Les trois maisons (2)
Quelques jours plus tard
Byleth sortit de la salle de réception et poussa un profond soupir. Mais enfin, où pouvait bien se trouver Dimitri ? Si seulement il avait une mini-carte du monastère dans un coin de sa tête, avec un radar pour lui donner la localisation du délégué de maison, ça serait parfait.
Car, oui, Byleth avait pris sa décision : il allait diriger les nobles Lions de Saphir du Royaume de Faerghus. En réalité, il avait fait ce choix un peu par défaut : Edelgard semblait le jauger en permanence et le mettait mal à l'aise, et le combo regard froid/joli sourire de Claude dérangeait Byleth. Bien que Dimitri semble cacher de lourds secrets et une noirceur intérieure, il semblait être quelqu'un de réellement bon et juste, qui travaillait dur pour devenir une meilleure personne.
Après avoir levé les yeux vers le ciel bleu et inspiré un bon coup, il allait repartir à la recherche de l'héritier lorsqu'il le vit.
Cette posture droite, cette lance dressée, ce casque trop grand : aucun doute, il s'agissait bien du garde de l'autre fois.
Byleth se figea. Devait-il passer en l'ignorant ? Devait-il le saluer et engager une conversation ? Devait-il sourire et partir très vite ? Ah non, ça ne marcherait pas : il ne savait pas sourire.
« Salutations, professeur. »
L'interpellé revint brutalement à la réalité. Il avait passé tellement de temps à réfléchir que le jeune soldat l'avait remarqué et appelé joyeusement.
« Rien à signaler aujourd'hui ! »
« B-bonjour, » articula Byleth.
Le garde poussa un soupir et enchaîna le plus naturellement du monde :
« Dites-moi, avez-vous déjà regretté une décision que vous avez prise et souhaité remonter le temps pour l'annuler ? »
Le jeune homme se mordit le pouce. Le jour où tout avait basculé, il avait failli mourir. Pourtant, le flot du temps s'était inversé et il avait pu revenir dans un passé proche, lui permettant ainsi de sauver sa vie. Mais peut-être avait-il rêvé ? Non, impossible. Il était certain de...
« C'est dommage qu'il n'y aie pas de leçon sur l'art de remonter le temps, hein ? Mais j'imagine que ça ne sert à rien de se plaindre des mauvaises décisions ! C'est mon point de vue, en tout cas... »
Byleth écarta une mèche de cheveux rebelle de son visage. Ces derniers jours, il s'était souvent trouvé inconfortable au monastère et avait souhaité qu'il ne soit jamais venu ici. Mais après tout, ce qui arrivait arrivait, c'était comme ça et pas autrement. La meilleure chose à faire était d'accepter le changement de son style de vie et de s'y faire petit à petit, sans cependant baisser sa garde.
« Je vois. Vous avez raison. Merci. » dit simplement le jeune professeur avant de s'éloigner sous le regard étonné du garde.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top