Chapitre 43
Je me suis réveillé tôt, plus tôt qu'elle, depuis quelques jours elle se comporte bizarrement, mais bon je préfère ne rien dire, je bois mon café tranquillement en réfléchissant quand je remarque un truc marron dépasser du tiroir. Je pose ma tasse sur la table basse et m'extirpe du fauteuil pour aller voir. La curiosité est ma plus grande que qualité, mais aussi mon plus vilain défaut, parfois. J'ouvre le tiroir et tombe sur un paquet ouvert, avant de le prendre je jette un coup d'œil à ma gauche puis à ma droite, personne en vue. Je prends donc le paquet sous mon bras et téléphone à Ephyre. Attend un petit moment... Et enfin il me répond à mon plus grand soulagement.
_ Ephyre... Chuchotai-je.
_ Pourquoi chuchotes-tu nom d'un avion de chasse ? Me demande-t-il au bout du fil.
_ Bon je t'appelle pour te demander si je pouvais passer.
_ Euh...Bah oui en plus je suis seul Anaïs est de garde tu as de la chance.
Je raccroche en lâchant un soupire de soulagement, je ne sais pas ce qu'il y a dans ce paquet, mais ça à l'air important pour qu'il y est marqué " confidentiel" en rouge. Je prends mon manteau et sort de la maison en tenant le paquet. Je marche sur le sol sec de l'allée en pensant. J'ouvre la portière de ma voiture, rentre et la referme, je m'attache et m'enfonce conte le siège en soupirant pour enfin démarrer au bout de quelques secondes de réflexions.
...
J'arrive chez Ephyre, stoppe le moteur et descend tranquillement . Mon pas se fait lourd et lent. Tout en soupirant, je toque à la porte de mon ami, Ephyre, qui me répond de suite. Il me fait entrer et comprend que quelque chose cloche, quand il me voit avec le paquet. Il me prend mon manteau et le pose sur le canapé. Nous nous installons au bureau, je pose le paquet sur celui-ci.
_ Bon je l'ouvre.
Je le regarde ouvrir le paquet pour en sortir trois dossiers.Mes sourcils se froncent, surpris. Il en ouvre un et surprise, je vois ma photo, mes qu'est-ce que cela signifie donc ? Une multitude de renseignement s'y trouve également des documents remplis d'informations sur ma famille. Ephyre trouve une lettre, on la lit et mon coeur manque un battement, je ne suis pas le père d'Eden. Je parcours la lettre et remarque un prénom, Darwin, un type de Pearl Harbor que je connaissais seulement de vu et qui me ressemble un peu physiquement. Je serre les poings, pauvre enfant, plus on parcours et ça parle de mon héritage et de l'Allemagne.
_ Harry ça va ?
_ Déçu par tout le monde.
_ Ecoute je trouve que tu devrais réfléchir avant de te mettre avec une femme surtout dans une période comme celle-ci tu sais bien que nous sommes juifs nous ne pouvons pas nous mettre avec n'importe qui car on est constamment en danger.
_ Pourquoi n'ai-je pas le droit au bonheur ? Je frappe le bureau de mon poing.
_ Harry, il me prend dans ses bras, calme toi ok.
Il se détache de moi et m'en colle une, ce qui a le don de me calmer et de me revigorer, un vent s glaciale, si je puis dire, me parcoure le corps. Je me lève et fais les cents pas dans la maison, sous le regard d'Ephyre et de ses paroles. Il regarde les papiers et ouvre les yeux en forme de bille, je m'approche en vitesse et prend le papier pendant qu'il me lance.
_ Elle va te livrer au nazi !
Je froisse le papier et fais de grandes enjambés jusqu'au canapé, enfile ma veste, Ephyre imite mes gestes, nous sortons de chez lui et je monte dans sa voiture direction chez moi.
...
Je rentre en trombe dans la maison, mais je ferme doucement la porte en écoutant Ana, qui est au téléphone. Je me positionne sur l'encadrement de la porte du salon et écoute, mais je ne comprends pas ce qu'elle dit, Ephyre me chuchote qu'elle parle en Allemand, je fronce les sourcils. Quand elle termine, je me racle la gorge ce qui la fait se retourner, elle s'approche pour m'embrasser, je la repousse avant qu'elle ne puisse le faire.
