Ça a débuté hier, ces tas de ferraille ont commencé à désobéir et à agir de leur propre initiative. Ils ont déboulé dans les rues, hurlant leurs cris métalliques, terrifiants. Mitraillettes aux mains, ils ont tiré sur tout ce qui bougeait, tremblait, hurlait, pleurait. Ils ont tiré sur toute forme de vie. Un véritable carnage. Un de ces mutants a, dans un affreux rictus, tourné la tête de mon coté. Je n'oublierai jamais son expression : un mélange de haine, de colère, et surtout, un regard sauvage, fou, empli de pulsions meurtrières insatiables. Tranquillement, avec une lenteur exaspérante et un flegme anormal, il se dirigea vers moi. N'aurais-je pas préféré qu'il se précipite sur moi ? Son calme me déstabilisait et m'effrayait d'autant plus. Il ne se trouvait qu'à quelques pas, il enleva le cran de sureté de son arme. Il visa. Une détonation retentit.