Chapitre 41


_ Styles sors toi les doigts du cul et apporte ça ici ! 


Je ris et fais un doigt à mon collègue, nous avons quitté le camp vers l'Est de la zone pour nous entraîner à ramper dans l'eau, pour ne pas trop patauger, mais également à repérer d'éventuelles mines que l'on ne voit pas forcément et qui peut nous blesser ou pire nous coûter la vie. C'est affreusement calme à certains moments, nous sommes dirigés par des supérieurs Américains tandis que les Français s'entraînent avec nous. Une planche de bois entre les mains, les mecs me charrient, ce qui me fait rire, j'avance maladroitement dans la tranchée pas grande du tout. Je loupe une racine et me rétame, je ricane un peu de ma maladresse, un soldat m'aide à me relever en rigolant, je rejoins rapidement sont rire en le remerciant. 


_ Alors Harry on ne tient plus debout. 

_ Ta gueule Ephyre. 


Nous rions un instant. Je tapote mes vêtements pour y retirer la boue et la terre qui s'y étaient logé à cause de ma pittoresque chute. Mon nez était légèrement égratigné, mais pas assez pour que celui-ci saigne. Quand, Ryan ouvre sa bouche. 


_ Eh, la tarlouze !


Je ferme les yeux. Je suis au courant qu'il s'adresse à moi, j'ouvre les yeux et tourne mon regard directement sur Ryan en soupirant, il est entrain de ricaner avec sa bande de singe. Je détourne la tête en soupirant une fois de plus, je lève les yeux au ciel, puéril ce gamin. 


_ Eh je te parle tarlouze va !


Je finis par le regarder à nouveau tout en haussant un sourcil. Que veut cet imbécile de première ligne ? Tel et la question. 


_ Passe le marteau.

_ Tu as deux jambes il me semble donc vient le chercher toi-même ! 


Je le défie du regard. C'est à croire qu'il est vraiment con. Sans broncher, il s'approche de moi et ramasse le marteau sans un regard pour moi, il repart travailler dans son secteur. Je me tourne vers Ephyre, qui hausse les épaules en guise de réponse. 


_ Styles, Sylver, est-ce que je vous ai dis de vous arrêtez ? Résonne une voix.


Je fais une grimace en regardant Ephyre qui me fait un petit sourire ironique, je me retourne pour me retrouver nez à nez, face à Cay, oui apparemment il aurait insisté pour venir dans notre camp. Le sergent face à moi plisse les yeux quand  nous nous mettons à rire nerveusement.


_ Vingt pompes ça vous donnera le temps de vous calmer !

_ Mais pourquoi ? Dit Ephyre.


Il nous inspecte tout les deux avec ces yeux marrons, ah bah bravo Ephyre, lui et ses questions à deux balles je vous jure. On se raidit comme des enfants ayant fait une grosse bêtise. 


_ Quarante pour la peine.


On n'ose même pas broncher, nous nous mettons à quatre pattes. Avec un ultime effort, je pousse sur mes bras, encore et encore. Putain entre hier et aujourd'hui, je vais en avoir du muscle dis donc. Le sergent fait le compte quand l'exercice est terminé, il s'agenouille à notre hauteur.


_ Oubliez le "pourquoi" pour certaines choses il n'existe pas. 


...


La matinée se termine enfin, on a même pas remarqué que le soleil avait fait un tel parcours, en même temps nous travaillons d'arrache pied. Pas besoin de se lamenter sur l'ennuie, nous avons qu'une pause et c'est le midi. Les supérieurs ont un plan apparemment, pendant le repas je les écoute en parler. Je suis dérangé par le générale du camp qui m'informe que ma femme est entrain d'accoucher, je me lève brusquement et sors avec lui précipitamment des bâtiments pour rejoindre la voiture du supérieur qui se trouve sur le parking. 

...


Cela fait maintenant deux heures que le travail a vraiment commencé, seule chose que j'entends c'est ma femme qui pousse et son soufflement également. Parfois la soeur lui donne des conseils pour mieux pousser. Je tourne en rond comme un lion en cage, pleins de questions arrivent dans ma tête. 


...

Au bout de trois heures, on m'appelle, ah bah enfin, j'ai cru que j'allais devenir fou moi à force d'attendre comme un lion qui attend son steak. Je me lève en vitesse manquant de tomber ce qui fait ricaner le médecin, je lui serre la main et le suit. Quand je passe le rideau, un sourire se forme sur mon visage en voyant mon bébé dans les bras de sa maman. Le médecin me dit avant de partir.


_ C'est un garçon félicitation. 


Je me tourne et souris au médecin, je m'approche doucement et timidement, je prends la chaise qui se trouve derrière moi et vient la poser à côté du lit pour m'asseoir. Je place ma main dans celle de Ana et souris tendrement, sourire qu'elle me rend directement après, des larmes de joie coulent sur mon visage, pour une fois dans ma vie qu'il m'arrive un truc vraiment extraordinaire. 


_ Harry.

_ Ana.

_ Quel prénom ? Me demande-t-elle amusée.

_ Eden Milward Styles ?

_ J'aime ça me plait bien, elle me sourit.

