Love You to the Stars and back

Peter Pan

Coucou tout le monde! Exceptionnellement, je mets la note en début de chapitre, pour bien vous expliquer cet OS avant que vous ne le lisiez. 

Il s'agit d'un OS réalisé pour le concours de sophie-fostersencen. Le thème du concours était "étoiles", et à partir de là, on pouvait faire ce qu'on voulait. Du coup, j'ai choisi de faire un OS Peter Pan, parce que ça faisait un moment que je voulais en faire un, et parce que ça m'inspirait. L'OS est bourré de références à Peter Pan, mais on n'a pas besoin de connaître l'histoire originale pour le comprendre. Du coup, je ne sais pas si ça rentre dans les critères du concours, sophie-fostersencen, tu n'as qu'à le lire et tu me diras ;)

Pour le concours, la cover et le résumé comptent, c'est pour ça que je les mets ici. Je créerai peut-être un nouveau livre juste pour cet OS, mais pas maintenant. En ce qui concerne la Cover, je n'en mets qu'une seule ici, mais j'en ai fait d'autres que je mettrais dans mon ArtBook, si vous voulez y jeter un coup d'œil.

Bien, je crois que c'est à peu près tout... Je vous mets le résumé et la Cover et je vous faits de gros bizous, les loulous! <3

Au cas où ce n'est pas très lisible, voilà le résumé:

"Tout à commencé sous les étoiles, et c'est sous les étoiles que tout se terminera."

Ils avaient douze ans lorsqu'ils se sont rencontrés.

Ils étaient si différents l'un de l'autre, leur rencontre n'aurait jamais du arriver.

Mais le destin en a décidé autrement et les a placé sur le même chemin.

Malheureusement, même les plus belles amitiés ne sont pas éternelles.

Voilà! Bonne lecture!

PS: Cette nouvelle a fini gagnante du concours!

~*~

"Chère Wendy,

Je ne sais pas comment t'écrire ces mots. À ma connaissance, c'est la première lettre que j'écris, et c'est très sûrement la dernière. Je ne sais même pas si cette lettre te parviendra, ou si tu te souviendras de moi. Après tout, cela fait maintenant un paquet d'années qu'on ne s'est pas vu. Depuis cette colonie de vacances, alors que nous n'avions que douze ans, pour être précis. Bien sûr, moi je me souviens de toi. Autrement, je ne serai pas en train de t'écrire cette lettre. Mais la liras-tu seulement ? C'était il y a longtemps, et même si ton visage me hante tous les jours depuis notre rencontre, ce n'est pas forcément réciproque. Mais j'ai quand même un mince espoir que tu te rappelles. Cet espoir, il m'envahit tout entier, tel une petite voix venue me souffler dans mon oreille que, peut-être, j'ai moi aussi marqué ta vie comme tu as marqué la mienne.

Nous étions si jeunes, encore des gamins, et nous ne sommes restés ensemble que deux semaines, les deux petites semaines qu'a durée la colonie. Mais pendant ce court laps de temps, tu as réussi à me faire changer et à graver mon cœur de tes initiales pour toujours. Nous étions jeunes et nous n'y connaissions rien, Wendy, mais aujourd'hui je sais que le sentiment qui faisait battre mon cœur plus fort en ta présence était de l'amour. Tu m'aimais, toi aussi, si mes souvenirs sont bons. Peut-être pas aussi fort que je t'aimais, mais tu m'aimais quand même. Simplement, tu ne m'aimais pas suffisamment pour rester avec moi. Mais je ne t'en veux pas, deux semaines, ce n'est pas suffisant pour lier une amitié éternelle.

Wendy-jolie. Tu te souviens de ce surnom, pas vrai ? Toi, tu m'appelais Lost Boy, parce que j'étais toujours dans un autre monde. On appelait ce monde Neverland. Le Pays Imaginaire. Tu aimais tant chercher à comprendre ce qu'il se passait dans ma tête, et tu avais tant d'imagination que tu avais créé une histoire, t'en rappelles-tu ? Une histoire dont nous étions les héros. Tu t'imaginais t'envoler à côté de moi, avec tes deux frères, pour rejoindre ce monde imaginaire dont tu disais que j'étais le roi.

