/ ! \ Pour toutes les âmes sensibles ou trop jeunes qui lisent ses lignes, cette partie est une scène à caractère sexuelle, autrement dit : un lemon. Si ça vous dégoûte, vous met mal à l'aise ou autre, ne lisez pas, je ne veux surtout pas briser l'innocence de certain :')

Pour ceux qui sont restés, bonne lecture !

Pendant quelques instants, Eren n'eut pas la moindre réaction. Son cerveau mit du temps avant de prendre le relais, peut-être à cause du choc qu'il avait reçu.

La seule réaction qui lui vint fut celle de répondre au baiser, sûrement parce que ce dernier était agréable, il ne savait pas. Il n'avait pas envie de savoir, il n'avait pas envie de réfléchir ou même de penser. Il voulait prendre une pause, faire le vide, oublier.

Si Levi avait eu, pendant un instant, l'envie de briser le moment, toutes ses résolutions, quelles qu'elles soient furent réduites à néant au moment où les lèvres de son cadet commencèrent à se mouvoir contre les siennes. Ses mains trouvèrent un chemin dans les mèches brunes et emmêlés d'Eren pour s'y loger. Il força le plus jeune à baisser la tête et approfondit le baiser.

Lorsque, finalement, au bout de longuement minutes ils s'écartèrent, leurs respirations étaient erratiques et leurs lèvres rougies. Le caporal observait attentivement le visage de l'autre, prêt à reprendre son masque si ça se révélait nécessaire. Mais le jeune homme, encore un peu secoué, ne manifestait aucune envie de faire marche arrière.

Eren était magnifique. Telle fut la pensée qui l'anima, lorsque son regard parcourut les traits du plus jeune. Mais même cette pensée ne l'affola pas. Son cerveau ne répondait plus présent à l'appel et Levi savait d'avance qu'il était fichu. Cela l'importait peu, lui aussi, il avait besoin d'oublier. De s'échapper durant quelques instants de toutes ses responsabilités. De quitter son rôle, cette bonne figure de caporal-chef qui lui collait à la peau. Il était nu, sans masque ni rien, incroyablement beau aux yeux d'Eren.

Il avait vu la carapace de son supérieur se fissurer puis tomber. Cette image qu'il avait mis si longtemps à créer venait de se briser et c'est son propre créateur qui l'avait détruit. Le brun était émerveillé. Enfin il voyait le véritable Levi, pas le soldat ou le chef de toute une escouade. Non. Devant lui se tenait l'humain. Un être doué de sentiments. Les yeux gris semblaient plus doux et n'étaient une menace pour personne. Les traits de son visage étaient moins anguleux, mais toujours aussi fins. Il semblait avoir rajeuni de plusieurs années. Eren en était presque ému. Il s'approcha, prit la tête de son aîné en coupe et l'embrassa. Commença par ses lèvres, les effleurant, puis remonta doucement. Le nez, les pommettes, les paupières, le front, les tempes. Les yeux fermés, Levi ne bougeait pas, appréciant le contact, jusqu'à ce qu'il capture cette bouche tentatrice. Contrairement au premier, ce baiser avait quelque chose de doux, de tendre, d'aimant même.

Le temps que cette pensée se concrétise pour Eren, les lèvres chaudes avaient disparu. Le plus petit l'observait, non, le dévorait du regard. Il crut même voir l'ombre d'un sourire sur ses lèvres, avant qu'il ne replace une de ses mèches brunes et rebelles derrière son oreille.

Pendant un instant, Levi sembla songeur, le regard à nouveau perdu. Il semblait ne plus le voir, être témoin de l'invisible. Puis ses yeux rencontrèrent ceux de son cadet, il ouvrit la bouche pour parler, mais l'autre ne lui laissa pas le loisir de mettre des mots sur sa pensée. Il le coupa, presque paniqué :

-Non !

L'intervention surprit le caporal qui esquissa un mouvement de recul, les sourcils froncés. Eren balbutia, dans la vaine tentative d'expliquer son éclat :

-S-s'il vous plait, ne dites rien, je... Je ne veux pas...

