Chapitre 4 : La cérémonie de renaissance de la Déesse
Byleth et ses élèves avaient été embusqués par une milice du Seigneur Lonato. Des civils s'étaient battus pour quelque chose en quoi ils croyaient, et qui étaient morts pour cette cause. Cela perturbait le jeune professeur. Lui qui avait toujours été prêt à prendre des vies mais aussi à donner la sienne pour en sauver d'autres, il connaissait ce sentiment. Il avait l'impression d'être le méchant de l'histoire. Ashe était dévasté par la perte de son père adoptif, mais il se reprenait petit à petit.
Par contre, son cœur était allégé par deux choses : tout d'abord, Dimitri s'était lui aussi montré profondément troublé, allant jusqu'à s'emporter envers l'indifférence apparente face à la mort de civils - des gens, avait-il déclaré, qu'il avait juré de protéger. Il semblait douter de la nécessité de l'affrontement et avait commencé à remettre en cause les jugements de l'Eglise de Seiros.
Ensuite, il n'arrêtait pas de penser à la scène du mois précédent.
Lorsque lui et le garde étaient tombés dans l'étang, Byleth avait brièvement perdu connaissance et en se réveillant, la première image qu'il avait eu était le visage inquiet de son compagnon de pêche penché sur lui, les cheveux détachés et trempés et son sourire rassuré lorsqu'il s'était rendu compte que l'ancien mercenaire n'avait rien.
Ils avaient décidé de vendre les poissons et de se partager les gains, sauf le fameux poisson platine, qu'ils avaient mangé chez le jeune soldat, qui vivait dans le village à l'extérieur du monastère (contrairement aux autres chevaliers qui vivaient majoritairement dans le monastère même). Ils avaient passé un excellente soirée, et ça n'avait été que très tard que Byleth était rentré dans sa chambre à l'académie. Il était même arrivé en retard le lendemain pour les tutorats du lundi.
Il se sentait particulièrement heureux ce jour-là, car Ferdinand, l'un des élèves de l'Empire, lui avait demandé une faveur : offrir un set de thé à quelqu'un et, pourquoi pas, partager un tasse.
Byleth savait parfaitement ce qu'il allait faire : offrir le set au gardien de la porte et l'inviter à discuter autour d'une tasse de thé dans un cadre romantique.
En réalité, Byleth était censé chercher des informations sur la demande de Dimitri : en effet, une missive avait été retrouvée sur le corps de Lonato. Elle commandait l'assassinat de l'archevêque. En raison de la cérémonie qui aurait lieu ce mois-ci, les portes du monastère seraient ouvertes au public et les chevaliers de l'Église ne seraient pas suffisants pour protéger Rhéa. Celle-ci avait donc réquisitionné les élèves pour assurer la garde du monastère. Avec la menace d'un assassin qui rodait, en plus de rumeurs d'un cavalier effrayant dans les environs. Byleth était aberré, à la fois triste pour les élèves et en colère contre Rhéa. C'était le monastère qui devait assurer la protection des élèves, pas l'inverse !
Cependant, ce plan d'assassinat semblant trop évident, le jeune prince du Royaume avait commencé à chercher ce que pouvait être la cible réelle des conspirateurs et avait demandé son aide au professeur.
Mais le jeune homme avait déjà une plutôt bonne idée de ce que pouvait être l'objectif des rebelles : le mausolée sacré. Il pouvait bien se prendre un peu de temps libre avant d'aller parler au délégué des lions.
Ainsi, Byleth, tout heureux, se dirigea, suivant l'habitude qui s'était installée, vers la porte où se trouvait le garde.
« Bonjour ! Alors, comment allez-vous aujourd'hui ? » le salua-t-il sereinement.
« Salutations, professeur. Rien à signaler aujourd'hui ! Pour le moment ça va, mais ce mois sera très chargé ! La cérémonie de la renaissance de la Déesse a lieu ce mois-ci, n'est-ce pas ? Les portes du monastère seront ouvertes au public pour l'événement ! Je serai guide. J'espère que je pourrais guider de jolies dames... Hé hé hé... »
Byleth écarquilla les yeux. Alors comme ça, les élèves protégeaient l'archevêque pendant que les vrais gardes faisaient visiter l'endroit aux touristes ? Mais c'était quoi le problème de l'Église de Seiros à la fin ?!
Puis il réalisa la seconde partie de ce qu'avait dit son ami. De jolies dames... de jolies dames... Un doute saisit le jeune professeur. Et si le garde n'était pas intéressé par lui ? Si Byleth n'était tout simplement pas son genre, et ne pourrait jamais le devenir ?
Un peu déstabilisé, le fonctionnaire de l'Eglise repartit avec la pensée qu'il devait se débarrasser de ce set de thé assez rapidement.
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