18 novembre 2016 - Éline (1ère partie)

Avertissement : chapitre contenant des scènes à caractère sexuel

Mesdames et Messieurs, nous allons atterrir à l'aéroport de Bruxelles dans quelques minutes. Veuillez attacher vos ceintures et relever vos tablettes. Il est 14 heures 05, la température extérieure est de 13° Celsius avec un léger vent d'ouest. Veuillez rester assis jusqu'à l'arrêt complet de l'appareil. Merci.

Mon dieu,...deux semaines que j'attends ce moment...Deux semaines...

Heureusement que nous avons discuté par Skype tous les soirs, sinon je ne sais pas comment j'aurais pu tenir le coup. Je me demande toujours comment j'ai fait lorsqu'il est parti en Afghanistan. Je ne pourrais plus, autant de mois loin de lui, non, impossible.

Lorsque la connexion avait été établie jeudi dernier, j'avais tout de suite vu à sa tête qu'il avait une bonne nouvelle à m'annoncer. Je suis ravie qu'il ait pu obtenir ce poste à l'école militaire. Je l'ai vraiment senti soulagé et je pense que ce sera beaucoup plus simple à présent pour nous deux. Même s'il y a toujours cette distance entre Bruxelles et Lyon, le simple fait de savoir qu'il ne partira plus en mission à l'étranger ou qu'il ne sera plus sur le terrain dans des situations potentiellement dangereuses me rassure énormément.

Autant j'avais eu du mal à avancer lorsque j'étais revenue ici pour la première fois depuis le 22 mars, autant cette fois, je me sens pousser des ailes.

Je suis dans les premières à sortir de l'avion et je râle intérieurement de ne pas pouvoir aller plus vite à cause d'une famille devant moi qui n'a vraiment pas l'air pressée du tout.

Je trépigne d'impatience devant le tapis roulant qui doit amener les bagages et je me retiens à grand peine de pousser un juron quand j'entends une annonce qui nous indique qu'il y a eu un souci avec notre vol.

Je tape du pied nerveusement en me demandant combien de temps je vais être coincée dans ce fichu aéroport mais heureusement, après dix minutes qui m'ont semblées être une éternité, je vois apparaitre les premières valises.

Comme à mon habitude, à croire que j'ai la poisse qui me colle aux basques, mon sac est le dernier du lot. J'aurais pu le prendre en cabine en temps normal mais à cause des mesures de sécurité drastiques, il avait été placé dans la soute avec tout le reste. Je le saisis rapidement et je me dirige d'un pas rapide vers le hall des arrivées. Je bouscule une dame au passage, je m'excuse rapidement, je dépasse un groupe d'une dizaine de personnes puis j'arrive enfin là où les proches des voyageurs sont obligés d'attendre.

Je repère Romain très vite : il tapote nerveusement ses doigts sur une barrière et il fixe la porte où je viens d'apparaître.

Je me précipite vers lui en courant et je saute dans ses bras. Ses lèvres me cherchent avidement et je réagis de la même manière.

Ses mains se posent dans le bas de mon dos puis il me murmure à l'oreille qu'il m'aime comme un fou.

Main dans la main, et sous le regard attendri de certaines personnes, nous sortons rapidement de l'aéroport. Je refuse que Romain mette mon sac dans le coffre, il ne prend pas de place, je ne suis là que pour deux nuits après tout.

Je le soupçonne de ne pas toujours avoir respecté les limitations de vitesse car nous nous retrouvons très vite devant son immeuble.

Je suis à peine sortie de sa BMW qu'il vient presque me tirer par le bras pour me faire avancer.

Tout en m'embrassant dans le cou, il referme la porte de son appartement assez brutalement puis il me fait lâcher mon sac qui tombe à mes pieds.

Ses mains glissent immédiatement sous mon pull et je me mets à frissonner lorsque je sens ses doigts qui effleurent ma peau. Croyant qu'il va me déshabiller rapidement, je me tortille un peu mais il se contente de continuer ses douces caresses qui enflamment mon corps.

