Chapitre 4-collision
"Beaucoup disent que ce sont les paroles qui rapprochent. Pour moi, c'est le regard. Un regard exprime mille fois plus de choses que n'importe quel mot, que n'importe quel acte.
Un regard permet d'avoir une vision directe sur l'âme.
Il permet de créer une connexion entre deux personnes. "Waka
Musique en médias_Do like that
Il est 22h39 en France, soit 23h39 à Kiev. Je me demande ce que fait Sean. A-t-il lancé ses sbires à ma recherche, espérant mettre la main sur moi? Ou est-il retourné à ses petites affaires en décidant de me laisser tranquille?
J'en doute, me murmure ma conscience.
Les minutes passent alors que je continue d'observer le plafond. J'ai remarqué exactement 7 petits défauts de peinture au dessus de ma tête. La chambre d'hôtel dans laquelle je me trouve, au troisième étage de l'hôtel Mary's, n'est pas d'un luxe incroyable, mais pas minable non plus. Parfait pour une nuit. Demain, j'essayerai de trouver du travail.
Perdue dans mes pensées, l'image de Baptiste s'impose à mon esprit. Je jette un coup d'oeil au bureau d'angle, la feuille froissée posée à plat dessus. Ma curiosité l'emportant, je me redresse et relis une nouvelle fois l'adresse indiquée.
Rue de Prony. Pourquoi m'a -t-il indiqué ce lieu, et précisé que des filles comme moi étaient recherchées? Je n'ai absolument rien contre les filles qui vendent leur corps aux inconnus, et se servent de leur charme pour empocher de l'argent. Ce serait ridicule de les juger alors que cela fait des mois que je vivais dans un business qui s'est enrichit grâce à des filles pareil. Il y a à peine quelques jours, je voyais encore défiler quelques prostitutka dans les couloirs du manoir, rejoignant Sean ou ses hommes pour qui elles travaillaient.
Mais c'est un pas que je ne pourrai jamais franchir. Tout en soupirant, une petite voix dans ma tête me dit d'y aller, juste un petit coup d'oeil. Toujours en sous vêtements, je récupère mon short puis le débardeur de rechange en boule dans mon sac à dos. Mes bottes mises, je jette un coup d'oeil à mon reflet, dans le miroir en face de moi. Mes yeux gris paraissent fatigués, et surtout semblent avoir vu trop de choses mauvaises pour mon âge. Je remercie mes cils de les aider à s'ouvrir un peu plus. Je passe ma main dans ma chevelure blonde aux pointes bleus, essayant en vain d'en faire quelque chose.
Baptiste a dit qu'il y avait du travail. Et il parlait de cet endroit comme un lieu très prisé, presque inaccessible. Je récupère mon iPod et quelques billets, puis sors de ma chambre.
Le taxi me dépose rapidement à l'entrée de la rue Prony. Le quartier parait tellement chic, tellement calme. Mais où est-ce que je vais? Alors que je commence à me maudire intérieurement, je remarque un attroupement un peu plus loin. Une dizaine de personnes attend devant un immeuble assez typique. Ils patientent devant une lourde porte en bois.
En analysant rapidement leur tenue, je comprends qu'ils sont sortis pour faire la fête. Un des types du groupe semble agité, il hurle presque en attirant sa copine vers lui, sa main serrant son cou. Il explose de rire alors que la fille embrasse son menton. Quelques personnes me dépassent et rejoignent les autres, patientant derrière eux. L'une des filles, avec une sublime robe moulante m'aperçoit en train de les fixer et me regarde de travers.
Alors que je m'apprête à faire demi-tour, la lourde porte s'ouvre. Un homme en costard se présente devant eux, l'air sérieux. Son costume sombre et sa silhouette musclée me font comprendre que ce n'est pas un type à ennuyer. Il s'adresse au groupe. La plupart d'entre eux passent à côté du mec une fois qu'il s'est décalé. Mais une fois que c'est au tour du type qui hurlait tout à l'heure, et de sa copine, le type en costard les stoppe en posant une main sur leurs épaules.
Je sais parfaitement que ce type va se faire recaler de cet endroit.
Allez, vous le savez aussi.