_ Moi c'est toi que j'aime, je l'embrasse doucement pour me rasseoir part la suite.

_ Mr Styles le général vous demande. 


J'acquiesce et dis au revoir à mon bébé et surtout à sa mère. Je suis fou de joie, un cadeau d'anniversaire en retard, mais un magnifique cadeau tout de même. Je sors de l'hôpital heureux, je remonte dans la voiture et annonce au supérieur que c'est un garçon, il me félicite, je le remercie en souriant. Pendant le trajet je discute avec lui. 

...


Nous sommes dans la salle de projection de la base. Le générale nous diffuse une vidéo avec des gens rassembler et les Allemands qui ont l'air de les trier.


_ Toi avec les femmes, dit un nazi froidement.


On entend un coup de feu tiré en l'air, ce qui nous fait sursauter, dans le film la foule se met à courir dans tous les sens, les gens dans la panique se piétinent, les plus faibles meurt sous nos yeux, les autres qui sont au sol se protègent tant bien que mal. Bizarrement, on ne voit plus les Allemands dans le champ de vision. Le film se stoppe. Le générale rallume la lumière, ce qui me fait clignoter des yeux à deux reprises, violent se passage de nuit jour.


_ Des questions ? 


Dolly lève la main, je le regarde du coin de l'œil, que va-t-il demander ? Calternon l'interroge. 


_ Oui ? 

_ Qui sont ses gens ? 

_ Les juifs d'après des sources sûres. Je lève la main. Oui Styles ? 

_ Pourquoi ne vois-t-on plus les Allemands après le coup de feu ? 

_ Bonne question, mais c'est juste parce que notre espion à du partir sous la panique lui aussi ce coup de feu à surpris tout le monde. 

_ Oh.


La réunion débat sur ça. Et si mon père était parmi ses personnes, j'aimerai tellement le voir au moins une fois. J'en ai rien à faire si il est mort ou vif, je veux juste... Le voir, le rapatrier en Angleterre auprès de ma défunte mère et si il est vivant lui dire que je l'aime, dans les deux cas c'est un héro à mes yeux. 

...

Plus tard dans la journée. 


Je reçu une lettre de Niall que Dolly me remet, je le remercie et ouvre l'enveloppe soigneusement pour attraper le papier, je déplie la lettre et lis. 


Harry. 


Je suis au regret de te dire que je ne pourrais pas t'envoyer une autre lettre avant un moment, malgré ça tu me manques. Toi et Ephyre vous me manquez énormément. On a fait des entraînements de parachutage. Cet après-midi, j'ai atterri dans la cour d'un couvent et elles ont bien eu peur, la mère m'a raccompagné à la porte un énorme malaise était mis entre nous deux, t'imagine moi dans un couvent avec mon parachute, enfin une bien amusante après midi. En faite nos deux camps sont pas très loin, mais avec les entraînements je ne peux pas venir te voir même si je le veux de tout mon coeur, de toute mon âme. Enfin bref j'espère que tout le monde va bien.


Niall J. Horan. 


Je souris un peu après avoir lu cette lettre, je rejoins le parking et prend ma voiture de service, je monte dedans et dépose les papiers avec la lettre sur le siège passager et c'est parti pour quinze minutes de routes. 

...


Je passe devant le salon et souris envoyant ma femme allaiter notre fils. Je continue mon chemin jusqu'à la cuisine, où je me sers un verre d'eau, je bois mon verre d'un trait, le lave et rejoins ma femme. Je fais aussi les tâches ménagères, je refuse qu'elle fasse tout, j'estime que elle a beaucoup à faire avec son travail et notre fils, pas besoin de lui rajouter mes tâches. Je rejoins ma petite famille et m'appuie contre le mur, elle me sourit quand elle me voit. 


_ Bonjour je ne t'avais pas vu entrer. 

_ Bonjour, je m'approche et l'embrasse avec passion puis je porte mon attention sur notre bébé. Puis-je ? 

_ Bien sûre Haz !


Je souris comme un gosse et prends délicatement le bébé dans mes bras, il dort mais je peux distinguer qu'il a les cheveux de sa mère, mais ma bouille quand je dors. Mon dieu je suis amoureux de mon fils et encore plus de sa mère. 


_ Il est magnifique Ana. 

_ Le portrait de son père. 

_ Mmm ... Il a tes cheveux !

_ Si tu le dis, elle sourit.


Je pose mon fils sur l'immense canapé, mais je reçois directement une correction , je fais la moue comme un gosse de huit ans, elle prend le bébé pour l'emmener dans sa chambre et le mettre au lit, elle redescend et se colle contre moi, je la serre doucement. 


_ Merci de m'avoir comblé.

_ On va dire que c'est ton cadeau d'anniversaire, elle rit un peu.

_ C'est le plus beau cadeau que l'ont m'ai fait dans ma vie mon amour.


La soirée se termine part cette note joyeuse. Le début de nuit, je lui fais partager mon  amour, sans sexe, juste des câlins et des bisous. Le reste on est parfois dérangé dans notre sommeil par Eden, mais franchement c'est plutôt calme, j'appréhendais un peu, pour rien faite.

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