Chapitre 46


Matin du 25 Juillet 1943

Cinq mois sont passé depuis la venue de cette femme plutôt jeune, nous communiquons par lettre, bien sûre nos mots sont codés, car tous deux savons bien que les Allemands interceptent les courriers, donc voilà la logique du code. Annabeth est plutôt quelqu'un de direct et même dans ses écrits cela se ressent, on peut aussi distinguer qu'elle a beaucoup d'assurance; ce qui fait d'elle une femme pas commune. Je pense tête baissé quand j'entends une dispute ce qui me fait lever le regard en direction de la source; qui se trouve tout simplement en face de moi.  Je m'approche lentement, mains derrière le dos. Une fois proche de cet attroupement, je me place juste devant le soldat victimisé. 


_ Garde-à-vous Messieurs !


Sans discussion, ils exécutent mon ordre. Je les observe, les détails du regard, mes yeux se dirigent en direction du plus jeune, encore tremblant. Je l'interroge du regard, il me fait un signe de tête qu'il va bien. Je reporte mon attention sur les trois idiots qui sont toujours face à moi en garde-à-vous. Je lance un repos.


_ Ser...

_ Je vous coupe tout de suite, ma main accompagne ma parole pour ensuite se remettre à sa place initiale. Alors on martyrise les plus jeunes que vous. Savez vous quel âge à ce pauvre gosse ? Ils font non de la tête. Dix-huit ans et oui il  est tout jeune. 

_ Nous l'ignorons M'ssieur. Dit un soldat en baissant la tête,les autres imitent sont gestes.  

_ De plus croyez vous que s'entre tuer est une solution ? Eh bien non surtout en période de guerre ! La seule chose que vous réussirez c'est de nous faire passer pour des bêtes de foires et les boches rigoleront bien de nous. 

_ Oui M'sieur ! N-nous sommes désolé.

_ J'espère bien.


Je leur ordonne avec une voix autoritaire de disposer, plus gentiment au petit; je reprends mon chemin. Si maintenant ils se frappent entre eux on en a pas fini. Mes pensées divaguent sur la fille une fois de plus, elle est vraiment unique en son genre. La première fois que je l'ai vu, j'ai pu lire une détermination sans précédent pour récupérer son pays et détruire le nazisme, quitte à y laisser la vie et je trouve cela tellement beau de faire ça pour son pays. Je marche dans le couloir du dortoir des sergents quand un coursier m'interpelle, je le questionne du regard; il me tend une grande enveloppe que je prends. Je le remercie en rentrant dans ma chambre et me pose directement sur ma chaise de bureau. Je pose la grande enveloppe, celle-ci est bien lourde pour une simple lettre. Je l'ouvre et découvre la lettre, pour le moment rien de choquant, puis je retire un dossier de celle-ci, mes sourcils se froncent avant de m'occuper du dossier, je lis la lettre.


Cher Harry. 


C'est Anna ! J'ai fais les recherches que tu m'as demandé avec mon père aux risques de sa vie. Il est parti et ne reviendra plus, les A.N. l'ont tué pendant la diversion, en faite il avait la mauvaise sacoche et moi la bonne, c'était son plan. Je ne suis qu'une lâche, j'aurai dû courir à sa place, mais en vain. Sache que j'ai découvert une chose sur ta famille que tu découvriras dans ce dossier. Je pense que tu devrais lire seulement le premier document qui est le plus intéressant. On se voit bientôt, je le sens. 


A.S.


Le fait qu'elle et son père, malheureusement mort, on fait cela pour moi me touche, paix à son père et mes condoléances à elle; avant toute lecture de ce fameux document, je prends une feuille de papier et de quoi écrire, pose le tout sur le côté gauche du bureau. J'ouvre le dossier et prends donc le premier document. 



Je déglutis, j'ai chaud, mes mains tremblent, un énorme mal de tête me percute le crâne. Je me lève et passe une main dans mes cheveux, mon père a abandonné mon frère, oh mon dieu. Je ne sais pas si je dois sauter de joie ou haïr mon père pour ce qu'il a fait. Je me rassois et regarde les autres documents c'est rien d'important, je referme le dossier. Attrape le papier et le stylo et rédige ma lettre à Annabeth. 


Chère Annabeth

Toutes condoléances pour ton père, un homme courageux et non tu n'es pas une lâche. Merci pour les documents. Un simple "merci" ne suffit même pas pour te remercier. Comment pourrai-je te remercier ? Est-ce que mon paternel est mort ? Réponds quand tu le souhaiteras. All the love.


H.S 


Je plie soigneusement le papier et le met dans une enveloppe pour poser celle-ci sur le bureau. J'entends la porte s'ouvrir et sans rien comprendre, Ephyre me saute dans les bras en pleurant de joie, je le serre fort et me joins à ses pleures. Il se détache et sèche ses larmes, je l'imite, mon dieu on a l'air fin comme ça. Il me dit.


_ Petit frère je t'ai cherché pendant si longtemps je t'aurais évité autant de baffes dans ta vie, je me sens si lâche...

_ Maintenant nous sommes réunis, je le coupe. 

_ J'ai si honte.