Il semble avoir bu. Mais il ne l'entend pas de cette oreille et essaye de forcer le passage. Je me rapproche doucement, d'un pas tranquille. Un immense type arrive derrière le type en costard, sans doute pour lui donner main forte. Il se place à ses côtés et parle à l'homme agité. Ce dernier finit par abonner, et, accompagné de sa copine, il s'éloigne en titubant. D'autres gens arrivent alors que je ne suis plus qu'à quelques pas du videur et du type en costume. Je me place face à eux, et analyse rapidement les deux hommes. Celui en costume, le métisse, étrécit les yeux en fixant mon short et mes bottes cloutés.
-Ouais? Me demande-t-il sans ménagement, comme si j'étais perdue.
-Heu..Je viens de la part de Baptiste.
En entendant son prénom, il se redresse et me regarde longuement, comme si il ne savait pas si il devait me croire ou non. Il se penche vers le videur, lui chuchote quelque chose et ce dernier sort son portable.
Alors que les gens derrière moi commencent à s'impatienter, moi également, le videur lui parle à l'oreille et ils se tournent vers moi.
-C'est quoi ton prénom? me demande-t-il sans ménagement.
-Abby.
-T'as quel âge, Abby?
L'âge d'avoir déjà tué.
-L'âge qu'il faut pour être ici, je suppose.
Ma remarque lui tire un sourire. Il se décale légèrement, me fait un signe du menton et le videur ouvre la porte. Alors que je pensais arriver dans un hôtel particulier sous forme de club ou un truc dans le genre, je découvre une nouvelle file de jeunes à quelques mètres, patientant devant une autre porte, similaire à la première. Mais c'est quoi le délire?!
C'est une sorte de cour intérieure. Tandis que je fixe les personnes qui attendent de rentrer dans cet endroit, j'entends mon prénom au loin.
-Abby!
Je repère Baptiste, un grand sourire aux lèvres, qui me fait signe devant la file de personnes. Je m'avance vers lui sous quelques regards interrogateurs et il se tourne pour entrer dans le bâtiment.
-Eh, attends moi! je l'interpelle alors que mes yeux sont braqués sur ses cheveux blonds, pour ne pas me perdre.
Il s'arrête si brutalement en entrant dans le bâtiment que je manque de lui rentrer dedans.
-Bienvenue dans le meilleur endroit de Paris ma belle. Je suis content que tu sois venue. Tu vas te plaire.
-Attends, attends, c'est quoi cet endroit?
Je regarde autour de nous. En face, plusieurs hôtesses accueillent les clients et les délestent de leurs vestes, sacs etc. Un couloir part vers la gauche, un autre vers la droite. La plupart des gens se dirigent vers le couloir droit, vers lequel j'entends le son des basses jusqu'ici. Ok, donc je suis bien dans un club, mais de quel genre?
Alors que je tourne mon regard vers le couloir gauche, je remarque deux autres videurs au crâne rasé qui attendent devant ce dernier, les bras croisés. Et ça, c'est quoi?
-On est dans un club? Je demande à Baptiste qui salut une brune incroyablement sexy un peu plus loin.
-Pas n'importe quel club. On est au Wonderland!
-Wonderland?
Au pays des merveilles?
Baptiste me fait un clin d'œil en désignant le couloir droit.
-Attends un peu de voir ce qu'il y a là bas, tu comprendras.
-Et là bas? je demande en montrant le couloir gauche.
Baptiste lâche un petit rire en secouant la tête:
-Ça, tu le découvriras si tu fais tes preuves!
-Si je fais mes preuves? Attends, tu m'as parlé d'un travail, de quoi s'agit-il?
Il se dirige vers le couloir droit, et je le suis rapidement, curieuse d'en savoir plus désormais. La musique se fait de plus en plus forte alors que nous entrons dans la partie club du Wonderland. Et je comprends la signification du mot. L'ambiance est juste...intense, électrique. Il est 23 heures passés et l'endroit est noir de monde. Le club qui est composé de deux étages me fait réellement pensé à un pays des merveilles, à quelques exceptions près. D'immenses sucettes multicolores sont accrochés par leur bâton au plafond.
