Chapitre - 14
Assis tous les deux, l'un sur le canapé, l'autre sur le tapis à ses pieds, entouré de monticule de bouquins de parchemins volants et autre bazar plus ou moins indentifiable, le couple semblait particulièrement et on ne peut plus occupé.
Hermione, une plume coincée derrière l'oreille et une autre qu'elle faisait tourner entre ses doigts était studieusement plongée dans un des gros livres à l'aspect de dictionnaire, recopiant ça et là les prénoms qui lui plaisaient, de façon tantôt pêle-mêle, tantôt organisés comme des petits soldats.
Fred lui, n'était pas tant occupé à feuilleter son propre "3 000 noms de bébés elfiques" qu'à regarder celle qu'il aimait, et le joli ventre rond, moulé dans les tissus doux d'une petite salopette et qui repoussait l'un des énormes bouquins en équilibre précaire sur ses genoux.
Elle était plus belle de jours en jours...
"- Et Stacy ? T'en penses quoi ?
- Stacy ? Sûrement pas ! C'est un nom de brin d'herbe !
- Hein ?
- Heu laisse tomber... T'en penses quoi de Callie en fait ?
- C'est pas genre... la vingtième fois que tu me le proposes ?
- Mais dès fois que tu ais oublié ou que tu changes d'avis...
- Tu es vraiment irrécupérable... Je commence vraiment à penser que notre fille s'appellera Callie alors... " Hermione lui lança un petit sourire satisfait.
Elle finirait tôt ou tard par gagner la bataille. Quand bien même il était têtu, elle l'était bien plus que lui.
Et puis leur première fille s'appellerait Callie de toute façon. Il n'y avait pas de question à se poser.
Ca serait Callie, un point c'est tout.
"- Sinon Alberthine ?
- Alberthine ? Harry Potter es-tu donc sérieux ?
- Bah quoi Gin' ? Tu les regardes galérer depuis tout à l'heure tout comme moi alors j'essaie d'aider...
- Tu peux garder ta pitié mon pote. Vraiment. Merci." grommela Fred, somme toute amusé, au contraire de sa compagne qui fixait son meilleur ami d'un air de se demander qu'elle était la meilleure façon de tuer un héros de guerre qui avait survécu au plus grand mage noir de tout les temps.
"- C'est vrai Alberthine c'est un peu long... Gilberte ?
- En fait tu cherches les pires prénoms possibles ?
- Ouaip.
- Sympa.
- Tu le tiens et je le frappe ?
- Voyons chérie, dans ton état c'est pas sérieux, viens on le ligote et puis on laisse Ginny s'en charger." sa petite sœur le couva d'un regard étrange, noir.
"- Donc dans la famille j'ai le rôle de la psychopathe ? C'est ce que tu es entrain de dire Fred Weasley ?
- Oui ?
- Ok. Ca me va." chantonna-t-elle toute guillerette, tapant dans ses mains, alors que son petit ami semblait soudain plutôt inquiet de partager son lit.
"- HEY LES GENS VOUS SAVEZ PAS.
- Non Ron, on sait pas. Mais je parierais que tu vas nous le dire." le rouquin qui avait déboulé comme une chauve souris sous stupéfiants s'arrêta net dans son élan, le temps qu'il lui fallait pour observer sa meilleure amie et essayer de déterminer en quelle mesure elle se foutait de sa gueule.
Il repartit vite au coin de tour, ne vous inquiétez donc pas.
"- Je viens de voir Rogue et La Fouine.
- Comme c'est étrange, j'avais presque oublié qu'ils s'étaient incrusté chez nous.
- Ils parlaient tous les deux !
- Jusqu'à preuve du contraire, les serpents ont une langue.
- Meh ! Meh ! Meh ! Arrêtez donc de vous moquez de moi ! Je viens de vous dire qu'ILS - PAR-LAIENT - TOUS - LES DEUX !
- Redire la même phrase en gueulant ça change pas grand chose frangin, on avait compris la première fois, tout le monde n'a pas tes neurones." Ron prit le visage d'un héros dramatique et incompris, passablement énervé, pratiquement prêt à demander qu'on abrège ses souffrances.
"- Enfin écoutez moi donc ! C'est louche ! Je suis sûr qu'ils préparaient un truc ! Ils discutaient tous les deux à l'écart. Ils avaient par l'air net !
- Enfin Ronald ! J'avoue que ni l'un ni l'autre ne sont des enfants de chœur, et qu'ils ne pourront jamais prétendre au podium des gens sympa, de là à ce qu'ils manigancent quelque chose maintenant j'y crois moyen. Ils ne sont pas aussi idiots, même si on pourrait le croire en ce qui concerne Malefoy." Hermione, avait les lèvres pincées, sérieuses, semblant réfléchir. Dans un autre contexte la situation aurait put avoir quelque chose de comique, mais là, elle n'avait rien de drôle.
