Chapitre 37



Cela fait maintenant deux petites heures que je me suis réveillé, ma tête se tourne en direction de la table de chevet, mon regard se balade jusqu'à se centrer sur l'heure qu'affiche le réveil, je lâche un souffle court tout en remettant ma tête droite. Je me frotte le visage doucement, encore un peu endoloris. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis là, peut être deux jours ou plus. Je me regarde à travers le miroir de la petite armoire, mon dieu je fais peur à voir, on dirait un zombie. Si un film se tourne sur les zombies, je pense que je peux tenter le casting, je suis pris. Mon visage est si pâle, seul les plais au niveau de ma bouche son visible, on dirait que j'ai bu du sang ou un truc du genre. J'appuie doucement sur le lit avec mes mains pour me redresser. Cette action se traduit par une grimace sur mon visage. 

_ La belle au bois dormant s'est enfin réveillé. Raisonne une voix que je connais trop bien.

_ La belle au bois dormant va te péter les dents si tu l'aides pas à se redresser, dis-je en lâchant un rire.

_ Ok ok, il m'aide et me demande une fois que je suis redressée, est-ce que tu vas dénoncer la personne qui a fait ça ? 

_ Non, je soupire et tourne ma tête sur le côté gauche pour me regarder dans  le miroir et fuir son regard.

_ Putain mais il a faillit tuer ta femme bordel et ton enfant par la même occasion. 

Je fuis toujours son regard et ne réponds pas à sa remarque, je sais très bien qu'il a raison, mais que puis-je faire à part subir hein ? Rien du tout. J'ose affronter le regard d'Ephyre, qui se veut sévère, il soupire.

_ T'aurai-t-il fait du chantage.

_ Peut-être bien.

_ Bref je suis venu pour te dire qu'après ton rétablissement le supérieur veut te voir car on a une mission à faire hors des Etats-Unis. 

_ Pardon ? Dis-je choqué par sa réaction.

_ Oui.

_ Et Ana ?

_ Elle sera placé sous surveillance de deux colonels...

_ Dieu soit loué. Je soupire de soulagement.

_ Bref ensuite nous partirons pour la Caroline du Nord.

_ D'accord.

J'acquiesce d'un signe de tête et le laisse partir, mon regard est dans la direction du plafond tout le long de mon soupire, puis je le ramène devant moi, pour me perdre dans mes pensées, encore une mutation, ça commence un peu à m'agacer de pas faire de vrais bagarre et aussi qu'on me prévienne toujours le dernier. Un long soupire s'échappe de nouveau entre mes lèvres. Je m'assoupie un instant.

- Rêve de Harry - 

Elle part vite et moi mon regard ne quitte pas Tomlinson. Je n'aime pas son sourire avant que je ne comprenne, je sens sa lame transpercer ma peau, je me retiens de hurler de douleur, non je ne dois pas lui faire se plaisir. Mon corps ne tient plus malgré que je tente de me relevé correctement celui-ci m'oblige à me mettre à genoux, ce moment de faiblesse n'est pas pardonnable car Louis me jette au sol comme une vulgaire chaussette, ma tête frappe le sol dure, je tousse et crache du sang, un horrible goût de sang s'incruste dans ma bouche, je ne peux même pas me défendre, même si Dieu sait que j'en ai envie. Sans que je comprenne, je me retrouve face à Tomlinson. Il se place sur moi.

_ Pourquoi ne portes-tu pas ton étoile ?

_ Parce que, dis-je faiblement, je ne suis pas un animal.

Il appuie sur ma plaie ce qui me fait un petit peu gémir de douleur, je sens une larme couler sur ma joue. Mon regard est tourné vers le plafond. Il tend mon bras droit, me dénude au niveau de mon avant bras. Je sens la pointe de la lame me racler la peau, sous mon hurlement, il me taillade ma peau dénudé, il continue encore et encore, mon cerveau tambourine contre ma tête, mes entrailles se serrent et mes hurlements se transforme en gémissement. Il me crache au visage et s'extirpe de moi en prenant bien soin d'appuyer sur la blessure de ma hanche, ce qui vaut un spasme de la part de mon corps en guise de réponse. Ma vue se brouille, je sens un du sang couler le long de mon avant bras. J'entends une porte s'ouvrir et des pas arriver en vitesse vers moi. Je reconnais la douceur de ma femme, mais je ne peux bouger. 

