Chapitre un


Cela fait maintenant un mois qu'Izzie est arrivée dans ce quartier de New-York qui n'est autre que le Queens, celui-ci ne paie pas de mine contrairement à de nombreuses grandes villes du pays où elle a vécu jusqu'à ce qu'ils arrivent, elle et son père, ici. Il faut dire qu'ils ont résidés à Los Angeles, à Waco au Texas et bien d'autres endroits plus ou moins grand, car ils ne restent jamais bien longtemps au même endroit.

Elle n'a aucune vraie raison à donner sur tout ses changements de lieux de vie. Elle n'est pas bête et sait bien que ce n'est pas, comme son père le lui a souvent dit, pour le travail car être commercial ne nécessite pas de déménager à chaque mission. Cependant, elle préfère ne plus réitérer sa question à ce sujet et suivre sans rien dire afin d'éviter de l'énerver ce qui n'est en général jamais bon pour elle.

La vie de la jeune fille est bien monotone, ne se résumant que par ses journées de lycée puis ses soirées chez elle, bien qu'elle ne redoute ce dernier point, chaque jour un peu plus. D'ailleurs, elle est actuellement sur le chemin du retour, sa dernière heure de cours ayant sonné il y a peu de temps. Son pas est lent afin de retarder son retour chez elle, sa posture courbée qui n'est pas due par le poids de son sac qui ne contient que peu de livres en son intérieur mais en majeur partie à ce qui comme chaque soir l'attend à son retour.

Elle a de nombreuses fois rêvées, comme chaque enfant le fait, d'avoir une famille unie et aimante mais la vie semble en avoir décidé autrement pour Izzie qui n'a plus que son père car sa mère les a abandonnés depuis presque dix ans. Elle n'en connaît pas vraiment la cause et n'a jamais demandé non plus, après tout à quoi cela lui servirait hormis à souffrir un peu plus que ce n'est déjà le cas lorsqu'elle y pense.

Tout en continuant d'avancer, elle passe près d'un groupe de jeune gens de son âge qui semble s'amuser entre eux et les regarde pendant quelques minutes avant de détourner le regard, les enviant d'avoir des personnes avec qui rire et parler. Elle aimerait, elle aussi, avoir cette chance mais elle ne le peut, cela serait trop risqué qu'ils ne découvrent sont secret, autant pour eux que pour elle.

Alors, elle préfère rester dans son coin afin de passer inaperçu aux yeux de tous, se consacrant à fond dans ses études. Souhaitant devenir une scientifique plus tard elle sait qu'il lui faut étudier avec sérieux alors elle fait tout pour y parvenir et pouvoir le moment venu avoir tout ce qu'il lui faut pour partir vivre sa vie loin de cet homme qu'elle se doit d'appeler papa mais qui a perdu ce titre depuis bien trop longtemps maintenant à ses yeux.

Izzie continue son avancée, la tête basse afin de ne plus prêter attention à se qui l'entoure et la rend encore plus triste, jusqu'à ce qu'elle finisse par franchir la porte de son immeuble pour enfin monter les quelques marches qui la mènent jusqu'à chez elle.

C'est tremblante et résigné qu'elle ouvre la porte, seul le bruit de la télévision se fait entendre en fond sonore, preuve pour elle que son père est lui aussi rentré de son travail. Izzie avance, tout en tentant de faire le moins de bruit possible espérant ainsi pouvoir rejoindre sa chambre rapidement.

— C'est à cette heure-ci que tu rentres ? Ou étais-tu ? Il ne te faut pas autant de temps pour revenir du lycée ! entend-elle son père lui dire d'un ton dur et qui n'accepte aucun mensonge.

La jeune fille n'a pu s'empêcher de sursauter, surprise par la voix de son père dans son dos. Celle-ci tente de réprimant ses tremblements et se tourne afin de lui faire face. Lorsqu'elle ancre son regard dans le sien, remarque qu'une fois de plus il n'est pas lui-même, la bière dans sa main le lui confirme alors elle sait déjà ce qui l'attend, mais Izzie tente malgré tout, dans un élan d'espoir ou de désespoir, de se justifier.

— Le professeur nous a retenu un peu plus pour nous laisser le temps de finir le cour...

— Ne me mens pas, veux-tu ! lui crie-t-il dessus en réponse.

— Je ne mens pas... dit-elle d'une petite voix mais qui parvient tout de même jusqu'aux oreilles de ce dernier.

— Tais-toi ! Tu sais ce que je fais aux menteuses !

Elle ne répond pas, du moins n'en a pas le temps avant que le premier coup ne la touche, frappant son ventre, lui coupant alors aussitôt la respiration tant il y a mis de la force, la pliant en deux de douleur. Puis un second, cette fois-ci dirigé dans ses côtes déjà meurtries par d'anciens coups, si l'une d'elle n'est pas cassée alors elle se dit chanceuse actuellement.