La première fois que tu m'avais parlé de cette histoire qui était la nôtre, nous venions d'arriver dans le camp de vacances. Toi, la petite fille adorée de tout le monde, et moi, le petit orphelin qui inspirait peur et respect aux plus jeunes. Nous n'aurions pas dû nous rencontrer. Pourtant, c'est arrivé. Tu pleurais en serrant tes jambes entre tes bras si frêles et si fragiles. Tu t'étais éloignée du centre du camp et tu t'étais installée sur l'herbe, juste devant le lac aux reflets bleutés. C'était là que tout avait commencé. Je t'avais vu, de loin, mais je n'osais pas venir te parler. Tu ressemblais à un ange, dans ta robe bleu clair illuminée par la Lune. Mais tu avais l'air si triste, je n'avais pas voulu te laisser seule. Alors je m'étais approché de toi, et tu avais essuyé tes larmes d'un revers de la main, comme si tu voulais rester forte devant moi, parce que j'étais là. Tu avais refusé de me dire pourquoi tu pleurais, j'ai appris plus tard que c'était parce que tes parents te manquaient.

Nous étions restés longtemps assis en silence, à regarder les étoiles. Et puis tu avais commencé à parler. Tu me posais des questions, tu voulais apprendre à me connaître. J'étais arrogant, à l'époque, et je voulais t'impressionner, c'est pour ça que je t'ai raconté un peu tout et n'importe quoi. Je ne voulais pas que tu sache que je n'avais pas de parents, pas d'amis autre que ces petits enfants qui faisaient tout ce que je leur disais, que j'étais seul. Je ne trouvais pas ça très glorieux. Avec du recul, je pense que tu aurais apprécié que je t'avoue moi-même cette facette de moi, même si tu l'avais comprise par toi-même.

Tu te doutais que je ne disais pas toute la vérité. Mais tu n'avais pas insisté. À la place, tu avais imaginé cette histoire, notre histoire. Tu voulais que j'en sois le héros, alors j'en étais le héros. Et tu voulais être celle avec qui je vivais mes aventures, alors tu l'étais devenue. Et tu avais créé cette histoire, sans changer le moins du monde nos caractères. Nous étions fidèles à la réalité, tu étais toujours aussi joyeuse, généreuse et compréhensive, et j'étais toujours aussi moqueur, arrogant et stupidement téméraire.

On regardait les étoiles, ce soir-là, et tu avais imaginé trouver un moyen de rejoindre le Pays Imaginaire. Tu te souviens de cette étoile qui brillait plus que les autres ? N'importe qui l'aurait choisie, elle. Mais tu n'étais pas n'importe qui. Toi, la seule étoile que tu voyais, c'était celle toute petite, à côté de la grande étoile qui semblait la cacher de son ombre. Cette petite étoile, c'est celle que tu as choisi. Tu disais que l'on devait s'envoler pour rejoindre cette étoile, qui serait un passage vers ce pays au jour éternel. Neverland.

Tu as toujours eu une imagination débordante, Wendy, et tu adorais raconter des histoires, tout comme nous adorions tous les écouter. Mais cette histoire-là, tu la réservais pour moi. Rien que pour moi. On s'installait tous les soirs au bord du lac, les étoiles brillants au-dessus de nous, et tu racontais. Pour moi, c'était comme une chanson. Je pouvais t'écouter parler pendant des heures sans m'en lasser. A chaque fois, tu rajoutais un petit détail pour pimenter l'histoire.

D'abord, tu avais transformé le lac du camp en un lieu de vie pour les sirènes. Tu voulais qu'elles soient belles, mais tu les avais aussi rendues cruelles. Cruelles envers tout le monde, sauf envers moi. Tu disais que c'était parce que j'étais le roi de l'île, que c'était moi qui décidait ce qu'il s'y passait, mais je me rends compte maintenant que tu avais créé les sirènes à l'image des filles qui me tournaient sans cesse autour dans la colonie. Adorables avec moi, mais exécrable avec toi et les autres.

Ensuite, tu avais créé les enfants perdus. Tu disais que c'étaient des orphelins, comme moi, et que j'étais leur chef, qu'ils m'écoutaient sans jamais protester. Ça correspondait parfaitement à ma relation avec les plus jeunes garçons de la colonie. Je l'avais parfaitement compris à l'époque déjà, mais je ne te l'avais pas dit. Je ne voulais pas casser l'illusion dans laquelle tu nous avais plongés.

Après ça, tu as ajouté encore et toujours plus de détails. Quand Lily est arrivée à la colonie, une semaine avant la fin, tu l'avais ajoutée à ton histoire. Tu avais dit qu'elle était une princesse indienne, que j'avais dû aller sauver. Je ne le savais pas à l'époque, mais je pense maintenant que tu étais jalouse d'elle et de sa relation avec moi. Je la connaissais depuis longtemps, alors que toi, cela ne faisait que quelques jours que l'on s'était rencontrés. Mais tu savais que c'était mon amie, tu ne voulais pas me blesser, alors tu avais créé la fée Clochette, pour laisser ta jalousie parler à travers elle. Tu avais rendu Clochette jalouse du personnage que tu incarnais, au point même que tu avais décidé qu'elle me trahirait et se rallierait aux pirates.

