Chapitre 20 - Carlyle 🌶️
Le silence se tissait entre Brooklyn et moi alors que je refermais la porte de la maison. La Bloody Mary me regardait avec timidité, une expression que je lui avais rarement vue. Elle lui allait plutôt bien. Ses pommettes délicatement rougies, un sourire timoré et le regard brillant caché par quelques mèches flamboyantes. Magnifique. Hésitant, il rabattit ses cheveux derrière son oreille, faisant tinter ses bijoux. Il se tenait debout au milieu de mon salon, le dos cambré et la bouche légèrement entrouverte. Il ne m'en fallut pas plus pour que la chaleur et le désir envahissent mon corps. Je n'avais qu'une envie : le renverser sur mon canapé et lui faire l'amour. Je ne fis rien, si ce n'était me servir un verre d'eau pour reprendre mes esprits. Je ne pouvais pas espérer tant de choses après ce qui s'était passé chez lui hier soir.
— Tu comptes rester silencieux ? Si c'est le cas, je préfère te laisser.
— Merci d'être venu.
— C'est pour Léo que je suis venu.
— Je sais, je m'en doutais, mais je te suis reconnaissant.
Avec un sourire, je me tournai vers lui. Toute timidité avait disparu, il me regardait en haussant un sourcil. L'air qu'il affichait ne mentait pas, il n'aimait pas ma réaction. Je ne lisais pas grand chose sur son visage, mais je m'en voulais tellement que j'étais incapable d'interpréter correctement son regard. Comment ne pas m'en vouloir ? J'étais le dernier des connards. Un soupir m'échappa. Que dire pour apaiser cette rancune ?
— Pour hier soir, je suis désolé. Je me suis laissé emporter par ma colère. Je ne voulais pas te frapper aussi fort.
— C'est rien. Je l'ai cherché, je ne méritais rien de plus, répliqua-t-il en haussant les épaules avec désinvolture.
— Pour toi ce n'est rien, mais pour moi... Je t'ai frappé, Brooklyn ! Tu te rends compte de ça au moins j'espère !
Brook laissa échapper un petit rire cristallin. Ses prunelles brillèrent et je ne lisais aucune contrariété sur son visage. Il s'approcha d'une démarche féline qui me fit frissonner, ranimant le désir que j'éprouvais pour lui. Sa main prit la direction de mon visage, ses ongles effleurèrent ma peau, m'arrachant des tressaillements. Je crus qu'il allait m'embrasser alors qu'il se rapprochait davantage. Mon souffle se coupa tandis que le sien caressait mon cou.
— Tu ne me pas frappé, tu m'as fessé et j'ai aimé te savoir si dominant... j'ai aimé avoir ta main sur mon cul.
Mon corps frémit sous ses mots, je me sentis réagir, rougir face au désir de sa voix. Comment pouvait-il avoir un tel effet sur moi ? Sa main se retira dans mon visage et il rit à nouveau.
— Tu es si innocent, c'est touchant.
Son corps se pressa contre le mien et lorsque son bassin rencontra le mien, je tremblai davantage. Moi, dominant ? À cet instant, Brooklyn me soumettait complètement. Mes yeux se fermèrent alors que ses lèvres mordaient le lobe de mon oreille. Mes mains se rattrapèrent au comptoir tandis que je sentais mes jambes se dérober. Sa langue titilla mes anneaux. Ce froid soudain enflamma mon désir. Et alors que j'allais saisir sa taille, Brooklyn se détacha et recula.
Un air taquin placardé sur le visage, il m'observa haletant et excité par son comportement. Cela semblait l'amuser de me mettre dans un tel état. Était-ce sa vengeance ? Mon corps ne manquait pas de me trahir et d'exprimer tout mon désir pour lui. La frustration me saisit immédiatement alors que Brook tournait les talons.
— Je vais te laisser.
Il n'oserait pas me laisser ainsi, si ? Je ne le permettrais pas. Sans perdre une seconde, je rattrapais la Bloody Mary et la saisis par le poignet. La faisant pivoter, je la plaquai contre mon torse et relevai son menton du bout de l'index.
— Tu comptais fuir ainsi ? Tu sais que je ne l'accepterais pas...
— Et si je comptais m'enfuir, que ferais-tu ?
Avec délicatesse, ma main effleura ses fesses. Brooklyn frémit et ses joues reprirent cette teinte rosée qui le rendait magnifique. Ses prunelles brûlaient d'un désir farouche. Le jeu se mit en place sans effort.