_ N'as tu rien à me dire ? Demandai-je d'une vois glaciale.
_ Non.
_ Sale garce je sais tout alors Darwin et Eden n'est pas mon enfant ! Comment as-tu osé me mentir ?
_ Je ne vois pas de quoi tu parles. Elle pouffe de rire un court instant.
_ Je veux qu'à mon retour tu es quitté cette maison toi et le petit ! Nous divorcerons bien évidement.
_ Crois-tu vraiment que j'allais faire un enfant avec un juif ? Je ne suis pas suicidaire Styles de plus tu as une petite fortune qui ne te reviens pas puisque vous les juifs n'êtes que des voleurs.
_ Et quand Louis m'a agressé ?
_ Oh ça c'est moi qui lui ai téléphoné pour qu'il revienne à Pearl Harbor joli comme plan, elle sourit, tu es si naïf Harry quand tu es parti faire ta gueguerre au Pacifique, Darwin m'a courtisé et je te mentais non je n'avais pas des heures supplémentaires à l'hôpital, je serre les poings, et oui tu as perdu et moi j'ai gagné tout gagné quand tu revenais du camp j'étais déçu qu'on ne t'ai pas tué j'aurai eu l'argent plus vite.
_ Sale traînée ! Tu as de la chance que je ne touche pas les femmes sale garce !
Sur ces paroles je prends mon sac et part de la demeure, Ephyre referme derrière moi. Je monte sur le côté passager et lui conducteur, dans un silence de plomb nous partons pour la base, on finit par se parler à mi-chemin.
...
Afrique du Nord - Casablanca.
Le soleil et la chaleur, toujours la même chanson, ici dans ce continent, j'ai fais la connaissance de trois mecs plutôt cool. Ce que nous avons remarqué c'est que ici, les maisons sont blanc immaculée et nous avons aussi vu l'eau du port aussi propre qu'un lagon, un vrai paradis, par contre il y a un petit peu de vent aujourd'hui et ça c'est juste extra pour nous, qui rangeons les armes. Les supérieurs nous ont informé que nous sommes hors de danger donc nous pouvons marcher sans crainte, on va dire ça comme ça. Nous discutons tranquillement tout en déposant les chargements dans les avions et les bateaux qui eux par contre partent au fur et à mesure pour l'Amérique. Je note les cargaisons qui partent du port et qui y sont toujours, quand je remets le bloc à un supérieur, j'entends un homme gueuler " à couvert". Je me jette au sol et les balles d'un rafale me frôle , me protège la tête des débris, puis tout redeviens calme, je rampe sous les décombres pour me relever.
_ Brancardier ! Hurle un soldat.
Mais personne eut le temps de venir; qu'un autre avion débarque, je me relève et cours à toute vitesse en direction du phare qui se trouve devant moi. Je monte, mais malheureusement le phare est ouvert, j'évite tant bien que mal les rafales, je tombe dans les escaliers et me cogne le nez contre l'escalier, sous le coup je suis sonné, je secoue la tête de gauche à droite rapidement puis vérifie que mon nez n'est pas cassé. Non c'est bon, je saigne juste. Je me relève à l'aide du mur et reprends ma course avant qu'ils ne reviennent à la charge, manque de bol je suis repéré par un avion de chasse, qui envoie deux missiles sur le phare, par chance je ne suis qu'au second étage de la bâtisse, je me replis sur moi même pour me protéger des débris, un bruit m'alerte.
_ C'est pas bon ça !
En effet,le bâtiment se met à tanguer, j'arrive sur le balcon de pierre . Je prends mon courage à deux mains pour enjamber, je regarde l'eau, puis relève mon regard et vois un avion arriver droit sur moi. Je compte jusqu'à trois.
_ Allez Harry, dis-je pour moi même, un...deux...trois.
