Chapitre 44


Je guette les alentours tout en débarrassant les corps des soldats défunts. Mon chien vient à mes côtés, il s'est très bien battu et je suis fière de lui, au moins il ne me déçoit pas.  Enfin quelqu'un de fidèle, ayant pensé à voix haute, je reçois une claque derrière la tête par Ephyre, il me tend un morceau de pain et du fromage dur, je le remercie et nous nous asseyons contre le mur, fatigué. 


_ Alors est-ce que tu tiens le coup ?

_ Bah oui je vais pas me soucier des étrangers.

_ Quand même elle est une sacré garce. 

_ Je suis sûrement destiné à ça. Je hausse les épaules.

_ Ne dis pas ça Harry tu trouveras la bonne personne j'en suis sûre.

_ Pour le moment, je ne veux personne.


Il me comprend par chance, nous finissons à peine notre repas miteux que l'on doit nettoyer le sang des morts et des blessés qui a coulé sur le sol du pont. Je soupire nu peu en me levant, j'aide Ephyre par la même occasion à se lever, monsieur a décidé d'être feignant aujourd'hui. Même si l'équipe de nuit  à bien bosser, mais il faut nettoyer ce sang qui pu et son odeur se mélange avec l'eau de mer. On attrape les balais et nous jetons le sang dans l'eau qui rougis, je grimace un peu de dégoût. 

Les gouttes de sueurs ne cessent de perler sur mon front, manches remontées, je balai toujours. Le soleil est à son zénith et la chaleur est à peine supportable, je lâche un soupir et finis le travail demandé. Mon chien lui nous regarde allongé, mon dieu qu'il doit avoir chaud avec tous ces poils, mais en même temps il serait tellement ridicule tondu. Je viens vers lui, il  se redresse me voir en remuant la queue, je lui tapote le flanc, il me lèche les doigts, je m'accroupie.


_ Ecoute évite le lécher se liquide sinon tu vas y prendre goût. Ok mon chien. 


En guise de réponse, il glapit joyeusement. Ce chien est vraiment une boule de gentillesse et je l'aime beaucoup, je pense qu'il le sait. Je le laisse tranquille et rejoins les gars dans le rang puisque la pause est terminée. On part recharger les arme jusqu'à la tomber du jour. 


Nous sommes sur le pont entrain de discuter quand un stukas  arrive et nous mitraille, on court se cacher dans les habitations, je cours dans un couloir, arme en main, je me poste sur le balcon et tire sur les avions, mais je n'arrive pas à les atteindre, par contre un missile vient percuter le balcon, qui lui se balance dans le vide, je déglutis et calme ma respiration pour mieux réfléchir. Je prends mon courage à deux mains et saute sur le toit d'en dessous, je glisse sur les fesses, sort mon couteau en vitesse et le plante sur une dalle pour me maintenir un moment et surtout pour pouvoir me reposer et réfléchir en vitesse à une idée. Je regarde en bas et remarque une charrue plein de paille, je relève la tête et aperçois l'avion revenir à la charge.  Je ferme les yeux et saute dans la paille, oh putain c'est pas de la paille c'est de la merde et de la terre. Je descend en vitesse de la charrue, rejoins la bataille en courant, je plante un homme au cou qui menace de tuer Dolly. Je sors mon petit calibre et vise un soldat en pleine tête, puis je me cache derrière une paroi avec quelques trous pour jeter quelques grenades qui tuent une bonne dizaine de soldats. Je sors de ma cachette pour me mettre à courir, pour éviter de me prendre une grenade, je me baisse et elle explose devant moi dans un bruit inimaginable. J'espère que Ephyre est sain sauf, tout comme mon chien, je ne supporterai pas de les perdre. Je reçois un grand coup derrière la jambe, je me redresse et tue à temps le soldat qui allait me coller une balle. Je repère un avion et cours dans sa direction, quand je grimpe pour y entrer, je pousse le technicien hors de l'engin et démarre l'engin, j'en file casque et masque en même temps, je sais très bien que c'est dangereux. Apparemment Ephyre, Dolly, Stuart ont eu la même idée que moi. Nous fonçons droit sur l'horizon, je pivote sur la droite et poursuis un chasseur allemand. J'appuie sur les deux boutons des missiles et le vise, je passe dans une fumée grise et en ressort par chance intact. 