Mon regard se braque ensuite sur différentes cages qui sont directement suspendues au plafond. A l'intérieur, des filles dansent sous les pulsations des basses, acclamés par le public en folie juste en dessous. L'étage est ouvert sur la piste de danse du bas. Je peux voir d'ici un immense bar avec des néons vert et rose, et une file impressionnante de personnes qui attendent leur consommation. Différentes banquettes et tables sont disposés autour. De l'autre côté du bar, sur une espère d'estrade suspendue elle aussi dans le vide, un DJ mixe et fait bouger la foule.
Je suis sure que j'ai des étoiles pleins les yeux en découvrant le spectacle; je dois avouer que c'est vraiment, vraiment pas mal. La musique est bonne, je ne peux empêcher mon oreille d'analyser les piques et notes qu'utilise le DJ.
-Tu es prêtes à faire tes preuves? Me demande tout à coup Baptiste.
-Attends, quoi?!
-Tu cherches un travail non?
-Oui mais... qu'est-ce que tu me proposes?
Alors que son visage se tourne vers les cages qui habitent les filles, je perds tout enthousiasme.
-Même pas en rêve!
Baptiste explose de rire et lève les mains au ciel.
-Ça va, je te taquine, suis moi.
Il se dirige vers l'arrière du bar, reluquant diverses filles sur son passage. Je ne peux m'empêcher de me demander ce que je fous là, et surtout, pourquoi Baptiste m'a aidé à entrer ici? C'est vrai, je ne le connais absolument pas, et pourtant il m'aide à trouver un travail? Qu'est-ce qu'il veut?
Une grande brune est en train de remplir des shots tout en dandinant des hanches au rythme de la musique. Elle est habillée simplement, juste un tee shirt noir et un short à sequins. mais elle est si voluptueuse que ses vêtement semblent moulés directement sur son corps.
-Vaness! hurle Baptiste alors que l'on arrive derrière le comptoir.
La grande brune se tourne vers nous, ses yeux marrons pétillant presque alors qu'elle se penche vers Baptiste et l'embrasse rapidement sur la bouche. Bon et bien, au moins, je suis sure qu'il n'est pas intéressé par moi.
Il lui rend son baiser alors que quelques personnes hurlent autour de nous. Après quelques secondes, plutôt géantes avouons-le, ils se redressent et se tournent vers moi.
-Voilà Vanessa, me présente Baptiste alors que sa copine s'approche de moi.
Je m'attends à ce qu'elle me serre dans ses bras, mais elle plaque brutalement sa bouche contre la mienne. Le smack retentit et je n'ai même pas le temps de comprendre ce qu'il se passe qu'elle se recule déjà, toute excitée.
Bordel, mais c'est quoi ce délire?!
-Salut toi! elle s'exclame. Enchantée!
-J'aimerai en dire autant mais...
-Oh ça va, n'en fais pas tout un drame, elle me fait un clin d'oeil puis de penche vers moi.
-Tu cherches un job?
Je n'ai pas le temps de lui répondre que Baptiste se rajoute à la conversation:
-Apparement, son domaine et plutôt de mixer!
-T'as déjà mixé? Me demande Vanessa, surprise.
-Heu, juste quelques fois, mais c'était un club privé et..
Et c'était celui de Sean.
-Mais c'est génial! Crie-t-elle par dessus la musique. Tu viens d'où, t'es pas d'ici, non?
-Non, je suis arrivée ce matin, je déclare simplement, pas tout à fait à l'aise.
Je ne suis pas vraiment une fille sociable; j'ai tellement été surprise et déçue de mes proches que maintenant, je me suis enveloppée dans une sorte de cocon, me déconnectant de la réalité et de tous ces gens super sociables.
Je suis plutôt ce genre de fille qui préfèrera vous emmener à un match de boxe plutôt que regarder une comédie romantique. Vous voyez le genre.
-Tu es vraiment très mignonne.
-J'avais compris ta pensée quand tu m'as embrassé..
Elle rigole simplement en levant les yeux au ciel.
-Mieux vaut t'embrasser que de te planter un couteau dans le dos, non?
Oui, ça fait nettement moins mal.
