Chapitre 1 : Livaï Ackerman

Je suis Livaï Ackerman, chef de section de l'unité antiterroriste européenne. J'interviens principalement dans les opérations les plus périlleuses, le reste du temps je le passe à former les futures unités. Actuellement, je viens de recevoir un appel de mon supérieur, Erwin Smith, m'informant qu'un supposé complice de l'attaque terroriste de Charlie Hebdo a été attrapé. Il tentait de fuir la France vers le Vietnam, un pays sans extraditions. Cependant ces faux papiers n'étaient pas assez bien réalisés et il a été retenu à l'aéroport Charles de Gaulle. Etant un des supérieurs qui supervise ce dossier, je dois me rendre au plus vite sur les lieux afin de l'embarquer dans nos locaux et mener un interrogatoire poussé. Je marche donc d'un pas rapide dans la rue afin de me rendre à ma voiture. Mais alors que je vais passer un croisement, une personne me rentre dedans, ce qui nous fait chuter au sol tous les deux.

- Putain, vous ne pouvez pas faire attention et regarder où vous marchez comme tout le monde ?! m'écriai-je.

Oui, certes il y a une bonne part de mauvaise foi puisque c'est moi qui courrai dans la rue sans regarder. Seulement j'ai les nerfs à vif et le temps est compté. Je me relève rapidement, et enlève la poussière qui dégueulasse mon jean. Quand je lève le regard sur la personne que j'ai percuté, je beugue ....

Il est vraiment canon. Des cheveux bruns mi-longs sont attachés en chignon, sans parler de ces yeux d'un vert turquoise assez pale. Le reste de son corps n'est pas à plaindre non plus, son T-shirt laissant apparaitre sa musculature. Ce mec, qui doit tourner autour de la vingtaine, me plait beaucoup physiquement.

- Pardon, excusez-moi ... Me répond l'homme en tâtonnant le sol à la recherche de quelque chose.

Je reviens à la réalité sur sa douce voix. Putain je vais devoir arrêter de le fixer sinon il va me prendre pour un pervers en plus d'être gay. Mais ne le voyant pas se relever, je suis pris qu'une soudaine inquiétude.

- Oye ... Vous pouvez vous relever au moins ?

- J-Je ... Vous n'auriez pas vu ma canne ?

Sa canne ? Il en a besoin d'une à son âge ? Je regarde autour de nous et la trouve un peu plus loin. En me baissant pour la ramasser, je remarque qu'elle est blanche ce qui est caractéristique aux personnes aveugles ou malvoyantes.

Putain je me sens vraiment con à avoir insulté un aveugle.... Je me dépêche de lui rendre sa canne blanche et m'inquiète un peu.

- Tenez elle est là, en lui mettant dans la main. Je suis désolé je n'avais pas compris votre situation. Vous pouvez vous relever ?

Le gamin se releva doucement grâce à ma main et me fit un grand sourire.

- Oui, merci de votre aide. Ne vous retenez pas plus longtemps pour moi, vous aviez l'air pressé.

Putain son sourire est à craquer. Mais ça dernière phrase me ramena à la réalité. Merde le terroriste !!!

-Putain merde, je n'ai pas vu l'heure ! Je déteste être en retard.

Alors que j'allai partir rapidement je me retourne d'un coup vers le gamin qui avait déjà commencé à continuer sa route. Merde, il est trop mignon .... Je le rattrape en courant et lui attrape le bras le faisant sursauter.

- Attends !! Je sais que c'est bizarre mais tu me plais bien. J'aimerais bien aller boire un thé avec toi à l'occasion.

Devant moi se trouvait la personne la plus déconcertée au monde que j'avais pu voir. Il avait les yeux écarquillés et la bouche entrouverte, même là je lui trouvai un charme.

Malheureusement, la sonnerie de mon téléphone coupa cet instant que je trouvai magique (au risque que je sois le seul à le penser). Cela était surement Erwin qui s'étonnait de mon retard.

- Et merde, je suis vraiment à la bourre ! Tiens je te donne ma carte personnelle, j'attendrai ton appel.

Je lui mis dans la main ma carte qui indiquait mon nom et mes coordonnées. Puis je repartis à toute vitesse à ma voiture visualisant les raccourcis que je devrais prendre pour limiter mon retard. Moi Livaï Ackerman en retard, le comble !

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