fragile. Ce n'était pas le moment d'être imprudent.

Je rangeai les dernières affaires de Noé dans son sac et sa valise. Il avait fait un bon travail pour rassembler ses jeux de sociétés et ses peluches, je n'avais plus grand-chose à faire. Il ne me restait plus que les affaires de toilettes et bien évidemment, sa couverture Spider-Man.

C'est bon ? On peut y aller maintenant ? me demanda Noé, quelques minutes plus tard.

— Bientôt, répondis-je simplement. Mais avant ça, je voulais te parler de quelque chose, mon chat.

Je m'approchai de lui et pris place à ses côtés, sur son lit. Il me regardait avec de grands yeux curieux, visiblement à l'écoute.

— Tu l'aimes bien Camille, pas vrai ? commençai-je et Noé hocha vivement la tête. Alors, ça ne t'embêtera pas si on continue de le voir en dehors du centre ? Parce que, tu sais, moi aussi je l'aime beaucoup Camille. Et je veux continuer de le voir. Parce que c'est mon petit-ami maintenant, et j'aimerai vivre avec lui plus tard. Avec lui, et toi. Je veux juste être sûr que ça ne te dérange pas.

Discrètement, deux petits coups résonnèrent contre la porte avant que celle-ci ne s'ouvre. Camille s'avança presque timidement. Je n'étais pas sûr que Noé l'ait encore remarqué. Il se contentait de me regarder avec les sourcils froncés.

C'est tout ce que tu voulais me dire ? signa-t-il finalement, nonchalamment.

Je hochai simplement la tête, encore craintif de la réaction de mon petit frère. Elle tardait à venir.

Mais je le savais déjà ça ! Je t'avais bien dit que vous étiez amoureux ! lança-t-il avec un grand sourire aux lèvres.

J'éclatai de rire. C'était vrai, ça faisait des semaines qu'il me taquinait en me répétant que Camille était mon "amoureux". Il n'avait pas tort, et je crois même qu'il l'avait compris avant moi. Il était plus observateur que moi, cet enfant.

— Il veut dire quoi ce signe ? intervint soudainement Camille. Noé n'arrête pas de l'utiliser mais vous ne voulez toujours pas me donner sa signification.

Je ris à nouveau face à la petite moue qu'arborait Camille. Noé, lui, tourna rapidement la tête vers mon petit-ami, l'ayant enfin remarqué. Son sourire s'agrandit, il devint même plus malicieux en faisant à nouveau ce fameux signe, celui qui rendait Camille si confus. Ses deux mains en bec de canard, collées l'une à l'autre qu'il faisait avancer devant lui par deux petits arcs de cercle.

— Amoureux, révélai-je enfin. Ça fait des semaines que Noé parle de toi comme étant mon amoureux.

Camille haussa un sourcil alors qu'un sourire heureux et attendri prenait place sur son visage. Il s'était approché de nous et je ne pouvais pas être plus heureux que d'avoir les deux garçons qui faisaient battre mon cœur auprès de moi.

— C'était pas faux en même temps, releva-t-il, visiblement amusé. Mais j'arrive pas à croire que vous m'ayez caché ça aussi longtemps.

— C'était marrant de te voir confus et de t'entendre râler parce que tu n'arrivais pas à trouver la signification de ce signe par toi-même, répliquai-je.

— Donc tu aimes bien me voir galérer ?

Avant que je ne puisse répondre, Noé agita sa main devant mes yeux pour attirer mon attention. J'avais tendance à rapidement m'enfermer dans mon monde avec Camille, mais je n'en oubliais pas mon petit frère pour autant. Je tournai la tête vers lui et le regardais signer.

Ça veut dire qu'on continuera à voir Camille souvent ? me demanda-t-il. Même si je serais plus au centre ?

Je n'eus pas besoin de dire un seul mot, mon simple hochement de tête suffit pour que le sourire de Noé s'agrandisse à nouveau. Il sauta de son lit, se dirigea vers Camille et tendit ses bras vers lui. Mon petit-ami n'hésita pas une seconde avant de s'accroupir et d'offrir le câlin que Noé lui réclamait.

Mon cœur se réchauffait à cette vision. Je les regardais avec tendresse, profitant de ce moment adorable entre mon petit frère et mon amoureux. Je n'aurais jamais pu rêver mieux que de les voir s'entendre aussi bien. Je les voyais déjà créer un lien et j'espérais qu'il ne ferait que de se renforcer au fil du temps. C'était tout ce que j'avais toujours souhaité.

