#REVENGE | 26 ∞ SIXTINE

JOUR 3 | Tu n'es qu'un connard !

∞ ∞∞ ∞

Je suis en train de mettre en péril ma mission. Je dois me reprendre et lui dire d'arrêter. Sa bouche me dévore comme si j'étais le dernier repas d'un condamné à mort. C'est l'impression qui me domine en le laissant m'embrasser. Je suis en train de ruiner ma vengeance. Mais je ne contrôle plus ce que je ressens. Reyn a allumé minutieusement ce désir, qui brûle en moi. Je suis une torche humaine et je n'attends qu'une chose, c'est qu'il éteigne cet incendie, qui progresse en moi.

Apprendre qu'il ne me toucherait qu'en ayant obtenu mon accord aurait dû me donner la possibilité de prononcer un non et de m'enfuir. Pourtant, je me suis entendu dire que j'avais envie de lui. Il a su m'amener là où il le souhaitait. Reyn m'a laissé croire que je détenais la décision.

Il est très fort.

Je devrais me reprendre. Mais comment y arriver alors que son corps presse le mien ? Tandis que sa bouche m'impose son plaisir en écho au mien. Et qu'est-ce que j'aime ça ! Sa langue cajole la mienne, lui dicte sa volonté m'empêchant de réfléchir à ce qu'il est en train de se passer dans cette toilette.

Sa main caresse ma cuisse alors que je devrais le repousser. Je dois lui dire d'arrêter. Pourtant mon corps est diamétralement opposé à cette idée. Ma respiration s'accélère en sachant que Reyn va découvrir que je ne porte pas de dessous.

— Tu me rends fou !

Si seulement... C'était l'idée en voulant me venger. Il devait le devenir sans que moi je n'engage ce que je ressens, mais plus je passe du temps avec lui et plus ma détermination s'amenuise. Il sait comment me faire perdre la tête. Comment rendre mon corps en manque du sien ? Comme là en caressant ma fesse nue. Ses doigts s'impriment dans mes chairs. C'est bon. Sauvage. Incontrôlable.

Je ne me reconnais pas.

Je dois le repousser. Lui dire d'arrêter. Je n'arrive pas à refouler les vagues de plaisir qui me submerge. J'en veux plus. J'ai envie qu'il me saute dans ces chiottes.

Reprends-toi Sixtine.

J'essaye, mais le sentir durcir contre ma hanche me donne le goût de tout oublier et d'écarter mes cuisses pour qu'il s'y glisse.

— Viens.

Quoi ? Mais pourquoi ? J'étais prête à le laisser s'insinuer entre mes chairs humides. Reyn tire sur ma main alors que je suis complètement sonnée.

— Où m'emmènes-tu ?

— Dans ma chambre. Je souhaite te baiser sans prendre le risque qu'il y ait des spectateurs.

Hein ? Non ? Je le veux ici et maintenant. Vu dans l'état dans lequel je me trouve, je ne suis même pas sûr de pouvoir marcher. La colère monte en moi en sentant Reyn déterminé à quitter la cabine. Alors je ne contrôle pas ce qu'il sort de ma bouche et pourtant j'aurais dû prendre une seconde pour y réfléchir.

— Ce n'est pas ce qui te dérange d'habitude !

Reyn se stoppe aussitôt.

La peur d'être allé trop loin, juste parce que je n'ai pas su gérer ce trop-plein d'émotions, est en train de me tétaniser. À part que ça soit son regard froid. Ténébreux. Aussi glacial qu'un iceberg. Ses mains se crispent sur mes épaules et de toute sa stature il me domine. Il me toise avec condescendance.

— Je peux savoir de quoi tu parles ?

Impossible de lui avouer ce que je pense de lui. C'est trop tôt. Je dois trouver une parade. Vite. Réfléchis, Sixtine.

— Du plaisir que tu as pris en sachant que je pouvais entendre la blonde couiner sous tes coups de reins puissants.

Je le sens se détendre. Son sourire refleurit. Son assurance revient, son arrogance aussi. Il redevient ce mec qui me fait craquer. Sa bouche s'entrouvre pour me tenter. Sa langue lèche ma lèvre inférieure. Il me charme. Et ça marche. J'avance la tête pour la lui aspirer. Le volcan entre mes cuisses se réveille. Sa dormance n'aura été que de courte durée. Les crépitements de mon antre colonisent mes reins, mes seins.

— Tu as aimé me voir la baiser. Hein ? Je sais que ça t'a excitée.