— Je pourrais te punir à nouveau...
— Oh vraiment ? Alors qu'attends-tu ?
Il se pressa à nouveau contre moi. Son corps exprimait son envie et le besoin immédiat qu'il avait de me sentir contre lui. Je resserrai ma prise sur ses fesses, lui signifiant de ne pas me provoquer. Un rictus étira mes lèvres alors que je plongeais mon visage dans son cou. J'inspirai profondément son parfum avant de lui murmurer :
— Voir tes fesses rougir sous ma main serait plaisant, mais je ne crois pas que ton cul supporterait un deuxième round.
Brooklyn trembla et mordilla sa lèvre inférieure, m'adressant un regard gorgé de plaisir et d'envie. Il rapprocha son bassin du mien et ondula contre moi. Je frissonnai et encrai nos regards avant de perdre pied. Mes yeux caressèrent les lèvres de Brook et la nécessité de les embrasser me comprima la gorge. Ce n'était plus une envie, mais un besoin viscéral de les posséder. L'une de mes mains se posa avec autorité dans le creux de ses reins tandis que l'autre se glissait dans ses cheveux, effleurant sa joue. Brooklyn ferma les yeux, entrouvrant la bouche pour laisser son souffle court s'échapper.
— Tu es... magnifique. Si désirable, Brooklyn.
Il ouvrit les paupières avec lenteur. Mon souffle se coupa net devant ses prunelles rouges pailletées d'or. Une telle tension, une telle envie s'y reflétait que je pris presque peur. Je papillotai et mon étreinte se relâcha légèrement. Brooklyn fronça des sourcils et sa main me retint par la nuque. Il m'accula contre un mur et se colla à moi avec sensualité.
— Ne fuis pas, sinon c'est moi qui devrais te punir.
Je déglutis difficilement, enflammé par ses mots. Mes doigts retrouvèrent sa joue. Il inclina la tête pour que ma paume repose contre sa peau. Il s'approcha de moi avec une lenteur insolente. Toute trace de plaisanterie avait disparue. Il me regardait attentivement et son pouce effleura la commissure de mes lèvres. Son toucher délicat m'arracha des frissons. Tous mes nerfs vibraient de son contact. Ses lèvres n'étaient plus qu'à quelques millimètres des miennes. Brooklyn effleura mon menton, puis ma gorge de son ongle. Avec tendresse, je caressai sa joue et comblai l'espace qui nous séparait encore.
Ses lèvres étaient douces, infiniment agréables à embrasser. Mon bas-ventre se consuma alors que Brooklyn répondait à ce baiser. Il cherchait mon contact, me demandait implicitement d'ouvrir la bouche. J'entrouvris les lèvres et l'embrassai avec plus de passion. Nos souffles se mêlaient l'un à l'autre, nos gestes s'accordaient sans que nous n'ayons besoin de mots. Je le serrai plus fort contre moi, il se cambra davantage.
Je le retournai et le plaquai à son tour contre le mur. Il m'offrit ses poignets que je maintins fermement d'une main au dessus de sa tête. Sa jambe glissa contre mon bassin, s'y accrocha avant de me tirer sèchement contre son corps. Un gémissement lui échappa alors que nos intimités s'entrechoquaient. Ce son me parut si doux, si enivrant, si addictif. Je voulais l'entendre encore. Je renforçai ma prise sur ses poignets et l'attirai au plus proche de moi. Ma main libre se faufila sous sa chemise et, du bout des doigts, caressa le creux de ses reins recouvrent de dentelle. Il haleta et son bassin heurta à nouveau le mien, déclenchant de nouveaux frissons.
À bout de souffle, je finis par rompre notre baiser. Brooklyn papillota des paupières, troublé par le plaisir. Toujours cambré contre le mur, les poignets maintenus, il pencha la tête en arrière, m'offrant l'accès à sa gorge.
— Brook...
— Embrasse-moi encore, s'il te plait...
Ma respiration s'accéléra alors qu'il ondulait son bassin contre le mien. Son souffle saccadé se brisa définitivement lorsque mes lèvres rencontrèrent la peau de sa gorge. Je la mordillai, Brooklyn gémit à nouveau son plaisir. Sa jambe, crochée dans mon dos, m'attira contre son intimité. Ma main remonta le long de son dos et il frémit lorsque mes doigts tracèrent sa colonne vertébrale. J'embrassai avec plus d'ardeur son cou, détourant sa clavicule de ma langue. Les soupirs de mon amant s'intensifièrent. Mes lèvres finirent par retrouver les siennes. Je mordillai sa lippe inférieure et le plaquai plus intensément contre le mur. Un gémissement différent des autres lui échappa ; un gémissement d'inconfort.