- Fin du rêve de Harry -


Je me réveille en sursaut, un long souffle sort de ma bouche, mes pensées vont vers Ana, et une multitude de questions m'arrivent d'un coup, je ne sais même pas si je vais survire à cette putain de guerre, peu importe si je meurs ou si je vis, tout ce que je veux et surtout ce que je souhaite c'est qu'Ana aille bien ainsi que notre enfant. Un sourire s'empare de mon visage à cette vision de ma femme avec notre enfant.

_ Je ne sais pas ce qui te fait sourire mais en tout cas ça te rend joyeux, retenti une voix.

_ Ana. Mon sourire reste présent.

_ En chair et en os, elle lâche un rire mélodieux tout en me prenant la main.

_ Comment vas-tu ? Et le bébé ? Semi-inquiet.

_ Nous allons tous les deux bien Haz. Elle me donne un baiser furtif sur les lèvres. Et toi ?

_ On ne peut mieux mon amour.

_ J'espère, elle soupire, j'ai changé tes bandages quelques fois et c'est presque cicatrisé et ensuite tu es là depuis une semaine, donc ça a cicatrisé.

_ Merci, je caresse sa main avec mon pouce.

_ Bon je vais te les enlever.

Je fais non de la tête comme un enfant, elle me gronde un peu, mon dieu ce qu'elle est magnifique comme ça, je finis par me laisser faire en boudant comme un gosse de huit ans qui n'a pas son jouet, je boude faussement bien évidement et elle le sait, que je l'aime trop pour lui en vouloir vraiment surtout pour quelque chose d'aussi puérile. Elle commence par le bras, inspecte la cicatrisation, par précaution me dit-elle, elle désinfecte une dernière fois, je la regarde faire sans un mot, comme hypnotisé par ce qu'elle fait avec un air enfantin. Elle finit son nettoyage et me mets juste un pansement, et pour la remercier un bisou sur la joue ce qui eut le don de la faire rire. 

Je l'aide à enlever le bandage qui se trouve sur mon bassin, elle examine la blessure et souris en me disant qu'elle a bien guéri et qu'un pansement suffira amplement.  Elle me désinfecte et pose le pansement doucement, elle exécute une légère pression, je ne sens quasiment rien. Elle prend ensuite la bassine, où elle a jeté les bandages, pour aller les mettre dans la poubelle. Sans déconné Styles, tient conscience ça faisait longtemps je te croyais morte, et bien non, dommage. Ana revient elle attrape le tabouret qui se trouve prêt du lit et se met à côté de moi, pour ensuite me passer une main dans les cheveux et me masser les cheveux.

_ J'ai eu tellement peur pour toi. Dis-je.

_ Que devrai-je dire moi ? Dit-elle, merci d'avoir été la quand même pour nous. Elle me sourit un peu.

_ C'est mon travail de veiller sur vous c'est mon devoir Ana je ne supporterai pas qu'on te fasse du mal ou qu'on fasse du mal à notre bébé, je caresse la paume de sa main. 

_ Tu es quelqu'un de bien et je suis tellement chanceuse de t'avoir Harry. 

_ Je sais que ce n'est pas le moment mais, je soupire, je t'en supplie réponds moi franchement.

_ Harry tu me fais un peu peur là. Elle fronce les sourcils.

_ Veux-tu m'épouser ? Je sens mes joues devenir rouge.

_ Harry quelle question ? Bien sûre que je le veux, elle me saute dessus et je la réceptionne de justesse.

_ Je t'aime Madame Styles, je la regarde droit dans les yeux avec beaucoup d'amour.

_ Moi aussi beaucoup beaucoup.

