Le soleil d’été nous réchauffant, le vent au cheveux, je cours. Il ne faut pas qu’elle me rattrape! Je cours aussi vite que mes frêles jambes peuvent me le permette.  Je jette un regard derrière moi et la vois tout près .  J’accélère encore, encore un peu, je vais tellement vite! Mais pas assez. Je vis une ombre sur le sol, quelques secondes plus tard, je suis couchée sur le sol en me tortillant de rire.
-Maman arrête ! Stop s’il te plait, dis-je en riant de tout cœur aux chatouilles de ma mère .
-Dis-le mon bébé , rie-t-elle de sa voix chaleureuse.
-Tu es la meilleure maman du monde, je t’aime, dis-je en rigolant.
-Merci ma chérie moi aussi je t’aime, elle arrête de me chatouiller et me donne un calin avant de se relever.
-Pas , je complète se que je disais.
-Quoi? Me demande-t-elle.
- Je t’aime pas, dis-je en me relevant pour me filer vers la maison de l’autre côté de la prairie.

Il lui prit quelques secondes avant de comprendre ce que je viens de dire. Aussitôt  quelle compris elle se mit à ma poursuite.
-Revient ici, que je te chatouille, me lance t-elle en riant.

Je cours, cours et cours, le pieds nu dans l’herbe chaude. J’aime courir dans la prairie, avoir le vents dans mes cheveux, le soleil sur mes épaules et reniflant l’odeur printanière des fleures en pleine floraisons.

                                   *
Je remets ma copie à ma professeure, et attend. Attend qu’elle me donne son avis. Elle nous a demandé d’écrire notre rêve le plus profond. Les autres ont écrit qu’ils voulaient être riche, avoir des enfants, être intelligent… Moi je veux courir une dernière fois avec ma mère.
Mme Diana, relève la tête le regard remplie de pitié. Ce rêve ne sera jamais réalisé. Elle me regarde et m’annonce que je peux retourner à ma place. Je fis ce qu’elle me dit, je tourne et roule vers mon bureau.