Il mit lui-même un terme à ses phrases sans le moindre sens. Et détourna le regard, cherchant les mots qui illustrerait ce sentiment, cette sensation qui l'habitait. Il n'y arrivait pas. Le regard de Levi se radoucit instantanément, sa main vint naturellement se poser sur la joue du brun qui se détendit à ce contact. Du pouce, il caressa doucement la peau douce, puis dit :

-C'est bon, j'ai compris...

Le jeune homme releva la tête, étonné de n'avoir pas entendu d'injure ou de propos dégradant de la part de son supérieur. La transformation était vraiment complète.

-... Gamin ! Lâcha finalement le plus vieux, comme si ce mot l'avait démangé.

Un sourire fut arraché à Eren qui se retient difficilement de pouffer. Levi restait Levi quoi qu'il se passe, avec ou sans masque, caporal ou pas. Les yeux de celui-ci brillait étrangement, d'une lueur qui ressemblait à de la malice.

La main fut remplacée par les lèvres douces de l'aîné qui ne tardèrent pas à migrer vers le gorge de sa victime. Taquin, Levi mordilla sa jugulaire tandis que l'autre déglutit avec difficulté. Il sentait son sexe se réveiller et celui de son partenaire contre sa cuisse. Il rejeta sa tête en arrière, laissant libre accès au caporal qui semblait d'humeur badine. C'en était déroutant, un nouveau Levi était né et il le sentait contre lui, pour lui.

Le plus petit poursuivait son chemin, laissant une traînée brûlante sur son passage. Il releva la tête pour rencontrer le regard de son vis-à-vis, il semblait lui demander l'autorisation. Eren faillit lever les yeux au ciel devant l'absurdité de la réaction, mais jugea plus sage de s'abstenir. Il tenait à sa vie et il savait de quoi était capable le chef, malgré sa petite taille. Il se contenta donc de cligner des yeux, n'osant pas parler de peur de tout briser. Tout lui semblait si fragile, il avait l'impression que tout pouvait s'écrouler d'un moment à l'autre. Comme un château de carte prêt à tomber à la première bourrasque. Comme une œuvre éphémère, trop belle pour durer ou même pour exister. Eren aurait voulu que cet instant dure pour toujours, arrêter le temps et rester ainsi, juste ainsi.

Levi retira le tee-shirt de son cadet et, pendant quelques instants, son attention fut focalisée par la clef qu'il portait autour du cou. Il savait la valeur qu'elle avait, autant aux yeux de son possesseur qu'à ceux de l'avenir du monde entier. Une telle responsabilité pour un garçon si jeune, tout reposait sur ses épaules. Tout reposait sur ce petit objet serti de pierres précieuses. La survie de leur race était devant lui. Un jeune homme qui avait surement déjà assez souffert. Tout semblait vouloir lui rappeler que, lui aussi, il lui avait fait mal, il l'avait fait souffrir. Même si son corps avait guéri, il savait parfaitement qu'il existait des blessures qui mettraient beaucoup plus de temps à cicatriser. Ce jour-là, il allait l'aider à oublier, à panser ses blessures, à ne plus penser, à s'évader. Il s'en faisait la promesse.

Le corps qui se présentait fasse à lui était légèrement hâlé et forgé par un dur entrainement. Levi se lécha inconsciemment les lèvres et partit à la découverte du torse du plus jeune. La peau était dure, mais douce. Les lèvres l'effleuraient sans jamais se poser réellement, au grand désespoir d'Eren qui se tortillait contre le mur. Finalement, il s'arrêta sur le téton érigé, le prit en bouche et joua quelques minutes avec. Sans arrêter son manège, il pinça durement l'autre, un gémissement étouffé lui répondit.

Il abandonna les deux boutons de chairs pour continuer son chemin le long du ventre plat. Il donna une attention toute particulière au nombril et, soulagea le brun de ses derniers vêtements. Sa soudaine nudité lui fit monter le rouge aux joues et il détourna le regard. Levi, lui, ne perdait rien du spectacle, observant le membre dressé sous toutes ses coutures. Il posa doucement ses doigts dessus, observant la réaction de celui qui allait devenir son amant du coin de l'œil. Celui-ci, les jambes tremblantes, l'esprit embrumé par ces nouvelles sensations avait comme seul objectif de tenir debout. A chaque mouvement, son corps était soulevé de soubresauts et ébranlait son équilibre qui semblait bien compromis.