-Baptiste m'a dit qu'il avait eu un coup de coeur en tombant sur toi, que tu ressemblait à un petit chaton qui sortait les griffes! Et que tu avais besoin d'un job.
Je me tourne vers ce dernier, un sourcil relevé.
Un chaton hein? Si il savait.
-Ouais, j'ai besoin d'un job.
-Je vous laisse les filles, nous coupe Baptiste en se dirigeant vers le bar, prenant la relève de Vanessa.
Cette dernière continue de m'observer plus attentivement cette fois.
-T'as quel âge?
-Heu. 20 ans.
-Merde, tu sors encore du berceau! Qu'est-ce que tu fous ici?
Je fuis un psychopathe, accessoirement membre de la mafia. Sinon, sympa, le paysage.
Alors que je ne réponds pas, elle semble comprendre ma gêne et lève sa main devant elle, comme pour s'excuser.
-Ok barbie, on a tous des problèmes. Je comprends que tu ne veuilles pas en parler. je te propose un truc. Je te prends à l'essai ce soir. Disons, pendant une heure ou deux. Si tu gères les consommations, on verra un autre jour pour ce que tu sais faire d'autre, ok?
Wahou, c'est beaucoup plus que j'espérerai! Je hoche la tête, plus que satisfaite.
-Plus que ok, tu veux dire!
Elle me tire par le coude et m'emmène dans un couloir dissimulé derrière le bar.
-Ok, je suis la manager du Wonderland. Ce soir, c'est la folie.
-Ouais, les gens ont l'air surexcité. Le club semble les doper complètement!
Elle se tourne vers moi et me fait un petit clin d'oeil.
-Ce n'est pas pour ce club qu'ils sont excités. C'est ce qui va s'y dérouler après.
Après?
-Après? Après quoi?
-Une fois que la foule sera chaude et prête. La vraie fête commencera alors.
-Prête à quoi?
-Prête à aller de l'autre côté du couloir, elle me dit mystérieusement avant de tourner la tpete vers un placard en métal.
Le couloir gauche? Avec les videurs devant?
-Qu'est-ce qu'il y a de l'autre côté du couloir?
-Ah ça...Tu le découvriras peut être, si je te trouve à la hauteur. Ou pas.
Elle titre un tee shirt noir du placard et le plaque contre ma poitrine.
-C'est du 36, un tee shirt à l'effigie du club, il devrait t'aller. Si c'est juste, dis le moi et je te donnerai une autre taille.
Alors que je le récupère pour me changer, j'attends qu'elle se retourne. Mais elle ne bouge pas d'un centimètre.
-Tu peux te tourner? Je demande ensuite.
Elle hausse les épaules et détourne le regarde un sourire colé sur les lèvres.
-Ça va, je vais pas te sauter dessus, tu sais.
Nous rejoignons le bar quelques minutes plus tard. Comme je suis à l'essai pour les deux prochaines heures, je dois simplement commencer à observer le mouvement de Baptiste et Vanessa, et servir le plus simples consommations.
Une heure plus tard et deux Cosmo ratés, Baptiste s'appuie contre le comptoire à côté de moi, alors que j'observe le DJ mettre le feu à la piste.'
-Tu t'en sors? il me demande fortement pour que sa voix couvre l'électro.
-Heu ouais, je n'ai encore empoisonné personne.
Il lâche un petit rire puis retourne à ses clients, assoiffés après s'être déhanchés pendant des heures.
Vanessa me rejoint un peu plus tard et elle semble satisfaite. Tant mieux!
-C'était un bon début, m'annonce-t-elle. Tu es jolie alors c'est un plus, elle montre les quelques gars près de nous, qui attendent leur consommation. Ecoutes, t'as qu'à passer demain, en début d'aprem, et on pourra plus longuement discuter, ok?
-Ouais! Super!
Je dis rapidement au revoir à Vanessa et Baptiste, puis quitte le Wonderland, pressée d'être à demain. Si j'avais pensé trouver un job aussi facilement! C'est à ce moment là que je comprends que pendant ces quelques heures, Sean et toutes ses merdes n'ont pas hanté mes pensées.