_ Harry sais-tu qu'on a pas le droit de piloter ?

_ M'en fiche des vis sont en danger.

_ Allons voir à la sortie de la ville.


Je réponds avec une réponse positive, nous pivotons sur la gauche et nos avions foncent à travers les nuages. Je me sens libre dans un avion, cette sensation qu'on mes doigts de manier la manette. J'ai l'impression d'être un oiseau. J'aperçois des Allemands, je leur tue des rafales certains tombent, Ephyre lâche deux missiles sur un tank, j'évite et reviens en sa direction, le bombarde, il explose dans une grosse fumée noire.


_ Ce n'est pas passé loin.

_ Oh putain que oui.


Une énième trêve est lancée, nous rentrons à  la base, je pose l'avion et sors de celui-ci. On nous annonce que le supérieur veut me voir en personne. On suit donc Dawn sans protester dans un pas dynamique. Je grimpes les marches du bâtiment principale et quartier général. Je rentre timidement. 


_ Vous avez le même cran que votre père.

_ Oh...

_ Soldat je vous aime bien, les rebelles qui sont là pour défoncent l'ennemi et défendre leurs frères d'armes beau geste.

_ M-merci.

_ Je suis au regret de vous dire que votre femme et votre fils sont mort.

_ Soit.

_ Je suis au courant du dossier qu'elle montait contre vous.

_ Pauvre bébé surtout. Dis-je.

_Oui. Il soupire.

_ On est en guerre il faut s'y faire.


Je quitte la pièce en le saluant comme le protocole l'exige, je ne suis pas triste qu'elle soit morte, je suis plutôt triste pour le pauvre bébé. Je savais que l'Angleterre avait été la cible de nombreux bombardements par un de mes camarade. C'est méchant, mais au moins il n'aura pas à obéir a une salope. J'avance sans me retourner, si le monde était plus simple je serais tout le temps heureux. Maintenant est un nouveau jour, je ne pleurerai que pour les vrais personnes. Paix à se pauvre enfant. 


_ Alors ? 

Oh... Juste me dire qu'il m'aimait bien.

_ Et ? 

_ Eh bien Ana et Eden sont morts.

_ Oh. 

_ Je dis paix au bébé, mais à pas à sa traînée de mère. 

_ Bien parlé !

_ Merci Eph'. 


Je regarde le ciel en soupirant, mais je suis coupé par un rafale Allemand qui vient de lancer deux missiles dans notre direction, je suis poussé par Ephyre sur le côté, je regarde les deux missiles qui percutent un poteau, je m'extirpe et il me suit en voyant le poteau entrain de s'écrouler dans notre direction. Je n'ai pas calculé mon coup, car je me retrouve dans l'eau, je remonte vite à la surface et reprends mon souffle. Ce qui fait bien rire Ephyre quand il me tend sa main.


_ Aide moi au lieu de rire. 

_ Alors on fait, il me sort de la mer, trempette.

_ Baisse toi.


Je lui baisse le corps avec le mien car un couteau fonce dans notre trajectoire, il nous frôle, la lame rafle le bout de ma lobe, je lâche un tout petit gémissement de douleur, attrape mon calibre et colle mon dos à celui d'Ephyre, un allemand se trouve de part et d'autre de nous. L'Allemand retire son foulard et je reconnais Darwin. Je serre les dents.


_ Ana a échoué à ce que je vois. 

_ Que veux-tu dire ?  Mon ton se veut glaciale.

_ Elle devait t'emmener en Allemagne pour que tu rejoignes ta sale race de merde.

_ Oh elle est morte ainsi que ton fils.

_ Je le sais. Il balance ça au calme.

_ Et ça ne te fais donc rien ! 

_ On est en guerre enfin nous autres nazis avons déjà gagné mais vous gardez votre espoir donc nous sommes obligés de vous tuer.

_ Je ne crois pas que vous ayez déjà gagner. 

_ Comment va ta sale merde qui te servait de merde ? J'espère qu'elle a bien nourri les asticots.

_ CONNARD.


Je me jette sur lui de rage et lui place mon calibre au milieu du front, plus rien n'est connecté dans mon cerveau, seule la haine est présente dans mes yeux, elle circule dans mon corps, comme le sang le fait pour chaque parties de mon corps. Malheureusement trop lent, il retourne la situation contre moi, mais il n'eut le temps de rien faire car il  s'écroule sur moi, je souris en voyant Ephyre. Nous retournons dans la ville, nous rentrons dans la première habitation pour grimper ensuite sur le toit, je guette et fais les gros yeux, montre à Ephyre les avions qui arrivent.


