6 Décembre. 

Bah oui, on est le 6 Décembre vu qu'il est 00:41... Donc j'ai le droit de poster héhé ! 

Bonne lecture x) 

       Marion embrassa les cheveux bouclés de son compagnon et fila dehors avec son sac à dos pour rejoindre la voisine. La maison fut tout de suite plus silencieuse, sans les chants de sa petite-amie, sans le bruit de la douche, du sèche-cheveux, ses demandes multiples pour savoir si elle était bien maquillée, coiffée, habillée... 

Neven poussa un long soupir, prêt à passer une journée tranquille, les yeux devant son PC. 

Finalement, il se leva sur un coup de tête et se rendit chez son voisin, un tout autre programme en tête. Il sonna à sa porte sans relâche, jusqu'à ce que le brun vienne lui ouvrir. Quand Ariel apparue devant lui, il avait les sourcils froncés et s'apprêtait à râler. 

— Putain, Neven, tu... 

Cependant, le bouclé ne lui laissa pas le temps de continuer sa phrase et passa sa main dernière sa nuque en un temps record, tout en plaquant sa bouche contre la sienne. Il s'en fichait que la porte soit grande ouverte sur la rue, il avait terriblement envie de l'embrasser, alors c'est ce qu'il fit. Quelques secondes, à peine, plus tard, Ariel réagit et sa réaction ne fut pas celle attendue, car il tapa sur le torse de Neven pour le repousser, comme s'il était paniqué. 

Neven lâcha ses lèvres, légèrement contrarié. Il comprit rapidement en voyant Ariel, plié en deux en train de reprendre sa respiration bruyamment, qu'il y avait un problème. Que se passait-il ? 

 — Nev... Neven, j'apprécie le... L'initiative mais... Ne me... Ne me tue pas... S'te plaît, lâcha Ariel, toujours essoufflé. 

Le bouclé ne comprenait pas vraiment. Qu'avait-il fait pour le rendre ainsi ? Leur baiser n'avait même pas duré dix secondes et ils n'y avaient pas mis la langue. 

Ariel se redressa enfin, la main sur le cœur. 

— Rhume... J'ai un rhume, s'expliqua-t-il. Mon nez est archi bouché. 

Neven fut soulagé de savoir qu'il n'avait pas été repoussé par manque d'envie. Un petit sourire se dessina sur ses lèvres. 

— Désolé. 

— Tu peux ! s'exclama Ari en le poussant et en prenant un faux air colérique. 

— Tu n'arrives plus à respirer par le nez ? 

Ariel secoua la tête, désespéré. Neven  le dépassa et s'aventura donc dans sa cuisine, sans demander l'autorisation au propriétaire de la maison. Il chercha dans les placards à la recherche d'un bol, qu'il remplit d'eau et enfourna dans le micro-ondes. 

— Qu'est-ce que tu fais ? demanda Ari, curieux. 

— Va chercher une serviette. 

Le faux bad boy haussa un sourcil mais s'exécuta tout de même. Neven retira le bol fumant et prit le pot de thym, qui était été suspendu au dessus de la gazinière, mis en évidence, et en versa un peu dans l'eau. Lorsqu'Ariel revint, il avait déjà posé le tout sur la table. 

— Assieds-toi et respire ça. 

— Tu veux que je sniffe des vapeurs d'eau avec... 

— Du thym.

— T'es fou ? demanda-t-il très sérieusement. 

— Ca s'appelle de l'inhalation, Ariel, c'est reconnu pour tuer les méchants microbes qui se multiplient au contact du froid, dans ton nez, expliqua Neven, comme s'il avait un enfant en face de lui. 

— C'est bon, j'ai pas huit ans, bouda la petite sirène. 

Neven se retint de répliquer et le fit s'asseoir sur la chaise, puis disposa la serviette au dessus de sa tête. Il prit son téléphone en main pour regarder l'heure. 

— Respire les vapeurs durant 5 minutes. 

Ariel ne broncha plus et fit ce que son voisin lui dit. Le bouclé en profitait pour le regarder, celui-ci ne portait qu'un short, alors il examina ses jambes musclées et fermes, puis, ses yeux remontèrent vers ce torse, tout aussi sculpté et imberbe. Il observa ses pectoraux bouger au rythme de ses respirations et Neven y trouva une bonne excuse pour l'approcher. Il se plaça derrière lui et posa une main sur son ventre, qui se contracta aussitôt. 

— Respire avec ton ventre, lui chuchota-t-il. 

Le bouclé sentit son voisin s'arrêter de respirer et déglutir. 

— Arrête, tu ne m'aides pas, lâcha Ari. 

Neven fut amusé de sa réponse et se poussa, continuant de l'observer de loin. Les cinq minutes passèrent bien trop rapidement à son goût. 

— Putain, ça marche trop bien ce truc ! poussa Ariel, heureux de pouvoir respirer de nouveau par le nez. 

— Tu vois. Va te moucher, maintenant. 

L'informaticien partit s'asseoir dans le canapé en attendant le retour de son voisin, qui revint avec un énorme sourire heureux collé au visage. 

— T'es un génie, rit Ariel. 

Il s'assit aux côtés du bouclé et prit les deux manettes de sa PS4 dans ses mains. 

— Tu joues avec moi ? proposa-t-il. 

Neven attrapa la manette, sans rien répondre, et ils commencèrent leur mission sur un jeu de voiture. Peut-être que cela l'aiderait à calmer ses hormones en feu ? 

Le problème, c'est que le bouclé était trop captivé par son voisin, qui était extrêmement expressif quand il jouait. Il riait, criait, s'esclaffait, s'étonnait pour un rien. Cela le poussait à tourner le regard vers lui et à... Le désirer. 

Alors que Neven avait fini sa mission avant lui, remportant le premier round haut la main, Ariel s'indignait et beuglait à la triche. 

Le bouclé fit voler ses boucles en tournant vers lui et lui dit, de la voix la plus mesquine qu'il avait en stock : 

— Bitch, I'm better. 

Ariel eut un moment d'arrêt avant d'éclater de rire. Neven esquissa un léger sourire et retira ses lunettes, les posa sur la table basse du salon et se frotta les yeux. Son voisin profita de ce moment pour lui sauter dessus. Il l'enjamba, à califourchon sur lui et posa ses mains sur son cou. Neven paniqua un quart de seconde avant de se rappeler que c'était Ariel qui investissait ses cuisses. 

Ariel, Ariel, Ariel, se répétait-il boucle. 

— C'est qui, que tu traites de bitch ? sourit son voisin, l'humeur joueuse. 

— Une princesse, répondit Neven, tout aussi taquin que lui. 

La main d'Ariel remonta vers sa mâchoire pour la prendre entre ses doigts. 

— Tu cherches la baston... Ou autre chose, glissa Ariel. 

Neven avança sa bouche pour prendre celle de son voisin. Cette fois, leur baiser fut bien plus fougueux que le premier et le bouclé bouillonnait de désir pour lui. Il prit le contrôle du baiser pour le rendre langoureux, brûlant, fiévreux...