Le caporal esquissa un mouvement le long de la verge du plus jeune qui se mordit durement les lèvres pour ne laisser échapper aucun son. Sadique, l'autre poursuivit et frotta à peine son pouce contre le gland sans rendre le contact réel. Il ne chercha même pas à masquer sa satisfaction quand il arracha un gémissant qui sonnait comme une supplique.

L'aîné cessa ses attentions et entreprit de se dévêtir soigneusement. Non sans avoir lancé un regard dégoûté aux toiles d'araignées qui pendaient lamentablement contre les murs ternes. Il ne semblait pas du tout gêné de sa soudaine nudité, bien au contraire. Eren le dévorait littéralement du regard, sentant ses reins s'enflammer. Le corps de son chef était fin, mais musculeux, taillé pour la vitesse. Il semblait avoir été sculpté dans du marbre, d'une délicatesse sans égale. Le brun mourait d'envie de poser ses mains sur ce torse. Levi le tira de ses pensées, reprit le contrôle de ses lèvres dans un baiser rempli d'envie et de désir. Il n'y avait plus rien de doux, mais, à cet instant, ça ne posa aucun problème au cadet. Du bout des doigts, il redessina les muscles saillants de son vis-à-vis.

Lorsque Levi s'écarta, il plongea ses yeux dans ceux du plus jeune qui se laissa entraîner, se sachant à sa merci. Il songea qu'il n'avait jamais vu, jusqu'alors, de telles nuances de verts, c'était magnifique. Il présenta trois doigts à Eren et expliqua, d'une voix grave :

-Désolé, je n'ai pas de lubrifiant.

Le concerné releva à peine que son supérieur venait de s'excuser pour la deuxième fois de la soirée. Il hocha la tête et entreprit d'humidifier soigneusement les doigts avec sa salive. Faisant jouer sa langue contre les phalanges, le tout sans quitter son aîné du regard. Les dents serrées, celui-ci n'aurait avoué pour rien au monde l'effet que lui faisait Eren.

Après un temps, lorsqu'il fut certain d'avoir bien fait son travail, sa bouche libéra la main de Levi. Celui-ci l'incita à s'allonger sur la couverture rapiécé de la couche improvisée. Il obéit sagement, tremblant d'impatience et de désir qu'il peinait à contenir. Le voyant ainsi, couché, les cheveux encore plus en bataille qu'à l'accoutumé, le corps en sueur et offert, le caporal se dit que ce môme était un appel à la débauche. Il s'installa entre ses jambes ouvertes et embrassa l'intérieur de la cuisse, partant d'au-dessus du genou pour remonter progressivement vers le centre de son anatomie.

Eren sentait le stress s'insinuer dans ses cellules, mais faisait son possible pour le masquer. L'index de Levi se fraya un passage entre l'anneau de chair et il étudia la sensation. Ce n'était pas douloureux pour le moment, juste étrange, une légère gêne. L'aîné observait le visage de son vis-à-vis avec attention, le préparant au mieux. Un deuxième doigt vint rejoindre le premier et, cette fois, le brun se raidit, étouffa un gémissement. Il avait chaud et mal aussi. Les dents serrées, il attendait que la sensation désagréable disparaisse. L'autre était affairé à détendre les parois anales du plus jeune au mieux. Lorsqu'il ajouta le dernier doigt, il intima à Eren de se détendre et de respirer d'une voix roque d'excitation. Un grondement sortit du fond de sa gorge tandis qu'il serrait la première chose qui lui était venu sous la main, à savoir son tee-shirt.

