XXXIV.
Je suis vraie enfant, j'en ai marre. Tout le monde me dit " mais garde tes chaps en avance pour plus tard ! " mais je suis tellement excitée de vous les faire lire que je balance tout x)))
Ariel passa son lundi soir devant les jeux vidéos, avec Jim. Anna n'étant pas là pour être sa coéquipière, il hésita à aller toquer chez le voisin, mais s'en abstint en se souvenant de son comportement distant lors du départ des deux jeunes femmes. Il soupira longuement. Après tout, il commençait un peu à le connaître : une fois, il semblait conciliant et lui parlait correctement, puis, la fois d'après, c'était un vrai glacier avec lui. Avec un peu de chance, le lendemain, il serait de bonne humeur pour la piscine.
Il avait rangé leur petite aventure dans un recoin de sa tête et tentait de ne plus y penser, continuant sa vie comme si rien de tout ça ne s'était passé. C'était préférable pour lui, il ne souhaitait pas se morfondre et tout remettre sa petite routine avec Anna en question. Il était bien comme ça et rien ne devait changer.
— Avec Neven, ça avance ? Tu ne m'en as plus parlé depuis qu'il t'a aidé pour le site, lui fit remarquer Jim.
Ari appuya sur les boutons de sa manette pour descendre une horde de zombies qui s'approchaient d'eux. Son casque sur la tête, son micro devant la bouche, il répondit, d'un ton désinvolte :
— Trop rien.
— C'est-à-dire ? rit son meilleur ami.
Ariel n'avait vraiment pas l'envie de raconter ce qu'il s'était passé entre eux, c'était leur secret.
— On s'est juste croisé. C'est normal, vu que nous sommes voisins. Cela dit, ça s'arrête là, mentit-il.
— Oh, dommage. Il faudrait qu'on se fasse un truc à trois, un de ces jours, comme ça je pourrais voir comment il est.
Le brun ne répondit pas tout de suite. Pas sûr que Neven veuille bien sortir avec eux deux, mais l'idée lui tentait bien. Avoir l'avis de son meilleur ami pourrait lui être bénéfique.
— Ouais, ça peut être sympa, mais pas de tout de suite.
Son patron acquiesça et ils continuèrent leur partie jusque tard dans la nuit. Quand il partit se coucher, il regarda le lit vide et se dit qu'Anna allait lui manquer pendant ses deux semaines de vacances.
Le lundi, il alterna entre travail et jeux vidéos pour faire passer le temps. Il s'ennuyait sans sa petite-amie. Lorsque le mardi matin arriva, Ariel était content, il allait enfin sortir de sa grotte pour s'aérer l'esprit. Puis, il adorait également la piscine.
Il klaxonna devant chez Neven un peu avant sept heures et, quelques secondes plus tard, il le vit le rejoindre, un sac sur le dos. Ariel le regarda s'approcher, examinant sa tenue, sa façon de marcher et son expression neutre. Il se mordit l'intérieur de joue en le trouvant encore plus magnifique que d'habitude. Tout son corps frémit quand il entendit son voisin le saluer, Juste sa voix le faisait réagir...
Ariel mit la radio pour éviter de parler. En temps normal, c'était lui qui faisait la conversation, mais, pour cette fois, il décida de se taire.
Arrivé au lieu prévu, ils descendirent, payèrent l'entrée et partirent se changer dans les vestiaires. Ari sentit un regard sur lui au moment de retirer ses habits pour ne laisser que son caleçon de bain. Il ressentit une délicieuse chaleur dans son ventre quand des images de Neven, devant lui et en train de le masturber, lui revinrent en tête. Il fila rapidement vers la piscine et plongea dedans sans réfléchir. Comme il l'avait prévu, il n'y avait personne.
Le brun débuta ses longueurs sans faire attention à son voisin. Il devait éloigner la tentation de son corps !
Tout à coup, deux mains empoignèrent ses chevilles et il fut tirer au fond de l'eau. Il se débattit par réflexe de survie, puis, quand il ouvrit les yeux et aperçut le bouclé devant lui, il se stabilisa et fronça les sourcils devant le sourire du bouclé. Ariel s'approcha de lui et appuya sur sa tête avant de remonter à la surface pour reprendre son souffle. Neven le suivit de près et s'esclaffa en se frottant les yeux.
— Tu aurais vu ta tête paniquée, c'était épique ! continua son voisin.
Ariel décida de se venger en lui sautant dessus pour le feindre de le noyer. Ils s'amusèrent comme des enfants pendant un petit moment et les deux s'étaient accordés pour s'éloigner l'un de l'autre dès qu'ils étaient un peu trop proches, que leur corps se frôlait.
— Sinon, pourquoi est-ce que tu m'as fait venir ici ? demanda Neven, accoudé contre le carrelage qui entourait la piscine.
Le plus vieux tendit ses deux paumes vers lui.
— Donne-moi tes mains, lança-t-il avec un petit sourire.
Il vit Neven froncer les sourcils, mais il l'écouta et posa ses mains sur les siennes.
— Essaie de ne penser à rien, n'ouvre pas les yeux et concentre-toi seulement sur le bruit.
Ari ne laissa pas le temps à Neven de répondre et l'emporta avec lui sous l'eau. Ariel avait toujours trouvé cette sensation exquise, seul des bruits sourds et des machines étouffées se faisaient entendre. Plus jeune, quand il ne se sentait pas bien ou qu'il n'avait pas le moral, son père l'emmenait à la piscine et ils plongeaient tous les deux, restant sous l'eau durant quelques secondes. Il avait l'impression que plus rien n'existait autour, il était seul avec lui-même.
Néanmoins, ce n'était pas vraiment le cas dans cette situation, car il tenait fermement les mains de Neven. Il ne savait pas pourquoi il ne le lâchait pas.
Ariel fut le premier à remonter à la surface, relâchant le bouclé. Il était surpris de l'endurance de son voisin et songeait même à aller le récupérer. Soudainement, des mains prirent les siennes et Neven immergea, mais seulement de la tête, fixant ses yeux gris dans les siens. Ses bras furent tirés et son corps glissa vers celui de l'Apollon.
Paniqué par la suite logique de cette approche, Ari libéra une de ses mains pour la poser sur le sommet de la tête de son voisin et appuya dessus pour la plonger sous l'eau.
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