Alors que je quitte le couloir droit, bousculée par d'autres personnes qui veulent rejoindre elle club, j'arrive dans le hall principal. Mon regard est directement attiré par l'aile gauche du bâtiment. Les deux videurs se tiennent toujours devant le couloir, l'air impassible. Une hôtesse en robe rouge sang se tient entre eux. Un chic type et une femme se dressent devant les trois personnes. Je vois clairement l'homme glisser plusieurs billets verts à l'hôtesse. Cette dernière qui tient une tablette, vérifie quelque chose à l'écran puis les autorise enfin à passer.
Mon attention toujours braquée sur le petit attroupement, je ne regarde pas devant moi. Je percute de plein fouet une personne. Je vacille brusquement et essaye désespérément de ne pas me ridiculiser en tombant au sol.
Une douleur me vient à l'épaule droite presque instantanément. Quelque chose m'empêche de perdre encore plus l'équilibre. Une main se pose sur ma taille et m'empoigne fortement, me redressant doucement. Et c'est ainsi que je me retrouve plaquée contre un solide torse. Un parfum masculin envahit mes narines doucement alors que je hume presque involontairement.
Bordel, c'était moins une pour me ridiculiser! Je m'exclame intérieurement, soulagée.
-Tout va bien? Me demande soudain une voix grave, juste au dessus de ma tête.
Mon souffle se ralentit et je remarque que ma tête se trouve juste en face d'un large torse chaud. Je relève doucement mes yeux vers l'inconnu. Je n'aperçois que l'ombre d'un visage, le reste caché sous sa capuche grise. Mais je peux voir ses yeux, sombres, qui sont braqués sur moi, attentifs. Je reprends mon souffle et tente de m'éloigner. Ma main se pose devant moi pour repousser ce corps. Erreur. Elle se retrouve tout contre des muscles chauds et je déglutis en me giflant mentalement. Qu'est-ce qu'il m'arrive.
L'inconnu ne bouge pas d'un centimètre et garde une emprise solide autour de moi. Ses yeux se plissent doucement. Il baisse la tête pour l'approcher encore plus de la mienne, me dépassant largement.
-Je vous ai posé une question, réplique-t-il face à mon silence.
Sa voix est impérieuse, exigeant ma réponse.
Je me creuse les méninges. Mais qu'est-ce qu'il veut ce con?
Sa capuche cache une bonne partie de son visage, mais alors qu'il penche la tête doucement vers la droite, m'analysant toujours, je vois sa bouche se pincer puis sa mâchoire carrée recouverte d'une légère barbe noire, se contracter. J'essaye de me reprendre tandis qu'il observe le bout de mes cheveux bleus.
-Vous venez de me déboîter l'épaule, je réponds froidement, vous pouvez me laisser une seconde pour vous répondre au lieu de jouer à l'homme des cavernes?
En parlant de mon épaule, la douleur me fait presque grince des dents mais je me retiens.
Le type ne me répond pas, il continue de m'observer alors que je ne peux pas ne faire de même à cause du tissu qui le dissimule. Mais je n'aime pas son ton. Comme si je devais l'écouter. Je le repousse pour de bon et il me lâche enfin. Je n'ai pas le temps de réfléchir que le type se décale et s'éloigne. Il se dirige vers le couloir gauche, ne me jetant pas un seul regard, ne me laissant que son large dos comme image. L'hôtesse qui attend devant le couloir gauche semble s'émerveiller alors qu'il s'approche d'elle. Monsieur impoli se penche vers elle, et je ne vois presque rien mais je remarque qu'il lui parle à l'oreille. La femme se tourne vers moi, perdue. Le type se redresse et s'avance entre les videurs qui se décalent largement pour le laisser passer. Juste avant qu'il ne disparaisse de ma vue dans le couloir, il penche une nouvelle fois la tête dans ma direction. Je son son regard.
Puis il disparaît.
_______
J'espère que ce chapitre vous a plus!
N'hésitez pas à me donner votre avis!
Que pensez-vous des personnages?
De ce début d'intrigue?!
Le Wonderland? L'aile droite du club, quel est ce mystère autour de ça d'après vous?
L'inconnu de la fin?
Love, Waka
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