Chapitre 9 - Révélations


Kaën écarquilla les yeux face à cette bombe, sous le choc.

« Que... Quoi ? »

Hugo passa une main dans ses cheveux en soupirant.

« J'ai la maladie de Charcot... Je suis condamné. » ; avoua-t-il.

« Oh... Je, je vois. »

« Kaën... »

« Combien... De temps il te reste ? » ; coupa le brun.

« Maximum quatre ans et demi. Et minimum deux et demi. »

Kaën tituba jusqu'à son lit et se laisse tomber dessus. Non, il ne pouvait pas y croire. Il était éperdument tombé de ce garçon à l'air si mystérieux et aux yeux verts si envoûtant. Il avait suffi qu'il le voit seul, assis sur ce muret, pour qu'il ne pense et ne rêve plus que de lui. Il sursauta en sentant des doigts parcourir la peau de son visage.

« Je suis désolé, ne pleure pas. » ; souffla Hugo en essuyant les larmes qui tâchaient les joues de Kaën.

« Tu le sais depuis combien de temps ? » ; questionna le brun en cessant de pleurer.

Il prit les mains d'Hugo dans les siennes et le regarda dans les yeux.

« Ca va bientôt faire six mois... »

« Et tu en es où dans le stade de ta... Maladie ? »

« Pour l'instant, j'ai juste quelques problèmes d'élocution, j'ai des crampes et j'ai mal aux muscles. »

« Tu as juste... » ; répéta Kaën en secouant la tête.

Hugo ne répondit rien et mordit sa lèvre.

« Je m'en fiche que tu sois malade. » ; reprit Kaën en regardant le châtain dans les yeux. « Je... Je t'aime depuis que je t'ai rencontré et je veux pas passer une seconde de plus sans savoir que je ne suis pas avec toi. Je veux que tu sois mon copain, rien d'autre. »

Il ne laissa pas le temps à Hugo de répondre qu'il l'embrassa. Celui-ci se laissa faire et força de lui-même la barrière des lèvres de Kaën de sa langue. Ils finirent par se séparer et Hugo soupira doucement.

« Ce n'est pas moi qui vais regretter mon choix. Mais toi. Car quand je vais partir tu vas souffrir. » ; dit-il.

« Si tu n'acceptes pas de sortir avec moi je vais souffrir deux fois. Une première fois quand tu me dis non et la deuxième quand tu vas t'éteindre. Alors que si on sort ensemble, on a plusieurs années de bonheur qui nous attendent. Et je ne souffrirais qu'une seule fois. »

« Mais plus longtemps. » ; contra Hugo.

« Je m'en fiche de ça ! Je... T'ai dit que je t'aimais. Mais si tu ne veux simplement pas être avec moi, dis-le. »

« T'as pas écouté ce que j'ai dit tout à l'heure ? J'aimerais énormément être avec toi. Mais je veux pas que tu souffres... »

« T'occupes pas de moi. Je veux juste savoir si tu veux sortir avec moi ? Peu importe que tu sois malade ou que je puisse souffrir. »

Hugo le regarda un long moment avant de donner sa réponse.

« D'accord, alors. » ; accepta le châtain.

Kaën sourit et embrassa son, nouvellement, petit ami.

« Je te promets de te rendre heureux. »

« Je n'en doute pas. » ; sourit Hugo.

Kaën l'attrapa par la nuque et fit s'entrechoquer leurs lèvres. Il allongea Hugo sur le lit et recommença à se frotter à lui. Le désir naquit à nouveau rapidement entre eux mais le châtain empêcha Kaën d'aller plus loin.

« J'ai... Encore mal. » ; s'excusa-t-il en rougissant.

« Ah oui, excuse-moi. » ; répondit le brun en embrassant tendrement les lèvres de son petit ami.

Finalement, ils passèrent une bonne heure sur le lit de Kaën à se câliner, à s'embrasser et à discuter de tout et de rien.

« Je dois vraiment aller me laver. » ; grimaça Hugo.

« Oh oui c'est vrai ! Suis-moi. » ; dit Kaën se remettant debout.

Il aida le châtain à faire de même et le maître de maison entraîna son hôte dans la bonne pièce après qu'Hugo ait pris son pyjama. Kaën lui expliqua comment se servir de la douche avant de quitter la salle de bains. Hugo enleva son boxer et resta interdit quand il vit que du sang avait séché jusqu'à la moitié de ses cuisses. Kaën n'avait pas fait exprès, il avait sursauté quand Aren était rentré. Mais il avait bien eu mal sur le coup !

Il alluma l'eau de la douche et la régla à la bonne température avant de se glisser sous le liquide frais. La chaleur délassait tous ses muscles et lui faisait le plus grand bien. Il resta cinq minutes sous la douche après avoir eu mal quand il se fut nettoyé. Au moment de sortir de la cabine, il eut un vertige. Ses jambes tremblotaient affreusement sous son maigre poids et sa vision était devenue trouble.

« Oh non... »

Il fit un pas en avant mais ses jambes lâchèrent et il s'écroula lourdement sur le sol.

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