Les pirates. C'étaient sans doute les personnages les plus importants de ton histoire, avec nous. Lorsque nous nous étions rencontré, j'étais un orphelin perdu qui avait découvert la dureté de la vie. Je pensais à l'époque, et je le pense toujours, que si le monde était aussi atroce, c'était à cause des adultes. Je me disais qu'en grandissant, on devenait mauvais, alors je ne voulais pas grandir. Je voulais continuer à vivre comme je l'avais toujours fait, en m'amusant. Avant de te rencontrer, quand je devais avoir sept ans environ, j'avais des amis plus grands que moi, mais qui étaient toujours des enfants. Et puis ils ont grandi et commencé à changer. Alors j'ai cessé de les voir. Je ne voulais rien n'avoir à faire avec des grandes personnes.

Toi, tu avais bien compris que je détestais les adultes et que je refusais de grandir. Et comme il te fallait un méchant dans l'histoire, tu avais choisi que ce serait les adultes. Tu les avais transformés en pirates, et c'était exactement ce qu'il fallait. Pour moi, les adultes étaient comme des pirates, perfides et cruels. Tu leur avais donné un capitaine, qui serrait mon ennemi juré, le Capitaine Crochet. Tu l'avais rendu horrible, il était la représentation exacte de l'image que j'avais des adultes. Comme il fallait que Crochet ait une raison de me détester, tu avais créé le crocodile Tic Tac et décrété que je lui avais coupé la main pour la donner à Tic Tac. Je sais bien que c'est mal, mais à l'époque je n'ai pas pu m'empêcher de me réjouir du sort du Capitaine.

Avec les enfants perdus, tu disais que nous passions nos journées à attaquer les pirates, et que le soir, nous écoutions tes histoires. Dans la vraie vie comme dans ton histoire, qui en un sens était une retranscription de la vraie vie, je voyais en toi la figure maternelle que je n'avais jamais eu. Mais en ta présence, lorsque tu te collais contre moi pour observer les étoiles, je me sentais bizarre. Mon cœur battait plus vite et un sourire idiot était scotché sur mon visage et ne voulait pas s'enlever. J'ai eu peur, Wendy. Je ne voulais pas de ces papillons dans mon ventre, je ne voulais pas de cette colère quand tu parlais à un autre que moi. Je ne voulais pas de tout ça. J'avais l'impression que tu me changeais, et je ne voulais pas changer. Alors j'ai réprimé ses sentiments que j'avais pour toi. Je me suis enfermé derrière mon arrogance et derrière les bêtises, comme je le fait aujourd'hui encore.

Mais toi, tu ne t'es jamais cachée. Tes marques d'amour pour moi était plus nombreuses les unes que les que les autres, mais je m'obstinais à ne pas vouloir les voir. Il était plus facile de me mentir à moi-même que d'accepter la vérité. Je pense que ça t'a un peu blessée, à l'époque, mais je n'y pouvais rien, j'étais comme ça, et malgré les années passées, je suis toujours comme ça.

Tu te souviens la raison pour laquelle on contemplait en silence les étoiles tous les soirs? C'était parce que je voulais te montrer les comètes, ces étoiles qui filaient à toute allure dans le ciel et dont on disait qu'elles réalisaient tous les vœux. Tu n'en avais jamais vu, alors je voulais absolument t'en montrer une. Mais en deux semaines, pas une seule n'avait traversé le ciel étoilé au-dessus de la colonie.

Nous n'avions toujours pas eu l'occasion de faire un vœu le jour de ton départ. Tes parents étaient venus te chercher, toi et tes frères, dans leur voiture bleue ciel. Il était tard, et nous regardions les étoiles, comme nous avions pris l'habitude de le faire tous les soirs. Et puis tes parents étaient arrivés et on avait dû se dire au revoir. Moi, je ne voulais pas que tu partes. Je voulais te garder près de moi, avec moi, dans mon monde imaginaire réservé aux enfants. Mais toi, tu voulais grandir. Tu voulais te marier, fonder une famille, vieillir. Tu voulais avoir des sentiments comme l'amour. Moi, je n'en voulais pas.

