9 décembre 2016 - Romain

La nuit a été un peu agitée : Éline avait toujours mal à la tête et lorsque qu'elle s'endormait, elle se réveillait en sursaut quelques minutes plus tard en pleurs parce qu'elle ne cessait de revoir l'accident encore et encore.

Je n'aime pas voir ma jolie Éline comme ça, je déteste ça !

Putain ce mec si je le revois un jour je vais le tuer !

Puisque la fête des Lumières débute ce soir et que ma compagne est encore un peu fatiguée nous restons sagement chez elle pendant toute la journée. Nous sommes resté au lit jusqu'à 10h. J'ai d'ailleurs dit à Éline que ça devenait une habitude lorsque nous étions ensemble sauf que cette fois ce n'est pas à cause de nos ébats que je me suis réveillé totalement fourbu.

Comme quoi, Éline peut dire ce qu'elle veut, je peux me montrer très sage quand je veux.

J'aurais pu me rattraper sous la douche mais je me suis contenté d'effleurer son corps nu de mes mains et de la prendre dans mes bras pour la rassurer.

A présent, après avoir pris un repas léger vu notre réveil tardif, nous sommes étroitement enlacés dans le divan du salon. J'évite soigneusement d'évoquer le sujet du déménagement d'Éline car je sais qu'il n'y a que deux options possibles : soit elle décide de venir me rejoindre à Bruxelles parce qu'elle en a réellement envie et qu'elle veut un avenir avec moi soit elle y renonce parce qu'elle ne se sent pas prête et dans ce cas-là, notre relation sera presque vouée à l'échec.

Après avoir zappé pendant une dizaine de minutes sans trouver le moindre truc potable à regarder à la télé, je demande à Éline ce qu'elle veut faire pendant les vacances de Noël.

- Tu m'as dit que nous irons dans les Ardennes ?

- Ouais. Quelques jours avec Greg, Flo et toute la clique.

- Bah, s'il neige, on peut toujours faire un peu de ski de fond. Si pas, je suis certaine qu'il y a de très beaux coins à découvrir. J'aime beaucoup faire de la randonnée, je suppose qu'il y a des parcours balisés dans le coin ?

- Oui, des tas.

- Alors je te fais confiance à ce sujet.

- Et pour ce soir ?

- J'ai choisi le parcours qui s'appelle Déambulation côté Saone. Il fait trois kilomètres et il faut environ deux heures pour le faire.

- Hein ? Deux heures pour trois kilomètres ?

- Romain, c'est une promenade, pas une course !

- Euh oui d'accord mais...

- Mais rien du tout ! Tu verras bien.

La nuit tombe rapidement sur Lyon et vers 20h nous nous rendons au point de départ du circuit choisi par Éline. J'avoue que la ville m'apparaît totalement différente et je suis vraiment étonné par le monde présent dans les rues. Sur la place Antonin Poncet, nous regardons un avion sur lequel sont projetés des images et j'entends un petit garçon demander s'il va décoller. 

https://youtu.be/H58nwKmNpD8

Éline et moi nous sourions à cette réflexion puis nous continuons notre chemin en direction de la place Bellecour puis nous nous arrêtons face à la Basilique Notre Dame de Fourvière où Éline m'avait emmenée lors de mon premier séjour à Lyon.

https://youtu.be/JAczouNKA3Q

Nous restons sur place un long moment. Je suis véritablement fasciné par le spectacle que j'ai sous les yeux. Autour de nous la foule devient plus dense et je serre fermement la main d'Éline pour ne pas que nous soyons séparés. Un peu partout il y a des stands qui proposent du vin chaud et les gens s'y rassemblent pour discuter un peu malgré le froid.

Après un passage devant l'hôtel de ville, nous rejoignons la place des Terreaux où la foule est très dense.

https://youtu.be/3O9-i4yhTb4

- Il y a toujours autant de monde ?

- Oui. Et en plus ce soir, même s'il fait froid, il ne pleut pas. Donc les gens sortent plus facilement.

Quoi que cette année c'est un peu différent. Tout est plus concentré à cause des attentats de Paris et de Nice. J'ai lu sur internet qu'il y a environ 750 policiers et militaires qui sont mobilisés. L'armée de l'Air a été appelée en renfort et je pense aussi qu'il a des équipes du Raid prêtes à intervenir au cas où.

- Ils avaient annulé l'année dernière ?

- Oui mais il y a quand même eu une soirée d'hommage. C'était même très émouvant. Ils ont conservé une seule scénographie sur la Basilique de Fourvière et les quais de Saône et à la fin nous avons vu défiler les prénoms des victimes. Et puis les gens avaient placé des lumignons et des lampions à leur fenêtre, c'était vraiment beau.

- J'imagine.

Nous terminons notre parcours à la gare Saint-Paul où il y a vraiment beaucoup de monde.

https://youtu.be/95abwaNAa4M

Cependant dans la foule, nous tombons par hasard sur Jade et son petit-ami Alexis.

La meilleure amie d'Éline ne lui laisse pas le temps de faire les présentations car elle s'en charge elle-même.

Au moins Alexis ne semble pas contrarié par rapport à l'attitude de Jade envers moi.

Il me serre chaleureusement la main et en me faisant un clin d'œil il me dit :

- Donc, c'est vous le beau gosse militaire. J'entends parler de vous à longueur de journée !

Éline fait une petite grimace vers Jade qui réagit immédiatement.