Comme électrocuté, je le relâchai et m'écartai un peu trop brusquement de lui. Lui avais-je à nouveau fait mal ? La culpabilité prit le pas sur le plaisir et j'adressai un regard inquiet à Brooklyn. Appuyée contre le mur, la Bloody Mary reprenait son souffle. Son corps tremblait encore et ses prunelles pourpre étaient encore gorgées de désir. Elle fit la moue en effleurant ses lèvres rougies du bout de l'index et du majeur.
— Pourquoi t'es-tu arrêté ? souffla-t-il avec déception.
— Tu... as gémi différemment. Je ne voulais pas te faire mal.
— Oh.
Brooklyn se mit à rire. Ce son si merveilleux rassura mon cœur et chassa la culpabilité.
— Mes fesses ont heurté un peu trop violemment le mur. J'imagine qu'elles ne se sont pas encore remises du premier round.
Comprenant ce qu'il voulait dire, je me mis à rougir. À aucun moment je n'avais envisagé cet aspect là. Je lui adressai un petit sourire contrit avant de lui saisir la main avec douceur.
— As-tu mis quelque chose pour apaiser la douleur ?
— De la crème, mais je crois qu'elle n'était pas très efficace.
— Veux-tu...
— Oui, je veux bien que tu m'en remettes.
Je me mis à rire devant son air gêné et l'invitai à s'installer sur le canapé. Pour garder ce moment secret, je tirai le rideau de ma baie vitrée et verrouillai ma porte avant d'aller chercher de la crème dans la salle de bain.
Alors que j'entrais dans le salon, j'avisai Brooklyn de dos qui se déshabillait. Son pantalon trainait sur le dossier du canapé, révélant ses jambes fuselées. Il avait ôté ses talons et sa chemise, ainsi que les prothèses mammaires. Mon regard dériva sur sa taille marquée par son body blanc. La dentelle épousait ses fesses avec délicatesse. Sa peau n'était plus rougie. Ce n'était qu'un prétexte pour initier un moment d'intimité et de pardon.
Une vague de chaleur me submergea lorsque ses doigts glissèrent le long de sa cuisse en direction de son entrejambe. Avec une lenteur insolente, il décrocha les boutons de son body, laissant apparaitre un string blanc lui aussi.
Figé, je sentis mon cœur rater un battement lorsqu'il se pencha en avant pour attacher ses cheveux en un chignon lâche. Cette position suggestive raviva mes souvenirs sulfureux. J'eus envie de lui claquer les fesses, mais je n'en fis rien. Clignant des paupières, je repris mes esprits et avançai. Brooklyn se retourna. Ses yeux brillaient de désir. Ses lèvres, légèrement entrouvertes, laissaient échapper son souffle court. Je déglutis, mais finis par m'asseoir sur le canapé, suivant la demande que Brooklyn avait silencieusement initiée. Voyant que Brook mettait lui aussi du temps à réagir, je lui tendis la main et l'invitai à s'allonger sur mes genoux.
Lorsque sa peau rencontra mes cuisses, je me rendis compte à quel point cette position était humiliante. Brooklyn esquiva mon regard et enfouit son visage entre ses bras croisés. Je n'aperçus que ses oreilles rougir. Pourtant, malgré sa gêne, je ressentis son excitation et cela ne fit qu'amplifier la mienne. Par respect pour la Bloody Mary, je me retins et me concentrai sur ma tâche. J'appliquai de la crème sur mes doigts.
— Est-ce que je peux te toucher ? demandai-je finalement l'accord.
— Oui...
Avec douceur, je posai mes doigts sur sa fesse. Des frissons couvrirent aussitôt la peau alors que j'appliquais la crème avec délicatesse, je ne voulais pas le blesser plus qu'il ne l'était déjà. Il m'offrait déjà la possibilité de me racheter et de conclure ce lamentable épisode.
Brooklyn ne dit rien, je le sentis se crisper alors que ma main continuait ses soins. Lorsque mon majeur dévia vers sa cuisse, puis à l'intérieur de celle-ci, Brook laissa échapper un soupir emprunt d'envie.