- Impatiente ?

- Hum...autant que toi !

Je me jette littéralement sur lui et tandis que mes lèvres emprisonnent sa bouche, je retire d'un geste brusque la ceinture de son jeans.

Il me soulève alors dans ses bras et il me conduit jusqu'à sa chambre. Nos vêtements valsent dans tous les coins de la pièce et je me retrouve très vite allongée sur le lit, entièrement nue. Je noue mes bras autour du cou de Romain pour l'approcher au plus près de moi, pour qu'aucun centimètre carré de mon corps ne soit éloigné de lui.

Il me regarde alors avec ce sourire taquin dont il a le secret et je sais qu'il va nous torturer tous les deux.

Il dévore mon corps de sa bouche et sa langue laisse sur ma peau des sillons brûlants. Tandis qu'il se rapproche petit à petit de mon intimité, j'étouffe un petit gémissement tant ce qu'il me fait ressentir est si intense.

Je crois que le fait d'avoir été séparés si longtemps après les attentats et surtout cette fichue mission en Afghanistan qui nous a fait craindre le pire à tous les deux, tout cela décuple le désir que nous ressentons l'un pour l'autre.

Je n'arrête pas de me cambrer, de bouger dans tous les sens pour l'obliger à accélérer, à passer à la suite, mais monsieur prend son temps. Alors que je me préparais déjà à sentir ses doigts s'immiscer en moi, le voilà qui délaisse complètement le bas de mon corps pour venir caresser avec une lenteur extrême mes seins devenus hyper sensibles.

- Je te déteste !

- Ah bon...je croyais que tu aimais ce que je faisais.

- Lieutenant Dalmans vous êtes infernal ! Je me vengerai !

Romain prend vraiment son temps pour faire durer le plaisir. Je me demande comment il fait pour avoir cette maîtrise de soi car je sais, à entendre sa respiration saccadée qu'il est dans le même état émotionnel que moi.

Inlassablement il m'explore, comme s'il ne m'avait jamais vue nue avant aujourd'hui.

Il se redresse un instant et j'en profite pour faire de même. A genoux devant moi, je n'ai qu'à avancer légèrement la tête pour venir poser très lentement mes lèvres sur son érection. Romain émet un léger grognement et il pose une main sur ma nuque comme pour m'inciter à continuer. Ma bouche glisse doucement sur sa chair lisse et chaude tandis que des vagues de désir déferlent dans tout mon corps.

Un instant je redresse ma tête et j'observe Romain qui a fermé les yeux et qui respire de manière de plus en plus erratique : même comme ça il est à couper le souffle.

Comme je n'ai pas envie de le faire jouir aussi rapidement, je remplace mes lèvres par ma main et je remplace mes vas et viens par de douces caresses.

Je m'écarte ensuite pour me recoucher et de ma main je l'invite à me suivre.

- Viens !

A nouveau allongé sur moi, Romain m'embrasse passionnément tandis que son membre durci ne cesse de taquiner les replis humides de mon intimité.

- J'ai eu l'impression que des mois se sont écoulés depuis que je t'ai quittée à Lyon. C'était affreux, ces deux semaines sans toi.

- Je me demande même comment j'ai fait cet été.

Romain me caresse alors délicatement le visage :

- Je pourrais te regarder pendant des heures...mais...

Le petit sourire en coin qu'il affiche à ce moment précis me fait fondre totalement et quand je remarque la lueur de désir qui brille dans ses yeux, je sais que nous allons enfin passer aux choses sérieuses.

Sa langue se remet à caresser mes lèvres. A cet instant précis, j'ai l'impression d'être comme un fruit qu'il goûte avec avidité, en cachette, comme s'il s'agissait d'un interdit qu'il s'apprête à transgresser.

