#REVIVAL | 85.2 ∞ SIXTINE
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JOUR 5 | Où peut-il être ?
∞ ∞∞ ∞
Le policier laisse passer quelques minutes le temps de relire ma déposition puis il reprend ses questions en étant toujours aussi froid.
— Et donc qu'a-t-il demandé à Monsieur Johnson ?
— Il l'a informé qu'il détenait notre fils et qu'en contrepartie, il voulait une grosse somme d'argent.
— Combien ?
— Deux millions de dollars.
Il secoue la tête comme s'il était étonné du montant. Ce qui ne me rassure pas. Pour bon nombre d'entre nous, c'est une énorme somme, mais pas pour des mecs comme Duncan, qui a dû brasser bien plus d'argent avec son trafic. Va-t-il comprendre que l'enlèvement de Jason n'était que pour m'obliger à obéir ?
— Votre compagnon était-il en mesure de payer la rançon ?
— Oui. Il possède une agence de voyages spécialisée dans les vacances de luxe.
— Donc, il comptait régler la totalité ?
— Bien sûr, il aurait donné tout ce qu'il a pour sauver Jason.
Il note tout ce que je peux lui dire sans que j'arrive à voir s'il me croit ou pas. C'est désarmant de ne pas savoir comment ça se déroule dans les autres salles d'interrogatoire.
— Passons à votre associé.
Il me demande de lui confirmer que nous travaillons bien ensemble, depuis combien de temps. Et quels sont nos rapports. Je lui atteste que nous sommes juste des amis.
— Alors, votre associé a tenu quel rôle dans ce kidnapping ?
— Duncan s'est servi de lui pour qu'il aille chercher Jason à l'école.
— Et ensuite, ils ont rejoint la maison de Monsieur Térence Ali.
— Voilà, c'est ça. Duncan l'a menacé et il n'a pas eu d'autre choix que de lui obéir.
Il continue ses questions pour savoir comment j'ai appris que Jason se trouvait avec lui. Je lui ai donc détaillé notre conversation téléphonique. Il prend à nouveau quelques minutes pendant lesquelles il a l'air de lire. Est-ce les réponses de Reyn ou celles de Térence qu'il consulte ?
— Pourquoi vous êtes-vous proposée pour récupérer l'enfant ?
— Pour que mon compagnon et son ami puissent le neutraliser en passant par-derrière la maison. Je sais que la porte arrière n'est jamais verrouillée.
Il grimace sans pour autant relever cette négligence.
— Quelque chose à rajouter ?
— Non, je veux juste aller chercher mon fils à l'hôpital. Je souhaiterais être là à son réveil pour qu'il n'ait pas peur.
— Très bien, signez votre déposition et vous pourrez partir. Mais restez à disposition de mon service et interdiction de quitter la ville.
Je sors en trombe du commissariat et retrouve Reyn, Niels et Térence. Ils m'attendent à l'extérieur. Je tombe dans les bras de mon homme qui est inquiet, alors qu'il vient lui aussi à ma rencontre. Notre baiser n'a rien de doux ni de passionnel. Il est juste là pour nous reconnecter, pour nous rassurer.
— Ça a été l'interrogatoire ?
— Oui, je pense.
— Tu ne lui as pas parlé de la deuxième condition, comme on s'était mis d'accord ?
— Je ne lui ai rien dit. Tu crois qu'ils ne vont pas se douter que l'on a omis cette partie ?
— Aucun de nous quatre n'en a parlé et ça m'étonnerait que Duncan s'en vante.
— Très bien. Allons chercher notre fils.
Sur le chemin menant à l'hôpital, nous échangeons sur les questions que nous ont posées les flics et vérifions que nos versions sont bien les mêmes.
— Et toi, Térence, ça a été ? Je demande, alors que mon associé se tient un peu à l'écart et silencieux.
— Oui, je pense aussi. Il voulait savoir pourquoi j'avais récupéré Jason. Je leur ai donné l'excuse dont s'était servi ton soi-disant ami. Qu'ensuite, il m'avait obligé – à l'aide d'une arme – à me rendre chez moi pour vous attendre. Il n'arrêtait pas de dire qu'il allait s'en prendre à Jason !
— Donc pendant tout le temps qu'on se trouvait au téléphone, tu avais Duncan à tes côtés ?
— Oui, j'ai tenté de vous faire comprendre qu'il était là en restant évasif ou en te racontant des trucs qui étaient faux.
— Et ça a fonctionné, Térence, lui affirme Reyn. Merci de nous avoir prévenus sinon nous serions tombés dans son piège.
Je me tourne vers celui que j'aime plus que tout pour comprendre.
— Tu l'avais pigé dès le début ?