Je n'aurais pas dû avoir aussi peur de m'ouvrir à quelqu'un d'autre, pas quand il s'agissait de Camille. J'étais plus que heureux de l'avoir désormais dans ma vie, et qu'il soit dans celle de Noé. J'avais entièrement confiance en lui.

Je les observais toujours lorsque Noé signa une phrase à Camille.

— Oui, si tu veux, on retournera à la piscine, répondit mon petit-ami.

Noé s'agita, satisfait et déjà excité par cette sortie, tandis que je haussai un sourcil agréablement surpris.

— Tu as compris ce qu'il t'a dit ? m'étonnai-je.

Camille releva le regard vers moi.

— J'ai compris le mot "piscine" et j'ai déduit le reste, m'expliqua-t-il.

Je lui souris. Je crois que ce petit détail était la cerise sur le cadeau, ce qui faisait gonfler mon cœur d'amour. Le simple fait que Camille tenait à apprendre la langue des signes pour communiquer avec Noé me touchait incroyablement. Et je savais que Noé en était aussi très content, cela lui facilitait l'échange et le rendait plus épanoui. Camille avait fait beaucoup de progrès en quelques semaines, il n'avait jamais abandonné. Je l'admirais. Je l'aimais.

— Je vais devoir retourner travailler, nous indiqua-t-il. Et je crois qu'il est temps pour toi de retrouver ta maison, mon bonhomme.

Noé hocha la tête et se dépêcha de récupérer sa béquille. Il l'attrapa correctement et releva la tête vers moi, me montrant qu'il était prêt à partir. Je lui tendis alors sa figurine Spider-Man – ce serait dommage de l'oublier – puis plaçai son sac sur mon épaule. J'attrapai sa valise, récupérai quelques papiers posés sur la table de nuit et nous nous mîmes en route.

Camille et Noé s'échangèrent un dernier signe pour se dire à bientôt puis mon petit frère n'attendit plus une seconde pour ouvrir la porte de sa chambre. Il était réellement déterminé à s'en aller.

Je sentis une main se placer sur le bas de mon dos lorsque je passai à côté de Camille. Je le laissai déposer un rapide baiser sur ma joue puis croisai ses yeux dorés.

— Je t'appelle ce soir, me dit-il. Tu me raconteras comment ça s'est passé.

Je hochai simplement la tête avant de sortir de la chambre à mon tour. Je rejoignis rapidement Noé qui m'attendait déjà impatiemment devant l'ascenseur.

Quelques membres du personnel étaient présents au niveau de l'accueil, et c'est avec un grand sourire que je fis passer à Noé les dessins que j'avais en main. Il en avait fait plusieurs et il les distribua un par un aux personnes qu'il croisait pendant que j'échangeai une dernière fois avec son médecin qui venait aussi nous dire au-revoir.

— Noé ! lança une voix chaleureuse. Mon meilleur pote ! Tu vas beaucoup nous manquer dans le service, mais on est tous content que tu puisses retourner chez toi.

Je me retournai sur la vision adorable de Noé qui prenait Léon dans ses bras. Mon petit frère avait adoré cet infirmier, c'était un homme bienveillant, délicat et drôle. Il savait utiliser l'humour pour que les enfants puissent se détendre avant chaque soin. Je l'appréciais beaucoup et mon petit frère aussi. D'ailleurs il lui avait réservé un dessin rien que pour lui qu'il s'empressa de lui donner.

Le grand métis avait à son tour l'air d'un enfant alors que son sourire illuminait son visage. Il était toujours rayonnant, gardant à chaque fois sa bonne humeur même dans les jours difficiles. J'étais reconnaissant que quelqu'un comme lui se soit occupé de mon petit frère pendant son séjour ici.

— Merci pour tout ce que vous avez fait pour Noé, lui dis-je avec sincérité après m'être rapproché. Vous et toute l'équipe.

— C'est normal, c'est notre métier, me répondit-il. Ça nous tient toujours à cœur d'aider les enfants à retrouver leur autonomie. Et puis Noé était une petite perle dans notre service, c'était un honneur de voir ses progrès. Je suis sûr qu'il continuera d'en faire auprès de vous, vous êtes son modèle.

Ému par son affirmation, je ne sus quoi répondre. Alors je me contentai de hocher la tête en le remerciant encore une fois, un sourire timide aux lèvres.

