LXXII.
Ariel n'avait plus qu'une idée en tête : trouver le rendez-vous parfait. Au départ, il était parti sur un dîner au restaurant, mais il s'était vite rappelé que l'homme qu'il convoitait n'aimait guère la population. Cela exclut donc tous les endroits publics, ce qui, au final, ne lui laissait plus grand chose en perspective. Il ne lui restait qu'un dîner chez lui, mais il trouvait ça trop étrange, d'inviter Neven dans la maison qu'il partageait désormais avec son ex. De plus, Ariel n'était pas le genre grand romantique, à emmener un partenaire en haut d'une montagne pour faire un pique-nique et avoir une superbe vue de la ville en plongée.
Que lui restait-il, au final ? Il avait envie de demander à Anna, mais encore une fois, c'était plutôt mal venue.
Il se prenait la tête avec ce fameux rendez-vous depuis trois jours. Trois longs jours où il faisait patienter Neven. Trois longs jours où il avait juste envie d'aller chez lui et de l'embrasser, en manque total de son bouclé.
Le mardi soir, quelqu'un toqua à la porte. Anna s'occupa d'aller ouvrir et Ariel entendit aussitôt les pleurs de Marion. Il se leva rapidement, inquiet par un quelconque rapport avec son voisin.
— Qu'est-ce qu'il se passe ? demanda-t-il à l'Italienne, qui tenant son amie dans ses bras.
— C'est Neven, il fait ses cartons, il a eu son appartement, dit doucement Anna en caressant le dos de Marion pour la consoler.
Ariel en fut étonné, il aurait pensé que son voisin lui demanderait de l'aide, plutôt que de partir comme un voleur. Il ne lui avait absolument rien dit.
— Euh, je vais aller le voir, lança-t-il, légèrement gêné.
Anna hocha la tête, comprenant directement. Il se sentait honteux de vouloir le voir et de se réjouir qu'il parte loin de Marion, il avait l'impression de faire quelque chose de réprimandable, alors que Neven et Marion étaient maintenant séparés. Comme si, dans un sens, il continuait de contribuer à l'infidélité du bouclé. C'était un sentiment très dérangeant, qu'il espérait voir rapidement s'effacer.
Avant qu'il n'ouvre la porte, il entendit une petite voix éplorée lui murmurer :
— Merci, Ari.
Cela serra davantage son cœur. Il y avait probablement un gros malentendu, elle pensait que le brun allait convaincre Neven de rester, alors que c'était tout l'inverse... Même si, une part de lui aimerait le garder dans la maison d'à côté, en tant que voisin.
C'est d'un pas mal-assuré qu'il se dirigea vers la maison qu'il avait lui-même fait voler en éclats. Un gros sentiment de culpabilité le prit et il toqua avant d'entrer, sans attendre une permission. Il entendit du bruit à l'étage, il monta alors les escaliers rapidement pour aller dans sa chambre. Il ouvrit doucement la porte et tomba sur le bouclé, assis dans son lit, une photo à la main. Il était si concentré sur celle-ci, qu'il ne remarqua la présence d'Ariel dans la pièce.
Intrigué, le galeriste s'approcha de Neven, dans l'espoir de voir ce qu'affichait cette photo qui l'obnubilait tant. Cependant, ce fut à ce moment que le bouclé comprit qu'il n'était pas seul et souleva la tête vers lui, les yeux ronds.
— Ariel ? lâcha-t-il, troublé.
Il ne devait pas s'attendre à sa venue, encore moins le voir entrer chez lui sans permission.
— C'est quoi, la photo ? ne put-il s'empêcher de demander.
Neven se leva d'un bond et glissa la fameuse photo dans la poche arrière de son jean.
— Rien, un vieux souvenir en famille, lança-t-il. Pourquoi tu es là ?
Ariel fronça les sourcils, pas très convaincu par son explication. Il demanderait plus tard, quand il sera plus apte à se confier. Il se souvint soudainement de la voix brisée de Marion et son expression changea, Ariel n'arrivait pas à cacher ses émotions, c'était trop dure pour lui
— C'est Marion, elle m'a dit pour toi... dit-il d'une petite voix.
Il baissa le regard au sol, incapable de voir son voisin. C'était de leur faute, si une personne souffrait.
Ariel entendit des pas vers lui et une main plonger dans la sienne.
— Hey, quelque chose ne va pas ? s'inquiéta-t-il.
Le brun fut attendri par son geste et serra ses doigts entre les siens, toujours sans oser le regarder.
— Elle est vraiment triste, tu sais, souffla-t-il, en parlant de son ex-copine.
De son autre main, Neven souleva le menton de son voisin pour l'avoir en face de lui, plongeant ses yeux gris dans les siens. Ariel n'arrivait pas à faire disparaître sa moue peinée.
— Ariel... C'est normal, c'est une rupture. Tout le monde est triste après une rupture mais elle finira par l'accepter et elle ira enfin avec une personne qui prendra soin d'elle, tenta-t-il de le rassurer.
— C'est à cause de nous qu'elle est comme ça. Elle s'en remettrait jamais si elle savait pour nous...
— C'est pour ça qu'on ne va pas lui dire, du moins, pas maintenant, on attendra qu'elle ne souffre plus, d'accord ? murmura-t-il.
Ariel réfléchit quelques secondes et hocha lentement la tête. Il gardait une petite réserve quant à son explication, il n'arrivait à s'enlever de la tête qu'il provoquait le malheur d'une personne.
La main du bouclé glissa doucement vers sa joue.
— Ariel, c'est la vie. C'est sûr que je n'aurais pas dû la tromper, mais le mal est fait, on a tous le droit à des erreurs. Le principal c'est qu'elle ne le sache pas, sinon on va la rendre encore plus malheureuse et elle n'aura plus confiance en personne. D'accord ?
— D'accord, je te fais confiance, approuva Ari.
Neven s'avança vers lui et Ari ressentit une floppée de papillons grouiller dans son ventre. Il sentit sa respiration se couper et ferma les yeux quand le bouclé posa ses lèvres contre son front. Ariel entrelaça ses doigts au sien. Il aurait aimé qu'il l'embrasse sur la bouche, mais ce n'était pas pour maintenant. Il en devenait de plus en plus frustré et il savait qu'une fois qu'il aurait la permission pour aller plus loin, tout leur désir allait exploser comme une bombe.
— Aide-moi à mettre tous les cartons dans la voiture, je vais t'emmener à mon appart, sourit tendrement Neven.
Ariel se mordit la lèvre inférieure, il adorait voir son voisin sourire, il était encore plus sublime qu'en temps normal. Il hocha la tête, pressé de voir où il allait habiter et bien sûr, il avait prévu de squatter régulièrement...
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Pour ceux qui s'inquiètent, ne vous en faites pas, j'ai pris une petite pause dans mes histoires mais je reviens enfin x) Je ne vous dis pas sur lesquelles je travaille en ce moment, ce sera surprise héhé
Je voulais aussi vous dire que Larry_Newtmas va bientôt publier son premier roman en papier, C'EST PAS SUPER GENIAL ? Il va s'intituler " Isaac Singleton " et il a l'air géniaaaaaaaaal, allez voir sur son profil pour lire le résumé :3 Il coûtera plus au moins 15€, ce qui est très vraiment peu cher et si vous connaissez Larry_Newtmas, vous savez que ses histoires c'est de la bombe et de super qualité ! :D
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