Chapitre - 6
"- AAAAAAAAAAAAAAH !
- C'était rien qu'un rat... Ron...
- Oui j'ai vu. C'est bon... " grogna ledit Ron, l'air renfrogné et penaud sous le regard exaspéré de son meilleur ami, et les éclats de rires à peine dissimulé d'un blondinet qui marchait entre les deux.
L'endroit était sombre, poussiéreux, et franchement glauque. Et pour être tout à fait honnête, les dizaines de Lumos ne suffisaient clairement pas à éclairer l'ambiance.
Ceci dit, quand le groupe de recherches est composé d'Harry Potter, Ron Weasley et LE Drago Malefoy, on se dit que même des recherches au pays des licornes roses bonbons à la croupe généreuse, ça ne serait pas si joyeux que ça, et l'ambiance se constituerait uniquement des paris sur lequel tue lequel en premier.
"- Le pays des licornes roses bonbons à la croupe généreuse... Potter t'es sérieux ?
- Oh ta gueule la Fouine t'avais une meilleur idée peut-être ?" Il fit mine de réfléchir une fraction de secondes.
"- Le cerveau de Weasmoche ? Ah non pardon, il est porté disparu. Autant pour moi.
- Toi je vais te...
- Ron stop ! C'est pas le sujet !" Harry se pinça l'arrête du nez, frustré et fatigué. Voilà bien trois heures qu'une dizaine d'équipes de recherches avaient été envoyé (qu'elle idée absurde d'y aller le soir même ?) sur les lieux, dans l'espoir de trouver la Machine. Pour l'instant, c'était clairement un échec et ils se contentaient de tourner en rond.
"- Tu sais pas où elle pourrait se trouver Malefoy ?
- Non le Balafré. Je te l'ai déjà dit, je n'ai jamais été en contact avec la Machine !
- Tu pourrais me parler mieux non ?
- J'avais oublié que Saint Potter me parlait avec tant d'amuuur dans la voix... Je dois me mettre à genoux ou c'est comment... ?
- Oh, tu sais, proclamer sa supériorité infaillible et éternelle suffirait largement." Harry lança un regard noir à Ron par derrière le jeune homme entre eux deux, avant de se retourner son attention vers son pire ennemi.
"- Non. Ne le prends pas comme ça. Moi, j'essaie d'être gentil avec toi.
- Bah tu te foires.
- Faut dire que je suis allergique aux connards alors c'est un peu compliqué... Bref. Tu sais même pas à quoi elle ressemble ?
- "jamais été en contact" tu comprends pas l'anglais Potter ? Il faut que je te fasse un dessin ou ça va aller ? Je l'ai jamais vu j'te dis ! C'est pas compliqué à comprendre non ? Moi qui croyais que c'était Weasmoche le plus con des deux...
- Raaah ! Je vais le...
- Ron ! Ca suffit ! Il te cherche ! Ne rentre pas dans son jeu à la fin voyons !" Harry soupira encore une fois devant 'impulsivité de son ami, avant de se retourner de nouveau vers le Serpentard.
"- Est ce que tu saurais au moins ou ils auraient put la cacher ? Tu ne connaitrais pas des planques ici, ou un lieu que les Mangemorts considéreraient comme "sûr" ?
- Non plus.
- Mais c'est la maison de ta Tante !
- Quelle perspicacité Weasmoche ! Oui c'est la maison de ma Tante. Mais au cas ou tu l'aurais oublié c'est cette même Tant qui a été enfermée à Azkaban durant toute mon enfance ! En d'autres termes, c'est pas ici que je me suis amusé à jouer à cache - cache. J'ai du mettre les pieds ici trois fois, à tout casser. C'te baraque, j'la connait pas plus que te toi. Désolé de te décevoir mais c'est pas vraiment ici que mes parents organisaient les repas de famille.
- C'est vrai que le Manoir des Malefoy c'est tellement plus accueillant.
- Oh tu sais, vous êtes pas arrivé le bon jour. A part les hurlements et la Tante barge, c'était un vrai nid d'amour." impossible de savoir si il était ironique.
Harry songea un instant que l'enfance de ce dernier n'avait pas du être facile, et combien les repas de famille devait friser le cauchemar en dépit de l'éducation qu'on avait dut lui inculqué dès le berceaux. Enfin, beaucoup vous diront que peu importe la famille, les repas ensemble se rapprochent toujours du film d'horreur. Mais le jeune homme ne pouvait pas savoir, lui, les repas de famille, il n'avait jamais connu, et d'aussi loin qu'ils s'en souviennent les premiers remontaient à ses étés chez les Weasley.
"- Oh fait Malefoy ? Je me demandais si...
