#REVIVAL | 82 ∞ SIXTINE

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JOUR 5 | Quelqu'un a essayé de rentrer dans la cabine de douche !

∞ ∞∞ ∞

Ça me paraît étonnant que Reyn ait abandonné aussi vite la partie. Ça ne lui ressemble pas de lâcher l'affaire si facilement. L'eau coule sur mes muscles tendus suite à mon cours. Je n'ai pas plaint mes efforts pour le placer dans le rouge et lui montrer qu'il n'est pas un athlète si complet que ça.

Ce que j'ai omis de lui dire, c'est qu'il n'assistait pas à une séance de Zumba pour débutants, mais bien à une pour les personnes confirmées. Il a tenu le coup, ce qui m'a impressionnée de par sa performance et sa ténacité, mais ça, il n'est pas question qu'il l'apprenne.

Du bruit retentit dans le couloir. Alors je me dépêche de finir de me savonner. Même si je me sais en sécurité, ça n'empêche que j'ai toujours une appréhension à me retrouver seule et en état de faiblesse. Je suis nue et forcément des images de mon agression viennent me terroriser.

La porte de ma cabine bouge et je sens les tremblements coloniser tous mes muscles. Non, ce n'est pas possible, je ne peux pas revivre un tel cauchemar. Aussitôt, le rire de Pierce résonne dans mes oreilles. Je suffoque en sentant ses mains qui naviguaient sur mon corps avec brutalité, son sexe qui me pilonnait sans ménagement malgré mes pleurs...

J'entends une clé entrer dans la serrure et je n'arrive plus à respirer. Mes jambes tremblent et ne me portent plus, je me laisse glisser au sol sans pouvoir agir. Je suis tétanisée. Les mains sur les oreilles pour essayer que les insultes émises par Pierce s'arrêtent. Je ressens les coups de poing donnés par les deux autres. Leurs pieds dans mes côtes pour m'obliger à me taire, afin que je les laisse agir comme ils le souhaitaient, pour que j'abandonne mon corps à leur plaisir.

— Sixtine ! Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu es tombée ? Tu as mal quelque part ?

Je ne veux plus les entendre. Mon corps ne m'appartient plus. Je me balance d'avant en arrière. Je tente de me répéter que Reyn va arriver pour me sauver. Qu'il est juste en retard pour notre rendez-vous au cinéma. Mais il va forcément venir... Je dois m'accrocher à cet espoir.

— Mon Pinson. Réponds-moi.

— « Ne me touchez pas... Pitié... Ne me frappez plus... »

— Sixtine, c'est moi. Mon amour... Est-ce que je peux te prendre dans mes bras ? Laisse-moi t'aider.

— « Reyn va arriver et il va vous massacrer. » « Non ! Il ne peut pas me faire ça » « Il n'aurait jamais dit ça de moi » « Arrêtez, vous me faites mal. »

— Mon amour. Je peux prendre ta main ?

Cette voix... Ce contact... Cette chaleur... Cette douceur...

— N'aie pas peur, ils ne sont plus là, je les ai poussés à fuir, je suis venu te sauver. Ils ne te feront plus de mal. Excuse-moi d'arriver en retard à notre rendez-vous.

Je relève la tête. Est-ce que c'est possible que Reyn soit parvenu à temps pour les chasser afin qu'ils n'abusent pas de moi, et qu'ils arrêtent de me violer ?

— C'est ça, mon amour, reviens-moi. Je t'aime, pardonne-moi.

— Reyn ?

— Oui, mon Pinson, c'est moi.

— Tu as entendu ma prière. Je savais que tu ne m'abandonnerais pas, qu'ils me mentaient en me disant que tu ne souhaitais plus me voir ou que tu riais d'apprendre qu'ils voulaient me violer.

— Jamais je n'aurais pu dire ça. Je peux te serrer dans mes bras ?

— Oui...

Je rêvais de coller son corps contre le mien, de recevoir sa chaleur, qui m'enveloppe, de sentir son parfum... Il me berce et je me laisse aller à cette vague d'amour. Peu à peu, la peur disparaît, les images du passé y retournent et mon tourment s'estompe...

— Reyn, c'est bien toi ?

— Oui, mon Pinson.

— J'ai eu une crise d'angoisse... J'étais en train de revivre le viol.

— Il ne t'arrivera plus rien, je suis là. Je peux t'embrasser ?

— Oui, mon cœur.

Reyn s'approche tout doucement de mon visage, qu'il entoure de ses mains. Elles englobent mes joues, effacent mes larmes de ses pouces. Je sens la chaleur de ses lèvres avant même qu'elles ne se posent sur les miennes. Juste un léger contact qui finit de me sortir de ma brume traumatique.

— Tu me reviens, enfin...

— Merci, mon cœur d'avoir réanimé le mien.

L'eau chaude coule à nouveau sur nous et permet à mes derniers tremblements de disparaître.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé pour que tu retournes dans ce passé douloureux, au moment où ces salopards t'ont causé tant de mal ?