Et enfin, après tous ces au-revoirs, je pus regarder Noé descendre l'allée du centre pour la dernière fois. Je ressenti une grande émotion en le voyant marcher devant moi, réalisant encore une fois tous les progrès qu'il avait fait en six mois. Il boitait encore, certes, et il devait s'appuyer sur sa béquille, mais il était debout. Noé était arrivé ici en janvier dans un fauteuil roulant, et aujourd'hui il repartait en marchant.

Si je ne me contenais pas un minimum, j'aurais cédé et fait couler les larmes qui embuaient mes yeux. Mais je tins bon, je voulais être heureux aujourd'hui. Je voulais voir le positif, retenir la force de mon petit frère et l'encourager à continuer d'avancer.

Et lorsque Noé me tendit la main, une fois la grille du centre passée, je me dis que le plus difficile était derrière nous. Ensemble, nous pourrons nous remettre sur pied.

Je dirigeais mon frère vers le taxi que j'avais contacté il y a quelques minutes et qui nous attendait déjà. Après avoir déposé les bagages dans le coffre, je me tournai vers Noé.

— On va faire comme la dernière fois, on va rentrer à la maison en taxi, lui dis-je en m'accroupissant à sa hauteur, posant doucement mes mains sur ses bras. Ça va aller pour toi ?

Si t'es avec moi et que tu me tiens la main, alors ça va aller, signa-t-il.

Adorable.

Je hochai la tête et lui offrit un sourire rassurant avant de l'aider à grimper dans le véhicule. J'attachai sa ceinture et le chauffeur démarra rapidement. Je m'installai confortablement contre mon petit frère et ne le lâchai pas une seconde, lui rappelant toujours ma présence. Comme le week-end où il avait pu sortir du centre, Noé passa tout le temps du trajet avec sa main gauche fermement ancrée à la mienne et son bras droit enroulé autour de sa figurine Spider-Man qu'il tenait contre son torse. Il gardait son calme et une respiration régulière, il maîtrisait de mieux en mieux son angoisse. J'étais très fier de lui.

C'étaient d'ailleurs des mots que je lui murmurai à l'oreille. Je lui rappellerai et l'encouragerai autant de fois qu'il le faudrait.

Le trajet se fit dans le silence, et ce fut avec un soupir de soulagement de la part de mon petit frère que nous arrivâmes à destination. Je l'aidai à sortir de la voiture, réglai la somme de la course au chauffeur et récupérai nos bagages dans le coffre.

J'attrapai la petite main de Noé alors que nous passions la grille qui nous menait à la cour que nous partagions avec quelques voisins. Notre côté de cet espace commun était tout défraîchis. Les quelques fleurs autrefois entreposées dans des pots et jardinières étaient fanées, laissant place à de mauvaises herbes. C'était dommage, notre entrée et la fenêtre de notre salon avaient connus de meilleurs jours, plus colorés, habillé de jolies fleurs.

Mais ça n'avait rien d'étonnant. Ma mère n'arrivait même pas à faire le ménage ou remplir le frigo, évidemment qu'elle n'allait pas s'occuper des plantes. Et puis de toute façon, c'était Guillaume qui avait l'habitude de s'occuper de ces petits bouts de terre, il adorait ça. Mais il n'était plus là désormais.

J'espérais juste que Noé n'était pas déçu de revenir dans une maison moins jolie, moins accueillante, par rapport à celle qu'il avait connu.

Il ne sembla pas en tenir rigueur cependant – ce n'était qu'un enfant qui se fichait de ce genre de détail après tout – puisqu'il se précipitait déjà vers la porte d'entrée. Je saisi rapidement mes clés et la déverrouillai.

A peine avions-nous fait nos premiers pas dans l'entrée que Noé se dirigea vers le salon, fermement appuyé sur sa béquille. Comme il y a quelques semaines, son premier réflexe était évidemment d'aller retrouver sa maman. Il se hissa alors sur le canapé pour la prendre dans ses bras.

J'observai les réactions de ma mère. Je l'observai lui rendre son étreinte et y mettre un peu plus d'enthousiasme que lors de ce week-end maudit où elle avait à peine fait attention à la présence de son fils. Je remarquai aussi qu'elle s'était changée depuis ce matin, et qu'elle avait certainement pris une douche. Au moins elle avait fait un effort pour ne pas avoir l'air d'un zombie à l'arrivée de son fils.