"- Et puis ils comploteraient selon toi ? Mais sûr quoi ?
- L'évasion de Malefoy, ou bien sur comment retrouver le fils caché de Rogue.
- Hilarant Fred. Vraiment.
- Oh ça va mon Ange, il faut se marrer, surtout quand on risque tous de clamser d'ici peu et que des sales types crèchent sous notre toit.
- En tout cas, un fils caché c'est pas crédible. Rogue a toujours aimé ma mère ça m'étonnera pas qu'il soit encore...
- Vous comptiez aborder ma sexualité Potter ? Osez finir votre phrase et cela sera sans doute votre dernière." l'ancien professeur de potions venait de faire son entrée dans le salon, rejoignant le petit groupe, un air toujours aussi fermé sur le visage, comme à son habitude aimable comme une porte de prison.
Malefoy sur ses talons avec un air indescriptible, fixait Ron d'un regard glacial.
"- Vous arrivez toujours au bon moment Professeur.
- Et vous vous êtes toujours là, où vous ne devriez pas être, si ce n'est dans les ennuis, ou bien les deux en même temps. C'est votre talent Potter. Probablement le seul.
- Votre gentillesse me tuera un jour.
- J'en doute fort. Mais ça ne sera pas manque d'essayer. A force on finit par arracher la mauvaise herbe.
- Ouais, bah en attendant, y a une Machine qui veut tous nous tuer, alors réviser vos priorités ça serait pas du luxe." grogna le blond, d'un ton mauvais, se décollant par l'occasion de la chambranle à laquelle il s'était vulgairement adossé.
"- Malefoy ta bonne humeur est communicative.
- Désolé, on m'a jamais appris à sourire aux connards qui me prenne pour un espion à la botte de l'ennemi.
- De là à ce que tu le sois, il n'y a pas un grand fossé.
- Je préfèrerais presque l'être que de devoir respirer le même air que toi.
- Répètes un peu pour voir !
- CA ME DEGOUTE DE PARTAGER TON ESPACE VITAL.
- SI TU NE M'APPROCHAIS PAS AUSSI.
- De vrais gamins je vous jure." soupira Fred, peut-être pas le mieux placé pour parler, alors qu'ils dévisageaient les deux idiots en titre, presque fronts contre fronts, et n'attendant que le signal qu'il fallait pour en venir aux mains.
"- AIE !
- AIEEEUH !
- Estimez vous heureux que ce ne soit que vos épaules. La prochaines fois je vise vos têtes de nœuds !
- FRED ! PAR MERLIN QU'EST QU'IL T'A PRIS !
- Merci Hermione... Enfin quelqu'un pour nous protég...
- CES PAUVRES LIVRES SONT INNOCENTS ! ILS NE T'ONT RIEN FAIT ! COMMENT DONC PEUX TU AVOIR LE CULOT DE LES FRAPPER AVEC DEUX GRANDS IDIOTS DANS LEUR GENRE ! ET TES ENFANTS TU Y AS PENSE ? COMMENT DOIT-ON DONC LEUR TROUVER UN NOM SI TU ABIMES LES MAGNIFIQUES LIVRES CENSES NOUS AIDER ?
- Hermione...
- Magnifiquement lourd ouais... Ils pèsent une tonne ces trucs là... Ca fait mal..." se plaint Malefoy, l'air tout aussi geignard que dans leur prime enfance, à croire que tout ne changeait pas toujours.
Ron, lui, était bien trop occupé à chouiner que sa meilleure amie était un monstre sans cœur et que des stupides livres de prénoms pour bébés étaient bien plus importants que lui.
Pauvre Ron.
Pauvre Malefoy.
"- Très beau lancé Monsieur Weasley. La prochaine fois soyez plus souple au niveau du poignet, la force acquise par les projectiles ne sera que plus grande.
- Merci professeur. Cela est du à toutes mes années en tant que batteur dans l'...
- N'en faites pas trop non plus. Ce n'est pas comme si vous aviez sauvé le monde. Quoique que, quand on voit ces deux là...
- Vous êtes méchant Parrain.
- Ton compliment me va droit au cœur Drago." Rogue se permit un peu rictus malin, qui sembla rendre son visage au teint cireux peut-être un peu plus simple à voir, au moins pour un quart de secondes. " Ceci dit, il serait peut-être mieux de mettre au courant de nos dernières trouvailles. Non pas que je trouve cela inutile de rechercher un nom pour des morveux qui ne verront jamais le jour... Mais en fait si.