Ses mains ne restent évidemment pas inactives et je me contracte instinctivement quand je sens ses doigts glisser très lentement sur mon ventre.

Incapable d'attendre plus longtemps, je le guide plus bas, toujours plus bas.

- Doucement...

Sa voix rauque me fait presque autant d'effet que le plaisir qu'il est en train de m'offrir. J'écarte mes jambes presque naturellement, l'invitant ainsi à venir continuer sa douce torture. Il ne se fait pas prier et pas un seul centimètre de mon intimité n'échappe à ses assauts.

Il va m'achever c'est une certitude.

Sans pour autant être arrogant, Romain a cette confiance en lui qui le rend encore plus attirant. Il sait parfaitement ce qu'il fait, il sait ce qu'il doit faire pour me rendre complètement dingue et je sais qu'il adore ça.

Quand il se redresse après avoir affolé une nouvelle fois tous mes sens et m'avoir arraché de nombreux gémissements, je le dévisage tout en essayant de reprendre ma respiration. Jade a raison, qu'est-ce qu'il fout à l'armée sérieux ?

Avec ses abdos sculptés, son torse puissant et ses bras musclés, on le croirait vraiment sorti d'une pub pour Armani, Calvin Klein ou Hugo Boss.

Je n'en reviens toujours pas d'être à lui et d'être aimée par lui.

Comme pour juger de l'effet qu'il produit sur moi, il attend quelques secondes, sans me lâcher du regard puis il se penche vers moi et il me chuchote :

- Retourne-toi.

Je me relève et il m'aide à m'agenouiller tout en lui tournant le dos.

L'une de ses mains remontre alors du bas de mon dos vers mon cou tandis que l'autre s'attarde longuement sur ma poitrine.

Mais mon beau militaire semble être arrivé à la limite du supportable. Il me pousse légèrement vers l'avant afin qu'il puisse positionner son membre viril à l'orée de mon intimité. Comme à son habitude il fait preuve d'une immense douceur lorsqu'il me pénètre lentement. J'attendais ce moment avec tant d'impatience que je lâche totalement prise : tandis qu'il commence à aller et venir en moi, j'ai le sentiment de flotter dans les airs.

Romain m'agrippe fermement les hanches : il est tendre et sauvage en même temps. Comme moi, il peut enfin évacuer cette frustration qui l'habitait depuis deux semaines : cela se traduit par des coups de rein puissants et je me mets à haleter et à gémir à chacun d'entre eux.

En même temps, il continue à me caresser au niveau de l'entre-jambe et je me consume littéralement sous ce double assaut. Je pousse alors un cri de plaisir à la limite de l'indécence ce qui le fait accélérer encore un peu plus les mouvements de son corps. Je me cambre autant que je peux pour sentir son membre viril au plus profond de moi. Je ne peux pas le voir mais ses gémissements me font comprendre qu'il prend autant de plaisir que moi.

Je finis par exploser : tout mon corps est soufflé par une puissante déflagration qui contracte tous mes muscles. Quelques instants plus tard Romain jouit en gémissant bruyamment de plaisir et je sens que son corps tremble des pieds à la tête.

Il finit par s'écrouler sur moi et quand il se relève avec précaution pour s'écarter de moi je vois quelques gouttes de sueur qui s'accrochent à ses cheveux courts pour ensuite ruisseler très lentement sur son cou puis son torse.

J'ai terriblement chaud et l'odeur virile de Romain me chatouille délicieusement les narines. C'est officiel, il finira par m'achever un jour.

Quelques minutes plus tard, nous sommes étroitement enlacés, nos sens et notre faim l'un de l'autre apaisés, du moins temporairement.

Je suis épuisée mais détendue jusqu'à ce que je croise le regard de Romain et que je me rappelle ce qui avait pourri ma semaine avant que je ne revienne à Bruxelles.



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Ou comment casser l'ambiance du chapitre rien que par la dernière phrase....

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