L'homme crie, mais elle n'écoute plus, enfermée dans une bulle crée par son esprit afin de s'évader au moins en partie de la situation qui se déroule. La douleur la rappelle vite à l'ordre, mais elle ne hurle pas ou plus à force, elle ne sait plus à vrai dire.

Les coups, la jeune femme a arrêté de les compter tant ils sont nombreux, elle est allongée sur le sol, se protégeant du mieux qu'elle le peut mais malheureusement pas assez. Puis enfin son bourreau se stoppe, les coups cessent mais Izzie reste allongée sur le sol attendant qu'il soit loin, mais surtout meurtrie tant physiquement que psychologiquement.

Elle est incapable pour le moment de se relever, la douleur dans chaque partie de son corps lui vrillant l'estomac, alors elle se hisse, rampe même, jusque sa chambre afin de s'éloigner de cet homme. Quand elle y parvient, elle ne prend même pas la peine de se hisser sur son lit, Izzie attrape simplement la couverture de son lit et la tire jusqu'à elle alors qu'elle s'allonge sur le sol, laissant enfin sa tristesse sortir. De nombreuses larmes dévalent sur ses joues malgré ses yeux clos et le sommeil l'emporte enfin après de longues minutes.

De l'autre côté du quartier, un jeune homme se hâte de rentrer chez lui accompagné de son ami comme c'est souvent le cas pour les deux jeunes. Aujourd'hui ne déroge pas à leurs habitudes mais c'est aussi pour pouvoir faire leur devoir de mathématique ensemble. Le plus souvent ils se réunissent chez Peter, préférant ce lieu qui selon Ned est bien plus agréable et calme que chez lui, alors Peter n'a jamais cherché plus loin et a donc accepté de le recevoir chez lui.

Puis cela l'arrange et rassure sa tante qui préfère le savoir chez eux, mais cela lui permet aussi de pouvoir se changer plus discrètement et ainsi enfiler le costume qu'il affectionne et fait maintenant partie de lui depuis quelques années, celui de Spiderman, la gentille araignée du quartier comme aime à l'appeler son mentor.

Mais contrairement à ce qu'il pensait, Ned n'est pas ici pour travailler, enfin pas seulement, mais pour lui parler d'un sujet bien précis qu'il a repéré depuis plusieurs jours. Alors une fois installé dans la chambre de Peter, il se lance et engage la conversation.

— Hey Peter ! Dis, tu as remarqué la nouvelle ? Tu ne la trouves pas un peu étrange ?

Le jeune homme en entendant les questions de son ami se tourne vers lui pour lui faire face avant de lui répondre.

— Euh... Oui je l'ai vue... Mais non pas tant que ça, pourquoi ?

— Je ne sais pas... Elle est toujours toute seule et évite tout le monde, c'est bizarre non ?

— Je ne trouve pas, enfin après, elle est peut-être simplement timide ! Mais, j'avoue trouver ça triste qu'elle soit seule, personne ne devrait l'être, répond ensuite Peter avec une légère grimace sur le visage.

— C'est vrai ! On devrait peut-être aller lui parler demain qu'en penses-tu ?

— J'en pense que s'est une bonne idée que tu as là, Ned ! précise-t-il tout en lui souriant.

Après cette petite discussion, ils se décident enfin à travailler un peu afin de ne pas faire chuter leur moyenne et surtout de s'attirer les foudres de leur professeur qui n'est pas des plus commodes.

Cela leur prend un peu plus d'une heure pour finir. Après ça, Ned se décide en voyant l'heure déjà bien avancée de rentrer chez lui avant que sa mère ne finisse par s'inquiéter alors il salut son ami et part. Laissant ainsi se dernier seul afin qu'il puisse aller faire ce qu'il aime, devenir Spiderman et ainsi sauver les habitants du quartier pendant quelques heures, revenant toujours avant que sa tante ne rentre du travail et ne finisse dans le cas contraire par se douter de sa double identité.



Coucou ;-)

Voici enfin se tout premier chapitre qui permet ainsi de poser l'histoire ( en partie ), il est assez dur pour notre héroïne je le conçois... il n'a pas été facile de l'écrire et la suite non plus d'ailleurs !

J'attends avec impatience de savoir ce que vous en avez pensé ! Que pensez-vous qu'il va se passer par la suite ? Va-t-elle se laisser approcher ? ou alors avoir peur et rester seule ?

J'espère en tout les cas que ce chapitre vous a plu ;-)

Bonne lecture à vous !! Prochain chapitre se Week-end. 

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