- Si je vous avais reconnu ce jour - là ?" le Survivant hocha la tête, et observa avec étonnement le visage de Malefoy devenir gêné. Avant que ce dernier n'ait put répondre, l'équipe de recherches que formaient les deux jumeaux Weasley vint à leur rencontre.
Harry fut quelques secondes ébloui par la lumière qui provenait de leurs baguettes respectives, bien qu'ils avaient eu le réflexe d'en baisser l'intensité.
"- Toujours rien et vous ?
- La même." le jumeau qu' Harry identifia comme étant Fred grogna quelque chose qui semblait être particulièrement grossière et dont il ne compris que "satané Malefoy", avant de lancer un regard noir à ce dernier avant de tourner les talons et de repartir fouiller les lieux de plus belles, sans même attendre son frère.
Le blondinet le regarda faire, désabusé.
"- Il a un problème numéro 1 ou c'est moi ?
- Non. Pas vraiment. Je crois juste qu'il te supporte pas. Comme toute personne normalement constitué en fait.
- Va te faire Potter. Je voulais dire qu'il semblait encore plus énervé contre moi que vous tous réuni." son interlocuteur pencha la tête sur le côté, faisant mine de réfléchir.
"- C'est fort possible. Vu comment tu as parlé à Hermione toute à l'heure...
- Comment j'ai parlé à... Mais attends merde ! Ils sont même pas potes ! Ils trainaient jamais ensemble quand on était à Poudlard ! Ils sont pas mariés et ils ont pas de gosses ensemble à ce que je sache !
- Ah ce que tu saches...
- Il faudrait qu'il se calme lui.
- Pour sa défense, je pense qu'il s'est disputé avec Hermione avant de partir." intervint Ron d'un ton qui se positionnait à égale distance entre la peur, et la compassion. Les sales quart d'heure d'Hermione, il faut dire qu'il en avait une connaissance plutôt pointue. Très, très pointue même.
Drago pila net et tourna sa tête vers le rouquin, l'air surpris.
"- Attends quoi ? Ma parole on dirait presque qu'ils sont en couple !
- On dirait oui. " s'amusa Harry. Il aurait put mal le prendre, et défendre son ami, mais la seule idée que l'autre idiot aux cheveux peroxydé apprenne un jour la vérité le maintenait plutôt calme. Et même, imaginer la tête que ferait son ennemi le rendait hilare.
Malefoy l'observa, soupçonneux et méfiant qu'Harry ne parte pas au quart de tour mais s'abstint de tout commentaire.
Pour donner des circonstance atténuantes à l'ancien Prince des Serpents, il fallait dire que depuis qu'elle était venu le chercher dans sa cellule, il n'avait pas vu Hermione sans la grande cape dans laquelle et se noyait, personne n'avait parlé de la grossesse de cette dernière, et les deux futurs parents avant tout deux évités les contacts suspects devant le prisonnier.
C'était sûrement pour protéger Hermione et les bébés. Mieux valait pour eux que l'ennemi ignore cette information. Cependant ils avaient pourtant bien annoncé qu'ils sortaient ensemble. Sûrement que Malefoy avait pris ça pour une blague, ou bien que ça lui était sorti de la tête. Les serpents n'ont donc pas bonne mémoire ?
Le sujet fut clos après la pique du Survivant, et le silence revint prendre la place qui lui était dû dans un tel trio.
Harry pointa sa baguette dans un recoin de la pièce, dans l'espoir d'y apercevoir ne serait ce que le moindre petit indice qui auraient put les aiguiller quelque part. Mais rien. Absolument rien.
Les lieux étaient des plus sinistres. Ils faisaient nuit, ils faisaient noir, et il n'y avait ni électricité, ni bougies.
Même les fenêtre ne laisser pas percer la lumière de la lune et des astres, étant toutes bloquées par d'épais tissus mangés au mites, et de larges planches de bois.
Comme si l'ancien habitant avait tenté de fuir la moindre source de lumière.
Quant à la pièce, le jeune homme n'aurait sut dire. De ce qu'il voyait avec l'éclat de sa baguette, il n'y avait rien qui aurait put lui permettre de deviner ce à quoi elle avait servi un jour.
De ça et là on retrouvait des cartons entassés, des boites trouées, des meubles cassés et humides, des tableaux déchiquetés, des objets en lambeaux, des tissus en charpie, et puis la poussières, les bestioles plus ou moins mortes, les toiles d'araignées, les portes grinçantes, le parquet qui gondolait...
Dans un coin, il avait crut apercevoir un landau de bébé comme à la vieille époque, et à côté un rocking-chair qui se balançait faiblement, tout seul, d'une façon un peu irrégulière, comme si il lui manquait là quelque chose.
L'aspect de l'endroit était sombre et glauque. Froid, humide, et franchement flippant. La maison était grande, mais toutes les pièce semblaient à la fois ridiculement petites, et gigantesques. Tantôt comme des cages à rat, tantôt comme une plaine étendue, une étendue sans fin.
