Le traître


{Radio}

Camarade, avez-vous marre de perdre vos membres de famille un par un, de voir des bombes rasés vos villages, de devoir rajouter des trous à vos ceinture et être sans cesse dans l'ignorance ? Savez-vous qu'il y a une solution ? Pour les hommes, venir combattre au front. Pour les femmes, fabriquer des bombes. Rien de plus simple ! Ce qui refuseront, auront le déshonneur sur leur famille. Comment vous verront vos enfants ? Comme des parents lâches qui n'on rien fait pour faire revenir le beau printemps, pour faire grandir la mère patrie.

Pensez à vos enfants, aux yeux trop grands, à force d'avoir vu la misère brûler devant leurs yeux innocents et commencent à prendre les cimetières pour des jardins d'enfants. Regardez leurs joues, autrefois joufflues qu'adorait pincé mamie, maintenant vos enfants ont le visage creusé par la faim. Et ces esprits tourmentés, qui les guérira ?

Maintenant, protégez vos enfants, votre famille, votre honneur et venez COMBATTRE l'ennemie a l'armée !

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《 Chère Maman,

papa et William sont partis. Maintenant, nous sommes seules, nous devons survivre jusqu'au retour de ton fils. L'argent vient à manquer et je refuse de rajouter des trous à ta ceinture. Ce serai pour moi le plus odieux des actes. J'ai décidé, sans aucune consultation de ta part, d'accepter le contrat de travail avec la famille Pougachoev. Ma première paye te reviendra bien entendu.

Je pense être assez responsable et autonome pour gérer ces choix SEULE.

Je t'aime, Allia 》

Je viens de sortir de mon travail. J'ai enfin eu ma première paye en tant que gouvernante. Je vais donc dans un bar pour fêter ça... toute seule bien sûr ! Le bar est rempli de poivrots et de personne mal fréquentable. Je décide alors de m'asseoir au comptoir à côté d'une jeune femme.

J'ai fini par lui parler et en fin de compte, sa présence m'est agréable !

《- Bonjour !, me salut-elle en russe avec un accent British. Tu viens d'ici ?

- Oui, j'ai cru reconnaître un accent Anglais, je me trompe ?

- No, je viens d'Angleterre. Mon père a quelques sociétés à Moscou. Je te paye un verre si tu veux !

- Euh... non, c'est gentil mais notre discussion me suffit ! Affirmais-je complètement gênée.

Elle m'ignore et demande deux verres de Kvas au serveur. Elle paye et me donne le deuxième verre.

- Je t'avais pourtant dis que c'était... dis-je agacée.

- Oh vous les Russes ! Toujours a refuser les cadeaux ! Ce n'est que cinquante rouble, je peux te l'offrir !

Cinquante rouble un verre de Kvas ! C'est 1/5 ème de mon salaire ! Elle doit être très riche cette fille, d'ailleurs, quel est sont nom ? Je lui demande.

- Ah, désoler, je suis étourdis parfois ! Éloïse Garçia, enchantée !

- Allia Chourikova Bladiyova.

- Quel titre ! S'exclame t'elle. 》

Je ris. Elle ne doit pas savoir que les gens ici portent aussi le nom de leur père. On a passé la journée ensemble et nous sommes immédiatement devenues amies. Elle m'a invité chez elle pour boire le thé. Sa chambre d'hôtel est prestigieuse, ornée d'or et de lustres dans chaque coins de pièce. Je constate que nous avons beaucoup de points communs toute les deux. On adore toute deux le théâtre ( et elle est très douée), on est deux grandes intéressées de lecture... et tellement d'autres choses !

On passe un long moment ensemble à rire et à plaisanter. Mais tout-à-coup, on frappe à la porte. On découvre trois soldats, grand, armée jusqu'aux dents. Ils ont un svastika cousu sur le bras. Des agents de la paix ? Celui du milieu, le plus âgé, nous lance des ordres froids :

<<- Allia Chourikova Bladiyova, vous êtes en état d'arrestation. Vous avez le droit de garder le silence et nous suivre.