— Quelqu'un a essayé de rentrer dans la cabine de douche !

— C'était moi...

Je lève mon regard vers cet homme que j'aime. Vers celui qui fixe mes iris sans se détourner. Vers celui qui culpabilise de m'avoir inspiré cette frayeur.

— Je ne pensais pas te déclencher une telle peur, je voulais juste te rejoindre pour te faire l'amour.

— Tu ne pouvais pas frapper à la porte comme tout le monde ?

— Je souhaitais te surprendre.

— C'est réussi...

Sa grande main s'entoure autour de ma nuque pour que je pose ma tête sur son torse robuste. Je respire à plein poumon son odeur et ça me calme aussitôt. Il attrape mon shampoing pour en verser sur mes cheveux afin de les laver. Il me masse le crâne en même temps qu'il étale le liquide sur mes longueurs. L'odeur d'amande douce m'apaise. Il les rince avec délicatesse avant de recouvrir mon corps avec du gel. Chaque parcelle de peau reçoit sa caresse. Un vent de quiétude souffle sur mes anciennes blessures pour les réparer. Il insiste sur mon cou, les muscles de mes trapèzes, et mes épaules pour les détendre. Chacun de ses gestes me relaxe, m'apaise. Ils me rappellent que je m'en suis sortie. Que j'ai vaincu mon traumatisme. Que je suis une femme forte. Résiliente...

— Je t'aime, mon amour.

Ses mots me reconstruisent autant qu'ils me touchent en plein cœur. Il termine de me laver puis me soulève du sol pour me porter en princesse. Il me recouvre d'une serviette et tamponne ma peau pour me sécher puis il ouvre la porte et vérifie que personne ne se trouve dans le vestiaire.

— Je vais te déposer sur le banc...

— ... Non, ne me lâche pas, je le supplie en serrant mes bras autour de sa nuque.

— Je voulais juste fermer l'accès pour que personne n'entre dans la pièce.

— Tu es assez fort et musclé pour y arriver sans me poser.

Je savais bien qu'en flattant son ego, il allait répondre à ma demande et après lui avoir offert un magnifique sourire, il se dirige vers la porte.

— Tu peux tourner la clé, mon Pinson ? Mes mains sont occupées...

— ... Je devrais y arriver.

Le mécanisme qui se verrouille sous mes doigts me rassure, je lâche un soupir de soulagement en possédant la certitude que je suis en sécurité dans ses bras et dans cette pièce où personne ne peut entrer.

— Tu te sens un peu mieux ?

— Oui et c'est grâce à toi.

— C'est la moindre des choses après tout ce que tu as subi à cause de moi.

— Tu ne connaissais rien des intentions de Pierce. Tout comme tu n'as rien su pour Indira.

Après un long soupir, il me confie.

— Je l'ai rencontrée...

— Quand ça ?

— Quelques semaines après ton départ. J'ai accompagné Logan pour rendre visite à sa sœur, qui se trouvait dans un établissement psychiatrique. Elle était si fragile, mais son visage s'est illuminé quand elle m'a reconnu.

— Tu as pu lui parler ?

— J'ai tenté de lui expliquer que je n'étais pas au courant de ce qu'elle avait vécu et que c'était Pierce qui lui avait tendu un piège. Puis Logan lui a raconté ce qu'il t'était arrivé.

— Elle vous a crus ?

— Oui. Et tu sais quoi ?

— Dis-moi.

— Elle va beaucoup mieux et aux dernières nouvelles que nous avait donnés Logan, elle était même sortie et avait eu le droit de rentrer chez elle en continuant le suivi avec un psy.

— Oh ! C'est merveilleux ! Tu as su la réparer elle aussi.

Je resserre mon étreinte autour de son cou et l'embrasse avec plus de fougue que tout à l'heure.

— Tu as toujours des nouvelles de Logan ?

— Non. Depuis que Niels et lui se sont séparés, je n'en ai plus. Et toi ?

— Je ne lui ai plus reparlé depuis que je suis partie. Je ne voulais pas qu'il sache où j'allais refaire ma vie. Il aurait pu te le dire et je n'avais plus confiance en lui.

— Pourquoi ? Parce qu'il ne t'a pas dit pour sa sœur.

— Ça et autre chose que j'ai compris le matin de mon départ.

— Tu veux m'en parler ?

Je me détache de son cou, me lève et commence à m'habiller. Reyn reste silencieux et attend que je sois prête à me confier.

— Avant de quitter la chambre d'hôtel et de rejoindre le commissariat, Logan a parlé dans son sommeil...

Un sanglot étranglé contraint ma gorge. C'est tellement dur de repenser à ce moment-là. Un de plus...

— Tu n'es pas obligée, je suis...

— ... Si je dois en parler. Son sommeil était agité, il remuait dans son lit pris dans un mauvais rêve. J'ai entendu qu'il évoquait Pierce, le rendez-vous au cinéma, et qu'il me demandait pardon, car il n'avait jamais souhaité ça.

Reyn baisse la tête et n'a pas l'air surpris.