Mes caresses s'intensifièrent, devinrent plus intimes, guettant la moindre réaction de mon amant. Ses soupirs s'étaient transformés en gémissements et son corps frissonnait aux moindres effleurements. Ses doigts se crispaient sur les coussins tandis que je massais l'arrondi de ses fesses. Contre moi, je sentis son excitation grossir et les signes de son plaisir devenir plus évidents. Ma propre excitation grandissait à mesure que je le massais. Sa peau douce se réchauffait sous mes doigts, envoyant des vagues de chaleur dans mon corps. Lorsque ses gémissements devinrent plus distincts, j'ôtai mes mains de son cul avant de ne plus pouvoir me retenir.
La Bloody Mary grogna. Elle se redressa prestement, m'enjamba et me plaqua contre le dossier du canapé. Les joues rougies, les yeux gorgés de plaisir, il m'encercla de ses bras et se pencha contre moi. Le dos cambré, les fesses en arrière, il inclina la tête avant de s'approcher de mon oreille percée.
— Pourquoi t'arrêtes-tu toujours lorsque je prends du plaisir ? murmura-t-il suavement. Tu commences à me frustrer, Carlyle.
Pour toute réponse, je lui administrai une petite fessée qui ne manqua pas de le faire réagir. Déséquilibré par le coup, il entrechoqua nos bassins. Un gémissement de plaisir nous échappa. Nos intimités se rencontrèrent, prouvant notre excitation et envie mutuelle. Brooklyn ondula contre moi, m'ordonnant d'un regard emprunt de désir de le satisfaire. Ma main glissa dans sa nuque et saisit ses cheveux. Nos prunelles s'encrèrent. Et finalement, Brooklyn exigea :
— Fais-moi l'amour, Carlyle. Ne t'arrête que si je te l'ordonne.
Libéré de la culpabilité, je l'attirai à moi et l'embrassai avec passion. La Bloody Mary répondit avec ardeur à mon baiser. Ses hanches se serraient contre moi. La chaleur qui montait dans mon corps m'étourdissait. Mes doigts glissèrent contre sa fesse que je pinçai avec tendresse. Brooklyn soupira et se pressa davantage contre mon intimité. Celle-ci grossissait jusqu'à en devenir douloureuse lorsqu'il ondula du bassin. À bout de souffle, il me regardait avec désir et m'ordonnait de lui donner plus.
— Encore... susurra-t-il.
Je le saisis sous les fesses et me levai. Brooklyn eut un petit cri de surprise tandis que je resserrai ma prise sur son postérieur. Il croisa ses jambes autour de ma taille et entoura ma nuque de ses bras. Il glissa ses mains dans mes cheveux et les tira légèrement en arrière. Mon index glissa entre ses fesses, suivant la dentelle qui se logeait contre son intimité. Brook haleta et se cambra contre mon torse. Je l'embrassai dans le cou tout en le caressant. Non sans mal, je rejoignis ma chambre. Avec douceur, je le déposai sur le lit. J'ôtai ma chemise ainsi que mon jeans et les jetai sur le sol avant de monter sur le matelas. Brooklyn croisa ses jambes dans mon dos et m'attira contre lui. Je résistai, ce qui le fit grogner de frustration.
Avec lenteur, j'embrassai ses cuisses, y déposant de doux baisers. Ses doigts fins se logèrent dans mes cheveux qu'il tira lorsque ma langue titilla son entrejambe. Mes mains glissèrent le long de son corps et retirèrent la dentelle qui m'empêchait de toucher sa peau.
Brooklyn ôta le body qui le couvrait. Il ne restait plus que son string. Mon index se faufila sous la dentelle et, d'un regard, je lui demandai son accord pour l'enlever. Il hocha timidement de la tête et souleva son bassin. Nu sur les draps sombres, il rougissait. Ses mains convergèrent vers son bas-ventre qu'il tentait de cacher. Il ferma les yeux et serra ses jambes pour masquer sa nudité.
— J'ai honte, Carlyle, souffla-t-il.
— Tu es magnifique, tu n'as pas à te cacher, ni à avoir honte.
— Carlyle...
Je caressai sa joue avec douceur et l'attirai plus contre moi.
— Veux-tu arrêter ?
— Non...
Doucement, je déposai mes lèvres sur son ventre plat et détourai ses abdominaux de ma langue. Sa peau se couvrit de frissons et je le sentis trembler lorsque ma main glissa dans son dos. Il se cambra davantage en gémissant alors que ma langue descendait le long de son intimité. Il finit par écarter ses jambes, me donnant son accord implicite.
