LX.
Joyeuse Saint-Valentin à tous, que vous soyez seul ou non ! :D
Bonne lecture !
Ariel n'arrivait pas à être dans la joie dans laquelle était sa conjointe. Il préparait avec elle son anniversaire, mettait en ordre la maison et commençait les préparatifs, mais il était très maladroit dans tous ce qu'il entreprenait et Anna devait le reprendre toutes les cinq minutes. Le problème était évident, Neven hantait ses pensées.
La veille, il lui avait annoncé quitter Marion. Une chose qui avait effrayé Ariel, à tel point qu'il en avait tremblé toute la journée et avait eu des douleurs dans le ventre à cause de l'angoisse. C'était beaucoup trop de changement pour qu'il n'arrive à assimiler et accepter. Il baignait depuis plusieurs années dans la routine et le confort et voilà que Neven venait le tirer de tout ça.
— Bon, Ariel, va t'occuper de brancher les sonos, parce que là, tu fais n'importe quoi ! s'exclama-t-elle, lassée.
Ariel regarda ses mains, après avoir fait une énième bêtise. Il soupira et posa tout sur la table, avant de se diriger dans le salon. Anna le suivit, l'air inquiète.
— Mon cœur, qu'est-ce qu'il se passe ? demanda sa copine d'un ton plus doux.
Elle s'approcha de lui et prit ses mains dans les siennes.
— Rien, rien, juste quelques petites choses qui me perturbent, lâcha-t-il, n'ayant pas le courage de lui avouer ce qui le rendait pensif.
— Tu ne veux pas m'en parler ?
Ari secoua la tête. Il n'était sûrement pas prêt à lui avouer avoir rompu leur promesse en allant offrir son cul au voisin et que s'était également la raison pour laquelle ils étaient séparés.
— Mh, Ari, il faut que je te raconte un truc, lâcha-t-elle.
Le brun fronça ses sourcils devant son air sérieux. Que voulait-elle lui dire ?
— En fait, hier, je suis allée chez les voisins et... Ils vont se séparer.
Ariel se statufia sur place. Il n'en revenait pas, comme s'il avait mal entendu. Si Anna était au courant, cela voulait dire que leur séparation était inévitable. Une boule de stress se logea dans son ventre. Il n'arrivait plus à dire si c'était parce qu'il avait peur que Neven veuille se mettre avec lui, que le bouclé aille tout balancer à Anna ou alors qu'il pouvait perdre Neven s'il ne se bougeait pas un peu... Toutes ses idées l'effrayaient au plus haut point et mettait en désordre sa tête. Il ne savait plus ce qu'il devait faire.
— Est-ce que... Tu sais quelque chose ? Je sais que tu passais pas mal de temps avec lui alors je me dis que peut-être, il t'aurait dit certaines choses, tu vois ? questionna Anna, en quête de réponses.
— Que veux-tu que je sache, Anna ?
La jeune Italienne souffla et jeta ses longs cheveux bruns derrière ses épaules.
— Elle pense qu'il la trompe.
Cette fois, c'est son sang qui se glaça. Il tenta de réprimer toutes expressions qui pourraient le trahir et simula la surprise. Toutes informations physiques qui lui indiqueraient que oui, Neven l'a trompé et surtout, avec lui.
— Quoi ? N'importe quoi, Neven ne ferait jamais ça, tu sais comment il est, Anna, essaya-t-il.
Celle-ci fit une moue septique.
— Pour être honnête avec toi, je suis contente qu'ils se séparent, Marion mérite tellement, mais tellement mieux lui. Je plains sérieusement sa prochaine copine, il faut voir la vie en noir, pour pouvoir le supporter, lança-t-elle d'un air dédaigneux.
Anna fit soudainement une mine mi-douloureuse, mi-surprise en baissant son regard sur leurs mains entrelacées.
— Bébé, tu sers fort mes mains... couina-t-elle.
Ariel relâcha aussitôt ses doigts, lui aussi était choqué, il ne s'était même pas rendu compte qu'il s'était énervé sur ce qu'elle disait.
— Est-ce que c'est par rapport à Neven ? dit-elle d'une petite voix.
Le jeune homme essaya de lui sourire et de la rassurer, mais à la place, il ne parvint pas à enlever son expression contrite du visage. C'était son anniversaire, il ne voulait pas la froisser et gâcher la journée, mais il avait l'impression que c'était la goutte de trop. Il en avait ras-le-bol de ses critiques envers Neven.
— Tu sais bien que je dis ce que je pense, Ari, je suis franche, annonça-t-elle, comme une excuse à ses mots.
— Non, Anna, tu n'es pas franche, tu es juste méchante dans tes paroles. Tu fais l'amalgame entre être franc et être méchant. Tu dis que tu le trouves ennuyant, dépressif, que tu es contente que ta copine le quitte car il est néfaste pour elle et que tu plains sa prochaine copine, sans même le connaître. T'as essayé de lui parler ? De te demander ce qu'il lui prenait d'agir ainsi ? Pourquoi il est si froid ? Pourquoi il panique quand on le touche ? Pourtant, tu te permets de le juger. Tu crois qu'on a tous eu une petite vie tranquille comme la tienne ? Tu penses qu'on a tous eu une enfance joyeuse et des parents géniaux parce que toi, tu as eu tout ça ?
Anna baissa les yeux, elle semblait comprendre ce qu'Ariel avait à lui dire.
— Anna, tu sais à quel point je t'aime et je tiens à toi, mais tes réactions me font péter des plombs, des fois. Ce n'est pas parce que tu es bien dans ta tête, que ça te permet de critiquer ceux qui ne le sont pas. On est tous différent et on mérite tous un peu d'attention avant d'être jugé. Si toi tu n'as aucun soucis à toucher les gens, à parler avec eux, à être avec eux, ce n'est pas le cas pour d'autres car ils ont subit des choses que tu n'aurais jamais pensé.
Ariel souffla pour se reprendre. Il avait encore envie de parler et de dire ce qu'il avait sur le cœur, il avait envie de lui dire à quel point Neven était une bonne personne, qu'il était gentil, attentionné, qu'il faisait toujours attention à lui, même si c'était d'une autre manière que la sienne.
Tous un tas de sentiments refirent surface en pensant à lui, aux moments qu'ils avaient passé ensemble. Cela lui donnait envie de tout sortir, d'avouer à sa meilleure-amie et compagne, qu'il avait été incroyablement bien, dans les bras de son voisin, malgré son caractère difficile et ses traumatismes du passé.
Cette fois, il n'avait pas besoin de Jim pour lui dire ce qu'il devait faire. Il avait compris tout seul, mais il ne pouvait pas encore parler, pas aujourd'hui, alors qu'elle fêtait un énième anniversaire.
— Je vais mettre la sono, lâcha-t-il finalement.
Enterrant, pour une nouvelle journée encore, ce que lui exprimaient ses sentiments.
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