XX.
Je vous mets le chapitre 21 dans quelques heures étant donné que c'est un tout petit chapitre ;)
Bonne lecture !
Neven fronçait les sourcils devant la masse de monde sur les terrains qui encerclaient l'immense bâtiment. Il sentait ses muscles se crisper et se rapprocha d'Ariel, comme s'il allait l'aider si on l'approchait de trop près.
— On peut marcher plus vite ? demanda-t-il à Ariel.
Le plus jeune hocha la tête et ils pressèrent le pas. Ils entrèrent dans une sorte de halle, puis prirent l'ascenseur. Une fois arrivé à destination, le bouclé soupira de soulagement en constatant que seulement deux personnes étaient présentes dans la salle, qui était assez grande pour ne pas qu'ils se croisent. Parfait. Il suivit Ariel jusqu'au bureau d'un homme, qui était devant son écran d'ordinateur.
— Salut, mec, lui sourit Ariel.
— Hey ! Comment tu vas, Ari ? répondit l'homme avec le même sourire.
— Ça va bien. Et toi ? J'ai ramené un nouveau membre, annonça-t-il en se tournant vers son voisin.
Neven se sentit scruté par l'homme qui tenait, apparemment, la salle de musculation. Un sourire se dessina sur ses lèvres et il dit :
— Génial, la première fois est gratuite.
Le bouclé hocha la tête simplement et ils partirent vers les vestiaires. Il regarda Ariel sortir sa bouteille d'eau et une fine serviette éponge de son sac avant de l'enfoncer dans son casier.
— Mets ton sac avec le mien. Si tu aimes la salle, le gérant te filera un casier.
Neven l'imita et retira bouteille et serviette avant de refermer. Ils se dirigèrent ensuite une nouvelle fois vers la salle et Ariel débuta sa séance tranquillement, sans se préoccuper de son compagnon de muscu. Le bouclé l'observa quelques secondes en train de s'échauffer, reluquant son corps en train de prendre des positions et d'autres. Il trouvait ses mouvements fluides et gracieux, cela respirait à plein nez que c'était un habitué de la musculation. Il enviait vraiment son corps parfaitement bâti.
— T'attends le dégel ? prononça une voix qui le fit sortir de sa rêverie.
Il sourit en constatant qu'Ariel avait repris sa phrase. D'ailleurs, celui-ci aussi souriait de toutes ses dents.
— Je regardais juste ce que tu allais faire, répondit-il.
Ariel se releva et lui fit face.
— Waw, ça faisait longtemps que tu n'avais pas fait une phrase complète, taquina la princesse-poisson.
Neven roula des yeux et s'éloigna de lui pour commencer de son côté. Il avait décidé de travailler ses abdos, il désirait les avoir bien plus marqués, un peu comme son voisin.
Durant sa séance, Ariel l'avait conseillé quelques fois et même touché au niveau du ventre pour lui montrer la respiration qu'il devait prendre. Il avait serré les dents, mais il s'était laissé faire.
Après une heure, ils décidèrent, d'un commun accord, de partir. Dans les douches communes, Ariel se mit dos à lui et Neven était persuadé que cette paire de fesses avait été travaillées par la muscu, ce n'était pas possible d'en avoir des si belles naturellement. Il était un peu déçu de ne pas voir le devant, il aurait aimé confirmer ses soupçons, ou se rendre compte que son voisin rembourrait son boxer. Il se dépêcha de se laver et fut le premier à sortir.
Quand il rentra chez lui, Marion l'accueillit avec un grand sourire. Il déposa son sac dans l'entrée et partit s'asseoir dans le canapé, suivi par sa copine.
— Alors, c'était bien ? demanda-t-elle, telle une enfant impatiente.
— J'ai fait de la musculation, Marion, ce n'est pas comme si j'avais été dans un parc d'attraction.
— Je sais, je sais, mais je suis contente que tu te rapproches d'Ariel. En temps normal... Tu t'éloignes de ceux qui ont vu l'une de tes crises, alors...
Neven souffla et pencha sa tête en arrière en posant sa main sur son front. Il était lassé par son attitude. Elle était toujours là à analyser ses moindres faits et gestes. En vérité, c'était ça qui le bloquait. Il faisait partir les gens qui connaissaient ses crises pour éviter qu'ils ne fassent leur petite analyse, eux-aussi, et qu'ils se prennent pour des psychologues auprès de lui. Enfin, de toute manière, il n'avait pas d'amis. Ceux qu'il faisait partir étaient généralement des amis de Marion ou des personnes qui s'approchaient un peu trop de lui.
Une pensée lui vint en tête : si Ariel commençait à trop s'immiscer dans sa vie, il couperait tout contact avec lui. Il ne savait même pas pourquoi il ne l'avait pas déjà fait, d'ailleurs.
— Lâche-moi, Marion.
Il avait fermé les yeux et ne vit pas sa petite-amie se lever d'un bond et prendre la porte en la claquant bien fort derrière elle.
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