- Quoi, c'est vrai pourtant ! Je vais pas mentir, Romain a plus le physique d'un mannequin que d'un soldat non ?

Puis elle se tourne vers Alexis qu'elle embrasse fougueusement.

- Mais tu sais bien qu'il n'y a que toi ! Et puis je ne suis pas folle non plus, elle va me trucider si j'essaie de lui piquer son Lieutenant la petite là !

Nous éclatons de rire tous les quatre et Jade nous invite Éline et moi à venir manger chez elle le lendemain soir. Nous acceptons avec enthousiasme puis nous nous excusons auprès de Jade et d'Alexis de ne pas prolonger la soirée avec eux car Éline est très fatiguée et elle recommence à avoir mal au dos et à la tête.

Lorsque nous rentrons chez Éline, elle prend immédiatement un médicament pour soulager sa douleur puis je l'entraîne doucement vers la salle de bain.

Tandis que je lui retire son pull je la dévisage avec un petit sourire en coin : elle est très tendue et j'ai ma petite idée pour changer tout cela.

Éline se laisse faire et très vite, elle se retrouve nue dans mes bras. Elle s'attaque ensuite à mes vêtements et avec une lenteur bien calculée, elle libère mon érection de mon boxer.

Cependant, j'ai vraiment envie de prendre mon temps ce soir, je veux me montrer plus doux, plus attentionné, je veux que ce soit différent.

Sous le jet d'eau chaude, je me positionne derrière Éline et je commence à lui effleurer doucement la nuque. Puis, je masse lentement ses épaules pour détendre ses muscles noués.

Je souris lorsqu'Éline frissonne à plusieurs reprises. Je ne dis rien, je verse ensuite du gel douche sur une éponge et je commence à frotter lentement son dos. J'y dessine de petits cercles tout en appuyant légèrement mais pas trop pour ne pas lui faire mal.

J'entends Éline soupirer de contentement : elle se détend et je sens que ses muscles se relâchent petit à petit. Je passe ensuite au bas de son corps mais je ne m'y attarde pas, histoire de ne pas tenter le diable.

Je la tourne ensuite doucement pour m'occuper de sa poitrine et de son ventre non sans la dévorer du regard.

Lorsque j'ai terminé, Éline prend lentement l'éponge de mes mains pour me frotter le torse. Elle s'attarde sur une cicatrice, souvenir douloureux de mon dernier séjour en Afghanistan, puis elle plonge son regard dans le mien.

- Je remercie le ciel tous les jours de t'avoir fait croiser mon chemin. Je t'ai cru mort Romain, j'ai cru que je ne reverrai plus jamais ton sourire. Je veux vivre avec toi à Bruxelles, je ne veux plus jamais te quitter.

Oh mon dieu ! Dites-moi que je rêve ? Merde, je me suis peut-être montré trop insistant avec elle.

Je regarde Éline sans pouvoir cacher mon étonnement et surtout ma joie. Imperturbable elle continue à s'occuper de mon corps :

- Tourne-toi s'il te plait.

Je m'exécute sans protester. J'ai envie de lui demander pourquoi elle a changé d'avis aussi vite mais je ne dis rien. Je préfère la laisser continuer et elle finit par répondre à ma question silencieuse.

- Je veux juste que tu me laisses un peu de temps. Jusqu'aux vacances d'hiver. Je ne peux pas quitter l'école comme ça, il faut que je trouve un remplaçant, que je lui explique où j'en suis dans la matière et je ne veux pas partir sans avoir trouvé quelque chose à Bruxelles.

Et si tu penses que tu m'as forcée, la réponse est non.

Je vais finir par croire qu'elle a le don pour lire dans les pensées des autres...

Lorsque nous sortons de la douche je n'ai toujours pas prononcé un seul mot. Je prends Éline dans mes bras puis je l'amène jusqu'à son lit. Je retire la serviette dont elle s'était couverte puis je lui demande de s'allonger sur le ventre.

Elle me regarde très étonnée et dans un murmure, je lui dis que je vais continuer à détendre son corps qui en a bien besoin.

- Tu te rappelles l'huile de massage que tu as achetée au spa ? Il est temps de l'utiliser non ?

- Lieutenant Dalmans...

- Chut. Tais-toi et profite avant que je ne change d'avis.

Je verse quelques gouttes d'huile sur son dos et Éline frémit à ce contact. Je commence par de longs effleurements puis progressivement je renforce mes gestes et mes mains voyagent sans arrêt sur ses courbes. Parfois je descends jusqu'à ses fesses mais je remonte ensuite très vite, désireux de continuer un peu plus cette douce torture.

Je me redresse ensuite pour observer Éline qui a fermé les yeux et qui respire calmement : ainsi elle est juste adorable mais aussi terriblement attirante...

Négligemment je fais glisser ma main de sa nuque vers ses fesses et l'intérieur de ses cuisses puis je m'allonge à côté d'Éline et je lui dis :

- Je crois que tu es fatiguée, je vais te laisser dormir.

Évidemment, ça ne rate pas, ma douce compagne se redresse presque furieuse :

- Quoi ? Lieutenant Dalmans ce n'est pas du jeu ça !

Je savais bien qu'elle n'avait pas envie de dormir....
C'est parfait, moi non plus. 



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Petit clin d'oeil à mes amis et lecteurs lyonnais ;-) 

Éline a pris sa décision finalement. Bon c'est bien beau tout ça mais comment voyez-vous la suite

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