_ Non n'ai pas honte Ephyre, je reprends mon souffle, je t'aime Ephyre et je t'en prie tu es quelqu'un de bien et de courageux.

_ Annabeth a été efficace, dit-il.

_ Oui c'est un sacré bout de femme.

_ J'ai pu le constater. 


Nous discutons pendant plusieurs heures. Le coursier est passé prendre la lettre qui se trouvait sur le bureau. Je regarde mon frère s'endormir et le rejoins bien vite dans les bras de Morphée. 

...


Après Midi du 25 Juillet 1943.


Le soleil tape fort aujourd'hui, plus fort que hier. Nous avons été informés ce matin que les anglais ont bombardé les alentours Hambourg en Allemagne. Maintenant c'est à notre tour. Il y a en tout cent vingt deux mecs en nous comptant pour cent vingt deux avions, nombre pile de personnes. Le général donne les instructions et informe sur le nom des avions. Ce sont des Boeing B-17, en gros des forteresses volantes. Si avec ça les Allemands tiennent encore c'est qu'ils ont la foi. 


_ Bien vous êtes réunis ici parce que l'Angleterre ainsi que le monde entier vis le couteau sous la gorge depuis bien trop longtemps, il reprends son souffle, et croyez moi au début on ne disait rien, mais maintenant s'en est trop, ils ont osé s'attaquer à nos civiles beaucoup trop de fois. Rendons leur l'appareil ! Foutez les moi en l'air. 

_ Oui Chef ! 

_ Bien allez-y.


Tous le monde se met à courir en direction de son avion pour ma part il se trouvait juste derrière moi depuis le début donc je marche plutôt rapidement. Je grimpe dans l'enfin et referme derrière moi la capsule. Mes doigts attrapent le masque, je l'attache correctement pour finir par boucler ma ceinture. Mes geste se veulent être précis, j'enclenche les réacteurs et allume le moteur. La forteresse volante roule le long de la piste, je relève un peu le manche et ce qui le fait décoller. La voix du supérieur me parvient dans les oreilles.


_ Bonne chance à vous mes soldats. 


Je le remercie intérieurement. Dans les airs il y a énormément d'engin volant, mais uniquement des Boeing. D'après les informations, les anglais ont fait pas mal de dégâts cette nuit à nous de jouer. Personnellement, je n'aurai aucune pitié pour un Allemand, ils n'en ont pas pour nous, nos civiles alors pourquoi devrons nous avoir pitié d'eux ? , je soupire un peu. Pour des raisons de sécurité, nos micros sont coupés sauf ceux des généraux qui nous communique les instructions à suivre. Les appareils volent à une altitude moyenne, le vent est favorable mais ce qui est plaisant c'est l'absence de nuage dans le ciel donc une visibilité parfaite. Je regarde à ma gauche puis à m droite, tout autour des bombardés. Dans mon appareil, j'entends seulement légèrement  bruit du moteur et un tout petit peu ma respiration. Quand je pilote un avion n'importe lequel, je me sens vivant. Comme si Dieu me bénissait à chaque fois, dans les airs je savoure chaque instant. Je peux voir le sol qui paraît si loin, le général nous informe que nous allons arriver en Allemagne. 

Les bombardiers dérivent vers la gauche, je suis le mouvement sans trop me poser de questions. On nous demande de nous préparer, j'ouvre le boitier noire et actionne les petits manettes, je referme le boitier et me remets droit. Tous ces geste sont fait en tout tranquillité pourquoi se prendre la tête vraiment, il n'y a pas de quoi. Oui j'ai un peu peur que les Allemands nous repèrent, mais sinon la peur n'est qu'éphémère puisque les généraux nous reconfirment que les Anglais ont bien bousillés les lignes, je soupire de soulagement en entendant cette annonce. Dieu soit loué. 

Nous survolons l'Allemagne, arrivé quasiment à Hambourg, je me tiens prêt à bombarder les alentours et surtout faire un maximum de mort rien à foutre, ils s'en foutent de nos morts si on va les pleurer ou non alors pourquoi ne pas leur faire subir la même chose. Sous ordre d'un supérieur nous tanguons vers la droite et bombardons un tour chacun les alentours de la ville. Sachant qu'on a plus de trois cents tonnes de bombes, croyez moi ça fait du dégât. Pendant une heure nous bombardons sans cesse. Mission terminée nous rentrons satisfait. Pour ma part je le suis. En survolant un petit peu la France, je pense à Annabeth que fait-elle en ce moment ? Peut-être est elle blessée ? Je n'en sais rien et j'aimerai le savoir. Elle doit sûrement préparer les funérailles de son pauvre papa, je me promets de réduire en cendre les boches et de leur faire payer quitte à y laisser la vie car sans son père je serais toujours entrain de chercher mon père ou des informations sur ma famille en tournant en rond. Alors merci à elle. Quand nous rentrons je vois Justin, je souris et cours en sa direction, je le serre fort contre moi, on se détache et il me raconte ce qu'il est devenu et m'informe qu'il va rester avec nous tout le temps maintenant. Une journée qui s'achève aussi bien qu'elle s'est déroulée. 



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