Sentir son plaisir m'excitait et me rendait plus entreprenant. Ses gémissements étaient comme une drogue. Je voulais l'entendre crier. Lorsque ses doigts se crispèrent dans mes cheveux, je me redressai et m'écartai pour saisir le lubrifiant dans la table de chevet. Brooklyn se redressa. Ses pupilles se dilatèrent lorsqu'il avisa le liquide qui coulait sur mes doigts. Alors que je m'avançais vers lui, il écarta un peu plus ses jambes, entre lesquelles je me glissai. Ma main frôla l'intérieur de ses cuisses avant d'effleurer son intimité. Je lui demandai son accord une dernière fois. Qu'il me donna d'un hochement de tête. J'entrai lentement un phalange et Brooklyn se cambra en gémissant. Je stoppai mon mouvement alors qu'il se crispait, lui laissant le temps de s'habituer à ma présence. Mes lèvres embrassèrent à nouveau son ventre puis son érection.
Brooklyn soupira à nouveau d'aise. Tout en l'embrassant, je repris mes mouvements en lui. La Bloody Mary gémit son plaisir et bougea son bassin. Voyant qu'il cherchait mon contact, mon majeur rejoignit mon index. Mon amant arqua son dos. Ses gémissements s'intensifièrent alors que mon autre main soutenait ses fesses. Je pinçai sa peau rougie ; il mordilla ses lèvres pour retenir son plaisir. Mes doigts se plièrent en lui et un cri plus aigu lui échappa. Je relevai la tête. Son corps tremblait contre moi, sa peau se couvrait de frissons et ses dents mordaient sa lèvre inférieure. Il avait fermé les yeux, s'égarant dans l'extase que lui donnaient mes doigts.
— Ne retiens pas tes cris, je veux entendre ta voix... n'aie pas honte de ton plaisir.
Je pliai à nouveau mes doigts. Un nouveau gémissement lui échappa, si aigu que je sentis mon propre désir s'intensifier. Ses tremblements s'amplifièrent alors que j'appuyais plus fermement sur le point de son plaisir. Brooklyn se cambra. L'une des ses mains serra les draps tandis que l'autre me tirait les cheveux. Il hurla alors que je titillais à nouveau sa prostate.
Je sentis la chaleur monter dans mon corps. Mon bas-ventre devenait douloureux alors que je sentais les ongles de mon amant s'enfoncer dans ma peau. Et tandis que j'appuyais une dernière fois en lui, Brooklyn déversa son plaisir sur les draps en gémissant. Stimulé par son intimité se refermant sur mes doigts, par ses ongles griffant ma peau et ses tremblements, je sentis l'orgasme monter. Mon esprit ne pouvait plus s'en détacher et le désir s'intensifiait mais ne parvenait pas à exploser. Frustré, je me laissai tomber sur le dos à côté de Brooklyn.
La Bloody Mary me lança un regard encore emprunt de son orgasme. Ses prunelles dérivèrent jusqu'à mon entrejambe. Il se redressa et m'enjamba. Ses doigts ne tardèrent pas à caresser ma peau et glissèrent vers mon boxer. Il joua un instant avec l'élastique, provoquant une salve de frissons. Il me demanda l'autorisation - que je lui donnai - avant de saisir mon intimité dans sa main. La chaleur de sa peau accentua immédiatement mon désir. Il bougea délicatement sa main, cette lenteur enflamma le désir que je ressentais. Mon bassin bougeait au même rythme, amplifiant le feu qui brûlait mon corps. Le mouvement qu'il m'imposa me fit rapidement gémir. Je mordis ma lèvre pour retenir ces sons qui me paraissaient si indécents.
— Je veux t'entendre, Carlyle... Gémis pour moi...
La voix de Brooklyn m'acheva. Le plaisir s'amplifia jusqu'à ce que je ne sente plus rien d'autre que l'orgasme qui grandissait. Dans un gémissement sourd, je vins dans la main de mon amant. À bout de souffle, je fermai les yeux. Brook se laissa tomber à mes côtés et se lova contre moi. Son corps était brûlant. Sa peau frottait contre la mienne et sa douceur m'apaisa. Son souffle chaud caressait mon cou. Je ne résistai pas à l'envie de le serrer dans mes bras. Il se laissa faire et se pelotonna davantage contre mon torse. Nos cœurs battaient sur la même cadence et, tout comme mon plaisir quelques secondes auparavant, je sentis mon amour pour lui grandir. Je resserrai mes bras autour de sa taille, le tenant fermement contre moi.
— Carlyle ?
— Hm ?
— Je t'aime.
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