— Oui, mais je ne pouvais pas t'en parler sinon tu n'aurais pas été aussi naturelle pour entretenir la conversation avec ton associé, il m'avoue en serrant mes mains. Duncan aurait capté qu'un truc clochait.
Le taxi, à peine garé, nous nous rendons au plus vite à l'accueil.
— Mon fils Jason Knox a été admis...
— Vous êtes ?
— Sa mère, Rose Knox. On peut aller le voir ?
— Il se trouve dans le box numéro 26 des urgences. Suivez les flèches rouges au sol.
— Merci.
Nous empruntons le couloir et nous nous dépêchons de le rejoindre.
Quand nous arrivons devant le box, il est vide, et pas de trace du policier qui devait le surveiller. La panique gagne mon corps et je serre mes doigts, qui sont entremêlés avec ceux de Reyn.
— Où est-il ?
— Essayons de garder notre calme et de trouver une infirmière pour lui demander pourquoi il n'est plus dans le lit !
Nous revenons sur nos pas tandis que Niels et Térence partent dans l'autre sens. Reyn a beau me dire que nous devons agir avec sang-froid, il est tout aussi soucieux que moi. Ses sourcils se froncent ainsi que son front, qui se plisse et rend son visage bien plus dur que d'habitude.
— Où peut-il être ?
— Je n'en sais rien, mais restons positifs. Duncan a été arrêté...
— ... Et s'il avait un complice ?
— C'est une possibilité.
— Sinon, comment aurait-il pu me retrouver aussi vite ? Tu as mis cinq ans et, lui, il y serait arrivé en deux semaines ?
— Tu n'as pas tort. Je vais rappeler le détective privé.
— Marco n'avait pris que huit ans, donc il est sans doute sorti avant Duncan.
Reyn ne m'écoute déjà plus et quitte l'hôpital pour téléphoner. Pendant ce temps, je tente d'intercepter une infirmière ou un toubib.
— S'il vous plaît. On nous a indiqué que mon fils était dans le box numéro 26, mais il ne s'y trouve pas, je sollicite un interne.
— Il a sans doute dû aller faire des examens. Pour quel traumatisme a-t-il été admis ?
— Il a été enlevé et endormi par son kidnappeur. Un policier devait le surveiller, mais il n'est pas présent devant le box.
— Je vois. Vous devriez vous renseigner auprès des infirmières. Je vous y conduis.
— Merci.
Nous voilà repartis dans ce grand couloir, qui me colle des frissons. Je n'aime vraiment pas l'endroit. Pas plus que l'odeur qui s'en dégage. Des dizaines de box se succèdent et au bout de l'allée l'interne me montre le bureau où se trouvent les infirmières.
— Nora, cette dame cherche son fils, tu peux l'aider ?
— Bien sûr, Andrew.
La façon dont elle le regarde ne trompe pas. Il y a un truc entre eux. Il s'approche de son oreille et lui glisse quelques mots qui la font rougir. Ils sont mignons, mais je n'ai pas le temps de les laisser roucouler alors que mon fils a disparu.
— S'il vous plaît !
— Oui. Comment s'appelle votre enfant ?
— Jason Knox, il a quatre ans et demi, il est brun et porte...
— ... C'est bon, elle me stoppe, je me suis occupée de lui à son arrivée. Il est adorable, votre fils.
— Il n'est plus dans le box.
— Normal, ce n'était pas une urgence, on a dû libérer la place.
— Il est où, alors ?
— Dans le service de pédiatrie. Au 3e étage, il est dans la chambre 315.
— Merci beaucoup.
Je repars presque en courant pour rejoindre Reyn et lui annoncer la bonne nouvelle. Il est toujours au téléphone et la discussion me semble houleuse.
Que se passe-t-il encore ?
∞ ∞∞ ∞
➥ Sixtine termine son interrogatoire et l'inspecteur a l'air satisfait de ses réponses et accepte qu'elle aille récupérer Jason à l'hôpital. L'enquête va-t-elle en rester là, puisqu'ils ont le coupable ?
➥ Térence leur explique qu'il a dû obéir à Duncan, qui l'a menacé d'une arme. Il a voulu protéger Jason et a tout accompli pour qu'ils captent qu'il n'était pas seul. Il a bien agi, non ?
➥ Jason n'est pas dans le box. Ont-ils raison de s'inquiéter ?
➥ Sixtine apprend que Jason a été transféré en pédiatrie et court vite en informer Reyn, qui se trouve au téléphone. Avec qui discute-t-il et pourquoi s'emporte-t-il ?
∞ ∞∞ ∞
📍 Dans le chapitre de demain, on retrouvera REYN :
🎭 Que faites-vous à mon fils ?
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😍 Bonne journée, mes amours, gros bisous 💋
✨️ Kty.Edcall.Romance ✨️
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