- J'ai le droit de demander la raison ?

- Non. La seule chose que vous avez le droit de savoir, c'est que votre père a commis un acte assez horrible pour condamner toute votre famille. Éloïse Garçia, vous suivez ! Préparez une valise avec de quoi mangez pour deux jours, quelques vêtements et des chaussures.》


 Éloïse lui lance un regard des plus sombres et effrayant avant de préparer une mallette de cuir et y ranger ce qu'a demandé l'officier, non sans énervement. Elle a l'air complètement révolté. Je reconnais bien sa partie espagnol !

Je n'ai aucune affaire sur moi excepté mon salaire. Je suis le plus jeune des soldats, les mains sur la tête. Nous descendons les marches pour arriver à l'accueil, le portier s'est caché derrière des rideaux et prie discrètement.

C'est là où je comprends que je ne suis pas la seule à être arrêtée. Dehors, des milliers de personnes marchaient en file, leurs enfants en pleurs dans les bras. Leurs bagages par centaines, leurs mines graves, les cris, me rendent nerveuse. Je commence à paniquer. Ou m'emmène-t-il ? Je tremble, commence à avoir du mal à respirer et cherche un moyen de fuir. Je commence discrètement à m'éloigner du jeune soldat qui m'accompagne. Il le remarque et avec son fusil braqué sur ma tempe il me fait revenir sur la file.

《-Pouvez-vous au moins, me donnez notre direction ?

- Mademoiselle, ne posez plus de question, ne vous inquiétez plus, Dieu vous accueillera dans son royaume."

Ça me donne un peu de courage. On marche encore longtemps. Je commence à me demander où est Éloïse. Mon amie... Je viens de l'a perdre. Un moment, on change de direction.

《- Pourquoi on...》

Je me tais et avance sans broncher. Un frisson me parcourt, un tremblement de terre. On arrive à une voiture noire aux fenêtres teinté. Le soldat me fait signe d'entrer dans le véhicule. Ou m'emmène t-il ? J'ai l'impression d'être une souris dans les griffes d'un chat ou un papillon dans une toile d'araignée. Et comme le papillon et la souris, je risque de me faire manger toute crue !

Je m'assois sur le siège arrière et patiente. Le jeune soldat se met à ma gauche et un autre soldat, plus vieux, à ma droite. Il y avait beaucoup de place, c'était une sorte de limousine. Une troisième personne arrive, au regard et aux traits dur comme de la roche, les cheveux blonds, les yeux bleus, habillé d'un uniforme très stricte et possédant des dizaines de médailles sur le côté droit de la veste. Il a aussi une taille imposante qui nous fait sentir près de lui minuscule et insignifiant.

Il s'assois devant moi, et en russe, sur un ton plus acéré que celui de son regard il me dit :

《- Ton père est un sale traître. Il a commis le plus irréparable des actes et a préféré se tuer qu'assumer ses conséquences. Aujourd'hui, sa fille chérie paye à sa place. Quel destin ! Si ton père ne nous avait pas trahi, tu serais encore là, a boire innocemment le thé chez ton amie. Aa-ah, le destin, c'est une chose horrible le destin !...》

Il se moque de moi, essaye de me déstabiliser. Mais sous aucun cas je me laisserai faire !

《-Qu'a fait mon père de si horrible pour faire perdre mon honneur ?

- Votre père... a tué le fureur. Personne n'est au courant, et nous avons intérêt a gardé ce crime pour nous. Nous avons TOUTE la confiance des allemands, nous pouvons continuer notre idéologie jusqu'à la fin. La fin ou la race aryenne pourra gouvernée sur les autres races soumises. Cette information ne doit pas quitte cette salle, sinon, on vous exécute et effacerons toutes preuves de votre existence. M'avez vous compris ?》



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