On s'est disputé ce soir-là. Mais alors que tu avais commencé à t'éloigner, je t'avais arrêtée. J'étais égoïste et je ne voulais pas te voir partir. Pas de cette manière. Tu m'avais regardé avec tes grands et beaux yeux bleus inondés de larmes. Tu avais posé tes lèvres doucement, maladroitement sur les miennes. Je n'avais pas compris. Tu t'étais éloignée le regard rempli de tristesse, et je n'avais rien fait pour t'arrêter. Peut-être que j'aurai du. Mais ça aurait été accepté de grandir, et je ne pouvais pas me le permettre. Je ne le peux toujours pas.

Ce soir-là Wendy, alors que ta voiture s'éloignait de moi, j'ai vu une étoile filante. Et j'ai su immédiatement quel aurait été ton souhait si toi aussi tu l'avais vu. D'ailleurs, peut-être l'as-tu vue, je ne sais pas. Quoiqu'il en soit, je savais qu'elle était ton vœu, parce que le mien était le même.

Ne m'oublie pas.

Je ne t'ai jamais oubliée. Du moins, mon cœur ne t'a jamais oublié. Mon esprit, c'est une autre histoire. Mais tu sais, ça a toujours été le bazar là-haut, ce n'est pas vraiment étonnant que je n'ai plus pensé à toi depuis ton départ. Si aujourd'hui je pense à toi, c'est parce que je t'ai vue dans la rue, avec ta fille dans les bras, Jane je crois, parler à un homme qui devait être ton mari, sans doute. Dès l'instant où mes yeux se sont posé sur toi, mon cœur s'est rappelé. Tu étais si belle, avec tes cheveux bruns qui encadraient ton visage souriant où brillaient tes beaux yeux bleus. Mais tu avais grandi. Pas seulement physiquement, mais aussi mentalement. Moi aussi j'ai grandi, mais dans ma tête, je suis toujours le même gamin. Je suis toujours celui qui déteste les adultes et qui passe son temps à s'amuser. Je suis toujours le petit garçon arrogant et égoïste qui ne s'attache à rien ni personne. Je suis toujours l'enfant sans cœur que tu as connu. Au moins comme ça, tu sais toujours qui je suis. Moi en revanche, je ne sais plus qui tu es, puisque tu n'es plus celle que je connaissais.

Wendy, il y a encore une dernière chose qu'il faut que je te dise avant de partir. Tu te souviens, quand tu m'as demandé comment je m'appelais et que je t'ai répondu "Peter, juste Peter"? Tu avais trouvé ça étrange que je n'ai pas de nom de famille, mais vu que je n'avais pas de famille, ça ne m'avait jamais choqué avant que tu soulèves le point. J'ai réfléchi à quel nom je pourrais prendre, et je crois bien que j'ai trouvé. Il y a un dieu, dans la mythologie grecque, qui est chargé de protéger les troupeaux mais aussi les chasseurs, et qui joue de la flûte avec plusieurs tuyaux, la même que la mienne. D'ailleurs, cette flûte porte son nom. On dit aussi que c'est le dieu de la panique, des peurs qui n'ont pas lui d'être. Je ne sais pas si ça me correspond vraiment, mais tu dirais surement que oui, ça me correspond parfaitement. Quoiqu'il en soit c'est le nom que j'ai choisi.

Je vais partir, Wendy-jolie. Je vais confier cette lettre à un facteur pour qu'il te la remette, et je vais partir. Je vais m'envoler loin, très loin. Je vais m'envoler vers la petite étoile de ton histoire, vers la deuxième étoile à droite et tout droit jusqu'au matin. Je vais rejoindre le Pays Imaginaire, Wendy, mon pays. Je vais le rejoindre, et je ne reviendrais plus jamais. Regarde bien les étoiles ce soir, Wendy, peut-être que tu me verras voler dans le ciel, comme je l'ai toujours rêvé, et comme tu l'as toujours rêvé. Et qui sait, peut-être que tu verras une étoile filante et que tu feras un vœu en pensant à moi?

Je ne te demande plus qu'une chose, Wendy, une toute dernière chose. Raconte mon histoire à tes enfants. Raconte-leur le Pays Imaginaire. Raconte-leur tout, comme tu sais si bien le faire. Je veux qu'ils sachent que le Pays Imaginaire garde ses portes ouvertes pour eux, tant qu'ils seront enfants. Montre-leur les étoiles, nos étoiles, et raconte-leur tout. Et s'il décide de grandir, qu'ils racontent notre histoire à leurs enfants à leur tour. Je veux que notre histoire se transmette dans les générations à venir. C'est mon dernier vœu.

Raconte-leur mon histoire, Wendy, raconte-leur l'histoire de Peter Pan."

~*~

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