— Tu es au courant ?

— Oui, il s'est confié à Niels quelques mois après ton départ.

— Pendant toutes ces années, je me suis demandé qui avait pu renseigner Pierce alors que j'avais la personne sous mon nez.

— Ça a été aussi un choc pour nous de l'apprendre.

— Tu te rends compte... Logan. Mon meilleur ami. Je n'en revenais pas. Ça m'a donné une raison de plus de vouloir fuir pour effacer le passé, la douleur et les mensonges.

— Je comprends, même si ça t'a tenue éloignée de moi. Tu avais besoin de te reconstruire, de ne plus être perçu comme cette jeune femme violée et trahie.

Il me comprend, me tend ses mains quand je relève mon regard vers cet homme que j'aime plus que tout. Je les serre et avoue.

— Mais je n'ai jamais pu t'oublier.

— Moi non plus, mon Amour.

Il me serre dans ses bras et je m'y sens si bien. Rien ne peut m'arriver, je suis en sécurité, chérie et respectée.

— Rose...

— Oui ?

Mince, j'ai tellement pris l'habitude depuis cinq ans de porter ce prénom, que j'ai répondu sans réfléchir.

— Tu souhaite garder ce prénom ?

— Tu m'as appelée ainsi volontairement ?

— Oui. C'est celui que tu t'es choisi. Tu as voulu laisser Sixtine derrière toi pour oublier. Alors si tu préfères rester Rose, moi, ça me convient aussi.

— C'est vrai ? Tu n'y vois pas d'inconvénient ?

— C'est bien en rapport avec Miss Épines que tu as pris ce prénom, non ?

— On ne peut rien te cacher. C'était une façon de rester lié à toi.

— Ma jolie Rose, qui porte toujours ses épines, mais qui ouvre de plus en plus ses pétales.

— Tu deviens poète maintenant ?

— Tu m'inspires, mon Amour.

Qu'est-ce que j'aime cet homme, qui me comprend si bien. Qui est prêt à tout accomplir pour mon bonheur, et me rendre le sourire. Il m'embrasse avec une langueur maîtrisée, puis me claque la fesse et me balance.

— Allez debout, Rose. On a une maison à acheter.

— Mais...

— ... Rien du tout. J'ai regardé ton emploi du temps, tu dois donner ton prochain cours de Zumba à 15 heures.

— J'ai des papiers à...

— ... Trier ? À classer ? Tu m'étonnes, vu le bordel sur ton bureau. Une chatte n'y retrouverait pas ses bébés.

— Mais je m'y retrouve dans mon joyeux bordel !

— Je n'en doute pas. Pendant que tu donneras ton cours, je vais les ranger. Tu m'en diras des nouvelles, ma méthode va te permettre de gagner du temps. Et ça sera autant de minutes que tu auras grappillées et que tu passeras avec Jason et moi.

— On verra...

Rien ne sert de continuer cette conversation, elle ne mènera à rien. Il sait ce qu'il veut ; et la manière qu'il doit employer pour y parvenir. Et en l'occurrence ce qu'il souhaite, c'est mon bonheur. Une fois qu'il s'est changé avec des fringues propres qu'il avait dans son sac, nous traversons le club en nous tenant la main, ce qui contribue à me rendre heureuse.

— Cindy !

— Oui, Monsieur Johnson. Merci pour les clés. J'enlève Rose et la ramènerai pour son cours de cet après-midi.

— Très bien, passez une bonne journée, patronne.

Je vais devoir me montrer plus ferme avec Reyn et ne pas le laisser commander sur mon lieu de travail. Mais là, je n'en ai pas envie. Je veux juste profiter de mon bonheur, je sais à quel point il peut vite nous filer entre les doigts...

∞ ∞∞ ∞

Sixtine, en entendant le bruit dans le vestiaire, replonge dans les méandres de son cauchemar et ce que Pierce lui a fait subir. Elle est encore impactée par ce qu'elle a enduré et le sera sans doute toute sa vie...

Reyn pensait lui faire une surprise, mais c'est une tout autre situation qu'il découvre. Comment aurait-il pu imaginer que ça se terminerait aussi mal ?

Il arrive à la ramener à lui en entrant dans son souvenir et en laissant croire à Sixtine qu'il est revenu la sauver ce soir-là. Ça a marché et ça a en plus aidé Sixtine, non ?

Ils discutent de Logan et de ce qu'il a déclenché en parlant du rendez-vous à Pierce. Elle lui explique qu'elle est partie aussi à cause de ça et Reyn lui accorde qu'il comprend qu'elle a eu besoin de se reconstruire loin d'eux. Une page va pouvoir se tourner ? Qu'en pensez-vous ?

Reyn lui propose de l'appeler Rose vu que c'est le prénom qu'elle s'est choisi pour oublier Sixtine. On valide ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Dans le chapitre de demain, on retrouvera REYN :

🎭 Tu as oublié un détail, Rose.

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😍 Bonne journée, mes amours, gros bisous 💋

✨️ Kty.Edcall.Romance ✨️

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