La guerre est déclarée (2)
Les soldats de l'Empire étaient bien trop nombreux. L'ordre venait d'être donné : tous les élèves devaient finir d'évacuer. Quand à Rhéa, elle s'était transformée en dragon (quoi ?) et s'était lancée à l'assaut de l'ennemi, après avoir fait comprendre à Byleth de ne pas combattre. Le professeur aidait donc à l'évacuation, tout en surveillant Dimitri qui se battait aux côtés de Claude un peu plus loin.
« Professeur ? »
Byleth se retourna soudainement en entendant cette voix familière.
« Que faites-vous ici ?! » demanda-t-il au garde qui se trouvait là. Il se tenait là, sans son casque, un bras ensanglanté et enveloppé dans un bandage de fortune.
« Je... j'ai été blessé, alors ils m'ont dit d'évacuer. Mais je... »
Il jeta un œil vers le champ de bataille.
« Je crois que je vais y retourner. Tous mes camarades y sont encore. »
Byleth secoua la tête. « C'est trop dangereux, je... »
Un grand bruit l'interrompit. Rhéa, ou quelle que soit l'immense créature blanche qui venait de se lancer à l'attaque, était aux prises avec d'innombrables bêtes démoniaques.
Bien que cela ne plaise pas au jeune professeur, il n'était pas stupide : si elle mourrait, les secrets de sa mère et de sa naissance mourraient avec elle. Et Byleth devait savoir.
« Je dois y aller, » dit-il simplement, mais la main du garde le retint.
Il le regarda dans les yeux. Il semblait lutter contre son envie de le retenir.
Byleth prit le visage du garde dans ses mains et se rapprocha jusqu'à poser son front contre le sien. Il pouvait sentir son souffle chaud et rapide. L'idée fugace de poser ses lèvres sur les siennes lui traversa l'esprit, mais il la chassa bien rapidement.
« Gardons cela pour quand tout sera terminé, d'accord ? » souffla-t-il en se détachant doucement.
Le garde avait retrouvé son sourire.
« Autour d'une tasse de thé bien chaud, hein ? Je préparerai les scones, alors. Je connais une marchande aux cheveux rouges qui peut me procurer de la crème et de la confiture vraiment délicieuses. »
« C'est décidé, alors. Merci. »
Puis il se mit à courir.
Dégainant l'Epée Suprême, il envoya la pointe dans la tête d'un des monstres, qui fut tué sur le coup. Rhéa dégagea les autres. L'un d'eux tomba dans le ravin, juste derrière le mur qui venait de s'effondrer.
Le professeur se tint face à Rhéa.
« Pourquoi êtes-vous venu ? » questionna-t-elle.
« Je... »
Byleth sentit une présence. Il se retourna. C'était lui. L'homme qui s'était interposé lorsqu'il avait tenté de tuer son père. Il se demanda un instant si Rhéa s'était adressé à lui ou à cet homme.
Celui-ci envoya une boule d'énergie, sans doute une forme de magie. Enfonçant ses pieds dans le sol, il dressa son arme devant lui pour bloquer l'attaque. Rhéa tenta de l'aider, mais elle était retenue par un monstre.
Après avoir été repoussé de plusieurs mètres, Byleth repoussa l'attaque, ou bien elle se vaporisa ; il ne savait pas vraiment.
Le sol s'effondra sous ses pieds. Il était au bord du ravin.
Agitant ses membres, il tenta désespérément de trouver une prise. « NOOOOOOOON ! » hurla Rhéa que le professeur distinguait encore.
Un cri terrifiant s'échappa de sa gorge. Il ne voyait plus que des roches, puis le noir complet. Sa conscience affolée demeura encore quelques instants avant de laisser place au néant.
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