Romain,

Je tremble en écrivant ce mail. Parce qu'enfin j'arrive à mettre des mots sur ce que je ressens. Pourquoi a-t-il fallu que tu disparaisses pour je comprenne ? Je suis anéantie à l'idée qu'il puisse t'être arrivé quelque chose, anéantie à l'idée que peut-être je ne te reverrai plus jamais sans avoir eu l'occasion de te dire que je t'aime.

Alors je te le dis. Parce que j'en ai besoin. Parce que je ne peux plus faire semblant. Et parce que je me sens terriblement seule sans toi.

Peut-être que cela ne va qu' à sens unique mais je refuse de continuer à te mentir, à faire semblant que tu n'es rien de plus qu'un ami.

Tu vas peut-être m'en vouloir, tu vas peut-être me trouver ridicule mais c'est vrai. Je t'aime Romain, je t'aime.

Comment c'est arrivé, je n'en sais rien.

Tu sais, à l'aéroport, ce n'est pas vraiment ton arme et celle de ton collègue que je regardais, c'était toi. Je t'avais remarqué de loin et, oui, je n'ai pas pu m'empêcher de t'observer un peu jusqu'à ce que tu me aperçoives. J'avoue, je n'ai pas été très discrète. Tes yeux, ton regard, ta manière de te tenir, cette assurance que tu dégageais, je ne sais pas ce qui m'a bouleversé le plus.

Au plus nos échanges se prolongeaient, au plus le temps passait, je devenais de plus en plus impatiente de recevoir tes mails.

Tu n'imagines même pas ce que j'ai ressentis en voyant la photo que tu m'avais envoyée avant ton départ.

Et puis ces Skype que nous avons fait, c'était une torture pour moi tu sais. Ton sourire, ton regard,...j'avais l'impression que ce que je ressentais pour toi était inscrit sur ma figure et j'avais tellement peur que cela ne te fasse fuir.
Et maintenant je suis là à contempler l'écran de mon smartphone sans pouvoir arrêter le flot de mes larmes parce que j'ai l'impression que j'ai tout raté et que je t'ai perdu.

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Un deuxième bonus, version Éline cette fois. Un mail qui est resté à l'état de "brouillon" ;-)