Au bout de longues minutes où la douleur avait fait place petit à petit à un plaisir naissant, Levi retira ses doigts. Geste suivi par une plainte de la part du plus jeune, pantelant de cette perte. Son supérieur écarta davantage les jambes hâlées et posa ses chevilles sur ses épaules. Après un dernier regard, une dernière inspiration, le plus âgé le pénétra avec toute la douceur dont il était capable. Le visage fermé par la concentration, il jetait des coups d'œil réguliers à son amant d'une nuit. Celui-ci serrait de toutes ses forces le malheureux tee-shirt, la tête rejetée en arrière, retenant à grandes peines ses larmes. Une brûlure était née à l'intérieur de ses entrailles et était à peine supportable. Il avait mal, vraiment très mal. Une autre main plaquée sur sa bouche empêchait tout son de s'en échapper. Il fallut plusieurs minutes, il n'aurait pas su dire le nombre exact pour que la douleur soit un peu moins vive. Levi y était pour quelque chose puisque, pendant tout ce laps de temps, il n'avait cessé de murmurer des paroles à son oreille.

Finalement, le caporal entama de lents mouvements, bien qu'il mourait d'envie d'accélérer l'allure. Pour Eren, la douleur diminuait progressivement, jusqu'à se lier avec un plaisir nouveau. Ce plaisir ne finissait pas de grandir pour prendre toute la place, tout détruire sur son passage sous les coups de butoir du plus petit. Il hoquetait :

-L-Levi, plus v-vite !

Le concerné s'en donna à cœur joie, lui aussi emporté par les limbes du plaisir, complètement fou. Il ne répondait plus de ses actes, il avait tout oublié. Ne subsistant que ce « gamin » et lui, le temps même c'était arrêté et le monde n'avait plus d'importance.

Eren criait, hurlait même à chaque fois que le sexe de son amant frappait sa prostate. Il se fichait pas mal du bruit qu'il pouvait faire, de réveiller tout le château, de réveiller tout le district. Il y avait ses étoiles, toutes proches de lui, il pouvait presque les toucher. C'était si beau, une perfection digne de ce moment. Et il se libéra enfin dans un cri, prononçant sans même s'en rendre compte le prénom de son bienfaiteur :

-L-Levii !

Il entendit à peine que le dénommé grognait son nom dans sa jouissance. Il était trop loin, au milieu des étoiles et il s'y sentait tellement bien. Le caporal les voyait aussi, ses milliers d'étoiles et, pour la première fois depuis plusieurs années, il sourit. Les yeux perdus dans cet endroit magnifique, il semblait rayonné et lorsqu'Eren rejoignit le monde réel, il resta sans voix. Il se dit que jamais, jamais il n'avait plus belle chose, il se redressa sur les coudes et embrassa ses lèvres, embrassa ce sourire. Le baiser était doux, aimant, de ceux qui vous font perdre la tête.

-Merci, gamin !

-Eren, rectifia le brun, le front posé sur celui de son amant

Il arracha un petit sourire en coin à Levi qui, après un petit moment de réflexion, se corrigea :

-Merci, Eren.

Il était heureux, ils étaient heureux. Juste ainsi, ensemble. C'était terminé, mais il voulait juste rester tous les deux. Ne plus avoir à penser, encore oublier, rien qu'un instant, le monde et ses morts. Les titans et la peur. Les responsabilités et la douleur. Rien qu'un instant...

Et voilààààà !! J'espère vraiment de tout cœur que ça vous a plu. Comme je l'ai dit à la première partie, ce Tree-shot est un défi et je devais faire en sorte de ne pas écrire de lemon trop hard. Tout le monde est encore vivant, alors ?

J'ai pris beaucoup de plaisir à écrire ce Ereri, j'adore ce couple et décrire les sentiments de ces deux personnages était très intéressant et plaisant. J'espère que vous avez pris autant de plaisir à me lire que j'en ai eu à écrire. N'hésitez pas à manifester votre soutien en votant, commentant ou laissant une review.

Pour tous ceux qui parcourent encore ces lignes : je suis sur l'écriture d'un roman fantastique (un vrai de vrai *^*). Alors si vous avez aimez cette fanfiction, mon écriture (ou que sais-je XD), n'hésitez pas à vous lancer dans l'aventure avec moi ;3

En voici le lien : https://www.wattpad.com/story/145574294-instincts-tome-1-l%27%C3%A9cole-qui-n%27existe-pas

Bisous sur vous et je vous dis à la prochaine ;3