La pièce possédait un atmosphère si moite, si poisseux et putride qu'on ne pouvait presque pas respirer. Harry avait la pesante impression que le mal l'entourait, l'étouffait, qu'il s'enroulait autour de ses chevilles et de ses épaules, qu'il lui léchait les côtes avec la même langue râpeuse que celle d'un chat. Il devinait presque son haleine, rance et âcre, son haleine de mort, son haleine de monstre aux crocs tâchés de sang. Il avait parfois l'idiote sensation que les griffes de cet animal venait caresser son visage, dans l'attente insoutenable et impatiente de savoir quand elle pourrait enfin lui trancher la gorge. Il sentait quelques sueurs froides couler lentement jusqu'au bas de son dos.
Le Mal attendait comme un Cerbère affamé. Et Harry, lui, commençait sérieusement à avoir peur.
"- Regarde un peu par là Weasmoche.
- Pourquoi tu le fais pas toi ?
- Parce que vous ne m'avez pas voulu me donner de baguette sombre nigaud.
- "Nigaud" expression non - utilisée depuis le Moyen-Age.
- Tu vas te taire oui ?!!
- Sinon quoaaa ? Tu me fais "bobo" ? Essaie un peu pour voir tiens qu'on rigole. Essaie et tu retournes dans ta chère cellule à Azkaban avant même d'avoir eu le temps de finir ta phrase. Ah mais attends !J'oubliais que tu n'as plus de baguette ! Alors tu ne pourrais pas me faire de mal, même si tu voulais.
- Connard.
- C'est réciproque la Fouine. C'est réciproque.
- Vous avez pas bientôt finit oui ? On a rien de moins qu'un monde à sauver ! Vous serez gentils mais le pique-nique, ça sera pour plus tard." les réprimanda Harry, totalement blasé de leurs chamailleries de gamins, alors qu'il y avait tellement plus important à faire.
"- A quoi bon Potter ? Tu vois bien qu'on ne la trouvera pas ce soir... La Machine n'est plus ici."
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Ils étaient tous entassés de nouveau dans le salon des Weasley. Il était très tôt, et avec la fraîche nuit d'automne, le soleil n'était même pas encore tout à fait levé. Ils se noyaient ça et là dans des tasses de cafés trop pleines. Teddy dormaient sur les genoux de sa mère, qui semblait quant à elle avoir perdu tout son entrain et sa bonne humeur caractéristiques.
Tous n'avaient pas dormi de la nuit, ou alors très peu, c'étaient dure de rester les paupières ouvertes et alertes. D'autant plus qu'on ne pouvait pas vraiment dire que les nouvelles étaient des plus réjouissantes. Pour être honnête, elles étaient même clairement déprimante.
"- Aucune trace de la Machine. Les recherches n'ont strictement rien donné.
- Même pas le moindre indice, où quoi que ce soit qui pourrait laisser penser que les Mangemorts l'eut bien caché dans cet endroit un jour.
- Vos informations étaient fausses, Monsieur Malefoy." le concerné soupira.
"- Je sais. Je m'en doutais un peu à vrai dire.
- Alors pourquoi les avoir envoyé là - bas ?
- Parce que je ne pouvais pas exclure cette piste, Sang-de-bourbe. Et que c'était la seule que j'avais.
- Elle s'appelle Hermione Granger !" Drago ne prit même pas la peine de jeter un regard au jumeau qui avait commencé à s'énerver.
"- Tu veux dire que tu n'en as pas d'autres ?"
Drago secoua la tête.
Douche froide générale. Ils étaient dans une impasse. Ils étaient dans la merde d'Hippogriffes jusqu'au cou. Ils étaient clairement mal barrés.
"- Putain...
- Comme tu dis... Et dire qu'à l'origine, cette foutue Machine était censée sauver le Monde... L'arnaque... " Hermione regarda le Serpentard étrangement.
Un nouveau silence plana dans la pièce. Entre le sommeil, et l'inexistence de la moindre piste qui aurait put les aider. On ne savait que dire.
McGonagall finit par prendre la parole, l'air dépitée.
"- Bon et bien, Monsieur Malefoy, vous m'envoyer navrée mais... Je crois que de toute évidence, vous ne pouvez plus nous aider. Notre contrat s'arrête ici...
- Je comprends je... " il fut soudainement interrompu par une voix agaçante et studieuse qu'il ne connaissait que trop bien.
"- Au contraire Professeur, avec tout le respect que je vous dois, je pense que notre contrat ne fait que commencer. S'il vous plait... Le renvoyer à Azkaban serait une erreur... Ca me tue de dire cela, mais je crois que Malefoy peut encore nous aider... Enormément..."
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