"- Ils verront le jour. Professeur. Mes enfants vivront.
- Sauf si on meurt tous avant.
- La joie est un concept qui vous échappe de toute évidence.
- Potter.
- Désolé Professeur, mais je ne suis pas désolé. Je ne vous laisserai pas ruiner les espoirs de ma meilleure amie devant moi et sans rien faire. Je ne peux pas l'accepter. Venez en aux faits maintenant. Si il vous plait.
- Bien." le quarantenaire semblait près de grincer les dents. " On discutait, Drago et moi, -navré de vous décevoir- de l'attaque qu'avait subit Miss Lovegood."
Drago eut un regard étrange pour l'homme à côté de lui, presque imperceptible, mais ce fut comme si il ne s'attendait pas à ce qu'il dise cela. Il finit malgré tout, une demi seconde après, par intervenir.
"- Plus précisément qui était derrière. On est tombé d'accord pour dire que c'était Petes, d'après la description que Londubat m'a rapporté.
- Petes ?
- Un Mangemort, encore en cavale, son job auprès de Voldy' c'était d'expérimenter et de rechercher des sorts et des techniques de tortures toujours plus sadiques. Contrairement à ceux qui s'étaient rallier à sa cause par peur ou par idéologie, lui... Lui c'était pour le sang, la violence et la magie noir. Ce type est démoniaque. Un cauchemar sur pattes. Tellement flippant qu'un Epouvantard prendrait ses jambes à son...
- C'est bon Drago. Ils ont compris...
-...
- Qu'est ce qu'il vous laisse penser que c'est lui ?
- La signature Potter. La signature. Il adore les mises en scène, les pièges sournois, faire souffrir, défigurer ses victimes, les tuer dans d'atroces souffrances, celles qui vous font implorer la Mort en personne.
- Et il aime bien les aveugler aussi.
-...
-...
- Luna..."
Les personnes dans la pièce les dévisagèrent, les lèvres serrées, le teint blême, les yeux noirs, tout envie de rire étant subitement passé, comme si, la Faucheuse était venu frapper aux carreaux des fenêtre, pour les saluer, un sourire sanguinolent plaqué sur le visage.
"- Que devons nous savoir d'autre ?
- Ce n'était pas sa maison.
- Et alors ? J'ai du mal à suivre.
- Harry... Si c'était pas sa maison qui a été fouillé par Neville et Luna... Ca... Cela veut dire, qu'on ne peut pas mettre cela sur le compte d'une paranoïa ou d'une volonté de défendre son domicile... Somme toute vraisemblance... Si il a posé ce... Cette chose, c'était pour protéger autre chose.
- Ou pour vous tendre un piège.
- PUTAIN !" Harry se leva d'un bond, l'air prêt à casser la première chose qu'il lui tomberait sous la main.
Ginny se leva à son tour, bien plus doucement pour l'approcher, et lui prendre la main, qu'il retira d'un geste brusque. Elle lui tint tête, chercha à capter son regard et une fois fait lui reprend les deux mains, pour les serrer avec autant de douceur que de fermeté.
Parce que les héros brisé tenait sur des béquilles et des piliers.
Il laissa tomber sa tête sur son épaule, et se fut soudain comment si la colère sourde qui avait couv en son sein n'avait laissé qu'un terrain fertile pour larmes.
Sûrement que cela résumait bien, à lui seul, Harry Potter, 18 ans, héros, sauveur de mondes, jeune homme cassé de partout depuis sa plus tendre enfance.
"-J'en ai marre... Ginny... J'en ai marre...
- Je sais chéri... Je sais...
- Quand est ce que... Quand est ce que ?
- Ca va aller... Ca va s'arrêter... Tout va finir par s'arranger... Tout fini toujours pas s'arranger..."
A ce moment là, si Ginny en était bel et bien consciente, Harry, semblait avoir oublié qu'il était dans le salon. Harry, le plus grand, le plus fort, Harry le héros de toujours craqué devant tout le monde...
La guerre l'avait brisé.
La guerre les avait tous brisé.
"-...
-...
- Autre chose à ajouter Professeur ?
- Non Miss Granger. Je pense que vous avez de vous même compris la gravité de la situation et tout ce qui en découle. Je vous laisse en témoigner aux autres Membres de l'ordre." il fit demi tour, les pans de sa robe noir voletant dans son sillage..." Sur ce...
- Professeur...
- Dites leur que ce n'est plus une opération commando, plus une opération sauvetage in-extrémis. Nous sommes désormais en guerre Miss Granger. Dites leur... De nouveau en guerre."
...
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