_ COURS  ! 


Sans broncher, il me suit, un bruit aigu vient transpercer nos tympans, on passe de toit en toit, essoufflés, je cherche du regard une issu à ce merdier, mais en cherchant je ne regarde pas où je fais et je manque mon saut, je ferme les yeux, je n'ai pas envie de me voir mourir. Quand je pense que tout est fini, je sens qu'on me tient, j'agrippe le bras de Ephyre et m'en serre pour remonter. Nous reprenons notre course car mine de rien les chasseurs arrivent. Nous freinons de justesse devant une impasse en effet le toit de la maison voisine et en pente, on souffle un bon coup et nous descendons pour atterrir sur du... Fumier; hey deux fois c'est quoi ce nom respect s'il te plait, on s'extirpe essoufflés.


_ On l'a échappé de peu. Dit Ephyre.

_ Ouais. Trouvons un avion vite.


Il me fait pivoter pour me montrer deux avions de chasse, nous marchons vites en direction des deux engins. Je monte dans l'un des deux, enfile le casque pour me protéger les oreilles de la pression et entendre Ephyre puis je me hâte et attache correctement le casque, tout est paraît au décollage annonçais-je à Ephyre. J'allume les moteurs et fait décoller l'avion en vitesse, Ephyre derrière moi. 


_ STYLES RAMENEZ MOI CE PUTAIN D AVION !


Je coupe la radio pour ce supérieur, je n'ai pas envie de l'entendre, les jérémiades de ce sergent ne m'intéresse pas,il n'est pas le générale que je sache.  Je fais tanguer l'avion de gauche à droite rapidement pour éviter les rafales d'un avion ennemi. Bon j'en ai marre de servir de cible, je relève le manche, ce qui fait que l'avion s'élève un peu plus haut, juste assez pour que l'ennemi passe en dessous de moi sans accident pour mon avion. Je me place derrière lui et lui tire un missile, il explose dans les airs et vient se cracher contre un toit, celui-ci prend feu. Je passe à travers les flammes sans dégât, bah putain dieu est avec moi où ça se passe comment. 


_ Bien fait pour ta face !


Ephyre rigole à travers mon casque, oups il a du m'entendre, mon rire se joint au sien. Je me calme un petit moment, regarde à ma droite puis a ma gauche rien à l'horizon. Le couché de soleil se fait sentir rien qu'en voyant la couleur des nuages. Je tire deux missiles en direction des falaises en repérant des nazis approcher en direction de la ville. Je regarde attentivement sur le côté, pas d'avion, je fais planer l'avion au dessus des soldats Allemands en leur tirant des rafales, je remonte pour éviter de me faire viser par un tank. Ephyre se place à mes côtés et nous redescendons en piquet on tire un missile en direction du tank, nos deux missiles visent deux tanks à la fois. Je félicite mon ami, il en fait de même. Nous rasons le sol de rafale. Prenez ça bande de lâche que vous êtes. Puis nous refilons en direction de la base. En arrivant on entend que la guerre et fini et que le général veut nous voir impérativement. On suit Scott, qui nous emmène. On entre et nous nous asseyons à la demande du supérieur. 


_ Les garçons ce qu'on dit sur vous est vraiment extraordinaire vous êtes de vrais prodiges jamais des soldats n'ont eu autant de contrôle sur un avion, surtout que vos avions étaient que des prototypes et qu'ils n'étaient pas sûre qu'ils fonctionnent, mais vous l'avez fait au risque de perdre la vie. Pour cela je sais que vous repartez dans la nuit pour l'Angleterre, mais je vous souhaiterai que bonne chance. La guerre se prépare sachez le,  la bataille finale arrive.


On le regarde avec admiration ce soldat vient de nous féliciter, ce que j'ai retenu de cette mission c'est que seul les frères d'armes et les vrais personnes méritent mon respect, je suis sûre que je trouverais une autre fille, mais  j'espère que ce sera la dernière, Ephyre pense que oui. C'est le cœur léger et remplis de souvenir que je pars avec Stuart, Dolly, Ephyre et Dawn pour l'Angleterre.

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