XLV.

P'tit cadeau :D Faîtes attention, j'ai posté un chapitre hier donc aller le checker pour vérifier que vous l'avez bien lu ;)

Bonne lecture !



        Neven avait passé deux jours à l'hôpital, avant qu'un médecin ne vienne le libérer de son calvaire. Il avait refait une autre crise d'angoisse durant son séjour, mais personne, à part le personnel, était au courant. Il était extrêmement satisfait de partir pour qu'on arrête, une bonne fois pour toute, de lui injecter ces poisons dans le sang.

Bien entendu, il avait refusé toutes autres visites, que ce soit la famille ou les amis. Pour passer le temps, il avait lu les livres que Marion lui avait rapporté et s'était perdu sur internet avec son téléphone, tout en ignorant les messages qu'il recevait. Néanmoins, un le touchait particulièrement, et c'est en le lisant une énième fois qu'il quitta les lieux, en compagnie de sa petite-amie. Celui-ci disait :

" Salut Neven, je veux juste prendre de tes nouvelles. Je m'inquiète beaucoup, j'ai vraiment peur que ce soit de ma faute. S'il te plaît, accepte qu'on se voit, j'ai besoin de te parler. "

C'était Ariel. Il s'était présenté à l'hôpital chaque jour, mais n'avait jamais pu entrer dans sa chambre. Il ne voulait pas le voir et il savait qu'il faisait de la peine à Ari, mais il n'y arrivait pas. Neven souhaitait juste s'en éloigner, du moins, pour quelques temps.

Marion était silencieuse, sûrement le laissait-elle tranquille. Le trajet fut assez court, Neven était trop plongé dans ses pensées pour faire attention à l'environnement extérieur. Il repensait à ce qu'il avait fait avec Ariel, les baisers, les caresses, les sensations qu'il avait ressenti avant que tout explose. Il avait beaucoup aimé être avec le brun, il avait pris un plaisir qu'il n'avait jamais eu avec personne. Ça le troublait, car sa première impression d'Ari avait été mauvaise. Il l'avait rapidement jugé et il pensait que celui-ci arrêterait de lui parler au bout de quelques rejets, mais c'était mal le connaître. C'était sans compter sur son apparence de mauvais garçon, alors qu'en réalité, il en était tout autre.

Il posa sa tête sur l'appuie derrière lui et il souffla, alertant Marion.

— Ça va ?

— Ouais, j'ai hâte d'être au calme à la maison, répondit-il.

Ils étaient enfin arrivés et Neven se précipita pour rentrer chez lui, il ne voulait pas croisé son voisin. Il monta dans sa chambre, descendit les stores et s'allongea dans son lit en soupirant de bien-être. Il était heureux de retrouver le calme et le confort de sa chambre. Il finit par s'assoupir, à seulement dix-huit heures et ne se réveilla que le lendemain. 

     Le bouclé prit son temps pour se lever, étant donné qu'il était en congés maladies pour encore deux jours. Il fut surpris de découvrir Marion, attablée sur la table de la cuisine et prenant son petit-déjeuner.

— T'es encore là ? questionna-t-il, de sa voix rauque matinale.

La jeune femme sourit, se leva et lui donna un baiser sur la joue.

— Bonjour à toi aussi, mon chéri, et oui, il est seulement sept heures trente, je vais bientôt partir.

— J'aurais aimé dormir plus longtemps, se plaignit Neven.

— Tu as fait le tour du réveil, lui fit remarquer sa compagne.

Le bouclé haussa les épaules. Il savait qu'il allait passer une journée ennuyante. Il s'assit en face et prit des tranches de pain grillées, les tartina de beurre et les mangea.

— Tu sais... Tu devrais aller voir Ariel, je l'ai encore vu hier, il paraissait stressé et triste.

Neven ne répondit pas.

— Mon cœur, tu t'es fait un ami, ne le perds pas aussi bêtement. Vois le quelques minutes, histoire de le rassurer, suggéra-t-elle.

Marion semblait affecter par leur problème. Si seulement elle savait qu'ils avaient couché ensemble et qu'il avait aimé, elle ne tiendrait plus ce discours. Encore une fois, il se tut. Celle-ci soupira et rangea son bol dans le lave-vaisselles. Elle déposa un baiser dans ses cheveux bouclés et partit.

      Comme il l'avait pensé, il s'emmerdait ferme. Il n'y avait rien à la télévision, à part des chaînes de dessin-animé ou encore du télé-shopping. L'horreur. Il avait donc décidé de brancher son pc à la télé pour mettre une série en streaming. Mindhunter lui semblait correct.

Au bout du deuxième épisode, la sonnette de sa maison retentit. Il se demanda qui cela pouvait être, avant de se lever et se diriger vers la porte d'entrée. Il ouvrit avec une certaine lenteur dans le geste, au fond de lui, il savait qui était la personne derrière, mais il avait envie de s'en assurer.

Bingo. Ariel se trouvait face à lui, les sourcils froncés et le regard prêt à mitrailler. Neven resta impassible devant son voisin, qui lui, était sans nul doute très en colère. Celui-ci se permit d'entrer dans la maison, sans même y être invité. Le bouclé souffla et referma la porte pour se tourner vers le brun.

— Tu te fous de moi, Neven ? gronda Ariel, la mâchoire contractée.

Neven le trouvait bandant, énervé, ça renforçait sa part de virilité. Il avait l'irrésistible envie de mettre une main sur sa nuque et de l'embrasser, mais ça, c'était fini. Il ne pouvait plus le toucher, après ce qu'il lui avait fait.

— Je m'inquiète depuis trois putain de longs jours ! Trois, Neven ! Je comprends que tu n'aies souhaité voir personne à l'hôpital, mais tu aurais au moins pu m'envoyer un message, juste me dire que tu allais bien, c'est tout ce que je demandais.

Le bouclé n'arrivait pas à lui répondre, il était obnubilé par ses lèvres qui l'accusaient. Pourquoi il désirait encore Ariel ? Il devrait s'en vouloir et souhaiter qu'Ari disparaisse de sa vie, mais à la place, il mourrait d'envie de tout reprendre avec lui.

Ariel s'approcha de lui, empoigna son t-shirt et le poussa contre le mur derrière lui.

— Répond-moi ! s'énerva Ari.

Neven perdait la tête, ils étaient si proches. Il n'avait qu'à se pencher de quelques centimètres pour goûter une nouvelle fois à sa bouche, mais il ne ferait rien. En revanche, il se laisserait faire si c'était son voisin qui faisait le premier pas. Cela prouverait qu'Ariel ne lui en veuille pas ou qu'il s'est fait de fausses idées. Alors, mentalement, il se mit à espérer que le brun l'embrasse.


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