Je replace une de ses mèches rebelles doucement, pour ensuite venir l'embrasser. Ce baiser est rempli d'amour, mon corps tout entier frissonne à se contacte, mon dieu punissez-moi pour tout cette amour qui est pêché et inhumain. Je me détache à contre-cœur de cette femme qui est maintenant mienne, Ana Styles, le nom lui va comme un gant, je la serre contre moi doucement, car oui je suis toujours endoloris de douleur à cause de Tomlinson, nous nous retrouverons sur le champ de bataille et crois moi que si tu te trouves sur ma ligne d mire je te ferai sauter la cervelle, Harry stop ne le tue pas, mes pensées s'embrouillent, je sais que Louis est manipulé, je sais que lui ôté la vie n'est pas bien, mais j'ai si peur de ce qu'il est capable et comment vais-je gérer mes émotions, je sais que si je le tue, je m'en voudrais toute ma vie, si je survis. Avec toutes ces pensées, je remarque que maintenant, que ma chérie s'est un peu assoupie, je caresse ses cheveux doucement, ce qui a le don de la réveiller, elle me sourit.

_ Me tarde d'avoir notre chez nous.

_ Apparemment on pourra avoir notre chez nous quand tu seras en Caroline du Nord et oui je viens mon amour, m'informe-t-elle.

_ Mais c'est bien ça comme ça notre bébé pourra être élevé tranquillement enfin je risque de ne pas vraiment être là...

_ Je sais Harry, mais je lui répéterai toujours que son père est le meilleur du monde. 

Un sourire ce forme sur mon visage, en entendant cette phrase. Mon moment de bonheur fut de courte durée, car Ephyre débarque en mode tornade, on le questionne du regard en attendant qu'il reprenne son souffle. 

_ Un message du supérieur il veut te voir impérativement dés ta sortie en urgence nous partons le 8 Novembre.

_ Déjà ? Demandai-je surpris.

_ On doit ensuite rentrer au pays Harry...

_ Oh... Je regarde Ana de façon interrogatoire.

_ Harry je vais pouvoir au moins rentrée chez moi et puis ma maison me manque un peu. 

_Oh tu as une maison ?

_ Oui mais en dehors de la ville elle est à mes parents et ils seront ravis de nous la léguer je pense. 

_ Bien de toute façon les ordres sont les ordres, dis-je. 

 _ Pour quel jour doit on y être ? 

_ Le 25 Octobre 1942.

_ Idiot pas besoin de dire l'année, je lâche un petit rire.

_ J'avoue, mais bon je lis tout.

Il part de la pièce en nous disant au revoir bien évidemment. Je me redresse doucement avec l'aide de ma conjointe, elle m'aide également à me lever de ce lit. J'attrape ma veste de soldat, l'enfile, après voir vu le docteur, je quitte cet enfer ennuyeuse. On doit m'annonce qu'il y a une opération d'élite et que je dois aller voir impérativement le général Edwing,je me dirige accompagné de ma femme, nous moutons les quelques marches. J'entends un "entrez".

_ Attends moi là. Chuchotai-je.

_ Ok. Sur le même ton de voix.

Je rentre dans le bureau et m'assois directement après la demande de l'homme face à moi . Il me propose thé et biscuit que j'accepte simplement par politesse, j'indique que ma compagne attend et en plus elle est enceinte donc ça me dérange , par chance il accepte, il comprend je pense la situation, je ne veux pas qu'elle se fatigue. Elle se place à mes côtés et je la caresse un peu dans les cheveux discrètement. Le supérieur se lance.

_ Si je vous ai demandé soldat c'est parce que je veux que vous ainsi que Horan, Sylver, Edwin rejoignez le sergent Guss en Afrique du Nord pour une opération  vous serez dans la 1ere division d'infanterie britannique. Vous n'avez pas le droit d'échouer ! Sinon vous pouvez dire adieu à votre uniforme et à l'espoir d'être dans l'armée de terre. Est-ce que je me suis fait comprendre ? Demande-t-il fermement.

_ Oui. Dis-je en me relevant.

_ Bien au faite je suis ravie de vous revoir sur pieds.

En guise de réponse, je lui offre un sourire et part de la pièce, le départ avait été annoncé pour le 2 Novembre, le temps pour moi de le préparer psychologiquement et physiquement de me remettre de ma blessure enfin de mes blessures.

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