Noé avait toujours la tête nichée dans le cou de ma mère, ses petits bras la serraient fort. Il resta dans cette position quelques secondes, respirant calmement contre elle. Et pendant ce temps-là ma mère commença à dessiner de douces caresses dans le dos de Noé. Pour la première fois en quelques mois, elle faisait preuve d'un peu d'affection maternelle.

Je les regardais un instant, souhaitant secrètement que Noé puisse continuer à sentir cette affection, cet amour. Souhaitant que ma mère se réveille et le comprenne enfin.

Je restai alors accoudé à l'embrassure de la porte jusqu'à ce que Noé se redresse. Rapidement, mon petit frère signa une phrase. Je vis les sourcils de ma mère se foncer et sa bouche se crisper. C'est d'un air perdu qu'elle releva la tête vers moi, cherchant mon aide.

— Il te dit que tu lui as manqué, soufflai-je.

Ma mère ouvrit la bouche pour laisser échapper un petit "ah" de compréhension avant de reporter son attention sur son fils.

— Toi aussi, tu m'as manqué, mon chéri, répondit-elle. Beaucoup.

Je me retenais de lever les yeux au ciel et de me laisser emporter par ma colère. Je n'agirais pas comme ça devant Noé. Mais si son fils lui manquait autant, elle aurait fait l'effort de lui rendre visite. Je savais qu'elle aimait Noé, mais je ne supportais plus son comportement, son hypocrisie.

Le silence était retombé entre la mère et son fils, qui ne savaient plus comment échanger, comment communiquer. Et bientôt, Noé se décala, la tête baissée, alors que sa mère avait relâché son étreinte.

— Noé, tu veux que je te prépare un goûter ? proposai-je à mon frère. Je t'ai acheté tout ce que tu aimes, tu n'as plus qu'à fouiller dans les placards et choisir.

Il n'en fallut pas plus pour que Noé saute du canapé, récupère sa béquille et se dirige vers la cuisine. Je jetai un dernier regard à ma mère avant de le suivre, elle avait l'air penaude.

Si elle ne se reprenait pas rapidement, elle allait réellement perdre le lien qu'elle devait entretenir avec son fils.

Et avant qu'elle ne s'en rende compte, elle aurait perdu ses deux fils.

⭐️⭐️⭐️

Hey !

Comment allez-vous ? ( encore sincèrement désolée pour mon énième retard, promis un jour j'arriverai à être plus régulière...)

Sinon je suis hyper contente de vous retrouver pour ce chapitre où on voit enfin Noé sortir du centre définitivement. Ça fait un moment qu'on l'attend ce moment ! Pour être honnête, quand j'ai commencé les brouillons de cette histoire, j'imaginais que ça arriverait plus tôt. Mais finalement c'est bien comme ça, chaque chose en son temps. Je ne voulais pas traiter l'évolution de la relation Caxel en même temps que tous les autres sujets qui concernent Noé. En plus comme ça, on sait qu'Axel aura définitivement le soutien de Camille dans les prochaines étapes.

Noé va devoir se réadapter, c'est vrai, mais il va surtout pouvoir retrouver une vie de petit garçon un peu plus normale. Petit à petit. Maintenant il ne reste plus qu'à déterminer qui aura sa garde. Et on traitera de ça dans le prochain chapitre ( c'est pas vraiment un spoil, vous saviez que ça arriverait ).

En attendant, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?

La sortie de Noé ? La joie de ce petit garçon ?

La petite discussion entre Axel et son frère par rapport à Camille ? La réaction de Noé ?
( honnêtement j'aime trop développer la relation qui se crée entre Camille et Noé )

Vous avez enfin découvert la signification du signe utilisé plusieurs fois par Noé, vous vous y attendiez ?

La réaction de leur mère à l'arrivée des garçons ?

Je suis impatiente de lire tous vos commentaire ! J'ai aussi hâte de vous poster le prochain chapitre et de connaître vos réactions.

Je fais au plus vite. J'ai vraiment envie de partager avec vous les quelques prochains chapitres avant la fin de cette histoire. Depuis que j'ai repris les publications, je me dis que le temps passe vite finalement, bientôt tous les sujets abordés dans RISING seront clos. J'espère que vous aimez la direction que prend l'histoire de Camille et Axel ( et Noé ).

Je vous embête pas plus longtemps et vous souhaite une très bonne semaine. Je vous embrasse <3

E bientôt,
Tan 🦋

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