Je saute dans l'eau juste à temps car le phare s'écroule en même temps que j'ai sauté. Quand j'atterris dans la mer, je me mets à nager sous celle-ci en évitant les débris et les morceaux de pierres aussi coupants que des lames de rasoir tout cela pour rejoindre la surface. Une fois que je refais surface je respire d'une manière rapide, je cherche mes repères quand j'entends mon prénom, je me tourne et remarque que je suis prêt du pont, je nage jusqu'au soldat qui me tient la main, je l'aide un peu à me sortir de l'eau, il me tapote le dos quand je le remercie essoufflé.
_ Dépêche toi les nazis et les français sont entrés dans la ville c'est la guerre bouge.
J'ai à peine le temps de me relever comme il faut que je me baisse pour éviter une lame de couteau, je sors mon calibre et bute dans le mile son propriétaire.Je cours dans la ville, autour de moi règne un cahot total, du sang et des hommes au sol. Le feu aussi est présent. Certains agonisent encore à croire que c'est l'apocalypse. Je poursuis ma course à travers les bâtiments qui pour la plus part sont en feu. D'un coup quelqu'un me saute dessus, je tombe et nous roulons tous les deux sur le sol penchant, j'atterris sur le dos juste à la limite de tomber dans la mer. Il se place au dessus de moi, j'évite son poing de justesse, il sort son couteau et le bloque sous ma gorge, je le bloque avec mon bras instinctivement. Je force comme un dingue en même temps il a une force de malade ce mec. Je vais lâcher quand d'un coup le soldat s'écroule sur moi, je le repousse tant bien que mal et regarde qui est mon sauveur, je souris en voyant mon chien. J'ai les mains pleines de sang, mais je le remercie.
_ Merci mon bébé.
Il aboie et on se met à courir, sur le chemin, je tue pas mal de soldat et Sparky en tue aussi et en blesse gravement, arme en main je n'arrête pas de tirer sur les soldats. Un type parle sur les haut parleurs.
" Allemands, Français de Vichy cessez le feu une trêve est lancée, repliée vous".
Ils partirent en laissant un véritable carnage derrière eux. Je déglutis, nous devions ne pas avoir de morts ! QU' ON FOUTU LES SUPÉRIEURS. Je cours en direction d'eux et colle mon poing dans la figure sur l'un deux.
_Main derrière le dos sergent vous allez connaître une sentence horrible.
Je déglutis un peu, mais ne perd pas la face. Jamais plutôt crever. Ils nous ont menti on devait vivre pas se faire tuer, on devait être en paix pas être en guerre, plein de "on devait" percute mes pensées. Je cautionne son coup de poing sans broncher, je reçois des coups dans le ventre, mais je me force toujours à ne pas réagir , non je ne dois pas tomber, je suis beaucoup plus fort que ça. Après ces coups, il me relève par la veste et me dit.
_ Tu es peut-être sergent chef et tu as peut être les privilèges et les compliments du général mais ici tu es sous mes ordres vaut rien ! Ton père était pareil si rebelle et regarde il en est mort.
Je lui crache à la figure, il me jette au sol et Ephyre intervient. Il s'interpose et n'est pas seul, le général est aussi là. Je remercie Ephyre du regard pour me relever, le général demande à voir le sergent qui m'a frappé en privé, car il ne tolère aucun violence dans sa base. Je me frotte la tenu pleine de sable avec l'aide de mon ami.
_ Harry on a eu peur pour toi. Dit Dolly en se rapprochant.
_ T'inquiète pas.
_ Alors c'est donc vrai la rumeur que dans un camp anglais tu t'es fais taper et que tu as résisté à la tentation de hurler ! Balance Devon.
_ Oui. Répond Ephyre.
_ Ecoutez si j'ai réussi c'est à cause de l'aide que j'ai reçu.
_ N'importe quoi tu es beaucoup trop dur avec toi même, lance Ephyre.
_ Si tu le dis.
Nous nous mettons au travail , on nettoie le sang et pour certains ils se chargent d'éteindre les incendies qui menacent de se propager pour n'en former qu'un vrai. C'est ainsi que ma quatrième journée à Casablanca s'achève, dans le sang, les morts, et un horrible gout de sang dans ma gorge.
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