Ses doigts longent mes lèvres et s'insinuent entre elles. C'est tellement bon de le sentir naviguer entre mes chairs humides. Je n'arrive pas à riposter sous peine de laisser échapper les soupirs qui se succèdent.

— Tu aurais voulu être à sa place. Avoue.

Ses va-et-vient dans mon vagin s'arrêtent en attendant que je lui réponde. J'ai envie de lui hurler ce que je ressens. Le vide, le besoin, le désir. Tout se mélange en moi. Ses mots m'ont excitée plus que je ne l'aurais imaginée.

— Continue.

— Admets-le, mon Pinson.

Je le défie du regard.

Je ne compte pas lui confesser ce que j'ai éprouvé en le voyant lui donner des coups de reins si puissants que j'avais l'impression de les ressentir en moi. Il ne saura pas à quel point je voulais être à la place de cette blonde.

Sixtine ! Merde. Ressaisis-toi.

— Tu n'es qu'un connard !

— Loin de moi, l'idée de te décevoir.

Son rire tonitruant me perturbe.

— Tu crois que tu es la seule à vouloir jouer, ma Jolie.

— Je te déteste.

— Si tu savais comme je m'en tape.

— Pousse-toi. Laisse-moi sortir.

Il lève ses bras en l'air pour me montrer qu'il ne me retient pas. Au moment où je le dépasse, il me confie.

— Si tu as encore envie de mouiller, il te suffit d'enjamber le balcon.

— Va en enfer, Johnson !

Son rire dans mon dos me pousse à sortir d'autant plus vite. Je passe à l'accueil et vide mon sac rempli de jetons. Je récupère le chèque avec un chiffre conséquent. Je n'aurai pas tout perdu ce soir.

Arrivée dans ma cabine, de rage, je balance ma pochette sur le canapé. Je jette mes escarpins à travers la pièce et je me retiens in extremis de ne pas déchirer ma robe pour l'enlever plus rapidement alors que la fermeture éclair me résiste.

— Ça serait dommage ! Laisse-moi t'aider.

Non, mais je rêve. Ou plutôt, je cauchemarde. Qu'est-ce qu'il fout là et comment est-il entré ?

Le temps que je réalise qui se trouve dans ma chambre, la glissière glisse dans mon dos et je me retrouve nue comme un ver. Alors qu'il distille à mon oreille.

— Tu es encore plus belle, mon Pinson.

Son timbre de voix me balance des décharges dans tous les points névralgiques de mon corps. Non. Il n'est pas question qu'il réponde à ce ton enjôleur. Je dois résister et surtout le virer.

— Dégage ! Je ne t'ai pas invité chez moi.

— Tu as oublié...

— Quoi ?

Il me tend sa main dans laquelle se trouve quelque chose de caché.

— Qu'est-ce que tu planques ?

— Je te le montre si tu m'embrasses.

Je termine de passer un peignoir pour me couvrir. Je n'ai plus honte de mon corps, mais je ne tiens pas à subir son regard intense, qui était en train de se poser sur certaines zones bien précises. Principalement mes seins.

— Je ne compte pas jouer avec toi.

— C'est dommage, car je sais que tu aurais adoré la récompense.

Je me dirige vers la porte de ma cabine et l'ouvre pour que Reyn comprenne que je suis sérieuse.

— Le rose, puis le vert. C'est aussi ton cas, mon Pinson ?

Non, il ne peut pas me tenter avec des dragibus. Il a compris que c'était mon point faible. Je jette un coup d'œil vers la table basse et ils ne s'y trouvent plus.

— Alors ? Tu m'embrasses ou je les mange devant toi ?

— Tu n'oserais pas m'infliger cette punition ?

— Je vais me gêner.

Tout en se moquant de moi, il ouvre sa main dans laquelle mes deux bonbons se trouvent. Je louche sur eux comme si c'était les deux derniers qu'il restait sur cette terre.

— On partage..., je lui soumets sans grands espoirs.

— Même pas en rêve.

Son refus est légitime et j'aurais été déçue s'il avait accepté ma proposition.

— Je ne t'embrasserai pas.

— Tant pis pour toi.

Il se saisit du bonbon rose qui devient prisonnier entre son pouce et son index. Il le dirige vers sa bouche et je tente de résister. Je ne dois pas céder, ça lui ferait trop plaisir. L'ascension se déroule au ralenti. Reyn prend son temps pour me séduire, pour me laisser la possibilité d'intervenir. Mais je tiens bon. Sa bouche s'ouvre et, avant que j'aie pu réagir, la bille rose disparaît dans sa cavité.

