XLIII.
Petites précisions : les chapitres ne sont pas plus courts, ils ont toujours la même longueur, voir légèrement plus longs pour les derniers. x)
Ensuite, ceux qui pensent que je n'aime plus écrire cette histoire : c'est entièrement faux. J'adore l'écrire, j'adore me plonger dans la peau de mes personnages et j'adore, par dessus tout, imaginer la suite de l'histoire.
Dernièrement, je remercie tous ceux qui m'ont dit ce qui clochait dans la partie d'avant, grâce à vous, j'ai pu le réécrire et comprendre pourquoi le chapitre me semblait si fade, merci beaucoup <3
Bonne lecture ! :D
Neven pouvait dire, aisément, qu'il vivait l'un de ses pires cauchemars. Il devait prendre un traitement bien rodé après son traumatisme, mais il ne l'avait jamais fait. Il en avait une peur irrationnelle, tous ces produits qui lui promettaient de le calmer, de le rendre plus serein et d'apaiser ses angoisses.
Il avait passé une semaine complète à être drogué, il avait été constamment en train de planer à cause de ses ravisseurs, c'était d'ailleurs la raison pour laquelle il n'avait jamais su, ne serait-ce que se souvenir, de la tête de ceux-ci. Et on le forçait à perdre le contrôle, une nouvelle fois, pour, cette fois, le guérir ? Absurde. Pour lui, c'était comme si on donnait de l'héroïne à un toxico pour lui faire oublier la cocaïne.
Il ne sentait plus aucune énergie dans son corps, qui s'était transformé en une épave. Il n'arrivait même pas à se lever et son esprit réfléchissait au ralenti.
Le bouclé s'en voulait de ne pas avoir accepter Ariel dans la chambre, cela l'aurait rassuré, mais ça aurait été trop dure pour lui. Il n'était pas prêt à affronter son voisin, il avait l'impression que celui-ci lui en voudrait énormément, après ce qu'il l'avait obligé à subir. Ils avaient emprunté le chemin du non-retour ensemble et Neven le regrettait. Pourquoi avait-il fallu qu'il veuille aller plus loin ? Il ne pouvait pas se contenter de quelques baisers et caresses ?
Toujours était-il qu'il avait aimé ce qu'ils avaient fait, au contraire d'Ariel. Parce qu'il en était persuadé, que le brun avait détesté. Pourquoi ne pas avoir tout stopper ? Pourtant, il lui avait répété plusieurs fois, qu'il pouvait arrêter à tout moment ce qu'ils faisaient. Il était en colère qu'Ari ait éprouvé sans ne rien dire.
Neven soupira longuement, il ne devait plus penser à ça, ça lui torturait l'esprit. Il devait se concentrer pour sortir le plus vite d'ici.
Le lendemain matin, il se réveilla en entendant la porte de sa chambre s'ouvrir et se refermer. Automatiquement, un prénom se glissa d'entre ses lèvres :
— Ariel ?
Cependant, ce fut Marion qui fit son apparition. Celle-ci avait les yeux boursouflés, rouges et des poches sous les yeux, en plus d'avoir l'air débraillé. Le bouclé comprit assez rapidement qu'elle venait de faire plusieurs heures de route pour venir le voir.
Elle lui sauta dessus, l'enserrant contre son corps et il l'entendit renifler bruyamment. Pantois, il la réceptionna sans broncher, alors qu'il ne se sentait pas très bien.
— Je suis désolée, je suis désolée, je suis vraiment désolée Neven, pleurnicha-t-elle.
Le jeune informaticien passa une main, difficilement, dans ses cheveux pour la rassurer comme il le pouvait.
—Marion, sors-moi de là, s'il te plaît...
Sa petite-copine connaissait sa phobie de prendre des calmants et c'est pour cette raison qu'elle s'excusait, elle pensait sûrement que si elle avait été là, elle aurait pu le calmer et lui éviter la case hôpital.
Elle resserra son étreinte autour de lui.
— Je peux rien faire, mon amour...
La mâchoire de Neven se contracta et il s'empêcha de ne pas la repousser. Il voulait partir ! Retourner chez lui, au calme, fermer les volets et se cloîtrer dans sa chambre, c'est tout ce dont il avait besoin.
Marion s'éloigna enfin de lui et admira quelques secondes son visage.
— J'ai parlé au médecin, tu pourras rentrer dans deux jours, si tout se passe bien.
Le bouclé prit énormément pour se contenir, contenant sa colère. C'était beaucoup trop, deux jours !
— Deux jours ? gronda-t-il, dépassé par ce qu'elle venait de lui apprendre.
Celle-ci hocha la tête. Neven lui montra la perfusion dans son bras, qui était reliée par un fil, pour lui injecter un liquide.
— Qu'est-ce que c'est ?
— De l'acétylcystéine, pour la surdose de paracétamol dans ton corps, ainsi que des calmants.
Marion resta quelques minutes avec lui pour s'assurer qu'il allait bien. Elle lui posa quelques questions, auxquelles le bouclé donna des réponses brèves.
— Euh, Ana attend dehors, est-ce que je peux la faire rentrer ?
Neven se tourna dos à sa petite-amie.
—Non, je veux voir personne. Ni mes parents, ni Ana et encore moins Ariel, lâcha-t-il, d'une voix boudeuse.
— Ariel ? Qu'est-ce qu'il a fait ? demanda Marion, perplexe.
— Rien, je veux juste pas voir sa tête trop souvent joyeuse.
Cela sembla convaincre la jeune femme, qui ne posa pas plus de question à son sujet.
— Je vais lui dire de partir dans ce cas. Je reviens tout de suite, annonça-t-elle.
— Non, pars avec elle. Je veux être seul, déclara-t-il.
— Mais Nev...
— Au revoir, Marion, la coupa-t-il.
Il savait qu'il la blessait en agissant de cette manière, mais c'était plus fort que lui. La porte claqua et il se sentit aussitôt soulagé.
Plus il y réfléchissait, et plus il se disait qu'il n'avait besoin d'elle que lorsqu'il était effrayé ou qu'il faisait ses crises de paniques. Néanmoins, dès que cet état se dissipait, il voulait s'éloigner de Marion le plus vite possible. Il ne prenait plus de plaisir à l'embrasser, à la toucher, à la voir, tout simplement. Avait-il encore des sentiments envers elle ? En avait-il déjà eu ? Il n'était plus sûr de rien. Marion était une personne en or, il ne cesserait de le répéter, mais ce n'était pas l'amour de sa vie.
Sinon, comment expliquer qu'il désirait autant son voisin ? Pourquoi avait-il aimé l'embrasser, le toucher, lui faire l'amour ? Pourquoi trouvait-il son physique et sa façon d'être, si désirable et irrésistible ?
Il ne pouvait plus se voiler la face, mais cela ne signifiait pas que du jour au lendemain, il pouvait quitter Marion et tenter quelque chose avec Ariel. La vie était plus compliquée que ça, surtout la sienne.
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