La façon dont il déguste le dragibus me donne envie de saliver, mais aussi de le gifler pour cet affront. De le récupérer avec ma propre langue alors que la sienne est en train de s'enrouler autour du bonbon pour retirer la pellicule en dragée rose qui donne tout son goût à ce bonbon.

— Il reste le vert. Quel sort veux-tu lui réserver ?

— Le même que pour le précédent.

— Tu es sûre de toi ?

— Oui !

Mon affirmation et mon ton strict lui prouvent que je ne céderai pas. Pourtant j'en meurs d'envie. Il recommence sa prise de contact entre ses deux doigts.

— Tu es bien plus forte que je ne l'aurais imaginé. Je tiens à saluer ton courage. Moi, je n'aurai sans doute pas résisté.

— Ça aurait été un noir...

J'avoue à demi-mot que, pour cette bille sombre, je n'aurais pas pu me retenir.

— Tu veux dire que si je t'avais présenté un dragibus noir, tu aurais accédé à ma requête ?

— Qui le sait ? Tu n'auras jamais la réponse. Surtout que...

— Quoi ?

Bizarrement, mon aveu a le chic de le distraire et Reyn n'a toujours pas mangé son bonbon vert. Est-ce le bon moment pour porter l'estocade ? Le beau brun a compris mon stratagème et il s'empresse de le mettre dans sa bouche en y ajoutant un sourire en coin. Sa fossette se creuse et je reste une seconde en arrêt sur ce trou dans son menton, qui le rend d'autant plus irrésistible.

Je dois terminer mon attaque et lui arracher la victoire sur le fil. Je me dirige vers le canapé avec Reyn qui me suit en pensant sans doute que je vais accéder à sa demande. Je me saisis de mon sac et plonge la main dedans. J'arbore un large sourire qui déstabilise quelque peu mon adversaire.

— Tu sais pourquoi tu n'avais aucune chance de me tenter et donc de remporter la mise ?

— Mais j'ai gagné puisque j'ai mangé les deux seuls bonbons.

— C'est là que tu te trompes.

Reyn fronce les sourcils en se demandant ce que je mijote.

— Le rose et le vert, que tu as croqué, n'étaient pas les derniers.

Au même moment, je sors un sachet individuel de dragibus de ma pochette.

— J'en ai toujours sur moi.

Je découpe le paquet devant les yeux ébahis du Boss de Riviera. J'attrape un noir entre mon pouce et mon index et tout comme Reyn s'est appliqué à le faire, je le monte lentement à mes lèvres. À mon tour, je prends tout mon temps.

Il ne me lâche pas du regard et sa bouche s'ouvre en même temps que la mienne au moment où je le place sur ma langue tendue. C'est jubilatoire de prendre sa revanche en lui portant le coup de grâce. Mes mains se posent en appui sur les accoudoirs du fauteuil. Mon buste se penche vers son torse. Je me trouve à quelques centimètres de son visage quand je plante rageusement ma canine dans le bonbon.

— Tu n'as pas le droit de le traiter ainsi.

— Il est à moi. Je le dévore comme il me chante.

J'embrasse le bout de son nez pour le narguer et pense à me reculer quand son bras ceinture ma taille pour que je reste proche de lui. Je n'ai pas le moyen de le repousser alors que mes mains sur les accoudoirs soutiennent mon corps sous peine de me retrouver couchée sur son torse si je viens à soulever mes mains du fauteuil.

Je n'aurais jamais pensé que Reyn me fasse une telle proposition.

∞ ∞∞ ∞

Son corps l'a trahi et n'écoute plus sa raison, qui voudrait le repousser. Et au moment où elle est prête à capituler, c'est Reyn qui lui avoue qu'il peut lui aussi jouer. Ceci ne va pas arranger l'opinion que vous avez de lui, n'est-ce pas ?

S'il s'en fout de Sixtine, que vient-il faire dans sa chambre ?

Cet amour qu'ils vouent aux dragibus est en train de les rendre fous, non ?

Quelle proposition Reyn fait-il à Sixtine ?

∞ ∞∞ ∞

📍 Dans le chapitre de demain, on retrouvera REYN :

🎭 L'usurpatrice est fière d'elle !

∞ ∞∞ ∞

😍 Bonne journée, mes #Love Boat, gros bisous 💋

✨️ Kty.Edcall.Romance ✨️

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top